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Affiche du document Perspectives sur les institutions européennes : Quel avenir pour l'Europe ?

Perspectives sur les institutions européennes : Quel avenir pour l'Europe ?

Daniel Cohn-Bendit

1h41min39

  • Science politique
  • Droit
En un certain sens, la construction européenne a débuté, entre autres, suite à une première prise de conscience et une reconnaissance des limites de l'état-nation tel qu'il avait été conçu jusque-là. Face à la réalité d'un continent fracturé et affaibli, l'Europe était la seule réponse qui permettait d'aller de l'avant. On pourrait presque dire que le processus d'intégration européenne -d'abord économique- qui visait à garantir la paix a été "pathologiquement extorqué". La logique utilitariste peut également fonctionner pour expliquer la nécessité d'une Europe forte face au processus de globalisation de l'économie, d'une Union européenne capable de peser notamment dans les négociations de l'OMC. Pourtant, quand nous admettons que nous avons besoin de l'Europe, nous présupposons également des raisons qui ne relèvent pas purement et simplement de la logique de l'intérêt bien compris. Quand on parle d'Europe, on parle aussi d'un système de valeurs, d'un projet conscient et voulu qui oriente la re-définition de soi. Les Européens ont opté pour une Europe fondée sur un projet anti-totalitaire qui tende toujours plus vers l'universalisme. Ils se reconnaissent dans les idées de démocratie sociale, de société solidaire, de commerce éthique, de responsabilité face à l'avenir, de droits inaliénables des citoyens, d'une souveraineté éthique par-delà le particularisme des états-nations... Nous sommes actuellement dans une phase cruciale pour l'avenir des citoyennes et citoyens de l'Europe. Un pas décisif vers la construction européenne doit être fait si nous ne voulons pas que le système implose. Et il serait illusoire de croire que de ce big-bang renaîtrait une constellation de Nations laissées intactes ou que le statu quo serait viable malgré l'élargissement. Il faut une réforme radicale de nos institutions et de leur rôle, il faut instaurer un véritable gouvernement européen affranchi de la tutelle cacophonique des intérêts nationaux, il faut... Il va falloir opter pour une Constitution européenne dont le projet pourrait être réalisé avant l'élargissement. L'Europe renforcée munie d'une constitution digne de ce nom est encore une fois la seule manière de répondre aux faits et à nos idéaux.
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Affiche du document Colonisation, décolonisation, postcolonialisme

Colonisation, décolonisation, postcolonialisme

Elikia M'BOKOLO

1h27min46

  • Science politique
  • Généralités
  • Histoire générale de l'Afrique
A trois mots, trois concepts et toute une série de pratiques qu'ils désignent, approuvées bruyamment par les uns, rejetées avec force par les autres. A eux trois, ces mots pourraient à première vue résumer toute l'histoire de l'Afrique au XXème siècle, en même temps qu'ils semblent vouloir baliser les voies du devenir africain pour les temps à venir. A y regarder de plus près, découper le XXème siècle africain en ces trois séquences ne va pas sans problèmes.
Si cette succession semble aller de soi, c'est parce qu'on sait, par expérience et par définition, que tout empire périra. Mais, quel contenu donner à la colonisation, en termes de durée et de processus mis en oeuvre ? Jusqu'à quel point peut-on souscrire à l'idée d'innovation radicale et positive sur laquelle elle a prétendu se fonder ? Et la décolonisation, comment procède-t-elle de la colonisation ? Comment les stratégies et les tactiques élaborées " en haut " par les pouvoirs locaux et métropolitains s'articulent-elles avec les diverses luttes menées à la fois " en haut " et " en bas ", dans ce qui constitue le centre et la périphérie de formations géopolitiques complexes ? Il apparaîtra alors que la notion commode de postcolonialisme ne se réduit pas à un après-colonisation. Plus qu'une mise en ordre de faits, dont beaucoup restent controversés, on propose ici des interrogations et des réflexions sur l'un des grands malentendus du XXème siècle.
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Affiche du document État islamique et religions islamiques

État islamique et religions islamiques

Mohammed TOZY

1h16min16

  • Autres religions et religion comparée
  • Science politique
État islamique et Religions Islamiques par Mohamed Tozy
Le titre de cette communication est un parti pris délibéré qui fait violence à la catéchèse qui a permis ma socialisation dans la religion musulmane ainsi qu'aux principes reçus dans le cadre de ma formation académique. Il renvoie à une prise de position assumée en faveur de l'historicité et une mise en perspective d'un imaginaire unitariste qui a forgé notre représentation de l'Islam : pour les uns en tant qu'altérité radicale et pour les autres en tant que stigmate " indélébile " qui rend possible l'existence de soi dans le monde. Il s'agit d'inverser la proposition d'un Islam unique entretenant des relations plus ou moins suivies avec des variations sous des formes historiques différentes fruit des croisements de la géographie et de la culture, allant de la principauté aux États islamiques en passant par les empires.
Une analyse historique et philosophique de l'Islam aussi bien dans le passé qu'actuellement nous met en présence d'une religion plurielle aussi bien à travers ses producteurs d'orthodoxie (les oulémas) que dans ses modes d'appropriation par les croyants à travers le monde. De plus, la thèse d'un Islam unique signifierait l'acceptation d'une vision mythologique des acteurs en incorporant sans discussion aucune le discours idéologique sur le panislamisme. Un concept crée à la fin du XIXe siècle à la faveur du mouvement de reflux de l'Islam et dans une perspective de " réforme " initiée par l'empire ottoman et prise en charge par les élites arabes dans le cadre de ce qu'on a appelé la Salafiya. On verra plus loin les vicissitudes historiques de ce concept et l'incapacité de ces élites à défier les logiques des états nations qui vont utiliser l'Islam comme un référentiel second qui va venir très loin derrière le nationalisme et le socialisme.
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Affiche du document La Société du risque. Risque et Politique

La Société du risque. Risque et Politique

François EWALD

1h21min21

  • Science politique
En 1986, le sociologue allemand, Ulrich Beck publie un livre sur la " société du risque " et remporte un grand succès. Son livre n'est pas un manifeste écologique, ni une dénonciation de la multiplication des risques technologiques caractérisant la société contemporaine, mais plutôt une interrogation sur les caractéristiques d'une société considérant tous ses problèmes comme des risques, faisant du risque le principe de ses valeurs. Ainsi Ulrich Beck montre que la question du risque est au coeur de la politique moderne. Le risque est au coeur du contrat de solidarité qui représente la forme du contrat social pour le XXe siècle industrialisé. Il est aujourd'hui au centre d'un débat en raison même de la transformation dans la nature des risques sociaux : maladie, retraite, chômage. D'où la recherche de formes de protections alternatives qui caractériseront sans doute le XXIe siècle. Une autre forme de politisation par le risque est apparue dans les années 1970 avec la montée de la conscience écologique. Les grands risques technologiques (le nucléaire en particulier), les catastrophes industrielles, les interrogations sur les évolutions du climat, la montée des risques sanitaires (transfusion sanguine), alimentation (vache folle) ont conduit les États à définir une nouvelle politique du risque liée à la notion de " principe de précaution ". Elle porte sans doute avec elle la naissance d'une nouvelle organisation de l'État dans ses fonctions de sécurité. En son coeur, à la fois la question du savoir - à travers le problème de l'expertise - dans les procédures qui conduisent à décider que tel ou tel risque est acceptable.
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Affiche du document Les ambiguïtés des politiques de développement durable

Les ambiguïtés des politiques de développement durable

Pierre LASCOUMES

1h04min32

  • Science politique
Les ambiguïtés des politiques de développement durable par Pierre Lascoumes L'unanimité est toujours suspecte car elle dissimule la complexité du réel, la multiplicité des perceptions, les affrontements d'intérêts et l'hétérogénéité des stratégies des acteurs concernés. La belle unanimité qui accompagne de "puis dix ans les politiques dites " de développement durable " mérite d'être sérieusement interrogée. En effet qui oserait aujourd'hui être contre des choix d'action collective qui prétendent " assurer les besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs " (rapport Brundtland, 1987). Ce principe concilie en effet un souci pragmatique pour le présent (il y a des besoins à satisfaire) avec un souci de solidarité inter-générationnelle (les besoins des générations futures). Une formulation plus concrète considère que " le développement est durable si les générations futures héritent d'un environnement d'une qualité au moins égale à celui qu'ont reçu les générations antérieures " (I. Ramonet, 2000). La notion de "développement durable" recouvre deux dimensions essentielles: la limitation des phénomènes d'irréversibilité (épuisement de ressources non renouvelables, destruction irrémédiable d'espèces ou de milieux) et l'incitation à des conduites de prudence, aussi bien dans les diverses utilisations des ressources écologiques (milieux, espèces, matières premières) que dans l'innovation scientifique et technique (OGM, nucléaire, chimie, etc.. Cependant le D.D. est, à tort, présenté comme une "solution" aux innombrables problèmes actuels de choix technologiques, économiques et politiques. C'est, au contraire un problème qui est à résoudre, enjeu par enjeu, territoire par territoire. Il n'existe pas de définition stabilisée de la notion, pas plus des objectifs précis qu'elle recèle que des moyens de les réaliser. Le D.D. est un critère de jugement en forme de standard, c'est à dire que son contenu est à élaborer chaque fois qu'on s'y réfère."
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Affiche du document Le sens de la laïcité

Le sens de la laïcité

Françoise CHAMPION

1h16min13

  • Science politique
"La laïcité n'a cessé d'être en débat. Les conflits des interprétations ont porté et portent encore très principalement sur la question de la " séparation ". Séparation des religions et de l'État, séparation du public et du privé, séparations qui feraient de la France, parmi les pays européens, le seul pays à être laïque. Il est vrai que les termes laïcité et laïcisation sont intraduisibles en anglais, la langue internationale d'aujourd'hui.
Le " sens " de la laïcité sera abordé dans la double perspective du temps et de l'espace européen. L'histoire de la laïcité française fut sous-tendue par l'opposition entre deux conceptions, celle d'une laïcisation-combat opposée à une séparation-neutralité. S'imposera de fait un " pacte laïque ", signifiant au fond une orientation juridico-politique libérale. Si la " séparation " à la française est bien sûr une singularité française, toutes les sociétés ouest-européennes (ou presque) se sont émancipées de la tutelle de la religion.
Mais cette émancipation s'est effectuée selon des logiques différentes dans les divers pays, fonction notamment de leur tradition religieuse : selon une logique de " laïcisation " dans les pays de tradition catholique, selon une logique de " sécularisation " dans les pays de tradition protestante. Aujourd'hui ce processus d'émancipation est accompli ; est désormais à l'ordre du jour une autre histoire, celle du pluralisme identitaire-égalitaire. "
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Affiche du document La subversion de la responsabilité de l'Etat

La subversion de la responsabilité de l'Etat

Olivier CAYLA

1h13min43

  • Science politique
Conférence donnée le 13 juin 2000 par Olivier CAYLA
Porté par le retour de la philosophie morale de ces dernières années (P. Ricœur, H. Jonas), le thème de la responsabilité fait actuellement l'objet d'un fort engouement de la part non seulement des intellectuels mais aussi de toute la société.
Celle-ci paraît avant tout sensible à la question de la responsabilité des décideurs politiques : il lui semble en effet que le fait d'avoir à répondre de ses actes, lorsqu'on exerce une fonction d'autorité sur ses concitoyens, au moins dans le cas où de tels actes ont pu produire des conséquences dommageables pour la santé voire pour la vie même des gouvernés, est devenu une exigence politique et morale minimale dans le cadre d'une démocratie moderne, ou plutôt dans celui d'un "État de droit", autre concept très prisé depuis que les philosophes politiques en ont répandu l'usage (jusque là cantonné dans une acception plutôt étroite et technique par les juristes universitaires), avec une certaine ferveur dans les années 1980.
La multiplication des "affaires" posant un problème crucial de cet ordre (comme celles du sang contaminé, de l'amiante ou de la "vache folle"), ainsi que la tendance de la classe politique à se réfugier dans le vieux réflexe auto-amnistiant (comme le suggérait par exemple la fameuse formule : "responsables mais pas coupables"), ont contribué à diffuser l'idée d'une nécessaire soumission de la puissance publique, en contrepartie du pouvoir exceptionnel de commandement unilatéral dont elle dispose, au droit commun en général et à celui de la responsabilité en particulier, c'est-à-dire à faire valoir que l'action de l'autorité publique ne peut désormais plus se contenter d'arguer de son orientation vers la finalité de l'intérêt général, pour prétendre jouir en toutes circonstances de l'exorbitant privilège consistant à échapper à l'emprise du droit de la responsabilité qui s'applique au justiciable ordinaire.
C'est donc dans ce contexte contemporain d'une forte aspiration politique et morale à davantage d'égalité entre les gouvernants et les gouvernés, qu'il revient au juriste d'aujourd'hui de réfléchir à l'épineuse question de la "responsabilité de l'État".
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Affiche du document La déréglementation

La déréglementation

Christian STOFFAES

1h29min28

  • Science politique
"Des milliers de lois, des milliers d'actes de portée réglementaire - et nul n'est censé ignorer la loi... La déréglementation est une des formes qu'ont prises, ces dernières années, les nouvelles politiques économiques issues de la révolution libéral-monétariste : aux côtés de la désinflation, de la baisse des impôts, du libre-échange, des privatisations, la déréglementation fait partie de la panoplie des instruments de la libéralisation et de la globalisation de l'économie. Dans le secteur des télécommunications, elle est à l'origine de la téléphonie mobile et de la révolution Internet et donc de la "" nouvelle économie "". C'est donc un aspect majeur du monde contemporain. Comme son nom l'indique, la déréglementation consiste à supprimer des règlements, c'est à dire des textes de portée juridique. Tout au long du XXème siècle, c'est la montée continue de l'emprise de l'Etat sur l'économie qui caractérisait les politiques économiques par rapport au "" laissez faire "" du XIXème siècle capitaliste et libéral. Le siècle s'achève par un mouvement en sens inverse : on juge généralement aujourd'hui qu'il y a trop de contraintes au libre jeu du marché, que les réglementations excessives pénalisent les initiatives, l'esprit d'entreprise et l'innovation -c'est à dire la croissance économique et l'emploi. Ainsi, est-il généralement admis qu'une réglementation excessive du marché du travail porte une certaine responsabilité dans la persistance du chômage. On cite volontiers en exemple l'économie américaine - où la liberté contractuelle des relations du travail est plus grande qu'en Europe - formidable machine à créer des emplois. L'argumentaire libéral, certes, est contesté. Le sujet n'est pas ici de disserter sur le bien-fondé de la déréglementation, ni sur les raisons pour lesquelles on brûle aujourd'hui ce qu'on adorait hier - l'Etat-Providence, les nationalisations, la planification centralisée, le rôle social de l'Etat : il est de décrire et d'analyser. Parmi les domaines où s'appliquent les politiques de déréglementation, on propose de focaliser l'attention sur les services publics, en raison de l'importance des enjeux et de la complexité du sujet. "
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Affiche du document Régulation et rôle de l'Etat

Régulation et rôle de l'Etat

Habib OUANE

1h12min55

  • Science politique
"La mondialisation a eu des manifestations qui ont suscité une demande de réactualisation du rôle de l'État. Les déséquilibres sociaux, économiques, écologiques qui ont découlé de la tentation du "" tout marché "" ont amené l'opinion publique à demander une intervention plus régulatrice de l'État. Cette régulation devrait permettre de mieux affronter les défis de la fin du XXe siècle notamment la pauvreté, la dégradation de l'environnement, le chômage, mais aussi les risques collectifs du début du troisième millénaire, tels que la sécurité alimentaire, les inégalités, le développement maîtrisé des nouvelles technologies et de la science. La dynamique régulatrice de l'État va certes se heurter à la complexité inhérente au passage d'un "" monde international "" à un monde global. L' intervention de l'État dans le cadre de l'État-Nation va donc devenir de plus en plus complexe, à cause des dictats de l'interdépendance et de la mondialisation. La nécessaire prise en charge de la cohérence des politiques économiques, sociales et écologiques, une meilleure gouvernance de l'entreprise et de la concurrence, tels sont les grands chantiers de la régulation nationale. A ceux là, il convient d'ajouter les défis de la régulation globale, notamment la réforme de l'architecture financière internationale, le rééquilibrage du système commercial multilatéral en le rendant plus équitable ainsi que le devoir de solidarité Nord-Sud. "
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