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Affiche du document Enfances en traduction : approches transculturelles

Enfances en traduction : approches transculturelles

2h04min08

  • Linguistique
Journée d’étude organisée par Anne Chassagnol (EA TransCrit, Université Paris 8) et Mathilde Lévêque (EA 7338, Université Paris 13)

Rencontre organisée le vendredi 17 mars 2017 par l'atelier Campus Condorcet avec Anna Castagnoli (artiste, illustratrice) et Hélène Boisson (traductrice).

L’atelier "Enfances en traduction : approches transculturelles" a pour objectif de rassembler des chercheurs, traducteurs, étudiants et acteurs de l’édition, autour de la traduction jeunesse, secteur émergent encore trop peu exploré en France. La traduction a été envisagée sous un angle transdisciplinaire, dans ses rapports à l’image, à la culture, à l’histoire, à travers les questions d’adaptation, de censure, de domestication.

L’atelier a été décliné en quatre séances qui ont abordé la circulation des textes et leurs transferts d’une langue à l’autre, sous un angle à la fois historique et comparatiste. Il a été question d’interroger des pratiques de traduction et de questionner les enjeux de la traduction pour la jeunesse : le rapport à l’image, le rôle de la censure, la question du genre.

Les intervenants se sont interrogés également sur l’impact de l’adaptation, de la retraduction, sans oublier la question des non traductions.

Programme de la journée

Anna Castagnoli (auteure, artiste, illustratrice) La volière dorée sur le marché des traductions européennes. Etude comparative des différentes traductions par son auteur. 

Rencontre avec Hélène Boisson, traductrice littéraire (allemand, anglais, arabe).

Réalisation

Studio 8 / UFR SEPF et le Pôle Création Audiovisuelle / Service Communication 
https://vimeo.com/paris8webtv
Accès libre
Affiche du document Histoire sociolinguistique de Paris

Histoire sociolinguistique de Paris

Anthony LODGE

1h28min50

  • Sociologie et anthropologie
  • Linguistique
Le "Français de Paris" s'identifie traditionnellement avec le français 'officiel' ou 'standard'. Ce français aurait évolué, à partir du latin, suivant des lois émanant de sa structure interne, secondée de temps à autre par l'intervention de gens cultivés hantant la capitale. Les écarts de la norme perpétrés par la population parisienne s'expliqueraient en général par la paresse ou par l'ignorance. La sociolinguistique historique offre une vision assez différente des choses. Elle soutient d'abord que la langue des villes est caractérisée, à toutes les époques, par une grande variabilité et que les variétés linguistiques en présence évoluent de manière symbiotique. Elle soutient ensuite que c'est la communauté des locuteurs qui fait évoluer la structure des langues et non pas l'inverse. Une histoire sociolinguistique de Paris se doit donc d'être multidimensionnelle et d'enchâsser l'évolution linguistique de cette très grande ville dans une analyse crédible de son évolution démographique et sociale.
Ce beau programme bute néanmoins contre un problème fondamental, que certains jugent insurmontable - celui des preuves. Paris possède une documentation linguistique vraisemblablement plus riche que les autres villes d'Europe, mais même là les sources historiques restent inadéquates. L'historien sociolinguistique se trouve ainsi en situation de paradoxe: construire des systèmes hypothétiques est toujours dangereux, mais faire de l'histoire sans faire d'hypothèses est impossible.
Dans cette conférence je propose un rapide survol de l'histoire sociolinguistique de Paris depuis le XIIe s. jusqu'au milieu du XXe s. Je vais rapprocher deux ordres d'idées, le premier tiré de la théorie de l'urbanisation proposée par Hohenberg et Lees (1985), et le second inspiré des travaux sur le contact de dialectes menés par Peter Trudgill (1986). Les premiers offrent une périodisation du développement urbain en Europe en trois phases : la période pré-industrielle (XIe-XIVe s.), la période proto-industrielle (XVe-XVIIIe s.) et la période industrielle (XIX-XXe s.). Peter Trudgill, part du principe que si les communautés linguistiques vivant en autarcie ne sont pas inconnues, elles sont rares à l'époque moderne, et tout à fait inconnues dans les grandes villes, les villes étant les endroits privilégiés de contacts de dialectes, de mélanges dialectaux. Trudgill isole trois processus qui entrent en jeu lorsque les locuteurs de dialectes différents se trouvent en situation d'interaction fréquente: 'koinéisation', ''réallocation' et 'nivellement'. Nous chercherons à établir des corrélations entre les trois phases de l'urbanisation, identifiées par Hohenberg & Lees, et les principaux processus observés dans les cas de contact dialectal analysés par Trudgill.
Accès libre
Affiche du document Le sens

Le sens

Oswald DUCROT

1h22min22

  • Linguistique
Conférence du 17 février 2000 par Oswald Ducrot.
On admet que la description d'un mot, d'une expression ou d'une phrase ne saurait se réduire à celle de sa prononciation ou de son écriture. Ce que l'on appelle ""sens"", c'est cette insuffisance reconnue à la description de la seule face visible des êtres linguistiques. De là on conclut d'habitude à l'existence d'une face cachée du signe linguistique. De même, ayant observé que le locuteur ou l'écrivain sentent souvent l'impropriété, l'inadéquation de tel ou tel mot d'abord envisagé, on conclut quelquefois qu'il y a, derrière la parole et l'écriture, une pensée, une intention qui obligent à préférer certains mots à d'autres. L'étude du sens viserait ainsi à découvrir une arrière-boutique de la langue, en supposant, au delà des mots, des entités qui ne relèvent pas de la langue. Ces entités supposées, on peut les appeler ""choses réelles"", ou bien "idées", " croyances", "notions", ou encore "attitudes sociales". La description sémantique semble ainsi exiger que l'on sorte de la langue si l'on veut expliquer qu'elle ne se réduit pas à son aspect perceptible. Par définition, la sémantique imposerait donc de renoncer au principe structuraliste, qui interdit de décrire les objets d'un domaine à partir des objets d'un autre domaine.
A l'opposé de ces idées, on essayera d'esquisser une autre conception du sens, plus compatible avec le projet structuraliste. Selon celle-ci, l'insuffisance de la description d'un être linguistique par son aspect "visible" tient à ce que cet être est constitué par ses rapports avec d'autres entités de la langue, plus précisément par les rapports qu'il entretient avec elle dans certaines formes de discours. Il se s'agit plus alors de remplir ce vide appelé habituellement "sens", mais de le décrire comme un appel au discours - et non comme le pressentiment d'une chose absente.
Accès libre

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