Documents pour «Sexualité»

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Affiche du document Les illusions de la famille

Les illusions de la famille

Marcela IACUB

1h06min37

  • Sociologie et anthropologie
L'histoire de la famille des dernières décennies se raconte comme celle d'une épopée ayant libéré femmes et enfants du joug du mariage napoléonien. Egalité entre les époux et entre les enfants, banalisation du concubinage, reconnaissance des couples homosexuels, explosion des familles recomposées et des nouvelles techniques médicales de procréation ; bref, tout un monde débarrassé des injustices et des rigueurs anciennes, permettant à chacun d'organiser son existence selon son désir et ses sentiments.
C'est sur ce ton triomphant que l'on vient de fêter le bicentenaire du Code civil, sorte de carcan dans lequel on avait enfermé l'amour, la liberté et l'égalité. Pourtant, lorsqu'on examine ces transformations on s'aperçoit qu'elles sont moins évidentes qu'elles apparaissent sous les dehors de ces discours apologétiques. Les inégalités et les injustices loin de disparaître, n'ont fait que se déplacer. Aux écarts entre les enfants légitimes et naturels se sont substitués ceux qui séparent les enfants biologiques des adoptifs, aux contraintes posés par le mariage, celles qui posent les rigueurs infranchissables de la nature. Les inégalités entre les hommes et les femmes ont changé de contenu créant toujours les conditions pour que ce soient les dernières qui prennent en charge la reproduction au détriment de leur investissement dans les activités productives.
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Affiche du document Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ?

Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ?

Monique DAVID-MENARD

1h06min20

  • Psychologie
Lorsqu'on définit la pensée comme une activité cognitive au sens strict du terme, c'est-à-dire comme un ensemble de représentations ou de concepts qui ont la connaissance comme fin, il est impossible de trouver un quelconque rapport entre les pulsions sexuelles et la pensée. De même la pensée n'est pas exclusivement un traitement d'information dont on étudierait les conditions cérébrales et idéelles. Lorsqu'on aborde l'esprit de cette manière, on renvoie au physique ou à la nature les pulsions sexuelles ; Or ce que Freud a nommé pulsions est impensable dans les termes du dualisme de l'esprit et du cerveau.
Les pulsions sont des pensées, soutenues par le plaisir, le déplaisir et l'angoisse, qui ont pour fonction non pas d'élaborer des connaissances ou des informations, mais de former des types de rapport à des figures d'altérité (les objets de la pulsion) par rapport auxquelles les êtres humains forgent leur propre identité. Ce qui caractérise les objets pulsionnels, c'est leur substituabilité : ce peut être une partie de corps qui apparaît comme détenteur du pouvoir de faire jouir d'une identité enfin découverte, mais ce peut être aussi un objet qu'on dit d'ordinaire abstrait : un problème qui accapare toutes les pensées, une oeuvre à matérialiser et dans laquelle ce qui fait souffrir et jouir se transpose, un acte. Une pulsion est sexuelle lorsqu'elle est met en rapport en un circuit une zone du corps capable d'éprouver du plaisir, un but et un objet.
La variabilité de ces éléments va de pair avec leur détermination. C'est pourquoi il y a un destin pulsionnel qui caractérise chaque être humain, aussi bien dans sa vie que dans ses pensées, la distinction entre l'esprit et le corps étant justement incapable d'en décrire le cours. On a accusé la théorie freudienne d'être un pansexualisme. Pourquoi pas ? Encore faut-il bien comprendre ce qu'on dit par ce terme. Freud n'a jamais dit qu'il n'y avait que de la sexualité dans l'activité de l'esprit . Mais il donne le moyen et cela a des conséquences - de penser l'incidence du sexuel dans les oeuvres de la pensée.
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