Catalogue - page 1945

Affiche du document L'oeuvre vive

L'oeuvre vive

Jean-Guy SOUMY

2h00min00

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
160 pages. Temps de lecture estimé 2h00min.
Un petit village de la Creuse est bouleversé par l'arrivée d'un artiste de land art mondialement connu. Que vient faire cet Américain dans ce village d'une Creuse échouée sur les rives du présent ? Cet étranger arpente le pays et parsème les lieux de trucs à sa manière : quatre femmes de lierre et de feuilles faisant l'amour aux arbres dans les bois, une croix lumineuse sur l'étang, une ligne droite dans les champs... Ben Forester, qui s'appelait autrefois Benjamin Forestier et vivait au pays, est venu redessiner à sa manière le paysage de son enfance. Son projet artistique va bouleverser la vie des villageois...En s'appropriant leur espace, en détruisant l'immobilité de leur existence, Ben oblige les habitants à se remettre en question. Mais tous ne sont pas prêts à accepter l'éphémère, à se décomposer pour se recréer, à se dépouiller pour s'enrichir. Il suffit pourtant d'un rien pour que tout bascule. Bouleversée par ces étranges constructions, Elma apprend à revenir à la vie après la mort de son enfant. Estelle, la jeune institutrice, défie les bonnes mœurs pour plonger dans l'amour. Barthélemy, lui, choisit le passé contre le présent, jusqu'à la mort.Cette ?uvre vive impose avec maestria les délicatesses d'un écrivain aimanté par la terre de ses ancêtres et les exigences inventives du roman contemporain. On en sort ébloui et intrigué.
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Affiche du document Les sales bêtes

Les sales bêtes

Jacques André BERTRAND

40min30

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
54 pages. Temps de lecture estimé 40min.
En suivant pas à pas les savoureux itinéraires, drolatiques et érudits, où vous entraîne Jacques A. Bertrand, vous vous prendrez d'affection pour l'araignée, le pou et le moustique, vous adorerez la chouette, la hyène et le crocodile, vous chercherez la compagnie de l'ours et du serpent, vous caresserez (peut-être) la blatte et le rat. Mais, au final, vous ne manquerez pas de partager l'opinion définitive de l'auteur : la pire des sales bêtes, c'est l'homme ! Depuis J'aime pas les autres, qui lui a valu le prix Georges-Brassens, Jacques A. Bertrand voit son talent enfin reconnu à sa juste mesure ! Auteur pudique et discret, il a su conquérir ses fidèles qui voient en lui un écrivain-culte à la croisée d'Alphonse Allais et de Pierre Desproges. Une fois encore, il se livre à un de ces exercices de haute virtuosité qui lui vaudra, sans aucun doute, l'admiration éperdue d'un nombre de plus en plus important de lecteurs. LA HYÈNE Beaucoup de gens qui ne souffriraient pas que l'on dise du mal de leur chat tiennent la hyène pour une sale bête. La hyène n'est pas plus sale bête qu'une autre. C'est un animal très amusant. En captivité, elle finit par s'habituer, comme tout le monde, et elle meurt de mort naturelle - c'est-à-dire d'ennui, de lassitude et de désespoir, aggravé d'un mauvais rhume. La hyène n'a qu'un seul défaut : elle ricane sans arrêt. Pourtant, elle n'est pas plus sceptique que le tigre, par exemple, ou que le rhinocéros. Elle ricane nerveusement.La hyène se situe dans l'embranchement des vertébrés, dans la classe des mammifères, dans l'ordre des carnivores et, dans le jeu des sept familles, elle représente les hyénidés. Il existe trois sortes de hyènes: la tachetée, la brune et la rayée. Elles portent, dans les ouvrages spécialisés, des noms divertissants : par exemple, la hyène tachetée s'appelle Crocuta crocuta. La hyène a les pattes postérieures plus courtes que les antérieures, ce qui lui donne un air de chien assis et la rend ridicule quand elle court. De loin, on dirait une panthère mal dessinée. La hyène est un animal très humain. Elle est impatiente. Elle court dans tous les sens. Elle attend qu'on lui jette un os. Elle a les oreilles de Gainsbourg. Ou de Gaston Lagaffe. C'est un mammifère comme nous.Il est vrai qu'elle pue le chien mouillé. Et même pire. Parce qu'elle fouille dans les poubelles. Mais la hyène est attendrissante. Elle a toujours faim. On lui a fait une réputation de charognarde. En réalité, elle préfère manger frais. Sans colorants, ni conservateurs, ni vermine. Seulement, elle vit dans des pays où les voies de développement sont mal indiquées. Elle n'a pas encore bien compris le principe de la démocratie et de l'agriculture biologique. Elle mange ce qu'elle trouve. Elle croque facilement un fémur d'éléphant, abandonné par les trafiquants d'ivoire. Elle fait le ménage. Sans elle, la savane, la brousse et les zones semi-désertiques seraient jonchées de fémurs d'éléphant. Si Francis Jammes (l'auteur de " Prière pour aller au paradis avec les ânes ") avait connu la hyène, il aurait sûrement voulu aller au paradis avec elle. En effet, la hyène n'est pas carnivore par méchanceté, mais parce qu'elle a des dents pointues. Si elle avait eu des dents carrées, comme l'âne, elle aurait été herbivore. Mais alors, elle n'aurait pas pu vivre dans les zones semi-désertiques. Tout se tient.Les explorateurs détestent la hyène. Ils préfèrent être réveillés la nuit par un lion, parce que ça fait plus noble. Le lion ne ricane pas, il rugit : il n'a pas l'air de se moquer des explorateurs. (L'explorateur est un mammifère, comme nous.) Or la hyène ne se moque de personne. Elle rigole pour se donner une contenance, comme tout le monde. Pline l'Ancien, le naturaliste antique, rapporte " maintes merveilles " à son sujet et autant de ragots. En apercevant son ombre, les chiens cesseraient d'aboyer. Capable d'imiter la voix humaine, elle appellerait le berger par son nom pour l'inciter à sortir de la bergerie. On prétendait aussi qu'elle pouvait changer de sexe à volonté. Cette capacité lui aurait permis de pouvoir s'accoupler plus facilement dans les zones semi-désertiques avant l'invention des agences matrimoniales. Mais on raconte tellement de choses... Peu d'hommes choisissent la hyène comme totem. Cependant beaucoup lui ressemblent. Ils ont du mal à se hisser sur les tabourets de bar d'où ils vont vitupérer l'époque, en ricanant, en buvant des demis et en grignotant des cacahuètes. Le monde n'est qu'une grande chaîne alimentaire. Il faut protéger la hyène en tant qu'animal utile. Tout en ricanant, elle tient l'Afrique propre. Cependant, tout doit disparaître, comme le prétendent les boutiquiers à la fin des soldes. Un jour, il n'y aura plus de hyènes. La chaîne alimentaire perdra un nouveau maillon. Peut-être même qu'un jour il n'y aura plus d'Africains. On aura l'air malin avec nos planisphères en couleurs. LE CROCODILE La légende veut que le crocodile pleure quand il vient de manger un homme. Et qu'il s'agisse de larmes d'hypocrisie. On ne voit pas pourquoi. Il regrette peut-être sincèrement. Surtout de ne pas l'avoir épluché avant de l'avaler. Les chaussures à clous de certains explorateurs et les appareils photonumériques des touristes ne sont pas forcément faciles à digérer.Selon une autre idée reçue, le crocodile bâillerait d'ennui. La vie lui paraîtrait sans intérêt. Pas du tout. Les savants ? qui l'ont baptisé crocodylus et l'ont si bien classé dans l'ordre des crocodiliens et dans la famille des crocodilidés ? l'ont amplement prouvé par la méthode des températures : si le crocodile demeure si souvent la gueule ouverte, c'est pour rafraîchir son estomac. Le crocodile est ovipare. Il pond délicatement dans le sable chaud, puis il transporte encore plus délicatement les petits crocodiles nouveau-nés entre ses énormes mâchoires. Il les dépose, toujours délicatement, dans l'eau. Il verse une larme. Parce que seulement dix pour cent d'entre eux survivront. Ce monde, et particulièrement celui de la statistique, est infiniment cruel.Le crocodile est un animal très humain. Tennessee Williams se comparait à " un vieux crocodile " (Mémoires d'). Le plus souvent, l'homme adore le crocodile comme il adore le comte Dracula et la fiancée de Frankenstein. Au cinéma. Ou, à la rigueur, dans les fermes de crocodiles. Le crocodile a horreur de cette vieille blague idiote sur la différence entre crocodile et alligator (" C'est caïman la même chose "). Il déteste également la petite fantaisie de Jean Cocteau : " Odile rêve au bord du Nil / Lorsqu'un crocodile surgit... / Le crocodile croque Odile ", dans laquelle le poète prétend de surcroît que Caï ment et qu'Alligue a tort...L'ancêtre commun aux crocodiles, alligator, caïman et gavial ? leur Hugues Capet à eux, en quelque sorte ? est le sarcosuchus imperator dont les os sont très appréciés des paléontologues. Et dont les reconstitutions sommaires font les belles soirées des amateurs de films d'horreur (homo sapiens horribilis). De la taille d'un lézard à ses débuts, le crocodile se nourrit d'escargots et de grenouilles. Au bout de six ans, il mesure deux mètres. Quatre à cinq au bout de quinze ans. Dans la fleur de l'âge, il pèse alors sa demi-tonne et parfois sa tonne entière, il se met au régime mammifères. Le gnou est un de ses mets les plus prisés. Capable de se propulser hors de l'eau à la vitesse d'un claquement de dents, il peut courir à dix-sept kilomètres à l'heure pendant un certain temps, heureusement limité. Pourtant il est court sur pattes et sa queue, qui lui permet de nager si gracieusement " à la godille ", est sur terre un sac à dos un peu encombrant. D'ailleurs, il préfère de loin rester tranquillement à l'affût. Le crocodile est frugal. Il se contente d'une cinquantaine de repas par an. Il finit centenaire, comme Jeanne Caïman. (Cette plaisanterie sans gravité ne manquerait pas de lui déplaire.)Quand il ne finit pas lamentablement sous forme de chaussures, de ceinture ou de sac de luxe. On connaît la mémoire d'éléphant, on méconnaît la patience de crocodile. Il lui arrive de jeûner pendant deux ans. Il se tient immobile, les mâchoires entrouvertes, en attendant qu'un troupeau de gnous décide de traverser la rivière juste à l'endroit où il se trouve. Au bout d'un an il est couvert de mousse. N'importe quel homme, à sa place, ne pourrait s'empêcher d'allumer une cigarette.On peut approcher sans péril le crocodile après s'être assuré qu'il vient de déjeuner. C'est ce qu'avait négligé de faire le docteur Chang, le vétérinaire du zoo de Taïwan. La consultation lui a coûté un bras. Comme ses dents se renouvellent régulièrement, le crocodile du Nil (crocodylus nilotica) n'a pas de frais de dentiste. D'autant moins qu'il use du pluvian ? un petit oiseau d'Égypte qui lui nettoie les gencives tout en se restaurant ? comme d'une brosse à dents. Ce fait était déjà attesté par Pline l'Ancien. Pendant longtemps, le crocodile s'est appelé cocodrille. (Corcodillus, kokodrillos, cocodrillo...) Ce n'est pas lui qui est dyslexique, c'est l'homme ? joyeux drille et drôl' de coco, qui se promène en espadrilles, porte une ceinture en croco, et laisse, dans ses codicilles, plus de dett's que d'éconocrocs...
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Affiche du document Les gens heureux ont une histoire

Les gens heureux ont une histoire

Michel Jeury

2h00min00

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
160 pages. Temps de lecture estimé 2h00min.
Fanny-Fa a vingt ans et se pose mille questions : Quel est le mystère du bonheur ? Pourquoi la beauté du monde se paie-t-elle au prix fort de la douleur ? Comment invente-t-on l'amour ? Comment survit-on aux déchirures et aux désastres ? Que cachent les silences de ses parents ?... Qui, mieux que son grand-père, Jean Romain, peut lui répondre ? Parce qu'il l'aime et qu'elle l'aime, parce que, tout vieil homme qu'il soit, il est encore dans la course au bonheur, il ouvrira en grand le roman de leur famille. Agençant dans une structure subtile une série d'intrigues et le récit à la première personne d'un narrateur à la distance humoristique, jouant avec brio des époques et des personnages, Les gens heureux... est le roman le plus ambitieux de Michel Jeury. Son sens du comique nous plonge, avec une vérité pleine de tendresse, dans ces moments où nos absurdes travers savent si bien côtoyer le drame.De la simplicité des apparences, de l'humour narquois, montent avec force les questionnements et les choix essentiels de l'existence qui nous conduisent tout autant au pays des gens heureux qu'aux douleurs les plus vives. L'éternelle quête de bonheur qui soude et déchire les familles est aussi celle d'un grand théâtre tragicomique. Vision moderne de nos déchirements, réflexion sur l'amour, le don et la souffrance, Les gens heureux est aussi un roman de la maturité, une réflexion sur les espérances de la jeunesse et les trahisons des adultes. ? Grand-père, tu pourrais m'expliquer pourquoi le monde est un coupe-gorge ?La question de tes quatorze ans. Tu aimais ce mot : coupe-gorge. Tu me l'as jeté à la figure et à la face de Dieu en même temps. La question était belle et cruelle.Non, je ne pouvais. Je l'ai avoué.? Honnêtement, je crois que personne ne le peut.Tu m'as scruté d'un regard féroce. Je le méritais sans doute. Que les hommes se conduisent à la moindre occasion comme des tigres, des serpents, des requins ou des crocodiles, c'est leur faute, c'est leur honte. Mais la mort de l'agneau dans la gueule du loup, des poissons dans l'estomac de la baleine (ça ne doit pas être gai de bouillir dans les sucs digestifs...), de presque toutes les créatures sous la dent des autres, c'est la loi de la nature. Dura lex, sed lex. Tu aurais bâti le monde autrement, si on t'avait chargée de cette tâche ? Oui. En tout cas, tu auras essayé. Pour commencer, pas de carnivores. Et vlan !Nous, les vieux, le cul sur le mol coussin du hasard et de la nécessité, nous nous arrangeons poliment avec l'ordre sanguinaire du sixième jour. Nous clamons contre des bricoles, mais nous baissons le front ? ou notre froc ? devant le loi de la souffrance et de la mort. Au lieu, par exemple, de nous faire sauter la caisse pour donner une bonne leçon à Dieu ou à l'univers... Ô petite fille, ma petite-fille, comme tu as raison !Tu as insisté, sur ce ton farouche, que tu savais prendre les premières années de ton adolescence :? Comment peut-on vivre dans un coupe-gorge ?Imparable logique. Le feu de tes quatorze ans consumait en un éclair tout quidam qui tentait de plaider pour un accommodement avec le Ciel. Je sentais à quelques pas la brûlure de ta révolte sur mon visage et mes bras nus. Comment peut-on... ? Je n'en sais rien. Faut-il pratiquer la philosophie orientale ou lire les Grecs ? Platon, Plotin et Cie ? Faut-il devenir végétarien ? J'ai essayé, mais le jambon me manquait et le pied de veau plus encore.Sous les rayons de ton regard, bleu comme une étoile chaude, je me change en air et en eau. Je ne vais pas me défendre. Je sais que je suis impardonnable. Argumenter n'aurait servi qu'à réveiller le volcan qui couvait sous ta brune chevelure. ? Et prétendre qu'on est heureux, en plus !? Oui, tu as raison. C'est fou !? Oh, c'est pire. C'est...J'ai attendu le mot que tu ne trouvais pas. Les larmes ont coulé sur tes joues comme des gouttes de rosée sur une pomme, les derniers jours de l'été. J'ai feint de ne pas les voir. Me forçant à une immobilité de tronc mort, j'ai goûté la lumière, le silence, la trompeuse paix des champs.
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Affiche du document L'Agence

L'Agence

Lorraine Fouchet

4h01min30

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
322 pages. Temps de lecture estimé 4h01min.
Qui n'a pas eu un jour la tentation de changer de vie ? Combien ont osé franchir le pas ? Quand tout va de travers à Paris, Juliette retourne dans ce Gers où, enfant, elle passait de si merveilleuses vacances. Pétillante et dynamique, elle y crée Changer Tout, une agence originale qui permettra à ceux qui le souhaitent - comme elle - de relancer les dés, de tout changer, de s'acheter une nouvelle existence clés en main. Une autre vie commence alors, avec des amis confiants, des voisins méfiants, des Gascons pleins d'humour, et surtout les clients de l'Agence, cocasses, touchants, surprenants : chacun va apporter à l'aventure sa part de mystère et de rêve... Et apprendre à Juliette qu'il est toujours possible d'oser le bonheur. Vendredi, jour de marché, Juliette et Sarah montèrent de nouveau à la ville. Dans un petit pays, on se repère vite. Juliette reconnut plusieurs mamans et salua Pascal Castera. Le boucher aux moustaches en guidon de vélo se souvenait qu'il y avait trois carnivores chez la Parisienne.? J'ai des tournedos extra, aujourd'hui. Et j'ai gardé un os de genou pour votre chien, annonça-t-il en tendant un paquet à Sarah. Juliette acheta trois tournedos, rangea la viande au fond de son cabas, sourit à la marchande de bonbons.? Pour votre mignon petit garçon blond, tenta la fille aux cheveux verts en lui tendant une friandise.Amusée, Juliette secoua la tête.? Mon fils est diabétique. Désolée.La tignasse verte se tourna aussitôt vers une autre cliente. Juliette et Sarah continuèrent leurs emplettes puis remontèrent la rue Nationale. Sarah lui présenta ses amis: Fabienne, qui tenait l'épicerie fine; le libraire Au bonheur des pages, qui ressemblait à un acteur; Toko, qui tenait le magasin de décoration du même nom; M. Pabon, le pâtissier dont les gâteaux étaient sublimes; Damien, le photographe; Gérard, le caviste torréfacteur; Fabienne et son Lhassa Apso Thyphon; Anne, qui tenait le Bar du coin.? On prend un pot? suggéra Juliette.Elles s'assirent en terrasse, commandèrent deux verres de floc de Gascogne à base de moût de raisin et d'armagnac. Le boucher passa devant elles, la moustache réjouie.? On bronze, mesdames? ? Je me sens inutile, avoua Juliette à Sarah. J'ai commencé à écrire des piges à dix-neuf ans et je n'ai jamais arrêté de travailler depuis. C'est la première fois qu'on ne m'attend nulle part. En fait, je m'ennuie.? Tu voudrais t'occuper à quoi?? C'est ça le problème: aucune idée!Elles passèrent en revue les possibilités. Le journal local n'avait besoin de personne. Tenir un gîte rural ne tentait guère Juliette. Elle aurait été incapable d'ouvrir un restaurant ou de gaver des oies. ? Tout ce que je sais faire, c'est diriger une rédaction, écrire des articles, acheter une vieille maison, la décorer, inscrire ma sœur et mon fils à l'école et m'intégrer. Personne ne me paiera pour ça! conclut-elle en riant.Sarah acquiesça et enchaîna.? Moi, tout ce que je sais faire, c'est déménager d'un pays à l'autre, m'adapter, aider John à créer un jardin, rencontrer de nouveaux amis et élever mon chien. Ça me fait une belle jambe. C'est pas un métier de changer de vie!Juliette fronça les sourcils.? Qu'est-ce que tu as dit, là?? Que ce n'était pas un métier de changer de vie. Et alors?Juliette leva la main. Elle repensait aux compagnons de voyage de ses allers et retours en train au mois de juillet. Tous rêvaient de quitter Paris mais c'était compliqué, ils ne savaient par où commencer. ? Tu viens de me donner une idée géniale, Sarah. Son projet, d'abord flou, devint précis dans sa tête. Le plus extraordinaire, c'est que personne n'y avait pensé avant elle!Juliette expliqua son idée à Sarah. Elle voulait tout simplement aider les gens qui le souhaitaient à changer radicalement de vie. Il existait déjà des sociétés qui s'occupaient de ce type de problèmes quand une entreprise délocalisait ses cadres, mais rien ne s'était jamais fait pour les particuliers. Le créneau était vierge. Le projet ne nécessitait pas d'investissement lourd.? J'organiserai leur installation dans la région. Je leur trouverai une maison, du travail, des amis, des repères. Je leur permettrai d'aller au bout de leur rêve et ils me paieront pour ça! Sarah, malicieuse, désigna la Cordonnerie-clés minute avec bail à céder, un peu plus loin. ? Tu veux leur vendre une nouvelle existence clés en main pour qu'ils repartent du bon pied? ? Exactement.Sarah, pourtant sceptique de nature, jugea le projet excellent. Enthousiaste, Juliette sortit du papier et un crayon puis commença à prendre des notes. Elles s'enflammèrent, échafaudèrent toute une stratégie. Comment faire payer leurs futurs clients, à la prestation ou au forfait? Quel chiffre d'affaires viser?? Y a quand même un truc qui cloche, dit Sarah. Tu vas vite être dépassée. ? Je ne vois pas pourquoi tu dis ça?? Tu ne devines pas? J'essaie de te convaincre qu'il faut être deux pour que cela fonctionne. Juliette sourit. Ce qui n'était qu'un plan amusant devenait sérieux.? Ce sera quoi? Une entreprise? Un magasin?? Une agence, plutôt, suggéra Juliette.? Va pour l'agence. On l'appellera comment?Juliette hésita.? Déménager tranquille? Vivre heureux?? Trop à l'eau de rose. La crise de la quarantaine?? Trop restrictif: les clients de tous les âges seront les bienvenus, on peut aussi rebondir après cinquante ans.? L'agence de la Seconde chance?? Trop négatif, ça implique qu'on a raté la première.Elles se turent, absorbées par leur recherche. Ce qui les empêcha de voir arriver John, flanqué de Buckingham. Il se planta soudain devant elles, un arbre de Judée dans les bras.? Hello, ladies!? Tu tombes bien, s'écria Sarah. Qu'avons-nous fait en quittant l'Angleterre? John la regarda bizarrement.? On a changé de vie, dit-il. ? Pas mal. L'agence Changer de vie? Changer la vie? Changer sa vie?Juliette hocha la tête.? On y est presque. Je voudrais un nom encore plus efficace, un truc qui claque.? Tout changer? Juliette plissa les yeux, se rongea l'ongle de l'index droit, proposa :? Changer tout?Sarah frappa du poing sur la table, faisant valser les tasses heureusement vides.? "Changer tout!", avec un point d'exclamation à la fin.Excellent. Les cadets de Gascogne, pauvres, fiers, nobles et fines gueules, se sont taillé une réputation à coup d'orgueil et de panache avant de devenir les mousquetaires du roi. Nous serons les cadettes de Gascogne de l'agence "Changer tout!", s'écria Juliette, radieuse.
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Affiche du document J'aurai de l'or

J'aurai de l'or

Olivier Weber

1h33min00

  • Roman historique
  • Livre epub
  • Livre lcp
124 pages. Temps de lecture estimé 1h33min.
C'est une nouvelle ruée vers l'or qui se déroule en Amazonie, entre le Brésil, le Surinam et la Guyane française. Cette folie éternelle a attiré aventuriers et trafiquants, qui ont transformé ces villages clandestins en un état de non-droit où l'on compte une poignée de gendarmes. D'ailleurs, ici, tout se paie en or, même une canette de bière. Trafic d'or mais aussi trafic d'armes, trafic de drogue, trafic de femmes. Règlements de comptes, séquestrations, meurtres. La ruée vers le métal précieux a dégénéré autour de Maripasoula ? deux mille habitants ?, qui est le centre de cet eldorado tenu par des caïds et des mafieux. Les hommes ne se déplacent pas sans fusil et règnent par bandes sur les orpailleurs, des Brésiliens, des Indiens, des Noirs marrons, descendants d'esclaves libérés, et des prostituées. Premières victimes de cette fièvre : les Indiens de la forêt ; ils sont sept mille et vivent de la pèche. Un désastre écologique est le résultat de cet orpaillage sauvage. Car, pour agglomérer les particules d'or, il faut du mercure. Celui-ci est acheminé vers la forêt, utilisé puis rejeté dans les cours d'eau à raison d'environ vingt tonnes par an. Le mercure se retrouve le long de la chaîne alimentaire jusqu'à l'homme. Il provoque chez les Indiens des malformations congénitales, des séquelles neurologiques et des cancers. Le taux de suicide et l'alcoolisme ont grimpé en flèche. Autre conséquence directe : la déforestation, qu'on estime à vingt mille kilomètres carrés par an. Après un an d'enquête, l'auteur a passé quatre mois sur place pour finir son livre et tourner un film, La fièvre de l'or, qui sera projeté en salle en octobre 2008, puis sur Canal + et France 2 dans les mois suivants. Il dessine des portraits, décrit la vie sur les pirogues et dans la boue, raconte les aventures d'hommes et de femmes dans ce trou du monde où chacun se damne pour quelques pépites. Mieux que des grandes phrases, ces personnages sont les fils conducteurs sur la scène d'un des pires théâtres de la mondialisation.
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Affiche du document Bons baisers de la montagne

Bons baisers de la montagne

Noémie de LAPPARENT

48min45

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
65 pages. Temps de lecture estimé 49min.
Ne jamais faire confiance à quiconque souhaiterait faire votre bonheur malgré vous, sous peine d'être expédié en enfer ! Démonstration dans ce premier roman drôle, grinçant, loufoque, décalé, et totalement ébouriffant ! Rien de plus ennuyeux qu'une station de sports d'hiver quand on n'a pas les moyens de se payer ni les remontées mécaniques ni la location de skis. Pourtant, " Péril rouge ", ainsi que la surnomme ses amis, a fini, faute de mieux, par accepter l'invitation de ses cousins. Un soir, elle apprend l'existence d'un garçon étrange, vivant dans un chalet non loin de là, que ses parents ont tenu enfermé dans un placard depuis sa naissance. Le jour de sa délivrance, à la mort de ses tortionnaires, Paul K., devenu adulte, a choisi de continuer à vivre seul dans sa ferme alpine, sans jamais mettre le pied dehors. Auprès des habitants de la région, il jouit désormais d'une réputation de sage et malgré son isolement, on lui prête une connaissance profonde des sentiments humains ; on vient le consulter dans la détresse et chacun en ressort réconcilié avec lui-même. La jeune femme, elle, a toujours été attirée par les mystiques. C'est décidé : Paul K sera son guide. Au terme d'une expédition calamiteuse, bien qu'exaltante, Péril rouge parvient enfin à rencontrer l'énigmatique ermite de la montagne. Mais rien ne se passe comme prévu... Si dans un premier temps on est séduit par la cruauté, l'autodérision et l'humour (noir) qui conduisent ce récit, on s'aperçoit très vite qu'une réflexion profonde se cache derrière le comique de situation. Bons baisers de la montagne évoque le rôle du fantasme dans la rencontre amoureuse, interroge les limites de la prise de pouvoir sur la vie d'autrui. Des thèmes d'une grande originalité qui font de ce roman une comédie à la fois haletante et subtile dont le dénouement inattendu n'a pas fini de nous faire réfléchir ! RÉSUMÉ Depuis son enfance, plus grand-chose ne relie " Péril rouge " - ainsi que la surnomme ses amis du fait de sa crinière rousse - à cette petite troupe de boute-en-train conformistes, et fondamentalement ennuyeux, que forment ses cousins. Pourtant cette année-là, acculée par une piteuse situation financière, elle accepte de passer une semaine dans le chalet où ils l'ont invitée. Le soir de son arrivée, à l'heure du dîner, rongée par l'ennui et ce désagréable sentiment de décalage qui la sépare du reste des convives, elle apprend l'existence d'un garçon étrange, vivant à quelques kilomètres de là. Maintenu enfermé dans un placard par ses parents, de sa naissance jusqu'à ses vingt-quatre ans, le jeune homme a vu son calvaire prendre fin lorsque ses tortionnaires ont été retrouvés morts dans des conditions atroces - le père s'étant noyé après avoir décapité sa femme. Paul K., devenu un homme, a pourtant choisi depuis ce jour de continuer à vivre dans sa ferme perdue au milieu des cimes, refusant de mettre le pied dehors. Cet " exploit " a convaincu les autochtones que Paul était une sorte de surhomme, auquel ils ont prêté des pouvoirs quasi surhumains. C'est ainsi qu'il est devenu peu à peu le confident, le psychologue, le gourou de toute la région et que chaque membre de la petite commune avoisinante lui a rendu visite un jour ou l'autre, en quête d'une réponse salvatrice. Péril rouge, quant à elle, a toujours été attirée par les mystiques. Une question brûlante, d'ordre existentiel, la taraude depuis toujours sans qu'elle parvienne vraiment à la formuler. Elle décide alors que Paul K saura l'éclairer mieux que quiconque et projette d'aller à sa rencontre. Après une première expédition désastreuse - à l'aube, dans un champ de neige inexploré de plusieurs kilomètres, sans le moindre équipement approprié -, la jeune femme atteint enfin son but. Certes, elle arrive à la ferme dans un état pitoyable, mais comblée par l'épreuve qu'elle s'est infligée, tel un douloureux cheminement vers la vérité. Elle était loin d'imaginer cependant que le sage de la montagne aurait aussi un physique d'Adonis. De quoi lui faire oublier jusqu'à la raison de sa visite et tomber instantanément amoureuse. Encouragée par certains signes qu'elle interprète comme favorables, Péril rouge multiplie ses visites à l'ermite et entre peu à peu dans son intimité. Paul K. ne semble pas indifférent à la jeune femme, mais son silence, tout comme les quelques phrases sibyllines qu'il consent à prononcer, ne facilitent pas les effusions passionnées. Frustrée, Péril rouge décrète que Paul ne sera jamais heureux tant qu'il n'acceptera pas de sortir de chez lui. Malgré les recommandations de l'entourage de l'ermite, elle va donc tenter de provoquer cette sortie, coûte que coûte. Après moult tergiversations, la jeune femme parvient à convaincre les habitants du village de faire sortir Paul de sa maison. Son argument est imparable. Paul les a tous aidés à un moment difficile de leur vie. Aujourd'hui, c'est à eux de faire quelque chose pour lui. Le résultat, hélas, est pathétique : après quelques pas malhabiles, puis désordonnés, dans la neige, Paul, affolé, désemparé, bouleversé, est violemment renvoyé par cette expérience à ses frayeurs les plus archaïques. Pour recouvrer son calme, il court se terrer dans le placard de son enfance et décide de ne plus en sortir. Au passage, Péril rouge - qui mérite décidément son surnom - aura réussi à faire boire à nouveau un villageois que Paul avait réussi à rendre sobre ; à provoquer un accident de voiture entraînant la mort de la seule femme dévouée corps et âme au jeune homme ; à semer la zizanie entre un de ses cousins et sa fiancé ; à plonger tout un village dans la torpeur. Voyant que plus rien n'est possible entre elle et Paul, qui s'obstine à rester enfermé dans son placard, la jeune femme décide de reprendre le train pour Paris, sans que toutes ces catastrophes aient la moindre incidence sur sa vie. Mis à part, peut-être, quelques légers remords...
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Affiche du document Le Courage des femmes

Le Courage des femmes

Edwige ANTIER

1h00min00

  • Témoignages et autobiographies
  • Livre epub
  • Livre lcp
80 pages. Temps de lecture estimé 1h00min.
Edwige Antier a écouté les femmes pendant plus de trente ans dans l'intimité de son cabinet médical, et pendant cinq ans, quotidiennement, sur l'antenne de France Inter. S'appuyant sur cette double expérience, elle témoigne aujourd'hui du courage des femmes pour faire leur place dans la société, pour ne pas devenir victimes du mal-être des hommes, pour se faire entendre en tant que femmes, en tant que mères, en tant que citoyennes. Certes les femmes bénéficient aujourd'hui des avancées obtenues de haute lutte par les féministes, notamment pour la maîtrise de la procréation. Certes plus de 80 % des femmes travaillent, assurant ainsi leur indépendance financière. Certes entre les crèches collectives, les nourrices agréées, les jardins d'enfants et l'école maternelle, la France se place plutôt mieux au sein de l'Europe en termes d'accueil et facilite cette fameuse articulation des temps de vie. Mais ces " avancées " ne doivent pas occulter toutes les pressions et les défis que doit relever la femme au quotidien : mettre au monde des enfants mais rester séduisante pour son mari, allaiter comme le conseille l'OMS mais rester disponible pour tous, travailler pour être indépendante mais continuer de prendre en charge la sphère familiale... Les exemples sont nombreux de ces petites violences au quotidien qui maintiennent les femmes sous pression et dans la culpabilité. À force de trop exiger des femmes, le risque d'épuisement, voire de rupture guette... Edwige Antier milite ici pour une écoute plus attentive des femmes ; et pour l'information des hommes qui doivent comprendre que l'implication des mères comme des pères est la seule garantie d'un bon équilibre des enfants et du couple. Il est temps de passer à une coexistence où homme et femme se respectent en tant qu'individu, loin de toute volonté de soumission ou d'exclusion de l'un ou l'autre. TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION LES " PETITS " VIOLS DU QUOTIDIEN Accepter d'être trompée pour garder ses enfants ?L'angoisse de perdre sa beauté" Mes seins ne sont ni à mes bébés, ni à mon mari, mais à moi ! "Le primat de la sexualité" Impossible de me concentrer sur mon point G ! "" Je ne reconnais plus mon sexe " L'HOMME JALOUX DE LA MATERNITÉ ? Quand ils se sauvent en pleine grossesse !Le nouveau-né, c'est E.T.Oppressée par la crainte des " mauvaises habitudes "Une chambre familiale et une chambre conjugale ?Quand vous n'êtes plus qu'une " grande oreille "Et si l'enfant n'était qu'un écran au non-désir ?Dire à un père qu'il ne doit pas dormir nu avec l'enfant.Mais non, les femmes ne sont pas jalouses de leur territoire ! " Ce sont les femmes qui font les couples... "" Je vois bien que je deviens une mégère ! "Cette culture où c'est toujours " la faute de votre mère "... FAIRE CARRIÈRE ? QUELLE IMPUDENCE ! L'heure des machosLes femmes ont une horloge interneConfier bébé ? La peur au ventre...Emmener bébé au boulot ? La nouvelle tendance" J'ai l'impression que mon mari ne me voit plus " DES VIOLENCES SOURNOISES AUX VIOLENCES VITALES " Quand les papas croient que les mamans sont méchantes... "Elles cherchent à protéger leur enfant plus qu'elles-mêmesQuand il n'est pas facile de partir en emmenant les enfants...Oui, les femmes les plus modernes se sacrifient !" Rends ta femme heureuse pour être un bon père "" Je suis avec mon fils de 5 ans dans les bras, je dois fuir... "L'aîné, toujours plus éprouvé par le drameLes plus silencieuses sont certainement les femmes déracinées La violence faite à la mère est violence faite à l'enfantLa violence financière est une violence conjugale répandueLeur laisser gérer, pour les consoler de moins réussir" Ton héritage, ce sera tes études " LA GARDE ALTERNÉE, L'ARME SUPRÊME CONTRE LES FEMMES ? Les demandes de divorce à l'initiative des femmes vont diminuerIl l'a quittée pour une blonde, sans une dispute !Comprendre les recours qu'offre le système judiciaire Elles manipulent leurs enfants ? Qu'ils disent...Que vaut la parole de l'enfant ? ÉCOLE, ADOS : TOUJOURS LES FEMMES AUX AVANT-POSTES ! Les femmes, rempart contre l'illettrismeLes mères, professeurs bisIntégrer les mères de langue étrangèreDes ados si cruels...Quand on essaie de remplacer la mèreLa " place du père ", quoi qu'il fasse ? HEROÏQUES JUSQU'AU BOUT Les grands-parents détiennent la clé de certaines difficultésDe femme en femmeQui s'occupe des enfants handicapés ? Encore les femmes, à 90 % ! CONCLUSION
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La Mélodie des jours

Lorraine Fouchet

2h30min00

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
200 pages. Temps de lecture estimé 2h30min.
Se croire seule pour traverser une épreuve, et découvrir qu'on ne l' est pas... Aujourd'hui, on guérit du cancer du sein s'il est pris à temps. C'est ce qu'on dit à Lucie, et c'est vrai. Sauf que, si on est maman célibataire d'une petite Léa de onze ans qu'on tient à protéger, et si on se retrouve seule dans une nouvelle ville où on ne connaît personne... où trouve-t-on le soutien pour traverser vaillante l'espace incertain qui sépare le diagnostic de la fin du traitement ? Pour dépasser la peur, pour supporter la radiothérapie, pour remonter en piste ? Parce qu'elle n'a personne à qui se confier, Lucie demande de l'aide sur le Site des Voisins. Tout de suite, des internautes lui répondent et Lucie découvre à travers ce réseau de proximité une solidarité insoupçonnée. Au fil des jours, ces amitiés virtuelles deviennent réelles, prennent de plus en plus de place dans sa vie. Et puis il y a Charlie, son préféré, le seul qu'elle n'a jamais vu. Charlie et ses messages provocants et drôles, Charlie et ces musiques qu'il lui envoie chaque jour via son iPhone. Autant de messages d'amour, autant de petits cailloux blancs sur le chemin de la guérison... Généreuse et optimiste, une histoire qui fait du bien. RÉSUMÉ À vingt-neuf ans, Lucie emménage en Provence avec sa fille Léa, laquelle ignore qui est son père. Elles ne sont là que depuis quelques mois, elles ne connaissent encore vraiment personne. Le jour des onze ans de Léa, à l'heure du déjeuner, Lucie ferme sa fromagerie et se rend chez la gynécologue pour un contrôle de routine. Et le ciel lui tombe sur la tête : elle a un cancer du sein. Dans son désarroi, elle ne pense qu'à une chose : il ne faut pas que Léa sache - il ne faut pas que Léa se retrouve impuissante face à la maladie comme Lucie le fut elle-même, au même âge, face à l'anorexie de sa sœur aînée. Car celle-ci a fait se déliter complètement la famille de Lucie : sa sœur n'a jamais complètement guéri, leur mère a plongé, leur père les a quittées... Alors Lucie se fait une promesse : continuer coûte que coûte à offrir à Léa l'enfance insouciante et heureuse dont elle-même a été brutalement privée. Parce qu'elle n'a personne à qui se confier et que c'est trop lourd, Lucie demande de l'aide sur le Site des Voisins, en se cachant derrière le pseudo de Mouette. Tout de suite, des internautes du site se mettent à correspondre avec elle et Lucie découvre à travers ce réseau de proximité une solidarité insoupçonnée. Très vite, certains quittent même l'univers virtuel pour devenir ses amis dans la vie réelle. Il y a Alberte, une formidable institutrice à la retraite qui a guéri du même cancer vingt ans auparavant. Erwan, un mateloteur breton qui a vendu sa maison pour payer les dettes de son fils, lequel ne veut plus entendre parler de lui. Darius, un chirurgien iranien exilé politique qui travaille comme infirmier de nuit. Il y a aussi Sébastien, l'ami de Léa, adopté par des parents scientifiques qui le délaissent. Et il y a Charlie, son préféré, le seul qu'elle n'a jamais vu... Charlie, qui écrit des messages provocants et drôles, qui la fait rire dans les moments de panique, et qui, pendant les sept semaines que dure sa radiothérapie, lui envoie chaque jour le titre d'une chanson, d'un morceau ou d'un air qu'elle découvre grâce à son iIPhone et écoute juste avant d'entrer dans ce qu'elle appelle " le grille-pain ". Autant de messages d'amour, autant de petits cailloux blancs sur le chemin de la guérison... Dans cette petite communauté qui se crée autour d'elle, l'entraide et la solidarité ne sont pas des vains mots : c'est la seule vraie famille, celle du cœur, que vont peu à peu former ces êtres qui, au départ, n'auraient jamais dû se rencontrer et qui, tous, portent dans leur propre histoire une blessure douloureuse. Le seul que Lucie ne supporte pas, c'est Malo, son voisin chocolatier avec lequel elle est en perpétuel conflit. Amoureuse de Charlie, elle rêve de le rencontrer, le presse de dévoiler son vrai nom quand lui ne cesse d'esquiver. Dans le même temps, Malo prend de plus en plus de place dans sa vie... Le jour de la fin de son traitement, Lucie découvrira que Charlie et Malo ne font qu'un...
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Affiche du document Walther et moi

Walther et moi

Frédéric Lasaygues

38min15

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
51 pages. Temps de lecture estimé 38min.
Quelle tête feriez-vous si vous trouviez dans les affaires de votre vieille et adorable mère un revolver datant de la Deuxième Guerre mondiale, en parfait état de marche ? Paul Behant, lui, ne sait que faire de cette troublante découverte. Sa mère, qui lui reproche déjà vertement de l'avoir placée dans une maison de retraite, refuse absolument d'expliquer la présence d'un magnifique Walther PPK dans une de ses vieilles malles. Né dans les années 1950, Paul s'aperçoit qu'il ne sait rien de la vie de cette femme pendant la guerre. Il la croyait jeune épouse et mère d'une première petite fille, tentant, comme tous les Français, de survivre dans cette période difficile. Propriétaire désormais de ce magnifique revolver pour lequel il se prend d'un véritable attachement, Paul veut absolument découvrir la provenance de cette arme. À la mort de sa mère qui, jusqu'à son dernier souffle, refuse de s'expliquer, il décide d'en avoir le cœur net. Sa seule autre piste se trouve dans les cartes postales sibyllines qu'un célèbre alpiniste envoyait à la défunte chaque fois qu'il gravissait un sommet prestigieux. Paul part à la recherche de cet homme. Plus il en apprend sur la jeunesse de sa génitrice, plus il se persuade que cette femme ? si gentille, si tendre, si drôle ? a probablement vécu une terrifiante histoire d'amour qui a fait d'elle une meurtrière. A moins que d'autres pièces du puzzle ne lui manquent encore... Entre humour, tendresse et vertige existentiel, Walther et moi est un bel exemple de comédie à tiroirs qui n'évite pas les sujets graves.
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