Catalogue - page 152

Affiche du document Et ton nom sera Vercingétorix

Et ton nom sera Vercingétorix

Philippe Madral

6h06min00

  • Roman historique
  • Livre epub
  • Livre lcp
488 pages. Temps de lecture estimé 6h06min.
Un jeune guerrier celte affronte le maître tout-puissant de la Gaule occupée. Entre l'attirance et la haine, un face-à-face grandiose. Vercingétorix a tout pour séduire César. C'est un noble jeune et superbe, intelligent, fougueux. Et César a tout pour fasciner le prince arverne : c'est un stratège de génie, un patricien subtil pétri de culture et d'humanisme. Pourtant, ils vont se livrer une lutte à mort. Depuis les forêts profondes du pays arverne où les druides initient l'adolescent celte aux secrets des dieux jusqu'au vaste forum où César, général vieillissant rongé par l'ambition, déploie son triomphe, en passant par les ruelles populeuses de Gergovie et les fortifications titanesques d'Alesia, les deux hommes vont de rencontre en rencontre, de paroles d'estime en paroles de défi, de bataille en bataille, de victoire en défaite. Et jusqu'au bout, César espère se faire un ami, un amant, de Vercingétorix... Philippe Madral et François Migeat racontent dans cette épopée à grand spectacle la guerre des Gaules en technicolor. Ils font passer le lecteur de l'autre côté du miroir. L'illusion est totale. Nous voilà au milieu d'une armée romaine en marche. Puis dans une embuscade tendue par les cavaliers celtes – hurlements, choc des épées, écume des chevaux et sang des hommes... Puis au bord d'un lac secret, où se déroule le rituel par lequel les druidesses initient à l'amour le chef adolescent... Et dans le patio d'un palais de Ravenne, où César et Cicéron rivalisent de perfidie tandis que défilent les fastes d'une orgie romaine. Un trésor de connaissances historiques, un décor majestueux... Envoûtant mélange de mystère religieux, d'action violente et d'amours sensuelles, Et ton nom sera Vercingétorix est une fresque romanesque envoûtante.
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Affiche du document Maestro

Maestro

Eduardo Manet

1h34min30

  • Roman historique
  • Livre epub
  • Livre lcp
126 pages. Temps de lecture estimé 1h34min.
Paris, 1871. Qui est Claudio José Domingo Brindis de Salas, ce violoniste dont le nom est sur toutes les lèvres ? Qui est ce jeune prodige de dix-neuf ans dont les plus grands maîtres du Conservatoire disent qu'ils n'ont rien à lui apprendre ? Que sait-on de lui ? Rien, ou presque, sinon qu'il vient de la lointaine Cuba, qu'il est déjà l'égal du grand Paganini, et qu'en plus il est noir comme l'ébène...En cet automne 1871, Brindis triomphe. On se presse à ses concerts, il est applaudi, acclamé, adulé. Il devient, du jour au lendemain, une légende et la coqueluche de toute l'Europe. Chevalier de la Légion d'honneur, Baron de l'Empire allemand, il épouse une noble Prussienne. Couvert de gloire et d'honneurs, il a atteint le sommet. Et pourtant, quelques décennies plus tard, c'est un homme brisé, ruiné, à moitié aveugle et oublié de tous qui débarquera anonymement à Buenos Aires pour mourir dans une pension misérable... Brindis a emporté sa vérité dans la tombe. Trois personnes qui ont été ses intimes cherchent à renouer le fil brisé de la mémoire. Trois témoins de ses heures les plus belles – et les plus sombres. Eduardo Manet retrouve ici les thèmes qui lui sont chers et qui ont fait le succès de ses précédents romans : l'exil, le mystère de la création et l'amour, et il les renouvelle entièrement en s'appropriant librement la figure romanesque du "Maestro" Brindis de Salas, un être d'exception aux prises avec son génie et déchiré entre ses différentes identités. Au commencement, il n'y avait qu'un nom, ce nom, musical, exotique, véritable sérénade à l'ombre d'un jardin andalou: Claudio José Domingo Brindis de Salas y Garrido. Qui était-il, ce jeune homme? D'où venait-il? Je n'en avais pas la moindre idée. Un citoyen espagnol, sans doute, à en juger par l'étendue de ses noms et prénoms. Au Conservatoire, élèves et professeurs parlaient de lui avec admiration sans donner plus de précisions sur ses origines. C'était déjà un premier signe: le jeune homme s'entourait-il d'un voile mystérieux pour mieux fasciner les autres? Je n'en savais rien. Mais j'avais remarqué qu'on disait toujours on en parlant de Brindis: "On dit qu'il a un talent énorme.""On pense qu'il sera un grand soliste.""On affirme qu'il décrochera tous les prix à son examen.""On dit qu'il vit en reclus."Ah, Brindis! Personne ne l'avait jamais vu ni entendu. On savait seulement que maître Sivari l'avait pris comme élève. C'était suffisant pour qu'on s'intéresse à lui: Œil de lynx – c'est ainsi que nous surnomions Sivari – n'acceptait pas n'importe qui... Tous ces on dit avaient excité ma curiosité: j'étais prêt à tout pour assister à une de ces leçons qui s'annonçaient exceptionnelles, dussé-je recourir à la dissimulation. Car Ernesto Camilo Sivari, professeur exigeant et sévère, interdisait la moindre présence lors de ses cours particuliers. Et je ne tenais pas à m'attirer les foudres de l'Italien – dont les colères étaient légendaires – ni à gêner le mystérieux élève étranger qui travaillait avec lui.J'étais en deuxième année et je connaissais le bâtiment comme ma poche; je savais quel escalier emprunter pour parvenir à mon but; quelles portes ouvrir; quels rideaux écarter pour suivre, en toute discrétion, les échanges entre élève et professeur. J'ai ainsi trouvé la place idéale pour recevoir, en toute tranquillité, le son du violon.Le son du violon...J'apprenais cet instrument depuis mon enfance avec, me disais-je, un certain bonheur, puisque j'avais réussi à entrer au Conservatoire et, depuis deux ans, j'y avais reçu l'enseignement d'Hubert Léotard et de Charles Dancla, deux excellents professeurs. Je connaissais par cœur le morceau de musique que l'élève Brindis de Salas était en train d'exécuter. J'avais aussi travaillé les autres pages que Brindis jouait: "La Cavatine" de Raff, "La Polonaise" de Wienaski, "Grosser Wüterchen", délicieuse composition de Gustav Langer...Je connaissais? J'interprétais? Quelle prétention! J'écoutais Brindis de Salas jouer du violon et je n'en croyais pas mes oreilles. Cet inconnu était, d'un an, mon cadet. Il venait de faire son entrée au Conservatoire: comment pouvait-il montrer une telle aisance, une technique si parfaite de cet instrument diabolique? Je faisais sûrement erreur: c'était Sivari et non Brindis qui tenait l'archet. Le maître, voulant corriger l'élève, avait dû reprendre l'instrument.J'ai écarté le rideau et risqué un pas en avant...Je suis resté cloué sur place. C'était bien l'élève qui jouait. Il attaquait là, sous mes yeux, un "pizzicato" hallucinant. L'archet virevoltait comme animé d'une vie indépendante; les doigts, les si longs doigts de l'artiste effleuraient à peine les cordes...Et le son ...Je ne reconnaissais plus cette musique que j'avais pratiquée durant des mois et des mois sans jamais la maîtriser. Je recevais, à mon tour, une leçon: cet étranger me dépassait en talent, en savoir-faire. J'ai su aussitôt que deux choix seulement s'ouvraient à moi dans mes relations futures avec Brindis: ou bien je devenais son ennemi mortel, ou bien son plus fervent admirateur, son ami dévoué. Ma leçon d'humilité.J'ai compris, à cet instant précis, qu'en dépit de tous mes efforts, je ne serais jamais rien de plus qu'un bon professionnel. Mon avenir était déjà tracé: j'obtiendrais, un jour, une place dans un orchestre symphonique, je deviendrais, peut-être, plus tard, premier violon. Rien de plus. Telle était la vérité. Mes pieds resteraient toujours ancrés dans le sol; mes aspirations d'artiste ne dépasseraient jamais la hauteur de mes épaules. J'ai longuement observé l'élève de Sivari. Claudio José Domingo Brindis de Salas y Garrido était, lui, un être touché par la grâce. Une bonne fée avait dû se pencher sur son berceau au moment de sa naissance pour lui faire cadeau des dons si particuliers. "Tu seras magicien, avait-elle dû lui murmurer au creux de l'oreille. Tu seras, mon enfant, un artiste de génie."Entre les mains de Brindis de Salas, le violon devenait un objet sacré, un instrument béni par Dieu lui-même.Ou par le diable?Ma décision était prise: je serais le meilleur ami du jeune étudiant.
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