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Affiche du document Les Ronces de fer

Les Ronces de fer

Martine Marie MULLER

3h36min00

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
288 pages. Temps de lecture estimé 3h36min.
" Je t'aime, Emma, pour toujours, mais j'aime aussi cette guerre folle et perdue d'avance " Raphaël, entre deux combats désespérés sur le front de Madrid, de Teruel ou de Saragosse, écrit à Emma, la jeune fille rencontrée par hasard qu'il a laissée au village de Gurs, en Béarn. En Espagne, la guerre civile va avoir un an. Dans les Brigades internationales, Raphaël se bat pour l'honneur et pour cette liberté et cette fraternité qui ont emporté les jeunes hommes de l'époque au-delà d'eux-mêmes. Avec tous les siens, il sera vaincu. Il retrouve Gurs. C'est alors que commence la guerre d'Emma : en marge du village, dans la grande plaine désolée, s'est ouvert un vaste camp d'internement qui, derrière ses barbelés – Les ronces de fer – va accueillir, de 1939 à 1942, tous les " indésirables " de l'époque : soldats vaincus, réfugiés antinazis d'Europe, Juifs. Pour accompagner Raphaël dans le combat qu'il poursuit, Emma se jette dans cet enfer. Au feu d'un temps atroce, leur amour se brûlera... Une jeune femme, un jeune homme au cœur fier. Un grand amour passionné, dévoré par des exigences plus hautes encore. Et ce temps – la guerre d'Espagne – magnifique et terrible, qui est entré dans la légende de l'Histoire. Tout cela sous la plume ardente, rude et sensible de Martine Marie Muller, l'auteur de Terre-Mégère et de La Porte.
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Affiche du document D'un autre monde

D'un autre monde

Claude CROZON

4h35min15

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
367 pages. Temps de lecture estimé 4h35min.
La saga des Kergalin, une famille bretonne traversant tout le vingtième siècle. 1914. Appelés sous les drapeaux, les hommes de la famille Kergalin sont arrachés à leur maison et à leur Bretagne natales. Ils reviendront blessés ou traumatisés et, désormais, pour eux comme pour les femmes qui ont dû s'organiser en leur absence, "rien ne sera plus comme avant '... Vaste fresque éclairant notre temps, D'un autre monde fait vivre plusieurs générations emportées dans le siècle par les grondements de l'histoire. Affrontant le fracas des guerres et les assauts de la modernité, héros ou lâches, tour à tour jouets et maîtres de leur destin, les Kergalin nous touchent, comme s'ils étaient les membres de notre propre famille. RÉSUMÉ 1914. François Kergalin, propriétaire d'un grand manoir en Bretagne, et ses trois fils, Étienne, Maxime et Albert, sont appelés sous les drapeaux. Les femmes, Émilienne la mère et Madeleine la fille, restent à l'arrière. La Grande Guerre épargne les Kergalin mais François revient blessé et son fils Étienne amputé d'un bras. Maxime revient sain et sauf. Conscient des horreurs générées par le conflit, il décide d'entreprendre des études de médecine à Paris. Albert, lui, a déserté. Séduit par la défense de la cause régionaliste bretonne, il refuse de servir sous le drapeau français et s'exile en Angleterre, puis en Allemagne. D'une liaison forcée et illégitime avec Anna, une jeune servante de la famille Kergalin, est né un fils à Maxime. Mais Maxime refuse de reconnaître l'enfant. Le petit André sera donc élevé par son oncle Étienne, seul détenteur de ce secret. Durant les années 30, Madeleine, qui poursuit des études d'infirmière à Paris, fait la rencontre d'un médecin juif qui devient son compagnon. Une nouvelle guerre entre la France et l'Allemagne éclate. Après une rafle, Madeleine est arrêtée et déportée sans que personne de sa famille n'ait réussi à intervenir pour la sauver. Parallèlement Albert, le fils disparu qui a fait son grand retour à Kergalin sous l'uniforme allemand, est exécuté sans sommation aux abords du manoir familial. Après s'être engagé dans la Résistance, André poursuit une carrière de militaire professionnel. Pour beaucoup, il est considéré comme le héros de la famille Kergalin. Les conflits se succèdent. Viennent les guerres d'Indochine et d'Algérie par lesquelles André est très marqué, voire traumatisé. Peu à peu, son image du héros se ternit : André perd la raison et sombre dans l'alcool. Sa fille Pauline, découvrant les carnets de son père, comprend de l'intérieur cette blessure. Elle découvre aussi ? stupéfaite ? que comme son père elle est aussi une enfant illégitime, fruit d'une relation adultère. Après la Seconde Guerre mondiale, la famille Kergalin est devenue composite et bigarrée. Des membres de cette famille habitent maintenant un peu partout dans le monde. Étienne a repris l'exploitation de son père mais, pour son malheur, sa fille Alice se tue à cheval. Il meurt peu après dans un accident de voiture. Les enfants d'Albert, nés en Allemagne, reviennent s'installer à Paris et sont intégrés à la famille. Ceux de Madeleine s'investissent dans la politique ? nous voici avec la génération 68 ? et dans la contestation de l'ordre établi. Menacé par les dettes et d'impossibles accords de succession, le domaine de Kergalin est promis à la vente. Refusant de se séparer de leur maison, les Kergalin s'organisent en association et créent leur propre fondation : " Les enfants de Kergalin ". Le manoir est sauvé. Il se transforme en maison d'accueil et lieu de vie ouvert pour les chercheurs et les artistes du monde entier.
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Affiche du document Elle voulait toucher le ciel

Elle voulait toucher le ciel

Yves VIOLLIER

1h50min15

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
147 pages. Temps de lecture estimé 1h50min.
Enfant, Renée rêvait d'échapper au sort cruel réservé aux "filles de boches ". Arrivée maintenant à la cinquantaine, elle croit pouvoir se réapproprier sa vie tout entière en restaurant le magnifique logis de Tourtras qui donne à perte de vue sur l'immense ciel de la Charente. Mais elle ne se doute pas qu'elle a rendez-vous avec son destin. Elle va réveiller un passé terrible, lourd de secrets douloureux et de haines inexpiables... Yves Viollier tient le journal de cette femme qui veut se reconstruire avec une volonté farouche, contre toutes les oppositions et les violences d'aujourd'hui et d'hier. ? Qui est là?Je crie:? Je voudrais voir Norbert Mauvoisin.Le chien renifle derrière la porte et aboie de plus belle.? Couché!On tire les verrous, un, deux. Le loquet se soulève. Une grosse femme en blouse, à l'allure paysanne, glisse la tête. Je force le passage. Le chien, auprès d'elle, est le doberman que j'ai aperçu au bout d'une chaîne à ma première visite. Sa gueule bave. Je sens que si j'ose un pas de plus, il se jette sur moi.? Qu'est-ce que vous voulez?Le vent plaque sa robe sur ses jambes. ? Mauvoisin, où es-tu? Mauvoisin, montre-toi!Une fenêtre s'ouvre à l'étage de la grande maison charentaise. ? Qu'est-ce que tu fais là?Le vent porte si bien sa voix qu'on dirait qu'il me parle à l'oreille. Je crie à contre-vent. ? La fille de Boche est venue te voir!? Couché! ordonne Mauvoisin, d'en haut, au chien qui ploie l'échine et s'éloigne en grognant.Et à la femme:? Marie, laissez-la entrer!Je me précipite vers les marches de la terrasse, pousse au hasard la porte centrale de la maison, m'élance dans l'escalier de pierre du corridor. Norbert Mauvoisin s'avance vers moi en s'appuyant sur ses cannes anglaises. Je ne peux retenir un mouvement de recul et un haut-le-coeur. Le gris de la mort marque chacun des traits de cet homme sous sa casquette. La maladie ne lui a laissé que la peau et les os. Je ne suis pas aussi solide que je le croyais. Je doute, l'espace d'un éclair: et si je m'étais trompée? Mais non, c'est lui, j'en suis sûre.? Pourquoi t'acharnes-tu sur nous? Pourquoi te venges-tu sur Bernard?La flamme de son regard fiévreux s'attarde sur moi. Je frissonne, mais je ne veux pas qu'il voie que je tremble.? Te voilà enfin..., dit-il d'un ton moqueur. Tu y as mis le temps!Je me raidis, je pense à Bernard dans sa voiture broyée.? Oui, c'est moi!(...)? Qu'est-ce que tu veux savoir, fille de Boche?? Qu'est-ce qu'on t'a fait pour que tu t'en prennes à nous?Il secoue la tête, ôte sa casquette, et découvre son crâne nu:? Qu'est-ce qui te fait dire que c'est moi? Je n'ai plus un cheveu. Je ne pèse plus que cinquante-cinq kilos. J'en faisais quatre-vingt-deux.? Je t'ai vu descendre de ton Express.? On est des milliers à rouler en Express!? Tu portes une perruque avec des longs cheveux bruns.? Je n'ai pas besoin d'une perruque comme les femmes! s'emporte-t-il, et je retrouve sa voix brutale du passé.? Tu n'as pas de perruque, mais ta femme en a une, qui te donne un air de rocker!Il ne cille pas, lève sa main osseuse, et l'agite dans la lumière de la fenêtre. Je persiste.? Pourquoi, alors, as-tu dit que tu m'attendais?? Parce que j'avais envie de voir ta santé florissante avant de passer l'arme à gauche, petite fille de Boche! Tu es gâtée. Tu t'installes dans la maison de l'ingénieur. Moi, je vais mourir, mes chais débordent de cognac que je n'arrive pas à vendre. Ma femme et ma fille se débarrasseront de tout ça dès que je serai parti. Tu n'as pas voulu de moi. Je t'aimais.? Moi, je ne t'ai jamais aimé!Il dodeline.? C'est ce que tu crois.Une grimace tord sa bouche et il se met à chantonner comme autrefois dans la cour de l'école.? T'as pas de père! T'as pas de mère!Je lui réponds sur le même ton:? Tu n'as pas de père toi non plus, il est dans le cimetière! Et je sais pourquoi...Il se cramponne au bord de la table. Des gouttes de sueur perlent sur son front et mouillent ses sourcils. Des éclairs flamboient au fond de ses prunelles, semblables à ceux de l'enfance, quand il me torturait avec des achets.(...)? J'ai rêvé cent fois que j'allais te baiser, et à chaque fois je n'y arrive pas, tu me files entre les doigts! Tu n'imagines pas ce que c'est pour un homme... Mais tu es là maintenant, Coucou...Mes oreilles sifflent, et ce sifflement est un signal d'alarme. La bouche sèche, j'articule:? Tu m'as haïe, et c'est là que tu as écrit ta première lettre!Une force oppresse ma poitrine et mes côtes.? Et puis tu as écrit la seconde, et tu as scié les poutres de la charpente du logis...Je ne sais s'il m'entend. Ses yeux marron regardent à travers moi comme s'il pouvait discerner l'avenir. Je le cramponne par les revers de son gilet, et le secoue, en larmes.? Tu as préféré t'en prendre à Bernard et au logis, parce que tu ne pouvais pas m'avoir!Les poings serrés sur ses cannes, il ne réagit pas, figé comme une statue. Et puis il s'anime. Il dit d'une voix blanche, en s'avançant:? J'aurais tout accepté, si tu avais été à moi.Je le repousse, et hurle:? Laisse-moi!La porte s'ouvre, le visage rond, décomposé, de la femme de ménage se glisse dans l'entrebâillement:? Qu'est-ce qui se passe? Vous êtes folle!? Ce n'es pas moi qui suis folle! C'est lui qui est fou! Téléphonez à la gendarmerie!? Laissez-nous, Marie! Allez-vous-en! ordonne-t-il violemment.Elle se sauve, mon sang se glace. Il pose sur moi un regard lourd de convoitise, et la panique me prend d'être coincée au bout de la maison dont il me barre la porte.? Tu me méprises, dit-il, fille de Boche, parce que tu vas devenir châtelaine, et moi je vais crever!? Je ne te méprise pas pour ça.? C'est trop injuste. Je suis foutu. Tu n'as pas voulu de moi, il y a quarante ans. Qu'est-ce que tu dirais de basculer dans le fossé, petite Coucou? Es-tu prête pour le dernier saut?Je me recule. Le picotement de la panique circule à la racine de mes cheveux. Mauvoisin appuie sa canne sur moi, et persifle:? Je lui ai dit à ton Bernard que tu avais roulé avec moi dans le fossé.Je crie :? C'est pas vrai! Tu mens!? Je l'ai trouvé à la pêche au bord de la Charente...? Qu'est-ce que tu lui as dit?? La vérité. On s'est amusés un soir de frairie. ? Menteur! Quand lui as-tu dit ça?? Oh! il y a longtemps... C'était après que vous avez hérité du logis... Il m'a cru.Oui tu as agi comme tu dis, bandit, j'en suis sûre, et Bernard n'est pas rentré pendant trois jours et trois nuits... La tête me tourne. J'empoigne l'extrémité de la canne, hurle.? Ta as saboté sa voiture, assassin!Il résiste, lutte:? Il a tort de laisser sa voiture dans le hangar du logis. Ça n'a pas été facile, dans l'état où je suis. Entre midi et deux heures, personne ne circule dans Tourtras.J'abandonne, essoufflée, essaie de retrouver le calme, et obtenir la voie libre.Le soleil tombe en biais sur les palmiers en pots alignés au bord de la terrasse, en bas. Le doberman attend, le mufle entre les pattes sur le ciment. Il me voit derrière la fenêtre, et dresse les oreilles.? Appelle ton chien!J'ai dans la tête le rugissement de Norbert Mauvoisin lorsqu'il s'élance sur moi, et me cramponne par les cheveux. J'ai ressenti un courant d'air, et me suis rappelée trop tard que pendant toute notre confrontation, j'avais entendu la fenêtre agitée par le vent comme une menace contre la poignée de la crémone. Il venait de l'ouvrir. J'ai essayé de m'agripper, mais une formidable poussée m'a propulsée en arrière. Et tandis que je tombais dans le vide, j'ai pensé à Louisette et à sa robe de mariée étalée dans la cour du foyer de l'Assistance. Je me suis dit: "Pourquoi es-tu venue te jeter dans la gueule du loup?"J'ai entendu le doberman aboyer. Mes derniers visages on été les vôtres, Catherine et Jacques. Vous étiez dans la grande salle du logis, toi Catherine avec ton violon, et toi Jacques avec l'harmonica minuscule qui traînait toujours dans ta poche lorsque tu avais quinze ans. Vous jouiez ensemble la musique céleste du concerto pour violon de Mozart. Je savais que vous jouiez pour moi. Et j'avais des larmes plein les yeux.
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