Documents pour «philosophie des sciences»

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Affiche du document Diversité et identités humaines : du côté de l'immunologie

Diversité et identités humaines : du côté de l'immunologie

Anne-Marie MOULIN

1h08min27

  • Généralités
  • Sciences de la vie, Biologie
  • Sciences médicales. Médecine
La diversité du monde vivant a toujours été un objet d'émerveillement. De la part des théologiens, qui trouvaient dans le catalogue de la vie une occasion de s'extasier sur l'oeuvre de la Providence. De la part des botanistes, des zoologistes, qui ont insisté eux aussi sur la magnificence des formes, sur la variété des moeurs et des modes de reproductions.Aujourd'hui, cette diversité est présentée comme un patrimoine en danger qui attend de recevoir un statut de droit international. Tel n'est pas tout à fait le cas de la diversité humaine.
Après l'échec du polygénisme proposant de différencier des races humaines, le monogénisme l'a emporté mais la diversité est un peu hésitante sur le statut à adopter. Nous sommes à la recherche d'un statut de la différence qui ne risque pas d'être mortifère. Aujourd'hui la diversité humaine tend à rejoindre la diversité du monde vivant en général, c'est à dire à se présenter comme un réservoir de forces cachées, tenues en réserve par la nature pour l'ingéniosité humaine. On s'inquiète aujourd'hui des îlots de diversité humaine en perdition, dans le grand Nord, chez les aborigènes d'Australie, la liste est longue. On s'inquiète de la disparition des langues dites rares. Mais peut-être est ce trop tard.
L'inquiétude, le malaise, l'instabilité éthique et épistémologique de ce concept de diversité s'explique aisément. La différence, travestie en hiérarchie, a été souvent meurtrière. L'Histoire atteste que la plus petite différence biologique ou culturelle peut servir de seuil de discrimination. La notion de diversité est complexe, elle peut alimenter la joie ou la haine, l'échange ou la destruction.
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Affiche du document Les limites de la connaissance physique

Les limites de la connaissance physique

Jean-Marc LEVY-LEBLOND

1h10min19

  • Épistémologie, causalité, genre humain
  • Généralités
  • Physique
Il n'est pas indifférent que dans ce cycle de conférences sur "tous les savoirs", la question des limites de la connaissance n'ait été posée qu'à la physique. C'est sans doute son statut implicite de science modèle qui lui vaut cet honneur. C'est aussi que, depuis le début du vingtième siècle, la physique s'est à elle-même posé la question. " L'homme devrait garder son humilité devant la nature puisque la précision avec laquelle il peut l'observer rencontre des limitations intrinsèques. " Ainsi l'Encyclopædia Britannica conclut-elle son article sur le "principe d'incertitude" de Heisenberg.
De fait, la révolution quantique a donné lieu à d'abondantes exégèses sur ce thème : l'impossibilité de mesurer à la fois la position et la vitesse des corpuscules signalerait une limite absolue de nos connaissances. La Nature elle-même refuserait de se laisser dévoiler, et notre science la plus avancée buterait ainsi sur des frontières infranchissables. L'impossibilité de dépasser la vitesse de la lumière, mise en évidence par Einstein, a été interprétée dans la même veine : nous ne pouvons savoir ce qui s'est passé sur le Soleil durant les huit dernières minutes, faute qu'aucun signal ne puisse nous en prévenir.
Mais avec un recul de quelques décennies, cette conception résignée, traduite par des vocables qui paraissent aujourd'hui pour le moins inadaptés (relativité, incertitudes), a perdu sa pertinence. Loin d'imposer des bornes à notre savoir, ces découvertes ont au contraire permis à notre compréhension de considérables progrès, en réorientant nos conceptualisations et nos interrogations. Elles ont montré l'inadéquation au réel de nos formulations antérieures. Si certaines questions (" Que se passait-il sur le Soleil il y a deux minutes ? ", " Où est l'électron et à quelle vitesse va-t-il ? ") n'admettent pas de réponses, c'est qu'elles sont dépourvues de pertinence. De même, la question " Qu'y a-t-il sur la Terre à 30.000 kilomètres au Sud de Paris ? " est-elle rendue caduque par la rotondité de la Terre et la connaissance de sa circonférence (40.000 kilomètres) ; dira-t-on pour autant que cette découverte impose une limitation à la géographie ?
Les mutations théoriques de la physique du vingtième siècle n'ont nullement découvert des limites intrinsèques à notre connaissance scientifique, mais, bien au contraire, lui ont ouvert de nouveaux espaces. En témoigne l'approfondissement considérable de notre maîtrise, intellectuelle mais aussi matérielle, du monde quantique.
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