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Affiche du document Familles et immigrations

Familles et immigrations

Nacira GUéNIF-SOUILAMAS

1h08min36

  • Sociologie et anthropologie
  • Science politique
Dans le même temps où le projet colonial français reposait sur le peuplement de l'empire par des Européens, la France hexagonale est devenue au cours du XXème siècle un pays d'immigration de peuplement. Le renversement et la persistance des flux migratoires n'a cessé d'affecter durablement et profondément le paysage français dans sa définition identitaire, culturelle et nationale. L'illustration de cette inflexion simultanée du récit migratoire et du récit nationale est à chercher dans le rapport croissant, dans les parcours comme dans leur analyse, entre famille et immigration.
Le siècle passé fut le théâtre du glissement de la présence massive d'une main d'oeuvre sans visage et sans postérité puisqu'elle était vouée à repartir, vers des individualités liées entre elles dont l'épaisseur devenait palpable à mesure qu'elle s'inscrivait dans des histoires familiales et la succession des générations. Si les premières familles immigrantes se sont, en apparence, coulées dans un moule normatif les vouant à rejoindre la société française en devenant invisibles, celles qui sont arrivées à partir des années soixante-dix comme celles qui arrivent aujourd'hui ne répondent pas toujours aux injonctions normatives à l'intégration qui leur sont adressées.
Loin d'y voir l'expression d'un refus ou d'une inadaptation, le tracé de la ligne de partage entre famille traditionnelle et famille moderne, il serait plus fécond pour une réflexion partagée d'y déceler les signes qui procèdent de la diversité des dynamiques migratoires comme de la diversité des formes familiales dans une modernité incertaine. Considérer la coïncidence historique du regroupement familial et des lois réformant la parenté et la famille, constitue la trame d'une réflexion sur les rapports entre processus migratoires et vies familiales. Comme tous les autres individus, les individus migrants sont engagés dans des liens familiaux et les modifient en raison même des transformations qu'impose la migration. C'est cette dialectique entre expériences familiales et expériences migratoires qui sera au coeur de notre propos.
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Affiche du document Groupes mafieux et globalisation du crime

Groupes mafieux et globalisation du crime

Isabelle SOMMIER

1h16min42

  • Science politique
Organisation tournée vers la maximisation de ses avantages, tout groupe criminel profite des ressources offertes par les différents processus de globalisation : multiplication des échanges, accélération des flux de circulation des biens et des personnes, révolution en matière de transports et de communication, etc. Sa faculté d'adaptation lui donne une supériorité certaine face à une lutte anti-criminalité engoncée dans des frontières nationales et la lourdeur des procédures. Elle facilite ses activités, en particulier les trafics, et sa capacité à tisser des liens transnationaux. Le processus même de globalisation du crime s'est accéléré au cours des années 1970 avec les profits retirés du trafic de drogue et l'évolution des groupes strictement mafieux. Ces derniers ont en effet tendu à délaisser leurs fonctions de médiation sociale au profit des logiques de marché, c'est-à-dire d'accumulation du capital, dans un mouvement de gangsterisation qui se traduit par des guerres internes au milieu et l'affirmation sans retenue de leurs logiques prédatrices. Cette évolution marque également une interpénétration croissante entre l'économie légale et l'économie illégale, par le biais du blanchiment notamment, et une accentuation des phénomènes de corruption du personnel politico-administratif. Depuis la fin du monde bipolaire, une seconde étape de développement de la criminalité organisée s'est ouverte avec une gangrène plus nette des sphères économico-financière et politique. Bien des spécialistes ont fait de l'entreprise mafieuse l'archétype de l'entreprise capitaliste. La globalisation économique actuelle, sur fond de déréglementation et de fragilisation de l'instance étatique, offre très certainement des opportunités inédites de croissance aux activités criminelles, comme le cas russe permet de l'observer.
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Affiche du document Les philosophies de la mondialisation

Les philosophies de la mondialisation

André TOSEL

1h20min22

  • Science politique
La philosophie française en sa grande majorité demeure silencieuse sur la mondialisation alors que les sciences humaines et sociales connaissent un déluge d'études spécialisées .Elle l'aborde de deux manières : soit sur le mode oblique de questions juridico-politiques en se concentrant sur les relations entre souveraineté politique et cosmopolisme - soit de manière métaphorique par des considérations sur la technique planétaire à l'époque de la post-modernité, que celle-ci soit comprise comme le joyeux avènement d'une pensée faible, ou comme le tragique oubli de l'être propre à la pensée occidentale.
Pour remédier à cette stratégie de fuite hors des problèmes effectifs de la contemporanéité la philosophie est affrontée à la tâche de définir ne serait-ce que de manière préalable le concept de la mondialisation. Il sera proposé une définition post-marxienne, non pas anti-marxienne. La mondialisation serait la généralisation inachevée du mode de production capitaliste à l'orbe du globe. Elle ne se réduit pas à sa dimension économique, puisque le réseau transnational des grandes firmes fondé sur la troisième révolution technologique (industries de la communication) et sur l'autonomisation du capital financier prend simultanément forme dans le système d'une économie monde d'Etats inégaux, caractérisé par son centre et ses périphéries, dominé par une puissance impériale, les Etats-Unis, perpétuellement confrontés de leur côté à la formation de pôles concurrents.
Cette forme est indissolublement culturelle puisque la marchandise-argent devient le faux universel symbolique hégémonique, intégrant contradictoirement des formes de vie où les individus insécurisés cherchent refuge dans des communautés imaginaires. Une violence inédite intransitive répond à la violence du capital qui joue son avenir en immergeant la production dans la consommation. La philosophie doit se demander ce qu'il en est de la liberté des individus en cette affaire. On examinera quelques attitudes significatives de philosophes contemporains étalées sur un spectre qui va du pôle mondialophobe au pôle mondialophile.
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Affiche du document Le politique va-t-il mourir ?

Le politique va-t-il mourir ?

Zaki LAïDI

1h15min06

  • Science politique
Ce que l'« avènement » de la mondialisation suggère, c'est l'impossibilité de penser l'organisation et la stabilité du monde sur la base d'un simple système interétatique. La mondialisation nous fait passer d'une logique de boules de billard qui s'entrechoquent à une logique de flux qui se mélangent. D'où, d'ailleurs, l'idée de gouvernance mondiale qui sous-tend que la régulation mondiale n'est précisément plus réductible à la régulation exclusive des Etats. On parle de gouvernance parce que l'on ne peut plus parler uniquement des gouvernements. La gouvernance renvoie fondamentalement à l'idée que les choix et les décisions passent de plus en plus par des jeux de transactions entre acteurs de nature différente (Etats, entreprises privées et organisations non étatiques), plutôt que par une logique hiérarchique où un acteur – en l'occurrence l'Etat – dicterait sa conduite aux autres. C'est la raison pour laquelle l'idée de gouvernance exclut la perspective d'un super-Etat macro-régional ou mondial, car les problèmes qu'affronte l'Etat ne sont pas seulement affaire de taille ou de poids. Parler de super-Etat pour répondre à la crise de l'Etat, c'est donc prendre tout simplement le risque d'amplifier, au niveau d'une macro-région ou du monde, la crise de l'Etat. Ce qui vaut pour l'Etat vaut naturellement pour la démocratie. Combattre la dévitalisation de la démocratie par une sorte de translation à l'échelle macro-régionale ou mondiale est tout aussi illusoire. La gouvernance ne saurait donc être une simple affaire de translation institutionnelle vers un niveau plus élevé. Elle est plutôt un processus de réduction de l'indétermination historique qui pèse sur l'avenir de l'Etat à travers la construction d'arrangements entre acteurs hétérogènes du système mondial. Elle est une manière de penser le politique en dehors et au-delà de la question de la souveraineté, question à laquelle a été historiquement liée la réflexion sur l'Etat. La gouvernance sanctionne par là même la fin des visions téléologiques qui assigneraient à un sujet historique – l'Etat par exemple – une responsabilité particulière. C'est la raison pour laquelle toute tentative destinée à assigner à un nouvel acteur – par exemple la société civile – une sorte de nouvelle responsabilité historique qui succéderait à celle jouée par les Etats paraît peu crédible. (Zaki Laïdi, Extrait de « Etat, politique et mondialisation », préface à Un monde privé de sens, Hachette, coll. Pluriel, 2001)
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Affiche du document La Chine peut-elle s'ouvrir au monde ?

La Chine peut-elle s'ouvrir au monde ?

Jean-Luc DOMENACH

1h36min56

  • Science politique
C'est d'abord la question qui pose problème car elle n'est guère posée à d'autres pays immenses qui, comme les Etats-Unis ou la Russie, sont bien moins « ouverts » qu'on le dit souvent. Cette question désigne bien le statut étrange de la Chine dans notre connaissance et plus encore dans notre conscience –et aussi le statut d'étrange étranger que la Chine elle-même réserve au reste du monde et en particulier à l'Occident. Ou du moins qu'elle croit leur réserver. Car au premier abord la réponse accroît la bizarrerie de la question. Après tout, en effet, au terme de trois décennies de fermeture totalitaire, la Chine s'est ouverte économiquement et dans une certaine mesure culturellement avec une efficacité extraordinaire depuis 1979. Elle s'est ouverte jusqu'à subir dans son tréfonds les effets de l'ouverture économique. Et elle s'est ouverte jusqu'à assimiler les défauts les plus connus de notre civilisation urbaine. Dirigeants et dirigés tous d'accord, les Chinois entament avec allégresse et énergie leur entrée dans le « club » des pays industrialisés et pollués, et le temps n'est pas très loin où l'on déplorera la dépopulation des campagnes chinoises. Et pourtant, ce processus va si vite, il va parfois si superficiellement que la question demeure : cette Chine-là peut-elle vraiment s'ouvrir au monde? La Chine est immense et profonde, sa culture est d'une richesse incroyable. Elle n'est pas un pays occidental, et elle n'a pas pris autant que le Japon de Meiji les moyens de comprendre l'Occident. Alors que sa population désire surtout le niveau de vie occidental, ses élites, elles, donnent souvent l‘impression de ne pas avoir décidé du sens à donner à l'ouverture : celle-ci est-elle une décision de fond ou un instrument conjoncturel au service d'un projet nationaliste ? Finalement, la question de l'ouverture de ce pays met en cause la définition de la Chine, mais aussi celle de la société mondiale actuelle. Car il n'est pas si aisé de concevoir de façon autre qu'instrumentale l'ouverture à un monde qui s'organise autour des inégalités de puissance et des arrangements marchands….
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Affiche du document Comment définir le régime politique chinois aujourd'hui ?

Comment définir le régime politique chinois aujourd'hui ?

Michel BONNIN

1h24min13

  • Science politique
Depuis le lancement des réformes, il y a plus de 20 ans, la Chine a connu de profonds changements économiques et sociaux. Elle s'est modernisée, son économie a connu des taux de croissance très rapides et fonctionne partiellement sur un mode « capitaliste ». Pourtant, de façon surprenante, son régime politique est resté fondamentalement le même. Le Parti communiste dirige toujours la Chine, selon des méthodes héritées de Lénine, Staline et Mao Zedong, mais adaptées par Deng Xiaoping, à la fin des années 1970. Pour des raisons d'efficacité économique, le pouvoir a alors laissé plus d'initiative aux acteurs sociaux et, n'ayant plus la prétention utopique de former « l'homme nouveau », il s'est en partie retiré de la vie privée des citoyens. Il a également accordé un peu plus de liberté aux intellectuels, aux écrivains et aux artistes. Il a cependant conservé l'essentiel des institutions existantes de contrôle des idées, des personnes et des groupes : propagande, censure, certificat de résidence, dossier personnel, prise en charge complète de chacun par son unité de travail, etc. Si le pouvoir ne cherche plus à surveiller ce que chacun pense ou dit en privé, s'il laisse une assez grande marge de manoeuvre aux entrepreneurs privés, il continue à vouloir contrôler totalement l'espace public. Se concentrant sur l'essentiel, il continue à régner sur l'information, la communication et, surtout, l'organisation politique et sociale. Son refus d'accepter l'existence de toute organisation sociale autonome (association, syndicat, église, parti politique ou autre) le distingue nettement d'un banal autoritarisme. On pourrait définir ce type de pouvoir comme un totalitarisme « replié ». En effet, s'il laisse subsister des zones d'indifférence dans lesquelles sa présence ne se fait pas directement sentir, c'est qu'il s'est replié sur un noyau dur du totalitarisme (symbolisé par les Quatre principes fondamentaux de Deng Xiaoping). À partir de ce noyau, l'État-Parti peut à tout moment, si besoin est, se déplier et frapper toute personne ou toute force sociale considérée comme dangereuse. C'est ce qu'a montré, par exemple, la répression de la « secte » Falungong. La croissance économique de type capitaliste va-t-elle nécessairement entraîner la Chine vers la démocratie ? Certes, il existe une aspiration à plus de démocratie dans la population, mais, dans la mesure où le Parti communiste interdit l'existence de la moindre organisation autonome, il est difficile d'imaginer quelle force sociale pourrait être à même de contraindre le pouvoir à prendre cette direction. La question est donc plutôt de savoir si le Parti lui-même (ou une fraction importante en son sein) voudra faire évoluer le système politique pour le rendre mieux adapté à l'évolution économique et sociale ou, simplement, à ses propres intérêts. Des transformations sont évidemment possibles, mais, il n'est pas du tout certain qu'elles aillent dans le sens de la démocratie. La classe dirigeante s'est énormément enrichie et n'a certainement aucun désir de partager ses privilèges avec les laissés-pour-compte de la réforme, ni de se soumettre à la surveillance de contre-pouvoirs. Elle a su, par une habile utilisation de la carotte et du bâton, neutraliser la classe intellectuelle des villes. Un éventuel abandon du dogme communiste, ou une profonde modification, ne déboucherait donc pas nécessairement sur une démocratisation. La priorité donnée au nationalisme comme moyen de légitimation, les liens intimes entre le Parti et une couche de grands capitalistes issus du sérail, ainsi que la répression des intellectuels libéraux et des activistes syndicalistes sont des traits que l'on a connus dans d'autres systèmes totalitaires, de type fasciste. Une nouvelle métamorphose du totalitarisme n'est donc pas exclue.
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Affiche du document la Chine, puissance revendicatrice ou intégrée ?

la Chine, puissance revendicatrice ou intégrée ?

François GODEMENT

1h24min39

  • Science politique
En l'espace d'une génération, La Chine est passée du rôle de pôle révolutionnaire résistant aux deux superpuissances mondiales à une situation de montée en puissance au sein d'un ordre international dont elle a aujourd'hui investi toutes les enceintes. Et pourtant, la Chine n'a pas complètement renoncé à la problématique des humiliations nationales subies naguère et poursuit toujours vis-à-vis de Taiwan ce qui serait la dernière étape de la réunification nationale. La politique de réforme et d'ouverture a entraîné le triomphe international de l'industrie exportatrice chinoise, fortement appuyée sur les investissements étrangers et sur la résurgence du secteur non-étatique. L'impact de cette percée sur les économies voisines d'Asie est le premier facteur d'évolution de la région. L'écart apparent entre la Chine et les autres économies d'Asie depuis la crise financière de 1997 remet en cause les certitudes concernant les économies capitalistes d'Asie, particulièrement en Asie du Sud-est. Etat-nation attaché à sa souveraineté et opposé à l'ingérence internationale, la Chine qui est politiquement et institutionnellement sur la défensive devient en même temps un acteur majeur de l'Asie-Pacifique, d'autant que le marasme économique et politique du Japon affecte son influence régionale. La nature des engagements internationaux que prend la Chine, le degré de conciliation dont elle fait preuve à commencer par son ouverture commerciale et financière sont devenus un sujet de préoccupation majeur. Peut-on imaginer qu'un régime resté autoritaire mais surmontant une économie dynamique, renverse les idées reçues en matière de transition post-communiste et devienne l'arbitre de la stabilité ? Certains en Asie envisagent cette évolution vers ce qui est parfois qualifié de système « tributaire » ; d'autres ‘appuient sur le renforcement de la présence militaire américaine à travers toute l'Asie pour estimer que l'influence chinoise, irrésistible sur le plan commercial, ne modifie pas fondamentalement l'équilibre des puissances.
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