Catalogue - page 51

Affiche du document Les séismes et les risques sismiques

Les séismes et les risques sismiques

Michel CAMPILLO

1h10min15

  • Problèmes et services sociaux
  • Sciences de la terre, Géologie, Météorologie
Depuis toujours synonymes de catastrophes, les séismes ont marqué l'histoire des hommes comme un accélérateur des transformations sociales ou économiques. Par nature phénomènes violents et parfois destructeurs, émanant des profondeurs, les séismes ne sont devenus objets d'études scientifiques que depuis un siècle. Ce sont avec des outils de mesures et d'enregistrements qu'a commencé l'approche rationnelle de ces phénomènes. Même lorsque l'on est capable d'enregistrer ses tremblements, la Terre n'en est pas moins opaque et les sismologues ont dû parcourir un long chemin avant d'être capables de proposer des images du processus à l'oeuvre pendant les séismes. C'est ce cheminement que nous allons d'abord suivre. Certains grands séismes sont directement visibles en surface et les géologues ont tôt fait le rapprochement entre les grandes failles et les séismes. De rares observations directes indiquent clairement qu'un séisme correspond à un rapide glissement sur une faille qui permet de relâcher les tensions qui s'accumulent dans les roches au cours des temps géologiques. Ces mouvements répétés ont pu dans certaines régions marquer le paysage qui en devient un livre de l'histoire sismique. Les images satellitaires, popularisées par leur usage météorologique, ont offert aux géologues des opportunités nouvelles de vision à différentes échelles et ont conduit à de réelles découvertes sur la géométrie et le fonctionnement des grandes failles.
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Affiche du document Le sens de la laïcité

Le sens de la laïcité

Françoise CHAMPION

1h16min13

  • Science politique
"La laïcité n'a cessé d'être en débat. Les conflits des interprétations ont porté et portent encore très principalement sur la question de la " séparation ". Séparation des religions et de l'État, séparation du public et du privé, séparations qui feraient de la France, parmi les pays européens, le seul pays à être laïque. Il est vrai que les termes laïcité et laïcisation sont intraduisibles en anglais, la langue internationale d'aujourd'hui.
Le " sens " de la laïcité sera abordé dans la double perspective du temps et de l'espace européen. L'histoire de la laïcité française fut sous-tendue par l'opposition entre deux conceptions, celle d'une laïcisation-combat opposée à une séparation-neutralité. S'imposera de fait un " pacte laïque ", signifiant au fond une orientation juridico-politique libérale. Si la " séparation " à la française est bien sûr une singularité française, toutes les sociétés ouest-européennes (ou presque) se sont émancipées de la tutelle de la religion.
Mais cette émancipation s'est effectuée selon des logiques différentes dans les divers pays, fonction notamment de leur tradition religieuse : selon une logique de " laïcisation " dans les pays de tradition catholique, selon une logique de " sécularisation " dans les pays de tradition protestante. Aujourd'hui ce processus d'émancipation est accompli ; est désormais à l'ordre du jour une autre histoire, celle du pluralisme identitaire-égalitaire. "
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Affiche du document La subversion de la responsabilité de l'Etat

La subversion de la responsabilité de l'Etat

Olivier CAYLA

1h13min43

  • Science politique
Conférence donnée le 13 juin 2000 par Olivier CAYLA
Porté par le retour de la philosophie morale de ces dernières années (P. Ricœur, H. Jonas), le thème de la responsabilité fait actuellement l'objet d'un fort engouement de la part non seulement des intellectuels mais aussi de toute la société.
Celle-ci paraît avant tout sensible à la question de la responsabilité des décideurs politiques : il lui semble en effet que le fait d'avoir à répondre de ses actes, lorsqu'on exerce une fonction d'autorité sur ses concitoyens, au moins dans le cas où de tels actes ont pu produire des conséquences dommageables pour la santé voire pour la vie même des gouvernés, est devenu une exigence politique et morale minimale dans le cadre d'une démocratie moderne, ou plutôt dans celui d'un "État de droit", autre concept très prisé depuis que les philosophes politiques en ont répandu l'usage (jusque là cantonné dans une acception plutôt étroite et technique par les juristes universitaires), avec une certaine ferveur dans les années 1980.
La multiplication des "affaires" posant un problème crucial de cet ordre (comme celles du sang contaminé, de l'amiante ou de la "vache folle"), ainsi que la tendance de la classe politique à se réfugier dans le vieux réflexe auto-amnistiant (comme le suggérait par exemple la fameuse formule : "responsables mais pas coupables"), ont contribué à diffuser l'idée d'une nécessaire soumission de la puissance publique, en contrepartie du pouvoir exceptionnel de commandement unilatéral dont elle dispose, au droit commun en général et à celui de la responsabilité en particulier, c'est-à-dire à faire valoir que l'action de l'autorité publique ne peut désormais plus se contenter d'arguer de son orientation vers la finalité de l'intérêt général, pour prétendre jouir en toutes circonstances de l'exorbitant privilège consistant à échapper à l'emprise du droit de la responsabilité qui s'applique au justiciable ordinaire.
C'est donc dans ce contexte contemporain d'une forte aspiration politique et morale à davantage d'égalité entre les gouvernants et les gouvernés, qu'il revient au juriste d'aujourd'hui de réfléchir à l'épineuse question de la "responsabilité de l'État".
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Affiche du document La déréglementation

La déréglementation

Christian STOFFAES

1h29min28

  • Science politique
"Des milliers de lois, des milliers d'actes de portée réglementaire - et nul n'est censé ignorer la loi... La déréglementation est une des formes qu'ont prises, ces dernières années, les nouvelles politiques économiques issues de la révolution libéral-monétariste : aux côtés de la désinflation, de la baisse des impôts, du libre-échange, des privatisations, la déréglementation fait partie de la panoplie des instruments de la libéralisation et de la globalisation de l'économie. Dans le secteur des télécommunications, elle est à l'origine de la téléphonie mobile et de la révolution Internet et donc de la "" nouvelle économie "". C'est donc un aspect majeur du monde contemporain. Comme son nom l'indique, la déréglementation consiste à supprimer des règlements, c'est à dire des textes de portée juridique. Tout au long du XXème siècle, c'est la montée continue de l'emprise de l'Etat sur l'économie qui caractérisait les politiques économiques par rapport au "" laissez faire "" du XIXème siècle capitaliste et libéral. Le siècle s'achève par un mouvement en sens inverse : on juge généralement aujourd'hui qu'il y a trop de contraintes au libre jeu du marché, que les réglementations excessives pénalisent les initiatives, l'esprit d'entreprise et l'innovation -c'est à dire la croissance économique et l'emploi. Ainsi, est-il généralement admis qu'une réglementation excessive du marché du travail porte une certaine responsabilité dans la persistance du chômage. On cite volontiers en exemple l'économie américaine - où la liberté contractuelle des relations du travail est plus grande qu'en Europe - formidable machine à créer des emplois. L'argumentaire libéral, certes, est contesté. Le sujet n'est pas ici de disserter sur le bien-fondé de la déréglementation, ni sur les raisons pour lesquelles on brûle aujourd'hui ce qu'on adorait hier - l'Etat-Providence, les nationalisations, la planification centralisée, le rôle social de l'Etat : il est de décrire et d'analyser. Parmi les domaines où s'appliquent les politiques de déréglementation, on propose de focaliser l'attention sur les services publics, en raison de l'importance des enjeux et de la complexité du sujet. "
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Affiche du document Régulation et rôle de l'Etat

Régulation et rôle de l'Etat

Habib OUANE

1h12min55

  • Science politique
"La mondialisation a eu des manifestations qui ont suscité une demande de réactualisation du rôle de l'État. Les déséquilibres sociaux, économiques, écologiques qui ont découlé de la tentation du "" tout marché "" ont amené l'opinion publique à demander une intervention plus régulatrice de l'État. Cette régulation devrait permettre de mieux affronter les défis de la fin du XXe siècle notamment la pauvreté, la dégradation de l'environnement, le chômage, mais aussi les risques collectifs du début du troisième millénaire, tels que la sécurité alimentaire, les inégalités, le développement maîtrisé des nouvelles technologies et de la science. La dynamique régulatrice de l'État va certes se heurter à la complexité inhérente au passage d'un "" monde international "" à un monde global. L' intervention de l'État dans le cadre de l'État-Nation va donc devenir de plus en plus complexe, à cause des dictats de l'interdépendance et de la mondialisation. La nécessaire prise en charge de la cohérence des politiques économiques, sociales et écologiques, une meilleure gouvernance de l'entreprise et de la concurrence, tels sont les grands chantiers de la régulation nationale. A ceux là, il convient d'ajouter les défis de la régulation globale, notamment la réforme de l'architecture financière internationale, le rééquilibrage du système commercial multilatéral en le rendant plus équitable ainsi que le devoir de solidarité Nord-Sud. "
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Affiche du document L'État souverain face à la mondialisation

L'État souverain face à la mondialisation

Brigitte STERN

1h05min23

  • Science politique
  • Économie
""" No man is an island "", "" Aucun homme n'est une île "" disait le poète John Donne. L'homme ne vit pas isolé, il est inséré dans toute une série de collectivités, dans tout un ensemble de sociétés : la société familiale, la société tribale, les sociétés religieuses, les sociétés sportives, les sociétés savantes, voire des sociétés secrètes, mais aussi la société étatique. L'Etat se distingue fondamentalement des autres collectivités humaines, parce qu'il est une collectivité souveraine, du fait qu'il dispose du monopole de la force armée organisée sur son territoire. A ce monopole de la force armée organisée est lié le monopole d'édiction du droit : est règle juridique la règle que l'État considère comme une règle juridique, soit qu'il l'édicte lui-même à travers ses organes, soit qu'il reconnaisse des règles posées par d'autres, comme par exemple dans les contrats nationaux ou internationaux établis par les particuliers ou des sociétés multinationales, comme ayant valeur juridique. On conçoit facilement qu'un droit destiné à s'appliquer au sein d'un État qui dispose de la force - le droit national - n'aura vraisemblablement pas les mêmes caractéristiques qu'un droit destiné à s'appliquer entre États souverains, disposant chacun du monopole de la force armée organisée sur son territoire, mais non dans l'ensemble de la communauté des États : le droit international apparaît dès lors comme un droit s'appliquant dans une société où il n'y a pas de centralisation de la force armée organisée. Cette structuration différente des sociétés internes et de la société internationale explique que les contours de la souveraineté ne soient pas les mêmes dans l'ordre interne et dans l'ordre international. "
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Affiche du document Le service public et ses missions

Le service public et ses missions

Michel ROCARD

1h34min06

  • Science politique
Conférence donnée le 9 juin 2000 par Michel ROCARD.
Le concept de service public en France est étroitement lié à l'idée de l'intérêt général et repose sur trois définitions complémentaires : au plan juridique, le service public relève de trois principes : la continuité, l'égalité, l'adaptabilité ; la définition économique repose sur le fait que les services publics permettent de prendre en compte des phénomènes que le marché ignore : gestion du long terme, investissements lourds non immédiatement rentables, préservation d'un bien rare ou précieux et gestion de l'espace ; au-delà de ces définitions juridiques et économiques le concept de service public est de nature politique et relève d'un mode d'organisation sociale. En effet, il représente à chaque niveau géographique (local, régional, national, européen, voire demain, peut-être, mondial) : la garantie pour chacun d'accéder à des biens ou services essentiels pour la satisfaction de ses besoins, la garantie d'exercice des droits fondamentaux de la personne, conditions du lien social, l'intérêt général de la collectivité concernée, un moyen essentiel que se donne la puissance publique pour assurer la cohésion économique, sociale, territoriale, culturelle, pour réguler le marché, conduire des politiques de développement.
Le service public est en France l'objet d'une quasi sacralisation qui a nourri bien des confusions, en particulier entre missions de service public et organe chargé de leur mise en oeuvre, entre secteur public et monopole, tant chacun le renvoie à ses propres références et conceptions.
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Affiche du document La démocratie électronique

La démocratie électronique

Thierry LETERRE-ROBERT

1h20min44

  • Sociologie et anthropologie
  • Science politique
C'est un thème singulier que celui de la " démocratie électronique ". L'expression n'est d'ailleurs familière qu'à un public spécialisé ; elle renvoie à l'idée que l'utilisation des ordinateurs, leur mise en réseau, bref, l'univers de ce que l'on appelle désormais les nouvelles technologies de l'information et de la communication, pourraient contribuer à rénover l'expérience démocratique. Un esprit non prévenu doit soulever une motion d'ordre préliminaire : en quoi les machines informatiques ont-elles affaire à la politique, et à cette forme précise de politique qu'est la démocratie ? Le rapprochement ne s'impose nullement, pas plus, du moins, qu'avec n'importe quelle autre technique. Or, il ne semble pas qu'on n'ait jamais envisagé que l'automobile, ou le réfrigérateur soient des vecteurs de démocratie, sinon de manière très indirecte. Il n'y a eu ni démocratie de la machine à vapeur, ni démocratie de l'électro-ménager. Pourquoi alors parler de " démocratie électronique " ? D'où la question : qu'y a-t-il de si spécial dans ces machines pour qu'on les considère comme des instruments de démocratie ? Répondre à cette interrogation exige de se rappeler que la démocratie qualifie moins une forme de régime, qu'une sociologie politique, comme Tocqueville, l'avait affirmé. C'est sur ce point, que j'insisterai en montrant comment s'est constituée, à partir de la mise en réseau des ordinateurs, une forme de sociabilité tenant à quelques aspects essentiels de la constitution démocratique du lien social. Insister sur ce point, c'est forcément laisser dans l'ombre de nombreux enjeux, et de nombreuses expériences qui ont précédé. C'est aussi laisser de côté tout un appareil descriptif des usages de l'informatique dans la sphère politique - la mobilisation du Web pour défendre une idée, ou faire campagne par exemple. J'exclurai également du centre de mon propos les questions qui touchent au gouvernement électronique pour me concentrer sur ce point précis : comment surgit, dans l'existence démocratique, l'ère de l'information ? ""
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Affiche du document Les besoins de protection

Les besoins de protection

Frédéric OCQUETEAU

1h14min13

  • Problèmes et services sociaux
Dans nos sociétés post-modernes européennes, la protection contre les infortunes du sort est revenue progressivement à l'État-gendarme puis à l'État-providence, au point que la plupart des autres instances de reproduction de l'ordre social et de régulation des désordres ont été situées dans la dépendance de l'État protecteur. Cette instance joue à la fois comme instance de sanction coercitive et comme instance de prévention des risques par le biais du contrôle des fonctionnements assurantiels. Les polices publiques civiles et militaires ont historiquement réussi à s'imposer comme les seules agences de régulation des principaux désordres. Il n'en va pas de même des missions administratives de la paix publique théoriquement assurées par la police au quotidien, car cette fonction majeure de la police apparaît aujourd'hui en crise.
Cette crise se mesure à deux indicateurs :
- Le premier consiste à s'interroger sur les raisons pour lesquelles les ressources du secteur marchand de la protection des personnes, des biens et de l'information ont pris une emprise considérable dans nos sociétés, et à montrer comment ce processus affecte le fonctionnement des organisations policières traditionnelles obligées de composer avec une logique du Consommateur-client de protection s'imposant progressivement.
- Le second consistera à réfléchir aux raisons pour lesquelles les valeurs de sécurité-protection ont aujourd'hui pris le pas sur les valeurs de liberté et à montrer comment les pouvoirs publics, après maints tâtonnements des ministères de la Justice et de la Ville, ont mis leurs espoirs dans une nouvelle pensée et une action de police de proximité. Que signifie cette volonté du ministère de l'Intérieur de rapprocher la police des besoins de sécurité des populations et des organisations ? Comment s'y prend-on pour le faire ? Quelles chances de succès peut-on espérer d'une telle entreprise réformatrice ?
L'exposé s'efforcera d'apporter des éléments rétrospectifs et prospectifs de réponse à ces questions, en mobilisant des savoirs issus de l'histoire sociale, de la sociologie policière, de la sociologie des organisations et des politiques publiques.
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Affiche du document L'évolution des inégalités

L'évolution des inégalités

Daniel Cohen

1h27min41

  • Économie
"L' histoire du siècle est celle d'une formidable réduction des inégalités au sein des nations industrielles, et d'un élargissement tout aussi considérable des inégalités entre les nations elles-mêmes. Pourtant, à partir du milieu des années 1980, une autre tendance est apparue. Les nations les plus riches ont vu resurgir le spectre d'une augmentation des inégalités, tandis que les pays pauvres les plus peuplés, en Asie, se sont engagés dans un processus de croissance rapide. L'idée a été immédiatement avancée qu'une relation de cause à effet était à l'oeuvre, qu'un phénomène de vases communicants entre le monde riche et le monde pauvre reportait la pauvreté du monde pauvre sur celle du monde riche.
L'encre de ces débats n'avait pas encore séché qu'un nouveau changement de direction est apparu dans la deuxième moitié des années 1990. La crise asiatique, tout d'abord, a interrompu brutalement la croissance de ces pays, et fait resurgir nombre d'appréhensions à l'égard de la "globalisation ". Aux États-Unis, par ailleurs, le "miracle" d'une croissance soutenue a fait taire les critiques contre la montée des inégalités dans ce pays, et posé, parfois, en modèle la "nouvelle économie" américaine.
Il y aurait beaucoup de naïveté à extrapoler les évolutions des dernières années en une nouvelle tendance qui validerait le phénomène de vases communicants entre les pays riches et les pays pauvres. Mieux vaut reconnaître que deux processus distincts sont à l'oeuvre : le rattrapage des pays en voie de développement, et une nouvelle dynamique des inégalités au sein des pays riches. Le premier terme est-il interrompu par la crise asiatique ? Le second terme est-il inéluctable ? Faut-il se résigner à ce que certains pays (à l'échelle du monde) ou certains groupes (à l'échelle des nations) soient exclus de la prospérité des autres ? Telles sont les questions préalables auxquelles il faut répondre avant de dessiner une perspective d'ensemble sur le destin des inégalités mondiales. "
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Affiche du document La construction historique de la nation

La construction historique de la nation

Gérard NOIRIEL

1h17min55

  • Science politique
  • Généralités
"A Berlin, les hommes politiques polémiquent pour savoir si le nouveau Reichstag doit être dédié au "peuple allemand" ou à la "population". En Côte d'Ivoire, la junte au pouvoir relance le débat sur "l'ivoirité". La Commission européenne reproche à la France d'entretenir un "protectionnisme légal", au nom duquel 7 millions d'emplois sont interdits aux étrangers non-communautaires. Ces quelques exemples, tirés de l'actualité la plus récente, suffisent à montrer combien la question nationale, sous des formes extrêmement diverses, reste aujourd'hui au coeur de nos préoccupations.
Cette conférence montrera l'importance de l'histoire pour mieux comprendre les enjeux du présent. Nous présenterons les nouvelles approches que la recherche historique sur la nation a développées depuis une vingtaine d'années, en abordant successivement trois grands points. En premier lieu, nous expliquerons pourquoi, jusqu'ici, la nation n'a jamais pu être un objet d'étude comme les autres. Dans la deuxième partie de cette conférence, nous montrerons pourquoi il était nécessaire de commencer notre exposé par une réflexion sur les rapports entre l'historien et la nation. Dans la troisième partie de cette conférence, nous examinerons plus en détail les rapports entre État et nation. En conclusion, on abordera la question des rapports entre la recherche historique sur la nation et la formation civique des citoyens.
Si, comme on le dit souvent, l'inconscient d'une société c'est son histoire, l'historien peut être utile à ses concitoyens en montrant que trop souvent encore, c'est notre inconscient national qui gouverne nos façons de penser, nous conduisant à surestimer les vertus de notre propre passé collectif et à sous-estimer les vertus des autres. La leçon vaut aussi pour les hommes politiques, y compris (et surtout ?) pour ceux qui défendent haut et fort la tradition républicaine".
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Affiche du document La notion de citoyenneté

La notion de citoyenneté

Etienne PICARD

1h27min18

  • Science politique
"Réjouissons-nous d'abord de ce que ce cours ait pour sujet "" La notion de citoyenneté "" plutôt que "" La citoyenneté "" tout court. Car, dans le débat contemporain, on s'entend plus pour en appeler constamment à la citoyenneté que pour l'expliciter précisément. Or, il se trouve que, plus souvent on invoque cette notion, plus elle s'obscurcit ; et que tout ce qu'elle gagne en extension, elle le perd en intention - en densité de sens. Pour tout dire, craignons que la citoyenneté ne soit bientôt victime de son succès ; comme c'est déjà un peu le cas pour d'autres notions, par exemple les droits de l'homme, qui, à force d'être invoqués pour justifier toute aspiration, tout désir, même légitimes, finissent par perdre leur portée de droits véritables. Il en va pour les notions comme pour la monnaie : l'inflation comporte toujours un effet de dévaluation. Pour commencer, nous devons donc nous arrêter quelques instants sur ce phénomène d'inflation de la citoyenneté, assez récent au demeurant, pour en mesurer l'importance et les risques, mais aussi le sens, auquel il faut demeurer attentif. Car il devrait nous mettre sur la piste d'une méthode propre à identifier la notion de citoyenneté, avec un minimum de certitude ou d'objectivité. Nous essaierons donc, dans un deuxième temps, de déterminer la notion de citoyenneté en nous référant à ce qu'est la citoyenneté en droit public français. Cela nous amènera à la situer dans le contexte général de l'ordre politique et juridique français tel qu'il s'est posé sur la base de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 puis à cerner sa propre spécificité au sein de toutes les autres notions constituant cet ordre politique et juridique. Mais cette approche, bien qu'indispensable, ne suffira pas. Car la notion de citoyenneté, telle qu'elle est établie en droit français depuis la Révolution de 1789 a naturellement évolué . Et surtout, elle subit aujourd'hui, essentiellement dans les esprits, mais déjà dans les faits, des tensions très fortes, qu'il faut connaître et essayer de comprendre, parce qu'elles peuvent soit la renouveler effectivement, soit la faire dépérir en ce qu'elle a de plus essentiel."
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Affiche du document Les transferts de technologies

Les transferts de technologies

Didier ROUX

1h19min30

  • Économie
  • Généralités
"Le but de cette conférence est d'illustrer à partir d'exemples concrets et vécus par l'auteur la complexité du mécanisme permettant de transférer dans le domaine industriel des découvertes ou des connaissances fondamentales. La thèse principale développée est que le processus de transfert de technologie n'est pas linéaire et ne suit en aucune façon un schéma "" classique "" où la science fondamentale serait en amont suivie d'une recherche technologique pour à la fin donner lieu à un développement technologique. Au contraire, nous argumenterons, sur la base des exemples présentés, que le caractère interconnecté des différentes étapes et leur inter relation nécessite une vision nouvelle du processus de transfert de technologie, à la fois plus dynamique et impliquant l'ensemble des scientifiques y compris et surtout les meilleurs fondamentalistes. Les exemples décrits correspondent d'un point de vue scientifique à la physico-chimie et d'un point de vue industriel à la galénique et à la formulation de produits chimiques. Nous traiterons : - La mise au point de vecteurs non viraux pour la thérapie génique. - Les micro-émulsions et leurs applications. - L'effet de l'écoulement sur des structures organisées et les découvertes qui en découlent. Alors que les deux premiers sujets concernent, d'un point de vue industriel, des grands groupes de l'industrie pharmaceutique et chimique, le dernier exemple nous permettra de montrer comment des travaux, à priori très fondamentaux, ont débouché sur la création de deux entreprises de haute technologie dans des domaines aussi variés que la micro-encapsulation et les biotechnologies ainsi que l'instrumentation. "
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Affiche du document Nouveaux cycles et nouvelle croissance économique

Nouveaux cycles et nouvelle croissance économique

Michel DIDIER

1h13min13

  • Économie
Mesdames, messieurs, existe-t-il une notion qui tombe plus sous le sens que celle de marché ? L'expansion quasi-générale et la vague d'innovation dans les technologies de la communication annoncent-t-elles une phase économique nouvelle ? Après quatre régimes économiques différents au cours du vingtième siècle (une période "" paisible et prospère "" : 1900-1913, une période de repliement conflictuel : 1913-1950, un âge d'or : 1950-1973 et une période de perturbations inflationnistes : 1973 aux années 90), entrons-nous maintenant dans une économie nouvelle ? La clé de la croissance à long terme est la productivité globale des facteurs de production. Le caractère déroutant de certaines observations récentes sur l'économie d'Internet et des nouvelles technologies suggère de nouveaux mécanismes économiques. Il s'avère toutefois qu'on peut en rendre compte par les analyses traditionnelles. Une autre approche consiste à comparer la diffusion de la vague d'innovation actuelle (ordinateurs, téléphones mobiles, Internet) et les vagues antérieures (chemins de fer, électricité, téléphone). On observe des similitudes (effervescence financière, attentes sociales fortes), mais aussi des différences (les vagues antérieures débouchaient sur des monopoles, la vague actuelle se développe dans un contexte d'ouverture à la concurrence). On constate aussi que les innovations mettent généralement des décennies à s'installer. Aujourd'hui, le développement du mobile est plus rapide que toutes les vagues antérieures. En revanche les ordinateurs personnels pénètrent pour l'instant moins vite que la machine à laver.
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Affiche du document L'évolution du commerce mondial et le marché

L'évolution du commerce mondial et le marché

Jean-Louis GOMBEAUD

1h08min52

  • Commerce, communications, transports
Existe- t- il une notion qui tombe plus sous le sens que celle de marché ? D'abord parce que le marché fait partie de notre vie quotidienne : si rien ne se perd, rien ne se crée, tout s'achète, tout se vend parce que se transforme... sauf exception. Sans un sou, sans espèces, sans chèques ou monnaie plastique on n'est rien : on va au marché, on va faire le marché, les grands titres de la presse, les grandes émissions de radio ou de télévision, les hommes politiques vous parlent des lois du marché, de la force du marché. Certains évoqueront la dictature du marché, de la nécessaire adaptation au marché. On vous parlera du marché des capitaux, des marchés financiers, du marché de l'Euro, du marché des fruits et légumes, des loisirs, et maintenant le marché de la santé. La politique elle-même est pleine de marché : le marché unique européen, la monnaie unique sont bien des créations politiques. Le budget est en déficit ; l'État est endetté et doit se refinancer au prix du marché... Au mieux nous nous représentons le marché, nous en avons une idée. Mais sa réalité matérielle, sa définition sont loin d'être évidentes alors que son existence relève de l'évidence. Alors comment appréhender cette réalité que personne n'a vu, mais que tout le monde vit ? Comment faut-il enfin l'appréhender comme choix de société ? Nous disons par exemple : "" il faut s'adapter au marché "". Mais pourquoi devrions nous nous adapter à quelque chose qui serait notre création ? Et si ce n'est pas notre création, par quel biais cette réalité est-elle en mesure de s'imposer à nous ?
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