Documents pour «Exil»

Documents pour "Exil"
Affiche du document Sahraouis, la république des sables

Sahraouis, la république des sables

De Jean-Francois Mazaux

28min07

  • Documentaire
  • Faits de société
  • Nature et Découvertes
C'est en 1987, sur la proposition d'un groupe d'avocats de retour d'une mission humanitaire dans les campements sahraouis de la région de Tindouf, que je me suis intéressé au sujet, alors à peine évoqué par les médias français. La rédaction de FR3 national était partante pour produire le reportage. Quinze jours avant mon départ pour un voyage de repérages, on me fait savoir que le projet est rejeté par la chaîne à un niveau supérieur, à savoir la direction générale. A la même époque, Danielle Mitterrand est contrainte, par pressions diplomatiques, d'annuler son voyage à Tindouf, programmé avec son association France Libertés. Quelques années plus tard, Gilles Perrault publiera « Notre ami le Roi » qui dénoncera l'influence exagérée du régime marocain sur la diplomatie française, concernant notamment la question sahraouie. C'est dans ce contexte que j'ai décidé de partir quand même, équipé d'une petite caméra vidéo 8 et avec le soutien logistique de l'Association ISSO (Images et Sons pour le Sahara Occidental). J'ai refusé de couvrir le front militaire - les images de guerre sont toujours les mêmes - et demandé à filmer la vie quotidienne dans les campements où j'ai été logé sous une tente familiale. Le film est le résultat de cette démarche. Il a été diffusé en France, dans les années 90, sous forme de cassettes et de projections-débats, par l'AFASPA (Association Française d'Amitié et de Solidarité avec les Peuples d'Afrique).
Forfait
Affiche du document Mauvaises herbes

Mauvaises herbes

Dima Abdallah

  • Romans
  • Livre epub
Dehors, le bruit des tirs s’intensifie. Rassemblés dans la cour de l’école, les élèves attendent en larmes l’arrivée de leurs parents. La jeune narratrice de ce saisissant premier chapitre ne pleure pas, elle se réjouit de retrouver avant l’heure « son géant ». La main accrochée à l’un de ses grands doigts, elle est certaine de traverser sans crainte le chaos. Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l’enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s’y est tôt habituée. Son père, dont la voix alterne avec la sienne, sait combien, dans cette ville détruite, son pouvoir n’a rien de démesuré. Même s’il essaie de donner le change avec ses blagues et des paradis de verdure tant bien que mal réinventés à chaque déménagement, cet intellectuel – qui a le tort de n’être d’aucune faction ni d’aucun parti – n’a à offrir que son angoisse, sa lucidité et son silence. L’année des douze ans de sa fille, la famille s’exile sans lui à Paris. Collégienne brillante, jeune femme en rupture de ban, mère à son tour, elle non plus ne se sentira jamais d’aucun groupe, et continuera de se réfugier auprès des arbres, des fleurs et de ses chères adventices, ces mauvaises herbes qu’elle se garde bien d’arracher. De sa bataille permanente avec la mémoire d’une enfance en ruine, l’auteure de ce beau premier roman rend un compte précis et bouleversant. Ici, la tendresse dit son nom dans une main que l’on serre ou dans un effluve de jasmin, comme autant de petites victoires quotidiennes sur un corps colonisé par le passé.
Forfait

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