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Affiche du document La moraline et les moralistes - Jean-Charles Darmon

La moraline et les moralistes - Jean-Charles Darmon

UTLS - la suite

1h19min14

  • Savoir et communication
  • Littérature des langues romanes. Littérature de langue française
Une conférence du cycle : "Quels humanismes pour quelle humanité aujourd'hui ?"
La moraline et les moralistes par Jean-Charles Darmon
La tentation a souvent été grande de légitimer l’enseignement de la littérature en mettant au premier plan des raisons et des finalités morales. Mais ce type de démarche, encouragé aujourd’hui par tout un courant critique et philosophique outre-Atlantique, a souvent pour effet d’occulter l’inquiétante étrangeté des expériences de pensée que la littérature (même la plus « classique ») permet d’explorer, loin, très loin assurément des « leçons de morale » qui l’on prétend parfois y puiser.
Ceux que l’on nomma, précisément, les « moralistes », furent des maîtres du soupçon impitoyablement critiques et prodigieusement inventifs à cet égard. On pourrait montrer, notamment, qu’avec Montaigne et ses grands successeurs s’ouvre une crise de l’exemplarité morale sans précédent, faisant de la lecture un exercice éthique d’un style nouveau. Je voudrais réexaminer, de ce point de vue, un cas, célèbre entre tous, celui des Fables de Jean de La Fontaine ; et, en abordant les jeux complexes qu’il instaure avec la notion même d’exemplarité, rappeler quelle fut la profondeur souvent déroutante des allégories de la pensée morale dont certaines Fables offrent le spectacle.
Accès libre
Affiche du document Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d'une expérience personnelle - Ginette Vagenheim

Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d'une expérience personnelle - Ginette Vagenheim

Ginette VAGENHEIM

1h18min21

  • Savoir et communication
Une conférence du cycle : "Quels humanismes pour quelle humanité aujourd'hui ?"
Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d’une expérience personnelle ou comment l’Europe plongea ses racines en Afrique.
Par Ginette Vagenheim
Langues et littératures anciennes, Université de Rouen, IUF

Si mon parcours personnel n’a rien d’exceptionnel, puisque j’ai été recrutée par concours sur un poste de maître de conférences de latin à l’université de Rouen, après avoir fait des études de langues anciennes dans le secondaire puis à l’université, il est cependant le résultat d’une « rencontre-choc » entre la culture occidentale incarnée respectivement par mon grand-père paternel, Frédéric Vagenheim (un alsacien arrivé au Rwanda vers 1900, à la faveur des relations commerciales mises en place par l’Allemagne, la puissance coloniale de l’époque, et puis resté sur place après avoir vigoureusement revendiqué sa nationalité française, comme employé du gouvernement belge,) et par mon grand-père maternel, Léon Robert (arrivé au Burundi au moment où les deux pays étaient passés sous la tutelle de la Belgique au lendemain de la défaite de l’Allemagne face aux alliés à Tabora) et la culture des deux royaumes inter-lacustres du Rwanda et du Burundi incarnée respectivement par ma grand-mère paternelle du clan de la famille royale rwandaise des Niginya et ma grand-mère maternelle du clan des ganwa Batare, de la dynastie royale du Burundi. Si mon grand-père paternel, en reconnaissant son fils, lui a offert, ainsi qu’ à ses petits-enfants le statut, si précieux aujourd’hui, de citoyen de plein droit d’un pays européen, il n’a pu lui épargner les souffrances d’appartenir à une race inconnue jusque-là, celle des « mulâtres (issus de l’union d’un Blanc et d’une Noire) » dont l’apparition soudaine et massive posera des problèmes d’ordre juridique et surtout moral à la puissance tutélaire et suscitera des solutions qui furent toujours dramatiques pour les intéressés. Si par ailleurs la tentative du chef de famille burundaise, mon arrière-grand-oncle, Pierre Baranyanka (qui fut « confié » aux colonisateurs allemands pour être « éduqués » dans leurs écoles comme le stipulait le traité de Kiganda du 6 juin 1903 qui consacrait l’acte de « colonisation » du Burundi), de créer les conditions d’un « modus vivendi » le plus harmonieux possible avec la culture belge se solde par un échec de nature politique (la résistance de la Tutelle à voir ses protectorats s’émanciper au lendemain de la conférence de Bandung), tragiquement matérialisé par la condamnation à mort, au terme d’un procès qui conserve aujourd’hui ses zones d’ombre, de deux de ses fils (Jean Ntidendereza et Jospeh Biroli) accusés du meurtre de Louis Rwagasore, dont l’un (Joseph) fut le premier universitaire du Rwanda-Urundi, c’est toutefois son exemple qui va inspirer l’engagement politique de son petit-fils, Jean-Marie Ngendahayo, qui sera ministre des affaires étrangères du Burundi, et l’engagement intellectuel de ses descendants, auquel j’appartiens, et qui consiste en une totale appropriation de la culture occidentale à travers une profonde identité africaine.
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