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Affiche du document L’ÂGE D'OR DE L'EXPLORATION SPATIALE DES ASTÉROÏDES, SES SUCCÈS ET LES PROCHAINS DÉFIS

L’ÂGE D'OR DE L'EXPLORATION SPATIALE DES ASTÉROÏDES, SES SUCCÈS ET LES PROCHAINS DÉFIS

Patrick MICHEL

1h28min12

  • Médias d'information: journalisme et édition
Les astéroïdes sont les restes des briques qui ont formé nos planètes,
et parce qu'ils ont gardé la mémoire de la composition initiale de la
nébuleuse solaire dans laquelle les planètes se sont formées, ils sont
parmi les meilleurs traceurs de l'histoire de notre Système Solaire. De
plus, certains d'entre eux représentent un risque naturel, qui est parmi
les plus faibles mais qui peut avoir de grandes conséquences, et
surtout, qui peut être prédit et évité avec des moyens raisonnables que
nous allons tester pour la première fois. Il y a donc plein de raisons
d'explorer ces cailloux célestes fascinants !
Nous vivons actuellement une période fantastique avec deux missions de
récolte d'échantillons d'astéroïdes qui ont terminé leurs opérations
extraordinaires avec succès, OSIRIS-REx de la NASA et Hayabusa2 de la
JAXA. De plus, durant cette décennie, la mission Hera de l'ESA va, avec
la mission DART de la NASA, effectuer le premier test de déviation
d'astéroïde. Puis, côté NASA, la mission Psyche va aller explorer
l'astéroïde Psyche et la mission Lucy va survoler plusieurs astéroïdes
Troyens. Enfin, la mission MMX de la JAXA va effectuer une récolte
d'échantillons de Phobos, l'une des deux lunes de Mars, et y déposer un
rover franco-allemand (CNES-DLR) pour tester notre aptitude à rouler sur
un corps de faible gravité, effectuer des analyses in situ et
comprendre comment la surface de Phobos réagit.
Comme membre des missions OSIRIS-REx et Hayabusa2, responsable
scientifique de la mission Hera, et co-responsable scientifique du rover
de la mission MMX, je présenterai pourquoi nous étudions les
astéroïdes, puis j'exposerai les surprises et découvertes majeures
effectuées par les deux premières missions, ainsi que les opérations
complexes qu'elles ont accomplies avec succès. Je présenterai ensuite
les missions Hera et DART et comment elles vont nous permettre de
valider une technique de déviation d'astéroïde. Enfin, si le temps le
permet, je présenterai brièvement la mission MMX et ses enjeux.
Accès libre
Affiche du document LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : DE L'ÉCHELLE GLOBALE À L'ÉCHELLE RÉGIONALE

LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : DE L'ÉCHELLE GLOBALE À L'ÉCHELLE RÉGIONALE

Hervé LE TREUT

1h21min20

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 13e conférence « à distance » aura lieu mardi 2 mars 2021 à 19h30, et sera donnée par Hervé Le Treut (climatologue, ancien directeur de l'Institut Pierre Simon-Laplace).

50 minutes de présentation, suivies de vos questions sur le chat : https://youtu.be/7S4Skefapso
Il est devenu impossible de parler de changement climatique comme en 1992, au moment du sommet de la Terre de Rio, lorsque se sont mises en place les premières volontés d’action face à ce nouveau risque. Ce risque était surtout apparent dans les travaux des chercheurs, et les possibilités de solution apparaissaient encore largement ouvertes. Ce n’est que progressivement, au cours des deux ou trois dernières décennies, que les changements sont apparus au travers d’évènements directement visibles : réchauffement, sécheresses ou inondations, relèvement du niveau de la mer, impacts sur la faune et la flore...
Simultanément, le problème s’est aggravé, l’espace des solutions n’a cessé de se réduire, et nous sommes désormais confrontés à deux urgences qu’il faut apprendre à concilier. L’une concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à l’échelle de la planète. L’autre concerne les « territoires », les gens qui y vivent, la faune et la flore qui s’y développe. Il faut désormais les protéger, de manière préventive. Le projet « Acclimaterra », développé en (Nouvelle) Aquitaine depuis une dizaine d’années, permettra d’illustrer ces enjeux nouveaux.

Hervé Le Treut a fait l’essentiel de sa carrière au CNRS, et il est désormais professeur à Sorbonne-Université. Il est aussi depuis 30 ans professeur à Polytechnique.

Le programme de nos conférences à distance à venir : http://www.iap.fr/science/conferences/
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Affiche du document L'ÉVOLUTION DES GALAXIES TELLE QU'ON L'OBSERVE DANS L'UNIVERS PROCHE

L'ÉVOLUTION DES GALAXIES TELLE QU'ON L'OBSERVE DANS L'UNIVERS PROCHE

Anne-Laure MELCHIOR

1h06min23

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 12e conférence « à distance » aura lieu mardi 2 février 2021 à 19h30, et sera donnée par Anne-Laure Melchior (astrophysicienne au LERMA de l'Observatoire de Paris).

50 minutes de présentation, suivies de vos questions sur le chat : https://youtu.be/YoJYNJdING8

Les galaxies sont des objets spectaculaires qui sont observées par millions et bientôt par milliards. Chacune est singulière, alors que globalement elles ont des comportements compatibles avec une évolution, devenue un objet d'étude en lui-même. Initialement observées dans leur diversité et faisant l'objet de classification par les pionniers comme Edwin Hubble, l'avènement de nombreux instruments d'observation, avec des gains en sensibilité, résolution et champ de vue, a été couplé à l'explosion du nombre de données d'archives et permet aujourd'hui une approche statistique, ainsi que des observations détaillées de galaxies proches. Je décrirai comment des observations de galaxies, dans l'Univers proche, permettent d'accéder à l'évolution des galaxies. Je m'intéresserai particulièrement à des galaxies plutôt massives, que l'on pense à la fin de la chaine de l'évolution.

Le programme de nos conférences à distance à venir : http://www.iap.fr/science/conferences
Crédits des images utilisées dans la présentation :

de gauche à droite :

Diapositive 2 : Madau & Dickinson 2014

Diapositive 4 : Gravures historiques de l’Observatoire de Paris - voir article de Jean Souchay 1999 (Pour la Science)

Diapositive 5 : Simulations VINTERGATAN - Florent Renaud et collaborateurs 2020

Diapositive 6 : Jarrett 2004, 2MASS catalogue

Diapositive 8 : Van der Wel et collaborateurs. 2014

Diapositive 9 : Bundy et collaborateurs 2006

Diapositive 10 : Schawinski et collaborateurs 2014 ; Wyder et al. 2007

Diapositive 11 : Galaxies proches observées par GALEX @NASA /JPL-Caltech

Diapositive 12 : Sondage GOODS-South (The Great Observatories Origins Deep Survey) VLT@ESO

Diapositive 13 : Kormendy & Ho (2013), IC 5063, Mukherjee et al. 2018

Diapositive 14 : @ HST: Arp 188, NGC 4650A, Arp 295

Diapositive 15 : @ HST : Arp 147, Arp 273, NGC 2207 & IC 2163, Les Antennes: NGC 4038 et NGC4039

Diapositive 16 : Williams et collaborateurs 2017; @ 2020 Robert Gendler, Russell Croman, Subaru Telescope (NAOJ), Hubble Legacy Archive, NOAO

Diapositive 17 : Florent Renaud et collaborateurs 2018, @ HST
Goutte d’eau : questions2physique.wordpress.com

Diapositive 18 : Lewis et collaborateurs 2013

Diapositive 19 : van der Marel et collaborateurs 2012 @ NASA (https://www.nasa.gov/mission_pages/hubble/science/milky-way-collide.html​)
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Affiche du document LA COSMOLOGIE AUJOURD'HUI : RÉPONSES ET QUESTIONS

LA COSMOLOGIE AUJOURD'HUI : RÉPONSES ET QUESTIONS

François BOUCHET

1h21min33

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 11e conférence « à distance » aura lieu mardi 5 janvier 2021 à 19h30, et sera donnée par François Bouchet (astrophysicien, directeur de recherches au CNRS, directeur de l'IAP à partir du 1er janvier 2021).

50 minutes de présentation, suivies de vos questions sur le chat : https://www.youtube.com/HXDikvpvdow
L'astrophysique est incroyablement prolixe en découvertes extraordinaires qui renouvellent notre vision du monde, de la découverte de multiples exoplanètes aux propriétés inattendues, l'ouverture d'une nouvelle fenêtre sur l'Univers grâce au rayonnement gravitationnel, jusqu'à l'exploration des confins de l'espace et du temps que révèle la cosmologie. La mission spatiale Planck vient de livrer ses derniers résultats, reposant largement sur le travail effectué à l'Institut d'astrophysique de Paris. Je parlerai de l'objet de cette mission - la cartographie détaillée du rayonnement fossile - des résultats obtenus en analysant les données et en les confrontant à ceux obtenus par d'autres méthodes. Si la cosmologie est maintenant dotée d'un modèle standard, nombre de questions restent ouvertes et de très nombreuses expériences sont en cours pour tenter d'y répondre. La révolution est-elle au coin de la rue ? En tout cas, les chercheuses et les chercheurs de l'IAP sont bien présents sur tous ces fronts !

Le programme de nos conférences à distance à venir : http://www.iap.fr/science/conferences/
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Affiche du document LES PREMIERS RÉSULTATS DES MISSIONS SPATIALES DE RETOUR D'ÉCHANTILLONS HAYABUSA 2 et OSIRIS-REx

LES PREMIERS RÉSULTATS DES MISSIONS SPATIALES DE RETOUR D'ÉCHANTILLONS HAYABUSA 2 et OSIRIS-REx

Antonella BARUCCI

1h07min38

  • Médias d'information: journalisme et édition
Deux missions spatiales de retour d'échantillons de matière inaltérée
ont été récemment lancées vers des astéroïdes géocroiseurs primitifs
pour étudier leur composition. Ces missions ont le potentiel de
révolutionner notre compréhension des propriétés du matériel primitif
présent dans le Système solaire et de nous éclairer sur la nature des
petits corps. Cela constitue une étape essentielle pour comprendre les
conditions primordiales responsables de la formation des planètes et de
l'émergence de la vie. À l'inverse des planètes, qui ont subi des
processus d'évolution durant leur histoire et ont ainsi été
transformées, la plupart des astéroïdes, du fait de leurs petites
tailles, sont supposés avoir gardé la mémoire de la composition
d'origine du disque proto-planétaire dans lequel ils se sont formés.
Ainsi, ils peuvent être considérés comme l'ADN du Système solaire, et
nous donner des indications fortes sur l'origine des planètes et de la
vie.
La mission Hayabusa 2 a été lancée par la JAXA le 4 décembre 2014. Elle a
atteint l'astéroïde primitif Ryugu en juin 2018 et elle l'étudie depuis
lors avec ses huit instruments. La sonde effectuera plusieurs prises
d'échantillon, en surface ou en profondeur au moyen d'un impacteur. Ces
échantillons seront rapportés sur Terre en décembre 2020.

La mission OSIRIS-REx a été lancée par la NASA le 8 septembre 2016. Elle
se mettra en orbite de l'astéroïde primitif Bennu début décembre 2018
pour l'étudier en détail pendant deux ans avec ses cinq instruments. Ils
cartographieront l'astéroïde dans les longueurs d'onde du visible, de
l'infrarouge et des rayons X. Une cartographie compositionnelle sera
effectuée en 2019 pour la sélection du site de collecte des échantillons
(entre 60 g et 2 kg) en juillet 2020 avec un retour prévu en septembre
2023.
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Affiche du document UNE NOUVELLE ÈRE IMPÉRIALE POUR LES NEUTRINOS AU JAPON

UNE NOUVELLE ÈRE IMPÉRIALE POUR LES NEUTRINOS AU JAPON

MICHEL GONIN

1h24min53

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 8e conférence « à distance » aura lieu mardi 6 octobre à 19h30, et sera donnée par Michel Gonin (directeur de recherche CNRS au Laboratoire Leprince-Ringuet (LLR) et professeur à l'École Polytechnique) : « Une nouvelle ère impériale pour les neutrinos au Japon ».
Au cours de ces dernières années, le programme de recherche neutrinos au Japon avec une participation importante de la communauté internationale, notamment française, a obtenu des résultats impressionnants grâce à la découverte en 2013 de l'apparition des neutrinos électrons dans un faisceau de neutrinos muons et à l'attribution en 2015 du prix Nobel de physique pour la découverte de l'oscillation des neutrinos atmosphériques. Ces résultats ont fait suite au prix Nobel 2002 attribué lui aussi au Japon pour la découverte de onze neutrinos émis lors de l'explosion d'une supernova. De nouveaux programmes de recherche neutrinos en physique des particules et en cosmologie sont progressivement mis en place pour la prochaine décennie avec l'amélioration du détecteur Super-Kamiokande, la construction d'un nouveau détecteur Hyper-Kamiokande toujours basé sur la technique « Water Tcherenkov », la création de nouvelles collaborations et la montée en puissance de l'accélérateur de JPARC. Leurs objectifs seront les études de la symétrie matière - antimatière au début de notre univers, une meilleure connaissance du mécanisme d'explosion de supernovas, ainsi que la découverte des neutrinos reliques cosmologiques.
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE à 2 min 29s
Retrouvez le programme de nos conférences sur notre site : http://www.iap.fr/science/conferences/
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Affiche du document SAUVER LA NUIT, OU L'INVENTION DE L'OBSCURITÉ EN TANT QUE RESSOURCE

SAUVER LA NUIT, OU L'INVENTION DE L'OBSCURITÉ EN TANT QUE RESSOURCE

SAMUEL CHALLÉAT

1h27min57

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 7e conférence « à distance » aura lieu mardi 8 septembre à 19h30, et sera donnée par Samuel Challéat (Docteur en géographie), chercheur invité au sein du laboratoire Géode (Géographie de l'environnement, unité mixte de recherche CNRS-Université de Toulouse 2) et coordinateur du Collectif Renoir (Ressources environnementales nocturnes et territoires) : « Sauver la nuit, ou l'invention de l'obscurité en tant que ressource ».
Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel ? Pour la plupart d'entre nous, habitants des villes et alentour, pas grand-chose. Les occasions de s'émerveiller devant une voûte céleste parsemée d'étoiles sont de plus en plus rares. Aujourd'hui, la Voie lactée n'est plus visible pour plus d'un tiers de l'humanité. Plus de quatre-vingts pour cent de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse, une pollution qui, à l'échelle mondiale, ne cesse de s'accroître. Chaque soir, en France, ce sont onze millions de lampadaires qui s'allument ; chaque jour, plus de trois millions et demi d'enseignes lumineuses, sans compter les millions de lumières bleues de nos divers écrans rétroéclairés. Or, au-delà de l'appauvrissement de notre relation au ciel - une relation qui nourrit, depuis toujours, nos représentations du monde -, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l'environnement et la santé. Érosion de la biodiversité, dérèglement de notre rythme biologique, perturbation de nos rythmes de sommeil, etc. Éteindre les lumières est un geste non seulement esthétique, mais aussi écologique et sanitaire. « Nous laissera-t-on un ciel à observer ? » s'inquiétaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat retrace l'histoire de la revendication d'un « droit à l'obscurité » concomitant au développement urbain et décrit la manière dont s'organise, aujourd'hui, un front pionnier bien décidé à sauver la nuit.
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE à 2 min 44s
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Affiche du document LA LUNE : DES ASTRONOMES DIPLOMATES AU CŒUR DE LA GUERRE FROIDE

LA LUNE : DES ASTRONOMES DIPLOMATES AU CŒUR DE LA GUERRE FROIDE

Thierry MONTMERLE

1h41min35

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 6e conférence « à distance » aura lieu mardi 7 juillet à 18h30, et sera donnée par Thierry Montmerle (Sorbonne Université, Ancien Secrétaire Général de l'Union Astronomique Internationale).

Bien qu'alliés pendant la deuxième guerre mondiale, les deux grands vainqueurs, États-Unis et URSS, ont très tôt manifesté des signes d'hostilité indirects : blocus de Berlin, guerre de Corée, etc., et surtout « course aux armements » - pouvoir porter le feu nucléaire chez l'adversaire. C'est ce qu'on appela la « guerre froide ». Malgré ce climat très tendu, l'Union Astronomique Internationale (UAI), qui rassemble les astronomes du monde entier (600 à l'époque, plus de 13 000 aujourd'hui), recommença à fonctionner dès 1948, en prenant soin de toujours comprendre des membres soviétiques au sein de ses instances dirigeantes (Comité Exécutif, commissions scientifiques).

Le 4 octobre 1957, le monde apprend avec stupéfaction le lancement, par l'URSS, du premier satellite artificiel, « Spoutnik 1 ». Puis les Soviétiques enchaînent les succès, avec très tôt la Lune pour objectif : coup sur coup, dès 1959, survol (« Luna 1 »), écrasement (« Luna 2 »), puis envoi des premières photos de sa face cachée (« Luna 3 »), exactement deux ans après le lancement de Spoutnik 1. Sur leur lancée, les Soviétiques sont également les premiers à envoyer un homme (en 1961, puis une femme en 1963) en orbite autour de la Terre. Ces succès démontraient clairement une grande maîtrise technologique de l'URSS, potentiellement dangereuse, dans le domaine des fusées intercontinentales et de l'utilisation de l'espace.

À peine entré en fonction (21 janvier 1961), et en réponse à cette menace, J.-F. Kennedy proposa au Congrès américain un défi pacifique mais follement risqué : envoyer des hommes sur la Lune avant la fin de la décennie. Ce fut le coup d'envoi du programme « Apollo », et l'accélération de la « course à la Lune », de fait déclenchée par les Soviétiques avec leur programme Luna.

Mais au-delà de certains aspects scientifiques du programme Luna, un autre enjeu, « territorial » celui-là, apparut très vite : la « nomenclature » de la topographie de la face cachée de la Lune (cratères, mers, failles, etc.). Qui « nomme », « possède » - voir la conquête de l'Amérique ! Et c'est sur cette question, anodine en apparence mais très symbolique, que l'UAI joua un rôle modérateur et diplomatique essentiel, non dénué de crises internes, pratiquement en continu au fur et à mesure que la surface de la Lune était connue avec une précision grandissante.

Si la période des missions Apollo sur la Lune fut marquée par un réchauffement des relations USA-URSS (1971), l'UAI n'en avait pas fini de jouer son rôle « diplomatique » : cette fois ce fut avec les Nations-Unies, qui revendiquèrent alors le droit de « nommer les objets extraterrestres », en conflit ouvert avec la doctrine séculaire des astronomes d'être les seuls qualifiés pour avoir cette compétence. Cet épisode, jusqu'ici inconnu, aura duré dix ans - pour se conclure par la reconnaissance officielle et juridique du rôle de l'UAI en cette matière.
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE à 5 min 10s
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Affiche du document L'UNIVERS FROID

L'UNIVERS FROID

Pierre COX

1h24min59

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 5e conférence « à distance » aura lieu mardi 16 juin à 18h30, et sera donnée par Pierre Cox (directeur de recherche CNRS à l'IAP). Une heure de présentation, avec des pauses toutes les 20 minutes pour prendre vos questions sur le chat.
Les observatoires ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), situé dans le nord du Chili, et NOEMA, (NOrthern Extended Millimeter Array), localisé dans les Alpes en France, contribuent de manière unique à l'exploration de l'univers « froid ». Ces deux interféromètres, traçant les ondes sub/millimétriques, ont permis en effet d'obtenir des vues nouvelles et spectaculaires des étoiles, de leur formation jusqu'aux étapes ultimes de leurs vies, ainsi que des disques de gaz et de poussières qui les entourent et au sein desquelles se forment les planètes, de sonder la physique des galaxies les plus proches jusqu'aux plus lointaines connues dans l'Univers et, même récemment, de contribuer de manière essentielle à l'exploit d'obtenir la première image d'un trou noir. Après une introduction à ces deux observatoires internationaux, je présenterai une sélection des découvertes scientifiques les plus remarquables faites grâce à ces instruments en les comparant aux autres avancées récentes en astrophysique.
Pierre Cox a notamment été le directeur de l'observatoire ALMA entre 2013 et 2018.
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE à 7 min 16s
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Affiche du document CONTREPARTIES ÉLECTROMAGNÉTIQUES DES ÉVÉNEMENTS GRAVITATIONNELS

CONTREPARTIES ÉLECTROMAGNÉTIQUES DES ÉVÉNEMENTS GRAVITATIONNELS

Robert MOCHKOVITCH

1h26min14

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 4e conférence « à distance » aura lieu mardi 2 juin à 18h30, et sera donnée par Robert Mochkovitch (directeur de recherche CNRS à l'IAP). Une heure de présentation, avec des pauses toutes les 20 minutes pour prendre vos questions sur le chat.
« Contreparties électromagnétiques des événements gravitationnels (sursauts gamma, rémanences, kilonovae) : que faut-il attendre des futures campagnes d'observation LIGO/Virgo ? »
Les détecteurs d'ondes gravitationnelles LIGO et Virgo sont à l'arrêt en raison de la présente pandémie et redémarreront peut-être pour une courte durée avant une nouvelle interruption jusqu'à l'automne 2021. Celle-ci permettra une amélioration des interféromètres avec un gain prévu de presque un facteur 2 en sensibilité. Au redémarrage, le nouveau détecteur japonais KAGRA sera opérationnel et se rajoutera au réseau existant pour une meilleure localisation des événements.
Les observations déjà réalisées ont permis de détecter la coalescence de plusieurs binaires d'étoiles à neutrons et sans doute de quelques binaires étoile à neutrons - trou noir, mais un seul événement, le 17 août 2017, a conduit à la découverte de contreparties électromagnétiques en raison de sa relative proximité et d'une orientation favorable. Un faible sursaut gamma a été observé suivi de sa rémanence - le rayonnement issu de l'énergie dissipée dans l'onde de choc induite dans le milieu environnant - et enfin une kilonova, correspondant au rayonnement thermique d'une petite quantité de matière éjectée à l'issue de la coalescence et chauffée par radioactivité.
Au cours de l'exposé je présenterai les perspectives de découverte de nouvelles contreparties électromagnétiques au cours des prochaines campagnes LIGO/Virgo. Je montrerai les distributions attendues en distance, angle de vue et magnitude pour ces nouveaux événements et soulignerai les difficultés à surmonter pour leur détection.
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE à 4 min 42s
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Affiche du document À LA RECHERCHE D'INTELLIGENCES EXTRATERRESTRES : UNE NOUVELLE ANALYSE DU PARADOXE DE FERMI

À LA RECHERCHE D'INTELLIGENCES EXTRATERRESTRES : UNE NOUVELLE ANALYSE DU PARADOXE DE FERMI

Nicolas PRANTZOS

1h16min25

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 2e conférence « à distance » aura lieu mardi 5 mai à 18h30, et sera donnée par Nikos Prantzos (directeur de recherche CNRS à l'IAP). Une heure de présentation, avec des pauses toutes les 20 minutes pour prendre vos questions sur le chat.

Ces dernières années, la découverte de plusieurs planètes extra-solaires dans la zone habitable de leurs étoiles a permis d'avoir une idée plus précise sur la fréquence de ces objets, et donc du nombre de niches potentielles de vie dans la Voie lactée. À la lumière de ces découvertes, je présenterai une analyse récente du fameux « Paradoxe de Fermi » (« Si ils existent, où sont-ils? »).

Nikos Prantzos est notamment l'auteur de l'ouvrage « Voyages dans le futur - L'aventure cosmique de l'humanité » (disponible en poche aux Éditions Le Pommier, 2009 : https://www.editions-lepommier.fr/voy...).

Il est aussi l'auteur d'un article publié en 2020 dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (MNRAS) : « A probabilistic analysis of the Fermi paradox in terms of the Drake formula: the role of the L factor », accessible ici https://arxiv.org/abs/2003.04802
Réf. : Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 493, Issue 3, April 2020, Pages 3464–3472
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE à 2 min 27s
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Affiche du document PEUT-ON SE PASSER DE CALENDRIER ?

PEUT-ON SE PASSER DE CALENDRIER ?

Daniel KUNTH

1h04min55

  • Médias d'information: journalisme et édition
L'Institut d'astrophysique de Paris se met au direct ! La 1ère
conférence « à distance » aura lieu mardi 14 avril à 18h30, et sera
donnée par Daniel Kunth (directeur de recherche CNRS à l'IAP).
Une heure de présentation, avec des pauses toutes les 20 minutes pour
prendre vos questions sur le chat :

En 1582, un changement de calendrier bouleversa les habitudes. Le
calendrier de Jules César, en vigueur depuis quinze siècles ne convenait
plus. On observait un écart de 10 jours avec la date attendue du
printemps et la situation ne pouvait qu'empirer. Le Pape Grégoire XII
décida alors de supprimer 10 jours du mois d'octobre 1582 ! Qu'en est-il
aujourd'hui ? Nous dormons tranquilles et ne nous soucions plus de
savoir si l'équinoxe tombera en septembre !
À l'heure des GPS, contrôlés par un faisceau de satellites, nos montres
oublient que la Terre ne tourne pas rond et notre calendrier semble fixé
dans le marbre. Il règle sans faille nos faits et gestes, codifie le
passé, et préfigure notre avenir. Pourtant, le passage de l'an 2000 fut
une source de crainte, due aux dysfonctionnements possibles de nos
ordinateurs et marquait la fin d'un millénaire. Nous ne savons plus lire
l'heure au soleil, et vivons dans une nouvelle dépendance. Certains
souhaiteraient plus de lenteur, voire plus d'imprécision. Sommes nous
synchronisés avec notre calendrier ou vivons-nous maintenant sous la
stricte férule des horloges de précision ?


Bibliographie (sélection):
Daniel Kunth, Les Mots du Ciel ; CNRS Éditions, poche Biblis
Olivier Marchon, Le 30 février ; Éditions Seuil
Krzysztof Pomian, L’ordre du temps ; NRF, Éditions Gallimard
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE à 1 min 07s
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