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Affiche du document L'image sonore

L'image sonore

Daniel DESHAYS

1h28min23

  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
Image sonore désigne le lien établi entre une image visuelle et le son qui l'accompagne ; le cinéma n'est qu'une des occurrences de cette relation. Image sonore caractérise également une faculté propre au son. Ecouté seul, tenu hors de tout accompagnement visuel, le son engage en chacun de nous une production d'imaginaire. Lecture sans narration, les sons entendus entretiennent une polysémie toujours active. Lorsque l'on entend un verre se casser, la nature de ce son permet de l'associer à un verre en Duralex, une bouteille ou une vitre. Dans son déroulement rien n'est attendu, la surprise se renouvelle à chaque instant de l'écoute. En révélant une matière virtuelle plastique et architecturée, le son s'inscrit dans l'espace : grain, densité, couleur sonore, flux, type de plan, échelle, etc. C'est pourquoi il a la faculté d'être mis en scène. Alors, à son tour, le son devient un objet de création, indépendamment de la condition où le cinéma le subordonne.
La question musicale n'est pas ici en jeu. Insistons : l'image sonore n'existe pas socialement. Son existence artistique autonome n'est nullement instituée. Le son est loin de posséder le statut de la photographie bien qu'il en détienne des qualités. L'enregistrement sonore reste soumis aux seules fonctions de conservation, par exemple celles de l'industrie de l'édition musicale. Déposer sur un support engage un processus d'écriture qui implique d'en concevoir la forme. Cette forme nous introduit à un autre espace de création : celui de la mise en scène de la prise de son, lieu premier de l'écrit. Cette approche bénéfice par conséquent autant à l'art en général qu'au son lui-même. Cette conférence voudrait faire apparaître un territoire méconnu. Car, contrairement à l'opinion commune, la question sonore se joue ailleurs que dans le champ de la technologie.
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Affiche du document Cinéma, Télévision : entre réalité et fiction

Cinéma, Télévision : entre réalité et fiction

François JOST

1h05min49

  • Sociologie et anthropologie
  • Généralités
  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
Tout le monde sait à peu près ce qu'est mentir. Chacun trace la frontière entre ce qu'il vit et ce qu'il invente. Même pour la fiction, qui prête à bien des discussions depuis quelques dizaines de siècles, il est possible de s'accorder sur une définition minimale comme « création, invention de choses imaginaires, irréelles » (Larousse 1996). D'où vient alors que, dès qu'intervient l'image, nos certitudes vacillent ? Les uns affirment sans ambages que les images mentent, les autres qu'elles sont manipulées, d'autres que, dès qu'il y a récit, il y a fiction. D'où vient la fiction, s'agissant de l'image animée ? De l'image elle-même ? De ses utilisateurs ? du récit ?
Pour répondre à cette question, il faut interroger aussi bien les façons dont nous regardons les images que les croyances qui s'y rattachent. Dans un premier temps, de l'examen des divers sens que l'on donne au terme fiction depuis Platon se dégagent trois figures - l'imitateur, le menteur, la faussaire -, qui révèlent aussi trois façons pour les images d'être signes. Cette classification n'est pourtant pas qu'un premier pas pour comprendre comment réalité et la fiction s'entrecroisent sur nos écrans depuis quelques années : qu'il s'agisse de la retransmission télévisée en direct du 11 septembre, de Blair Witch ou, encore, de la télé-réalité, les fluctuations de la réception ont montré que les croyances jouent un rôle bien plus déterminant que les savoirs sur l'image dans son interprétation.
Comment se structurent ces croyances, que visent directement les promesses que font au public les producteurs et les diffuseurs par le biais de la publicité et de la promotion ? Pour répondre à cette question, on se propose, dans un second temps, d'explorer les mondes de l'image qui construisent le terrain commun à la conception, la structuration et la réception des documents audiovisuels.
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Affiche du document Les séries TV et le soap opera

Les séries TV et le soap opera

Martin WINCKLER

1h40min14

  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
En France, la télévision est considérée comme un support « impur », inapte à véhiculer des productions artistiques conçues spécifiquement pour elle. Il n'en va pas de même partout. Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, où spectacle populaire et production artistique vont toujours de pair (et ont toujours été indépendants du pouvoir), les productions télévisées sont infiniment plus audacieuses et plus inventives qu'en France.
Le mépris habituellement réservé aux « séries » et aux « soaps » par les intellectuels français repose sur une seule chose : leur ignorance profonde de ce genre, certes populaire, mais aussi créatif que la bande dessinée, les « mauvais » genres littéraires que sont le roman policier et la science-fiction et le théâtre expérimental. Infiniment plus proches de la réalité que ne l'est le cinéma, les téléfictions établissent avec leur public une relation particulière - liée aux conditions de diffusion et de réception - et portent sur le monde un regard incisif, critique et extrêmement anti-conformiste.
Cette conférence visera d'une part à définir ce que sont les séries télévisées et les « soap operas », à en brosser un panorama thématique et analytique avec quelques extraits de séries récentes en guise d'illustration visuelle, et de montrer qu'il s'agit aussi de fictions accomplies. Il sera en particulier question de séries telles que « Friends », « Les Soprano », « Urgences », « Oz » « New York District », « Homicide », « Buffy contre les vampires » ou « A la Maison Blanche ».
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Affiche du document Economie du cinéma

Economie du cinéma

Marc NICOLAS

1h34min04

  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
Le cinéma n'est pas né seulement en France. Edison avant les Lumière lui a apporté des inventions majeures, même si ce sont eux qui ont parfait le dispositif en lui ajoutant notamment la part que l'on sait décisive de la projection. Mais la France est le pays de la cinéphilie. Intellectuels de renom, revues spécialisées, ciné-clubs, Cinémathèque, salles d'art et essai parisiennes ont forgé cette tradition, ici répandue plus que partout ailleurs au monde, en profondeur réflexive comme en surface sociale. Elle est aussi depuis de nombreuse années le pays qui défend une certaine idée du cinéma, art autant que loisir, celui qui accueille et soutient des cinéastes de tous les pays qui n'ont pas de cinématographie forte, celui où l'on chante l' « exception culturelle », celui où l'Etat organise et apporte un soutien financier important et constant. En résulte une économie atypique, en partie hors marché, faite de dispositifs de soutien très sophistiqués organisés par l'Etat en étroite liaison avec la profession elle même.
Ce système s'est forgé tout au long des soixante dernières années, pas à pas, franchissant des étapes décisives sans parfois que celles ci soient repérées comme telles au moment où elles étaient produites. Peu à peu, le modèle a sédimenté l'adhésion de l'ensemble des professionnels du cinéma et des forces politiques nationales jusqu'à faire croire à son quasi « état de nature ». On voudrait ici au contraire, par un récit à base chronologique, restituer les moments forts de l'invention du modèle, ses tournants faits de nouveaux paradigmes parfois audacieux et en rappeler la naissance souvent conflictuelle, loin du consensus admis aujourd'hui. Ce faisant, le récit traitera autant d'action publique et collective que d'économie du cinéma au sens strict et débouchera sur quelques interrogations très contemporaines.
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Affiche du document Sport et société

Sport et société

Georges VIGARELLO

1h21min23

  • Sociologie et anthropologie
  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
Le sport, le spectacle, le mythe. Jamais les héros de l'Olympe moderne n'ont été si glorifiés. Jamais ils n'ont été en revanche si épuisés de courir après la performance, transformés en « hommes sandwich » de la publicité contemporaine. Pour répondre à ce paradoxe, il faut mobiliser la réflexion historique, analyser le passage du « jeu » dans les sociétés d'Ancien Régime à l'invention du sport au 19e siècle.
Le jeu ancien, à la fois pari et défi, moments volés aux temps sociaux de labeur et de culte, est métamorphosé une fois devenu « sport » dans la société d'Outre-Manche d'abord, dans la société française en suite. Ce sport dès la fin du 19e siècle une véritable contre-société calquant ses modèles méritocratiques et démocratiques sur ceux de notre société. Il se donne en miroir idéal. Il crée un mythe d'autant plus important que tendent à s'effacer par ailleurs transcendances et grands messages.
Le sport « donne à croire ». il convient parfaitement aux exigences de l'image, du spectacle, de la réussite, de l'événement contemporains. Mais ses enjeux mêmes le soumettent à de nouvelles pressions : celles de l'argent, celles des médias. Ils favorisent dopage, trucages, malversations. Ce qui conduit à penser sans doute d'autres rapports entre le sport et la puissance publique. Ce qui conduit aussi à une attention toute particulière aux pratiques naissantes d'aujourd'hui.
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Affiche du document La plasticité humaine ou le secret de la performance

La plasticité humaine ou le secret de la performance

Michel RIEU

1h13min30

  • Sciences de la vie, Biologie
  • Sciences médicales. Médecine
  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
Les thèmes suivants sont successivement abordés :
· Une description sommaire de la « machine animale »,
· Une brève analyse des termes : plasticité humaine et performance,
· Le concept de la préparation à la performance et de l'entraînement physique,
·Un exemple concernant les objectifs et les résultats de l'entraînement en endurance.
1) La machine animale est une machine : à « traiter l'information », « transformer l'énergie » et à « dupliquer le code génétique ». Traiter l'information consiste à capter les signaux provenant d'une part du monde extérieur : c'est le rôle des cinq sens et du système nerveux de la vie de relation ; d'autre part du monde intérieur : c'est le rôle du système neuro-endocrinien (système nerveux autonome et glandes endocrine) responsable de la régulation de la vie végétative et du maintien de l'homéostasie et, plus généralement du vaste système de communication intercellulaire qui fait qu'aucune cellule du corps n'est indifférente au fonctionnement de l'organisme dans son ensemble. Transformer l'énergie revient à transformer, stocker puis, en fonction des besoins, libérer l'énergie potentielle contenue dans les aliments afin que, notamment, puisse se développer les phénomènes mécaniques de la contraction musculaire. Le rendement métabolique est assez faible car environ 80% de cette énergie potentielle est transformé en chaleur. L'ensemble des réactions chimiques qui, à partir des lipides (graisses) et des glucides (sucres), conduisent à produire de l'ATP (Adénosine Triphosphate) dont la dégradation fournit de l'énergie libre, peuvent se dérouler en présence d'oxygène (voies métaboliques aérobies) ou en son absence (voies métaboliques anaérobies). Plus la contraction musculaire est intense plus la consommation d'énergie est importante et plus le débit de renouvellement des molécules d'ATP doit être élevé. Dupliquer l'information génétique contenue dans les chromosomes permet d'orienter et d'accroître la synthèse des protéines de structure et/ou enzymatiques au niveau des organes ou des systèmes fonctionnels sur lesquels s'exercent les contraintes spécifiques de l'entraînement physique.
2) Plasticité et performance On peut définir la plasticité comme la capacité de l'individu à s'adapter à son environnement. Cette faculté d'adaptation possède des limites liées au patrimoine génétique c. à d. au génotype du sujet. La notion de performance dépend de l'activité considérée : du sport individuel (dont les performances sont très référencées) au sport d'équipe (dont le résultat collectif n'est pas le simple reflet des performances individuelles), l'importance accordée aux capacités : fonctionnelles énergétiques, de coordination motrice et mentales varie considérablement dans sa hiérarchie.
3) Dans le cadre de la préparation à la performance, l'entraînement physique a pour but, d'augmenter selon un plan bien déterminé, ces qualités : fonctionnelles (énergétiques), de coordination motrice (techniques), et mentale (lucidité, maîtrise de soi, sens de l'anticipation …). On distingue : - La préparation générale qui a pour objectif d'améliorer la force et l'endurance musculaire, la vitesse d'exécution du geste, la souplesse articulaire, l'efficacité du système cardio-vasculaire et la maîtrise de l'équilibre pondéral. - La préparation spécifique, d'autant plus prédominante que le sujet est expérimenté et la période de compétition proche, comprend la réalisation d'activités physiques analogues à celles pratiquées lors des compétitions. Une analyse détaillée et précise des différentes séquences qui composent ces activités physiques spécifiques ainsi que des qualités requises pour répondre le plus efficacement possible à leur réalisation font partie de l'élaboration d'un plan d'entraînement moderne. L'entraînement forme un tout composé de séances organisées d'exercices, entrecoupées de période de récupération d'une durée déterminée, pendant lesquelles se développent les processus d'adaptation. En fonction du phénotype considéré (par exemple amélioration de la capacité fonctionnelle énergétique aérobie) ces processus présentent des limites qui dépendent du génotype.
4) L'entraînement physique en endurance illustre cette démarche : Il est destiné aux sportifs réalisant des efforts de longue durée (marathon, cyclisme sur route, ski de fond …). Il peut s'agir d'un « entraînement par intervalles » (Interval training) fait d'une succession d'exercices de durée brève et d'intensité élevée ou d'un « entraînement par la distance » constituée d'effort d'intensité plus faible mais maintenus sur une longue durée. L'objectif est d'améliorer les capacités fonctionnelles énergétique aérobie des sujets. Celles-ci dépendent : de l'efficacité du transport de l'oxygène et de son utilisation par les muscles impliqués dans l'exercices considéré ; d'une réduction par ceux-ci, de la consommation du glycogène au profit de celle des lipides ; d'un perfectionnement des mécanismes de la thermorégulation corporelle ; d'une augmentation du rendement mécanique, c. à d. d'une diminution du coût énergétique du travail physique considéré. Ces modifications s'expriment : à la périphérie, par une modification des fibres musculaires concernées dont la vascularisation s'accroît ainsi que leur richesse en mitochondries qui contiennent d'importants enzymes oxydatifs alors que les protéines (notamment l'actine et la myosine) qui entrent dans la composition de leur appareil contractile changent de nature ; au niveau central, par une augmentation du volume cardiaque dont les parois et les cavités ventriculaires s'accroissent. Sur le plan de la coordination motrice des améliorations techniques apparaissent qui dans le cas, par exemple, de la course à pied, tendent à réduire son coût énergétique. La part de l'hérédité dans les capacités adaptatives de l'individu soumis à un entraînement physique est discutée en conclusion de l'exposé.
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Affiche du document Le cinéma à l'épreuve de la mondialisation

Le cinéma à l'épreuve de la mondialisation

René BONNELL

1h15min37

  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
La politique cinématographique n'a jamais été objet de consensus international. Traité comme une marchandise ordinaire par une majorité d'Etats adeptes du libre échange, le film est considéré par une poignée d'autres, sous la pression d'une partie de leurs opinions, comme une oeuvre d'art dont il faut protéger l'élaboration et la circulation.
La France, championne de l'exception culturelle, a convaincu ses partenaires de mettre le cinéma et l'audiovisuel à l'abri de la libre concurrence. En même temps, au nom du principe de non discrimination, elle a dû étendre les bénéfices de son système d'aide aux ressortissants de l'Union européenne tout en valorisant les oeuvres d'expression originale française. Ces réformes ont accru la complexité du dispositif de soutien et le rendent inexportable. Cantonné dans une ligne défensive, les tenants de l'exception culturelle n'ont pas réussi à imaginer une politique qui garantit à terme la sauvegarde, voire le rayonnement de la création cinématographique européenne.
Le développement technologique fragilise le droit des auteurs et facilite une pénétration déjà écrasante des produits américains. Les Européens, animés sur le sujet de convictions très variables, mènent la bataille en ordre dispersé. On parle déjà d'abandonner la règle de l'unanimité pour traiter de ces questions. L'Europe et la France sont à la croisée des chemins pour tenter de définir une stratégie qui protège l'autonomie culturelle de l'Europe c'est à dire son identité.
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