Documents pour «émigration et immigration»

Documents pour "émigration et immigration"
Affiche du document Séminaire Urmis Nice

Séminaire Urmis Nice "Frontières et altérité" - Séance du 12 janvier 2018 à 14h30 avec Hans Siebers, (Tilburg University), "In search of the factors and mechanisms that erect ethnic boundaries , in institutional settings"

Hans Siebers

1h06min59

  • Épistémologie, causalité, genre humain
Séminaire diffusé en streaming de 14h30 à 16h30.
La vidéo sera consultable en différé à partir du lundi 15 janvier 2018.
Publication de référence :
Hans SIEBERS (2017) What turns migrants into ethnic minorities at work? Factors erecting ethnic boundaries among Dutch police officcers. Sociology, 51(3): 608-625.
http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0038038515598282
Abstract


Transnational
migration flows have revitalised the interest in ethnicity in social
sciences. The ethnic boundary approach (Barth, Wimmer) argues for a
non-essentialist understanding of ethnicity and calls for detecting the
factors that turn migrants into ethnic minorities. Based on ethnographic
fieldwork among Dutch police officers between 2008 and 2013, this
article presents three factors that together constitute a structural
framework that produces events of ethnic boundary construction (salient
ethnic identity plus ethnic closure) between migrant and non-migrant
officers: (1) ethnicised precarity; (2) ethnic conflicts triggered by
the ethnicising discourse in Dutch media and politics on migrants and
migration; and (3) the quasi-therapeutic management style applied in the
police organisation. It further calls for a differentiated
understanding of migrants’ precarity, questions explanations of ethnic
closure in terms of stereotypes and critically scrutinises
socio-psychological approaches of ethnicity and diversity management.



Keywords cultural fundamentalism, discrimination, diversity, ethnicity, ethnic boundaries, ethnic inequality, labour control, labour market, migrants, precarity
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Affiche du document Les nouveaux visages du migrant - Dana Diminescu

Les nouveaux visages du migrant - Dana Diminescu

Dana DIMINESCU

56min15

  • Sociologie et anthropologie
Tous les courants de réflexion sur le phénomène migratoire contemporain (et notamment les théories des réseaux transnationales) s'accordent sur le fait que les migrants d'aujourd'hui sont les acteurs d'une culture de lien, qu'ils ont eux-mêmes fondé et qu'ils entretiennent dans la mobilité. Auparavant à l'état latent, mais propre à tous les groupes qui se déplacent, cette culture du lien est devenue visible et très dynamique une fois que les migrants ont commencé à utiliser massivement les nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Ainsi, aujourd'hui, il est de plus en plus rare de voir les migrations comme un mouvement entre deux communautés distinctes, appartenant à des lieux éloignés et marquées par des relations sociales indépendantes l'une de l'autre. Il est au contraire de plus en plus fréquent que les migrants parviennent à maintenir à distance et à activer quotidiennement des relations qui s'apparentent à des rapports de proximité. Le lien “virtuel” – par téléphone ou par mail – permet aujourd'hui plus et mieux qu'avant d'être présent à la famille, aux autres, à ce qui est en train de leur arriver, là bas, au pays ou ailleurs.Le déraciné, en tant que figure paradigmatique du monde migrant s'éloigne et fait place à une autre figure, encore mal défini mais dont on connaît qu'elle corresponde à un migrant qui se déplace et fait appel à des alliances à l'extérieur de son groupe d'appartenance, sans pour autant se détacher de son réseau social d'origine.
Conjuguant l'ensemble de ces réalités, la définition du migrant qui s'appuie sur différentes formes de rupture considérée fondatrice et radicale est mis en difficulté. En revanche un autre principe organisateur émerge : mobilité et connectivité forment désormais un ensemble de base dans la définition du migrant du XXI siècle. Ensemble ils agissent comme un vecteur qui assure et conduit les lignes de continuité dans la vie de migrants et dans les rapports que ceux-ci entretient avec leur environnement d'origine, d'accueil ou parcouru. Hier : immigrer et couper les racines ; aujourd'hui : circuler et garder le contact. Cette évolution semble marquer un nouvel âge dans l'histoire des migrations.
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Affiche du document Les courants migratoires vers l'Europe - Jean-Claude CHESNAIS

Les courants migratoires vers l'Europe - Jean-Claude CHESNAIS

Jean-Claude CHESNAIS

1h33min08

  • Sociologie et anthropologie
Les migrations sont un facteur central de la régulation démographique, qui change la face des continents. La "transition migratoire", si oubliée, fait partie de la "transition démographique"(modernisation des comportements: maîtrise de la mortalité et de la fécondité) ; c'est un mécanisme de respiration démographique de la planète. Lorsque les populations font face à leur période d'accroissement maximal (chute séculaire de la mortalité, avant la transition de la fécondité), l'exutoire à la pression démographique réside dans l'émigration; c'est le cas du XIX° siècle européen. Les Européens partent alors vers les Amériques, l'Afrique du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Sibérie: la population de ces régions passe d'une trentaine de millions à plus de 200 millions; on assiste au peuplement de la moitié vide de la planète (près d'un milliard d'hommes vivent aujourd'hui sur ces grands espaces).
Après le grand exode européen, qui dure jusqu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, vient le temps de l'immigration. Peu à peu, l'Europe, premier continent d'émigration, devient le premier continent d'immigration. Le phénomène commence par la France, où les générations féminines nées depuis l'époque napoléonienne jusqu'à celles qui participent au baby-boom d'après-guerre, ont une fécondité inférieure au niveau de remplacement. Le pourcentage de 1% de population étrangère - qui marque le seuil d'entrée dans une ère d'immigration - est franchi dès 1851. La France a un siècle d'avance dans son processus séculaire de baisse de la fécondité: elle a aussi un siècle d'avance dans son cycle migratoire. Les autres grands pays du quart Nord-Ouest industriel de l'Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Benelux, Scandinavie, Autriche, Suisse) suivent le même mouvement et le seuil de 1% est atteint dans les années 1960. Viendra le tour de l'Europe méridionale dans les années 1980; dans caque cas, les courants migratoires sont à prédominance illégale (la régularisation suit). Après la chute du mur de Berlin et la dislocation du bloc soviétique, le processus s'étend, en commençant par les pays les plus proches de la sphère occidentale, plus avancés. Avec la dépopulation et l'aggravation des déséquilibres démographiques, économiques et politiques internationaux, des pays comme la Russie, la Bulgarie, ou la Roumanie reçoivent des immigrants (tout en continuant à subir un exode) en provenance de pays plus défavorisés d'Asie ou d'Afrique: on trouve toujours plus miséreux que soi. La ligne Nord-Sud, longtemps intérieure à l'Europe occidentale, s'est déplacée vers la Méditerranée; aujourd'hui, elle glisse vers la barrière saharienne et le Moyen-Orient. Le peuplement de l' Europe s' africanise, s' asiatise et s' islamise; le mouvement est inéluctable; il s' agit non de le subir, mais de la canaliser, de l' organiser, et de le maîtriser, pour en faire, en dépit des spasmes de l' intégration, un levier de co-développement.
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Affiche du document Familles et immigrations

Familles et immigrations

Nacira GUéNIF-SOUILAMAS

1h08min36

  • Sociologie et anthropologie
  • Science politique
Dans le même temps où le projet colonial français reposait sur le peuplement de l'empire par des Européens, la France hexagonale est devenue au cours du XXème siècle un pays d'immigration de peuplement. Le renversement et la persistance des flux migratoires n'a cessé d'affecter durablement et profondément le paysage français dans sa définition identitaire, culturelle et nationale. L'illustration de cette inflexion simultanée du récit migratoire et du récit nationale est à chercher dans le rapport croissant, dans les parcours comme dans leur analyse, entre famille et immigration.
Le siècle passé fut le théâtre du glissement de la présence massive d'une main d'oeuvre sans visage et sans postérité puisqu'elle était vouée à repartir, vers des individualités liées entre elles dont l'épaisseur devenait palpable à mesure qu'elle s'inscrivait dans des histoires familiales et la succession des générations. Si les premières familles immigrantes se sont, en apparence, coulées dans un moule normatif les vouant à rejoindre la société française en devenant invisibles, celles qui sont arrivées à partir des années soixante-dix comme celles qui arrivent aujourd'hui ne répondent pas toujours aux injonctions normatives à l'intégration qui leur sont adressées.
Loin d'y voir l'expression d'un refus ou d'une inadaptation, le tracé de la ligne de partage entre famille traditionnelle et famille moderne, il serait plus fécond pour une réflexion partagée d'y déceler les signes qui procèdent de la diversité des dynamiques migratoires comme de la diversité des formes familiales dans une modernité incertaine. Considérer la coïncidence historique du regroupement familial et des lois réformant la parenté et la famille, constitue la trame d'une réflexion sur les rapports entre processus migratoires et vies familiales. Comme tous les autres individus, les individus migrants sont engagés dans des liens familiaux et les modifient en raison même des transformations qu'impose la migration. C'est cette dialectique entre expériences familiales et expériences migratoires qui sera au coeur de notre propos.
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