Catalogue - page 10

Affiche du document Les Coeurs boudinés - Tome    2 - Trois récits croustillants de femmes (et d'hommes) à savourer

Les Coeurs boudinés - Tome 2 - Trois récits croustillants de femmes (et d'hommes) à savourer

Jean-Paul Krassinsky

  • Tranche de vie
Les filles rondouillardes dans un monde où il est bien vu de flotter dans un petit 38 : voilà un problème joyeusement résolu par Krassinsky à travers trois histoires dont les héroïnes au coeur boudiné, Fanny, Martha et Mimi, ont également beaucoup de charme et de répondant. La tyrannie de la minceur - une mode lassante, née dans les sixties et constamment entretenue par le militantisme du "maigrichonnement correct", y compris et surtout dans les magazines féminins - n'est pas très rigolote à vivre quand on est une fille "débordante". D'où le grand vent de fraîcheur qui souffle dans cette série. En trois "courts-métrages" situés à Toulouse, New York et Pontcharmin, Krassinsky nous offre des portraits de filles tout à fait réjouissants : fortes dans tous les sens du terme, roublardes à l'occasion, parfois cafardeuse mais pas du tout prête à se laisser faire, elles affrontent avec humour et fermeté l'attitude (pour le moins médiocre) des hommes. Un album pour tous : les filles "trop" rondes - par rapport à quoi ? au carré de l'hypoténuse ? -, celles qui sont perpétuellement obsédées par la peur de le devenir, et les hommes aussi : on trouve en effet dans cet album une belle brochette d'abrutis qui devrait les inciter à réfléchir sur le fond et "les formes", le snobisme des apparences et l'amour dans la vraie vie. Le tout porté par un dessin incisif et un sens aigu des ambiances pittoresques. Un vrai régal.
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Affiche du document Les Coeurs boudinés - Tome    1 - Cinq histoires sucrées salées de femmes (et d'hommes) à croquer

Les Coeurs boudinés - Tome 1 - Cinq histoires sucrées salées de femmes (et d'hommes) à croquer

Jean-Paul Krassinsky

  • Tranche de vie
Les hommes préfèrent les grosses, paraît-il. Tu parles... Au cinéma, peut-être. Dans la vraie vie, c'est moins sûr. Pour une nana, la cause est entendue : mieux vaut ressembler à Kate Moss et pousser au chômage les fabricants de balances plutôt que d'enrichir les propriétaires de clubs de fitness ! Le " maigrichonnement correct " n'a pas fini de frapper... En fin observateur des moeurs amoureuses de notre temps, Jean-Paul Krassinsky l'a bien compris. Dans Les Coeurs boudinés, il raconte l'histoire de cinq jeunes filles un peu, euh... enveloppées. Mais pleines de charme et fort sympathiques, nous tenons à le signaler. Hélas, Pome, Rose-Mary et les autres sont confrontées à la muflerie masculine. Heureusement pour elles, elles savent se défendre. Et, malheureusement pour eux, les mâles " lipophobiques " qu'elles croisent sur leur route ne font pas toujours le poids. Ces messieurs sont peut-être minces, mais ils manquent un peu d'épaisseur. Tant mieux pour le lecteur – et tant mieux pour la lectrice, bien sûr. Pour mettre en scène ces tranches de vie, l'auteur a regardé le monde autour de lui. " Ma grande marotte, c'est d'observer les gens ! " annonce celui qui a dessiné les trois tomes de la série Kaarib, d'après le scénario de David Calvo. " Je fais ça depuis pas mal d'années. C'est probablement lié à ma condition de dessinateur : je travaille seul, enfermé chez moi. Alors, quand je mets le nez dehors, j'ouvre de grands yeux. Tout est neuf, même le métro ! " Les cinq récits qui composent l'album, bâtis comme des courts métrages du quotidien, sont nés de choses vues, de scènes de la vie de tous les jours et de souvenirs d'enfance. " J'ai pioché très loin dans ma mémoire pour en rapporter des phrases et des attitudes, raconte Krassinsky. J'avais envie de parler de l'apparence et de ce qu'elle produit chez les autres. Mon point de départ, c'est le regard des hommes sur les "petites grosses", qui n'est pas toujours très tendre. Quant au regard des autres femmes, il n'est pas tendre du tout ! " Les jeunes filles des Coeurs boudinés sont diablement séduisantes. Mais elles sont en butte aux moqueries, supportent les piques perfides des vraies-fausses bonnes copines et les plans-drague lourdingues des mecs, lesquels donnent l'impression de leur faire l'aumône de leurs faveurs. " Mais elles ne sont pas dupes. Et elles trouvent toujours une manière de contre-attaquer ", se réjouit leur créateur. Au passage, cet ancien dessinateur de story-boards en profite pour égratigner – " Ça fait pas de mal ! " – le petit monde de la publicité, véritable caricature des préjugés physiques de tout poil. " Le plus étonnant, dans la pub, c'est qu'il y avait des jolies filles partout ! " se souvient Jean-Paul Krassinsky. " Pour être recrutées, elles devaient subir de véritables castings, pas des entretiens d'embauche. " De Paris en Islande, de New York à l'Italie et l'Angleterre (" Je trouve barbant de lire des BD qui ne se déroulent qu'à Paris "), Krassinsky bat en brèche quelques idées reçues. Et offre une sacrée belle revanche à toutes celles qui souffrent, ont souffert ou souffriront un jour de se voir réduites à leur tour de taille dans le regard des autres. La lecture de cet album a de quoi rendre plus léger : finalement, les gros lourds ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
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Affiche du document Le Combat ordinaire - Tome    2 - Les quantités négligeables

Le Combat ordinaire - Tome 2 - Les quantités négligeables

Manu Larcenet

  • Action et mystères
  • Tranche de vie
Qui sont les quantités négligeables ? Certaines photos de Marco, tentatives dérisoires pour dire le monde... Certains hommes, cassés après des années de travail sur les chantiers... Certaines vies banales qui basculent dans des choix discutables... Manu Larcenet ne juge jamais et soulève des interrogations sur la condition humaine avec une intense pudeur. Comme à la lecture du premier tome, on referme le livre bouleversé, la larme à l'oeil avec cette sensation unique d'avoir rencontrer un être humain, un vrai... Prix du meilleur album Angoulême 2004. Le Combat ordinaire est également le deuxième lauréat du prix du public L'Express, Télé Poche, Canal BD et a été salué par une presse unanime : "Le meilleur roman du moment." Voici "Un livre poignant." Le journal du Dimanche "Un petit bijou d'intelligence." Ouest France "Le courage de vivre et de choisir." Le Monde "Larcenet s'affirme." L'Express "Le style de Larcenet attire la sympathie." Lire "Une des valeurs sûres de la BD française." Elle "Une BD essentielle." La libre Belgique Et ce concert de louange n'est que justice. D'autant que ce deuxième tome est peut-être encore meilleur et plus touchant que le premier. Parfois très triste, souvent bouleversant. Les Quantités négligeables parlent des rapports de l'artiste avec son oeuvre, de la montée de l'extrémisme, du rapport aux autres avec énormément de sensibilité et une intelligence rare. Marco poursuit sa route, monte une expo de ses photos dans une galerie chic à Paris, retourne sur les chantiers navals où travaillait son père pour photographier les ouvriers du chantier et ses anciens amis, s'installe avec la jolie vétérinaire et la magie opère toujours, le livre vous saisit et ne vous quitte pas. Rares sont les lectures dont on ressort meilleur...
Forfait
Affiche du document Le Combat ordinaire - Tome    1 -

Le Combat ordinaire - Tome 1 -

Manu Larcenet

  • Action et mystères
  • Tranche de vie
Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu'il trouve qu'il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu'il en a marre de photographier "des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir". À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l'appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : "J'aurai un petit lapin et je l'appellerai Georges, et je le garderai contre mon coeur." Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s'inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu'il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin. Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents, il retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat (baptisé Adolf en raison d'un caractère "affirmé"), qui se fait charcuter par le gros chien d'un sale con de chasseur. À cette occasion, il rencontre Émilie, vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux qui ramasse des mûres. Ça lui fait un amour et un ami. Mais voilà que tout se déglingue : Emilie se met à vouloir des choses angoissantes (partager avec lui une maison et un bébé), et le passé dégoûtant du gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et puis, la cruauté et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le fond. Ce qui lui permet de remonter. "J'ai encore pas mal de choses à éclaircir si je ne veux pas être réincarné en plaque d'égout", disait-il en évoquant ses rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d'égout : il fera juste ce qu'il faut pour retrouver Émilie. "C'est l'histoire d'un photographe fatigué, d'une fille patiente, d'horreurs banales et d'un chat pénible", écrit Larcenet. C'est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui évite l'ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d'Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d'une renaissance, est l'album le plus personnel de Larcenet, et le meilleur — en attendant le suivant.
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