Catalogue - page 55

Affiche du document Le Capitalisme, l'Islam et le socialisme

Le Capitalisme, l'Islam et le socialisme

Khaled Ridha

6h42min00

  • Essais
  • Youscribe plus
536 pages. Temps de lecture estimé 6h42min.
En fait, la rencontre avec le monde moderne s'est souvent accompagnée d'une redécouverte de l'héritage culturel, et la soif de progrès s'est souvent doublée d'une quête de l'authenticité. Dans les deux cas, cela ne s'est que rarement fait avec une clairvoyance et une conscience capables de saisir les différences conceptuelles et contextuelles. Au lieu d'analyser la situation concrète et de tenir compte du changement de contexte, ce sont les concepts et les institutions du passé qui prirent les habits du jour. Des définitions erronées et des synonymes aberrants devinrent monnaie courante. Des livres décrivant la démocratie de l'Islam foisonnèrent, d'autres abordèrent le thème de son capitalisme ou de son socialisme ! C'est cet imbroglio qui nous a incités à entamer cette étude, afin de cerner les types de rapports possibles entre le capitalisme, le socialisme et l'Islam. Dans le triangle que forment les trois termes clés de cet essai se nouent des tensions entre la tradition et le progrès, le social et le religieux, le collectif et l'individuel, les lectures et interprétations des textes sacrés... Tout autant que s'y révèlent des enjeux identitaires ou encore des prises de position vis-à-vis de l'Occident. Et c'est avec une faculté d'analyse, d'explication et de synthèse rare et précieuse que K. Ridha met à jour ces problématiques et qu'il sonde les diverses postures musulmanes face à ces deux grands modèles socio-économiques. Essayiste des nuances, aux exposés toujours riches et accessibles, aux analyses aussi précises que limpides, l'auteur n'oublie pourtant pas de livrer dans le même temps un texte critique et résolument ancré aux soubresauts d'un monde arabo-musulman qui se cherche.
Accès libre
Affiche du document Jean Racine, l'enfant terrible de Port-Royal

Jean Racine, l'enfant terrible de Port-Royal

Jean van der Hoeden

2h48min00

  • Essais
  • Youscribe plus
224 pages. Temps de lecture estimé 2h48min.
Débiteur moral insolvable de l'abbaye de Port-Royal à qui il devait d'être resté en vie, l'"orphelin Racine" a trouvé dans un théâtre longtemps résolument frondeur chez lui, l'"issue corporelle pour son âme" qu'il cherchait avidement. En osant défier l'intransigeance castratrice d'une mère adoptive pervertie par la névrose janséniste, il a en tout cas réussi, au moins dans l'écriture, à sortir de l'infernal "pas de place pour deux" devant lequel, d'avoir dû "haïr avec fureur" pour ne pas avoir pu "aimer avec passion", bien des fils qu'il a imaginés ont fini par s'incliner. Sans aucun doute possible, le "Je meurs si je vous perds, mais je meurs si j'attends" du vers 972 d'"Andromaque", c'est d'abord à la vie elle-même que cet "orphelin" n'a cessé de l'adresser. "Le vêtement d'existence qui avait été préparé pour lui par Port-Royal était trop petit par rapport à sa vraie taille" : c'est en creusant les rapports ambigus de Racine avec l'institution de Port-Royal qui l'a formé et aurait voulu le convertir intégralement au jansénisme que Jean van der Hoeden tire cette étude soignée de l'écrivain – l'homme et l'œuvre inextricablement liés. Faisant la part belle à la psychologie, ce double portrait met en exergue les notions de liberté et de destin si décisives chez "l'enfant terrible", si chères au dramaturge qu'il devint.
Accès libre
Affiche du document Que son sang soit sur nous et nos enfants

Que son sang soit sur nous et nos enfants

Christian Thys

2h55min30

  • Essais
  • Youscribe plus
234 pages. Temps de lecture estimé 2h55min.
Lors d'un procès d'Inquisition, métamorphoser, fût-ce sur base d'indices faibles ou de délation, une jeune femme ou un jeune homme en sorcière ou en sorcier, ou encore un homme de confession juive en sous-homme relève des mêmes ressorts secrets des pulsions élémentaires – de vie ou de mort – qui hantent les représentations mentales des bourreaux et de leurs autorités. Après Feuerbach ou Freud, l'impact de ces représentations sur l'imaginaire religieux n'est plus à démontrer, pas plus que ne l'est la sublimation qui génère la création d'entités spirituelles. Mais l'intervention récente d'un philosophe anglais, Richard Swinburne de l'université d'Oxford, spécialiste de Thomas d'Aquin, rouvre à propos d'Auschwitz une plaie béante au sein de l'antijudaïsme chrétien quand ce philosophe thomiste proclame, et ce sans l'ombre d'une hésitation: "Cela devait être horrible d'être gardien à Auschwitz. Les victimes ne peuvent pas nier qu'elles ont de quoi être reconnaissantes ; en effet, dans la situation atroce qu'est la leur, si elles font de bons choix, elles peuvent accéder à la sainteté." Le vieux thème de la souffrance rédemptrice refait brutalement surface chez ce théologien classique pour, une fois encore, minimiser l'importance de ce qui fut, comme l'ont écrit tous les témoins, rupture de civilisation... À travers cette réflexion conjuguant théologie et philosophie, sociologie et psychologie, Christian Thys et Jean van der Hoeden ont cru opportun de rouvrir le dossier du contentieux judéo-chrétien qui s'étend depuis les origines juives du christianisme jusqu'aux revirements plus récents du Vatican, et ce de manière à mettre en lumière l'apport juif dans la connaissance du Jésus historique et la fécondité de la pensée des survivants ou des penseurs qui s'inspirent de Lévinas, et dont les réflexions s'ouvrent au mystère de l'"autre", de l'exclu, de l'exilé, de l'hérétique.
Accès libre
Affiche du document Les Cahiers d'Ésope

Les Cahiers d'Ésope

Bernard Marcotte

2h07min30

  • Essais
  • Youscribe plus
170 pages. Temps de lecture estimé 2h07min.
Toute réalité est un avènement. Comme le chant de l'oiseau perce la feuillée bruissante, son cantique vient vers nous à travers un idéal murmure. Le choeur des possibles, foule sans nom, tenace, insaisissable, l'enveloppe et l'assiège dans cette solitude où nous voulions surprendre sa secrète essence. C'est comme une perle infiniment précieuse vue tout au fond d'une mer limpide pleine de frissons et de courants, et, sous la masse ondoyante des eaux, voici qu'elle-même tremble et vacille, ondoie et s'imprécise, prête à s'évanouir, semble-t-il, dans cette mystérieuse incertitude d'elle-même et cet étonnement d'être là. Un poète s'en tiendrait à ce doux vertige d'irréalité. Mais le philosophe est un homme plus résolu: il lui faut des pourquoi, avec des points d'interrogation au bout de sa phrase. Pourquoi tel rouge, et non pas tel autre? Du rouge, et non pas une autre couleur? Une couleur, et non pas quelque autre chose? Un ouvrage philosophique empreint de sagesse et de sérénité. On découvre avec ravissement la puissance évocatrice de B. Marcotte au sein d'un regroupement de textes à la densité intellectuelle phénoménale. Le travail de l'écrivain, mort au début du siècle dernier, est ici exposé dans toute sa splendeur verbale. Citant ici Lucrèce, là Homère, il redonne aux penseurs de la Grèce antique leurs lettres de noblesse en adaptant cet immense héritage à une pensée ancrée dans l'émerveillement constant du philosophe. Ses considérations, condensées ici avec soin et talent, donnent accès à une vision ontologique du monde, dénué de toutes les vicissitudes de la société. Une perle, à étudier avec la plus grande attention.
Accès libre

...

x Cacher la playlist

Commandes > x
     

Aucune piste en cours de lecture

 

 

--|--
--|--
Activer/Désactiver le son