Documents pour «Robert Laffont»

Documents pour "Robert Laffont"
Affiche du document L'oeuvre vive

L'oeuvre vive

Jean-Guy SOUMY

2h00min00

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
160 pages. Temps de lecture estimé 2h00min.
Un petit village de la Creuse est bouleversé par l'arrivée d'un artiste de land art mondialement connu. Que vient faire cet Américain dans ce village d'une Creuse échouée sur les rives du présent ? Cet étranger arpente le pays et parsème les lieux de trucs à sa manière : quatre femmes de lierre et de feuilles faisant l'amour aux arbres dans les bois, une croix lumineuse sur l'étang, une ligne droite dans les champs... Ben Forester, qui s'appelait autrefois Benjamin Forestier et vivait au pays, est venu redessiner à sa manière le paysage de son enfance. Son projet artistique va bouleverser la vie des villageois...En s'appropriant leur espace, en détruisant l'immobilité de leur existence, Ben oblige les habitants à se remettre en question. Mais tous ne sont pas prêts à accepter l'éphémère, à se décomposer pour se recréer, à se dépouiller pour s'enrichir. Il suffit pourtant d'un rien pour que tout bascule. Bouleversée par ces étranges constructions, Elma apprend à revenir à la vie après la mort de son enfant. Estelle, la jeune institutrice, défie les bonnes mœurs pour plonger dans l'amour. Barthélemy, lui, choisit le passé contre le présent, jusqu'à la mort.Cette ?uvre vive impose avec maestria les délicatesses d'un écrivain aimanté par la terre de ses ancêtres et les exigences inventives du roman contemporain. On en sort ébloui et intrigué.
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Affiche du document Les gens heureux ont une histoire

Les gens heureux ont une histoire

Michel Jeury

2h00min00

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
160 pages. Temps de lecture estimé 2h00min.
Fanny-Fa a vingt ans et se pose mille questions : Quel est le mystère du bonheur ? Pourquoi la beauté du monde se paie-t-elle au prix fort de la douleur ? Comment invente-t-on l'amour ? Comment survit-on aux déchirures et aux désastres ? Que cachent les silences de ses parents ?... Qui, mieux que son grand-père, Jean Romain, peut lui répondre ? Parce qu'il l'aime et qu'elle l'aime, parce que, tout vieil homme qu'il soit, il est encore dans la course au bonheur, il ouvrira en grand le roman de leur famille. Agençant dans une structure subtile une série d'intrigues et le récit à la première personne d'un narrateur à la distance humoristique, jouant avec brio des époques et des personnages, Les gens heureux... est le roman le plus ambitieux de Michel Jeury. Son sens du comique nous plonge, avec une vérité pleine de tendresse, dans ces moments où nos absurdes travers savent si bien côtoyer le drame.De la simplicité des apparences, de l'humour narquois, montent avec force les questionnements et les choix essentiels de l'existence qui nous conduisent tout autant au pays des gens heureux qu'aux douleurs les plus vives. L'éternelle quête de bonheur qui soude et déchire les familles est aussi celle d'un grand théâtre tragicomique. Vision moderne de nos déchirements, réflexion sur l'amour, le don et la souffrance, Les gens heureux est aussi un roman de la maturité, une réflexion sur les espérances de la jeunesse et les trahisons des adultes. ? Grand-père, tu pourrais m'expliquer pourquoi le monde est un coupe-gorge ?La question de tes quatorze ans. Tu aimais ce mot : coupe-gorge. Tu me l'as jeté à la figure et à la face de Dieu en même temps. La question était belle et cruelle.Non, je ne pouvais. Je l'ai avoué.? Honnêtement, je crois que personne ne le peut.Tu m'as scruté d'un regard féroce. Je le méritais sans doute. Que les hommes se conduisent à la moindre occasion comme des tigres, des serpents, des requins ou des crocodiles, c'est leur faute, c'est leur honte. Mais la mort de l'agneau dans la gueule du loup, des poissons dans l'estomac de la baleine (ça ne doit pas être gai de bouillir dans les sucs digestifs...), de presque toutes les créatures sous la dent des autres, c'est la loi de la nature. Dura lex, sed lex. Tu aurais bâti le monde autrement, si on t'avait chargée de cette tâche ? Oui. En tout cas, tu auras essayé. Pour commencer, pas de carnivores. Et vlan !Nous, les vieux, le cul sur le mol coussin du hasard et de la nécessité, nous nous arrangeons poliment avec l'ordre sanguinaire du sixième jour. Nous clamons contre des bricoles, mais nous baissons le front ? ou notre froc ? devant le loi de la souffrance et de la mort. Au lieu, par exemple, de nous faire sauter la caisse pour donner une bonne leçon à Dieu ou à l'univers... Ô petite fille, ma petite-fille, comme tu as raison !Tu as insisté, sur ce ton farouche, que tu savais prendre les premières années de ton adolescence :? Comment peut-on vivre dans un coupe-gorge ?Imparable logique. Le feu de tes quatorze ans consumait en un éclair tout quidam qui tentait de plaider pour un accommodement avec le Ciel. Je sentais à quelques pas la brûlure de ta révolte sur mon visage et mes bras nus. Comment peut-on... ? Je n'en sais rien. Faut-il pratiquer la philosophie orientale ou lire les Grecs ? Platon, Plotin et Cie ? Faut-il devenir végétarien ? J'ai essayé, mais le jambon me manquait et le pied de veau plus encore.Sous les rayons de ton regard, bleu comme une étoile chaude, je me change en air et en eau. Je ne vais pas me défendre. Je sais que je suis impardonnable. Argumenter n'aurait servi qu'à réveiller le volcan qui couvait sous ta brune chevelure. ? Et prétendre qu'on est heureux, en plus !? Oui, tu as raison. C'est fou !? Oh, c'est pire. C'est...J'ai attendu le mot que tu ne trouvais pas. Les larmes ont coulé sur tes joues comme des gouttes de rosée sur une pomme, les derniers jours de l'été. J'ai feint de ne pas les voir. Me forçant à une immobilité de tronc mort, j'ai goûté la lumière, le silence, la trompeuse paix des champs.
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Affiche du document L'Agence

L'Agence

Lorraine Fouchet

4h01min30

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
322 pages. Temps de lecture estimé 4h01min.
Qui n'a pas eu un jour la tentation de changer de vie ? Combien ont osé franchir le pas ? Quand tout va de travers à Paris, Juliette retourne dans ce Gers où, enfant, elle passait de si merveilleuses vacances. Pétillante et dynamique, elle y crée Changer Tout, une agence originale qui permettra à ceux qui le souhaitent - comme elle - de relancer les dés, de tout changer, de s'acheter une nouvelle existence clés en main. Une autre vie commence alors, avec des amis confiants, des voisins méfiants, des Gascons pleins d'humour, et surtout les clients de l'Agence, cocasses, touchants, surprenants : chacun va apporter à l'aventure sa part de mystère et de rêve... Et apprendre à Juliette qu'il est toujours possible d'oser le bonheur. Vendredi, jour de marché, Juliette et Sarah montèrent de nouveau à la ville. Dans un petit pays, on se repère vite. Juliette reconnut plusieurs mamans et salua Pascal Castera. Le boucher aux moustaches en guidon de vélo se souvenait qu'il y avait trois carnivores chez la Parisienne.? J'ai des tournedos extra, aujourd'hui. Et j'ai gardé un os de genou pour votre chien, annonça-t-il en tendant un paquet à Sarah. Juliette acheta trois tournedos, rangea la viande au fond de son cabas, sourit à la marchande de bonbons.? Pour votre mignon petit garçon blond, tenta la fille aux cheveux verts en lui tendant une friandise.Amusée, Juliette secoua la tête.? Mon fils est diabétique. Désolée.La tignasse verte se tourna aussitôt vers une autre cliente. Juliette et Sarah continuèrent leurs emplettes puis remontèrent la rue Nationale. Sarah lui présenta ses amis: Fabienne, qui tenait l'épicerie fine; le libraire Au bonheur des pages, qui ressemblait à un acteur; Toko, qui tenait le magasin de décoration du même nom; M. Pabon, le pâtissier dont les gâteaux étaient sublimes; Damien, le photographe; Gérard, le caviste torréfacteur; Fabienne et son Lhassa Apso Thyphon; Anne, qui tenait le Bar du coin.? On prend un pot? suggéra Juliette.Elles s'assirent en terrasse, commandèrent deux verres de floc de Gascogne à base de moût de raisin et d'armagnac. Le boucher passa devant elles, la moustache réjouie.? On bronze, mesdames? ? Je me sens inutile, avoua Juliette à Sarah. J'ai commencé à écrire des piges à dix-neuf ans et je n'ai jamais arrêté de travailler depuis. C'est la première fois qu'on ne m'attend nulle part. En fait, je m'ennuie.? Tu voudrais t'occuper à quoi?? C'est ça le problème: aucune idée!Elles passèrent en revue les possibilités. Le journal local n'avait besoin de personne. Tenir un gîte rural ne tentait guère Juliette. Elle aurait été incapable d'ouvrir un restaurant ou de gaver des oies. ? Tout ce que je sais faire, c'est diriger une rédaction, écrire des articles, acheter une vieille maison, la décorer, inscrire ma sœur et mon fils à l'école et m'intégrer. Personne ne me paiera pour ça! conclut-elle en riant.Sarah acquiesça et enchaîna.? Moi, tout ce que je sais faire, c'est déménager d'un pays à l'autre, m'adapter, aider John à créer un jardin, rencontrer de nouveaux amis et élever mon chien. Ça me fait une belle jambe. C'est pas un métier de changer de vie!Juliette fronça les sourcils.? Qu'est-ce que tu as dit, là?? Que ce n'était pas un métier de changer de vie. Et alors?Juliette leva la main. Elle repensait aux compagnons de voyage de ses allers et retours en train au mois de juillet. Tous rêvaient de quitter Paris mais c'était compliqué, ils ne savaient par où commencer. ? Tu viens de me donner une idée géniale, Sarah. Son projet, d'abord flou, devint précis dans sa tête. Le plus extraordinaire, c'est que personne n'y avait pensé avant elle!Juliette expliqua son idée à Sarah. Elle voulait tout simplement aider les gens qui le souhaitaient à changer radicalement de vie. Il existait déjà des sociétés qui s'occupaient de ce type de problèmes quand une entreprise délocalisait ses cadres, mais rien ne s'était jamais fait pour les particuliers. Le créneau était vierge. Le projet ne nécessitait pas d'investissement lourd.? J'organiserai leur installation dans la région. Je leur trouverai une maison, du travail, des amis, des repères. Je leur permettrai d'aller au bout de leur rêve et ils me paieront pour ça! Sarah, malicieuse, désigna la Cordonnerie-clés minute avec bail à céder, un peu plus loin. ? Tu veux leur vendre une nouvelle existence clés en main pour qu'ils repartent du bon pied? ? Exactement.Sarah, pourtant sceptique de nature, jugea le projet excellent. Enthousiaste, Juliette sortit du papier et un crayon puis commença à prendre des notes. Elles s'enflammèrent, échafaudèrent toute une stratégie. Comment faire payer leurs futurs clients, à la prestation ou au forfait? Quel chiffre d'affaires viser?? Y a quand même un truc qui cloche, dit Sarah. Tu vas vite être dépassée. ? Je ne vois pas pourquoi tu dis ça?? Tu ne devines pas? J'essaie de te convaincre qu'il faut être deux pour que cela fonctionne. Juliette sourit. Ce qui n'était qu'un plan amusant devenait sérieux.? Ce sera quoi? Une entreprise? Un magasin?? Une agence, plutôt, suggéra Juliette.? Va pour l'agence. On l'appellera comment?Juliette hésita.? Déménager tranquille? Vivre heureux?? Trop à l'eau de rose. La crise de la quarantaine?? Trop restrictif: les clients de tous les âges seront les bienvenus, on peut aussi rebondir après cinquante ans.? L'agence de la Seconde chance?? Trop négatif, ça implique qu'on a raté la première.Elles se turent, absorbées par leur recherche. Ce qui les empêcha de voir arriver John, flanqué de Buckingham. Il se planta soudain devant elles, un arbre de Judée dans les bras.? Hello, ladies!? Tu tombes bien, s'écria Sarah. Qu'avons-nous fait en quittant l'Angleterre? John la regarda bizarrement.? On a changé de vie, dit-il. ? Pas mal. L'agence Changer de vie? Changer la vie? Changer sa vie?Juliette hocha la tête.? On y est presque. Je voudrais un nom encore plus efficace, un truc qui claque.? Tout changer? Juliette plissa les yeux, se rongea l'ongle de l'index droit, proposa :? Changer tout?Sarah frappa du poing sur la table, faisant valser les tasses heureusement vides.? "Changer tout!", avec un point d'exclamation à la fin.Excellent. Les cadets de Gascogne, pauvres, fiers, nobles et fines gueules, se sont taillé une réputation à coup d'orgueil et de panache avant de devenir les mousquetaires du roi. Nous serons les cadettes de Gascogne de l'agence "Changer tout!", s'écria Juliette, radieuse.
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Affiche du document J'aurai de l'or

J'aurai de l'or

Olivier Weber

1h33min00

  • Roman historique
  • Livre epub
  • Livre lcp
124 pages. Temps de lecture estimé 1h33min.
C'est une nouvelle ruée vers l'or qui se déroule en Amazonie, entre le Brésil, le Surinam et la Guyane française. Cette folie éternelle a attiré aventuriers et trafiquants, qui ont transformé ces villages clandestins en un état de non-droit où l'on compte une poignée de gendarmes. D'ailleurs, ici, tout se paie en or, même une canette de bière. Trafic d'or mais aussi trafic d'armes, trafic de drogue, trafic de femmes. Règlements de comptes, séquestrations, meurtres. La ruée vers le métal précieux a dégénéré autour de Maripasoula ? deux mille habitants ?, qui est le centre de cet eldorado tenu par des caïds et des mafieux. Les hommes ne se déplacent pas sans fusil et règnent par bandes sur les orpailleurs, des Brésiliens, des Indiens, des Noirs marrons, descendants d'esclaves libérés, et des prostituées. Premières victimes de cette fièvre : les Indiens de la forêt ; ils sont sept mille et vivent de la pèche. Un désastre écologique est le résultat de cet orpaillage sauvage. Car, pour agglomérer les particules d'or, il faut du mercure. Celui-ci est acheminé vers la forêt, utilisé puis rejeté dans les cours d'eau à raison d'environ vingt tonnes par an. Le mercure se retrouve le long de la chaîne alimentaire jusqu'à l'homme. Il provoque chez les Indiens des malformations congénitales, des séquelles neurologiques et des cancers. Le taux de suicide et l'alcoolisme ont grimpé en flèche. Autre conséquence directe : la déforestation, qu'on estime à vingt mille kilomètres carrés par an. Après un an d'enquête, l'auteur a passé quatre mois sur place pour finir son livre et tourner un film, La fièvre de l'or, qui sera projeté en salle en octobre 2008, puis sur Canal + et France 2 dans les mois suivants. Il dessine des portraits, décrit la vie sur les pirogues et dans la boue, raconte les aventures d'hommes et de femmes dans ce trou du monde où chacun se damne pour quelques pépites. Mieux que des grandes phrases, ces personnages sont les fils conducteurs sur la scène d'un des pires théâtres de la mondialisation.
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Affiche du document L'ABCdaire du futur centenaire

L'ABCdaire du futur centenaire

Athanase BENETOS

1h40min30

  • Forme et détente
  • Livre epub
  • Livre lcp
134 pages. Temps de lecture estimé 1h40min.
Une étude exhaustive sur les données internationales actuelles de la science " anti-aging " présentée avec humour et réconfort. En ce début du XXIe siècle, l'augmentation de l'espérance de vie, les avancées de la recherche et les progrès de la médecine suscitent bien des espoirs. Depuis 1960, nous avons gagné huit ans et, contrairement à certaines prévisions, notre espérance de vie continue à progresser de façon constante : environ un et demi à deux mois par an, soit trois à quatre heures de plus par jour ! Ce vieux rêve de l'éternelle jeunesse, inhérent à l'humanité, s'exprime avec une force nouvelle. Mais quel en est son prix ? Quotidiennement, nous sommes bombardés par les " révolutions scientifiques et médicales " qui proclament les effets miraculeux de nouvelles méthodes pour prolonger la jeunesse, qu'il s'agisse d'un régime, d'une molécule ou d'une manipulation génétique. Comment prolonger le maintien des capacités fonctionnelles ? Peut-on éviter ou du moins ralentir la fragilisation du sujet âgé ? Peut-on prolonger la vie sans incapacité ? Pouvons-nous évaluer l'âge biologique, c'est-à-dire le degré de vieillissement d'un individu, et avoir une approche préventive plus individuelle ? Plus notre capital est élevé à l'origine, et plus longtemps nous préservons nos fonctions. Il faut donc constituer ce capital (par exemple la masse osseuse se forme avant l'âge de vingt ans), puis le gérer au mieux, en l'entretenant et si possible en le renouvelant (l'exercice physique renouvelle et entretient notre capital musculaire ; l'exercice mental entretient notre capital cognitif). Les vingt-six chapitres-lettres de ce livre commentent avec précision et sérieux un certain nombre de situations pratiques et de propositions supposées pouvoir influencer le capital vital de chaque organe et ralentir, voire annuler, le processus du vieillissement : DHEA, régime crétois, vitamines et antioxydants, conditions climatiques, marche, vin, restriction calorique, méditation transcendantale... Tout est passé au crible pour nous aider à distinguer le vrai du faux. SOMMAIRE A - Avantage héréditaire B - Botox C - Crétois (régime)D - Dieu(x) et croyances E - Eau F - Froid G - Ginkgo H - Hormones I - Implication sociale J - Jouvence K - Klotho et autres gènes L - Lutte contre les facteurs de risque M - Marche et exercice physique N - Niveau social O - Obsession santé P - Quantité de nourriture R - Rire S - Sexe ou Siesta T - Télomères U - Université du troisième âge V - Vitamines, antioxydants et autres W - Whisky et autres alcools X - XX femme Y -Yaourt Z - Zen
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Affiche du document Petits meurtres entre camarades

Petits meurtres entre camarades

David REVAULT D'ALLONNES

1h33min00

  • Politique
  • Livre epub
  • Livre lcp
124 pages. Temps de lecture estimé 1h33min.
Deux ans d'enquête dans les cuisines et dans les coulisses du PS avec, à la clé, de nombreuses révélations sur les dessous de cette féroce compétition politique. C'est l'histoire de quatre camarades. A la fin il n'en reste plus qu'un.. Entre Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry, Ségolène Royal et François Hollande, la lutte pour l'investiture socialiste à la présidentielle de 2012 s'annonce intense, et âpre. À deux ans de l'échéance, elle a déjà commencé, et agite, depuis des mois, les coulisses du PS. Même si l'heure de la candidature officielle n'est pas encore venue, aucune de ces personnalités qui représentent actuellement les plus sérieux des prétendants n'a l'intention de renoncer. Depuis les dessous du congrès de Reims, en novembre 2009, jusqu'à la préparation des primaires socialistes, qui auront lieu à l'automne 2011, Petits meurtres entre camarades relate comment les quatre poids lourds du premier parti d'opposition affûtent leurs armes, et leurs arguments. Grandes stratégies et petits coups fourrés, états d'âme et coups de déprime, dîners secrets et rendez-vous discrets... Comment Martine Aubry a-t-elle réellement fait main basse sur le PS ? Comment, après s'être installée dans la douleur aux commandes du Parti, a-t-elle survécu à une première année abominable à tous points de vue pour s'installer dans la peau d'une candidate ? Comment Ségolène Royal a-t-elle surmonté sa défaite du congrès, et la cruelle déception qui s'en est suivie, pour rebondir vers la suite des opérations ? Pourquoi tous ceux qui l'avaient soutenue en 2007 l'ont-ils abandonnée ? A-t-elle encore ses chances ? Que fait Dominique Strauss-Kahn, exilé au Fonds monétaire international et éloigné des affaires de la rue de Solferino, pour rester dans la course ? Quelle sera sa stratégie pour revenir ? L'alliance entre ce dernier et Martine Aubry, contractée pour barrer la route à Royal, tiendra-t-elle ? Autant de questions auxquelles Petits meurtres entre camarades apporte des réponses précises et circonstanciées.
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Affiche du document Le Courage des femmes

Le Courage des femmes

Edwige ANTIER

1h00min00

  • Témoignages et autobiographies
  • Livre epub
  • Livre lcp
80 pages. Temps de lecture estimé 1h00min.
Edwige Antier a écouté les femmes pendant plus de trente ans dans l'intimité de son cabinet médical, et pendant cinq ans, quotidiennement, sur l'antenne de France Inter. S'appuyant sur cette double expérience, elle témoigne aujourd'hui du courage des femmes pour faire leur place dans la société, pour ne pas devenir victimes du mal-être des hommes, pour se faire entendre en tant que femmes, en tant que mères, en tant que citoyennes. Certes les femmes bénéficient aujourd'hui des avancées obtenues de haute lutte par les féministes, notamment pour la maîtrise de la procréation. Certes plus de 80 % des femmes travaillent, assurant ainsi leur indépendance financière. Certes entre les crèches collectives, les nourrices agréées, les jardins d'enfants et l'école maternelle, la France se place plutôt mieux au sein de l'Europe en termes d'accueil et facilite cette fameuse articulation des temps de vie. Mais ces " avancées " ne doivent pas occulter toutes les pressions et les défis que doit relever la femme au quotidien : mettre au monde des enfants mais rester séduisante pour son mari, allaiter comme le conseille l'OMS mais rester disponible pour tous, travailler pour être indépendante mais continuer de prendre en charge la sphère familiale... Les exemples sont nombreux de ces petites violences au quotidien qui maintiennent les femmes sous pression et dans la culpabilité. À force de trop exiger des femmes, le risque d'épuisement, voire de rupture guette... Edwige Antier milite ici pour une écoute plus attentive des femmes ; et pour l'information des hommes qui doivent comprendre que l'implication des mères comme des pères est la seule garantie d'un bon équilibre des enfants et du couple. Il est temps de passer à une coexistence où homme et femme se respectent en tant qu'individu, loin de toute volonté de soumission ou d'exclusion de l'un ou l'autre. TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION LES " PETITS " VIOLS DU QUOTIDIEN Accepter d'être trompée pour garder ses enfants ?L'angoisse de perdre sa beauté" Mes seins ne sont ni à mes bébés, ni à mon mari, mais à moi ! "Le primat de la sexualité" Impossible de me concentrer sur mon point G ! "" Je ne reconnais plus mon sexe " L'HOMME JALOUX DE LA MATERNITÉ ? Quand ils se sauvent en pleine grossesse !Le nouveau-né, c'est E.T.Oppressée par la crainte des " mauvaises habitudes "Une chambre familiale et une chambre conjugale ?Quand vous n'êtes plus qu'une " grande oreille "Et si l'enfant n'était qu'un écran au non-désir ?Dire à un père qu'il ne doit pas dormir nu avec l'enfant.Mais non, les femmes ne sont pas jalouses de leur territoire ! " Ce sont les femmes qui font les couples... "" Je vois bien que je deviens une mégère ! "Cette culture où c'est toujours " la faute de votre mère "... FAIRE CARRIÈRE ? QUELLE IMPUDENCE ! L'heure des machosLes femmes ont une horloge interneConfier bébé ? La peur au ventre...Emmener bébé au boulot ? La nouvelle tendance" J'ai l'impression que mon mari ne me voit plus " DES VIOLENCES SOURNOISES AUX VIOLENCES VITALES " Quand les papas croient que les mamans sont méchantes... "Elles cherchent à protéger leur enfant plus qu'elles-mêmesQuand il n'est pas facile de partir en emmenant les enfants...Oui, les femmes les plus modernes se sacrifient !" Rends ta femme heureuse pour être un bon père "" Je suis avec mon fils de 5 ans dans les bras, je dois fuir... "L'aîné, toujours plus éprouvé par le drameLes plus silencieuses sont certainement les femmes déracinées La violence faite à la mère est violence faite à l'enfantLa violence financière est une violence conjugale répandueLeur laisser gérer, pour les consoler de moins réussir" Ton héritage, ce sera tes études " LA GARDE ALTERNÉE, L'ARME SUPRÊME CONTRE LES FEMMES ? Les demandes de divorce à l'initiative des femmes vont diminuerIl l'a quittée pour une blonde, sans une dispute !Comprendre les recours qu'offre le système judiciaire Elles manipulent leurs enfants ? Qu'ils disent...Que vaut la parole de l'enfant ? ÉCOLE, ADOS : TOUJOURS LES FEMMES AUX AVANT-POSTES ! Les femmes, rempart contre l'illettrismeLes mères, professeurs bisIntégrer les mères de langue étrangèreDes ados si cruels...Quand on essaie de remplacer la mèreLa " place du père ", quoi qu'il fasse ? HEROÏQUES JUSQU'AU BOUT Les grands-parents détiennent la clé de certaines difficultésDe femme en femmeQui s'occupe des enfants handicapés ? Encore les femmes, à 90 % ! CONCLUSION
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Affiche du document La Mélodie des jours

La Mélodie des jours

Lorraine Fouchet

2h30min00

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
200 pages. Temps de lecture estimé 2h30min.
Se croire seule pour traverser une épreuve, et découvrir qu'on ne l' est pas... Aujourd'hui, on guérit du cancer du sein s'il est pris à temps. C'est ce qu'on dit à Lucie, et c'est vrai. Sauf que, si on est maman célibataire d'une petite Léa de onze ans qu'on tient à protéger, et si on se retrouve seule dans une nouvelle ville où on ne connaît personne... où trouve-t-on le soutien pour traverser vaillante l'espace incertain qui sépare le diagnostic de la fin du traitement ? Pour dépasser la peur, pour supporter la radiothérapie, pour remonter en piste ? Parce qu'elle n'a personne à qui se confier, Lucie demande de l'aide sur le Site des Voisins. Tout de suite, des internautes lui répondent et Lucie découvre à travers ce réseau de proximité une solidarité insoupçonnée. Au fil des jours, ces amitiés virtuelles deviennent réelles, prennent de plus en plus de place dans sa vie. Et puis il y a Charlie, son préféré, le seul qu'elle n'a jamais vu. Charlie et ses messages provocants et drôles, Charlie et ces musiques qu'il lui envoie chaque jour via son iPhone. Autant de messages d'amour, autant de petits cailloux blancs sur le chemin de la guérison... Généreuse et optimiste, une histoire qui fait du bien. RÉSUMÉ À vingt-neuf ans, Lucie emménage en Provence avec sa fille Léa, laquelle ignore qui est son père. Elles ne sont là que depuis quelques mois, elles ne connaissent encore vraiment personne. Le jour des onze ans de Léa, à l'heure du déjeuner, Lucie ferme sa fromagerie et se rend chez la gynécologue pour un contrôle de routine. Et le ciel lui tombe sur la tête : elle a un cancer du sein. Dans son désarroi, elle ne pense qu'à une chose : il ne faut pas que Léa sache - il ne faut pas que Léa se retrouve impuissante face à la maladie comme Lucie le fut elle-même, au même âge, face à l'anorexie de sa sœur aînée. Car celle-ci a fait se déliter complètement la famille de Lucie : sa sœur n'a jamais complètement guéri, leur mère a plongé, leur père les a quittées... Alors Lucie se fait une promesse : continuer coûte que coûte à offrir à Léa l'enfance insouciante et heureuse dont elle-même a été brutalement privée. Parce qu'elle n'a personne à qui se confier et que c'est trop lourd, Lucie demande de l'aide sur le Site des Voisins, en se cachant derrière le pseudo de Mouette. Tout de suite, des internautes du site se mettent à correspondre avec elle et Lucie découvre à travers ce réseau de proximité une solidarité insoupçonnée. Très vite, certains quittent même l'univers virtuel pour devenir ses amis dans la vie réelle. Il y a Alberte, une formidable institutrice à la retraite qui a guéri du même cancer vingt ans auparavant. Erwan, un mateloteur breton qui a vendu sa maison pour payer les dettes de son fils, lequel ne veut plus entendre parler de lui. Darius, un chirurgien iranien exilé politique qui travaille comme infirmier de nuit. Il y a aussi Sébastien, l'ami de Léa, adopté par des parents scientifiques qui le délaissent. Et il y a Charlie, son préféré, le seul qu'elle n'a jamais vu... Charlie, qui écrit des messages provocants et drôles, qui la fait rire dans les moments de panique, et qui, pendant les sept semaines que dure sa radiothérapie, lui envoie chaque jour le titre d'une chanson, d'un morceau ou d'un air qu'elle découvre grâce à son iIPhone et écoute juste avant d'entrer dans ce qu'elle appelle " le grille-pain ". Autant de messages d'amour, autant de petits cailloux blancs sur le chemin de la guérison... Dans cette petite communauté qui se crée autour d'elle, l'entraide et la solidarité ne sont pas des vains mots : c'est la seule vraie famille, celle du cœur, que vont peu à peu former ces êtres qui, au départ, n'auraient jamais dû se rencontrer et qui, tous, portent dans leur propre histoire une blessure douloureuse. Le seul que Lucie ne supporte pas, c'est Malo, son voisin chocolatier avec lequel elle est en perpétuel conflit. Amoureuse de Charlie, elle rêve de le rencontrer, le presse de dévoiler son vrai nom quand lui ne cesse d'esquiver. Dans le même temps, Malo prend de plus en plus de place dans sa vie... Le jour de la fin de son traitement, Lucie découvrira que Charlie et Malo ne font qu'un...
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Affiche du document La charrette au clair de lune

La charrette au clair de lune

Michel Jeury

2h07min30

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
170 pages. Temps de lecture estimé 2h07min.
" Comme tous les ans, à la Saint-Michel, il faut prendre ses sabots et sa misère et les porter plus loin, et comme maman a honte de montrer son ménage sens dessus dessous, on profite du clair de lune pour emporter incognito le gros du chargement dans la charrette. " Les Taradel changent de métairie, une fois de plus. Ils vont passer l'année 1929 à Saint-Pierre-d'Agnac, Lot-et-Garonne. Cette année nous allons la passer avec eux. Avec Suzie, treize ans, qui veut percer son secret de famille, le secret du mariage de ses parents ; avec Pierrot, dix ans, et ses bonheurs d'enfance : la nature et les animaux ; avec Victor, le père au caractère tumultueux, qui s'accommode assez gaiement de son existence car il se croit toujours sur le point de trouver le havre de paix où il coulera des jours tranquilles. Avec Marie, enfin, la mère, qui rêve de devenir propriétaire en prenant à rente les terres de sa marraine...Les travaux de la terre, le soin des animaux permettent tout juste de survivre et rythment les saisons et les jours. Après une lune de miel avec le " proprio ", les conflits surgissent, comme toujours avec Victor. Les deux vieilles vaches des Taradel en sont le prétexte. Victor ne veut pas céder. Il ne cède pas non plus à Marie et refuse de devenir propriétaire. Il a ses raisons, que Suzie découvre peu à peu, en poursuivant son enquête. Victor est de nouveau " foutu dehors ". Il va se mettre en quête d'une nouvelle métairie, alors que Marie, pour le brusquer, s'installe chez sa marraine. Les deux enfants voient leurs parents s'affronter par la force et par la ruse. Lequel fera plier l'autre ? Le dénouement aura lieu en même temps que Suzie découvrira la vérité sur le secret de sa mère.
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Affiche du document Le dernier certif

Le dernier certif

Michel Jeury

2h13min30

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
178 pages. Temps de lecture estimé 2h13min.
En cette année 1962, la guerre d'Algérie s'achève dans les pleurs. De Gaulle réclame une élection présidentielle au scrutin universel et un monde nouveau s'ouvre où le certif ne peut survivre... À cinquante ans, l'institutrice Emma Béranger retrouve le village de Saint-André, lieu de souvenirs familiaux douloureux, et s'apprête à inaugurer une nouvelle année scolaire. Belle femme sensuelle et lucide, elle essaie d'affronter son âge et son veuvage avec sérénité mais voit le temps des possibles filer entre ses doigts... Même son métier est là pour le lui rappeler : cette année sera la dernière du certificat d'études. Un examen si précieux autrefois et si dévalorisé désormais qu'elle n'y présentera qu'une seule élève. Autre signe des changements qui s'opèrent en ces débuts d'années 1960, Paul Chabert, un " pied noir " riche et mystérieux, s'installe à Saint-André, bouleversant le village de par son passé et ses différences. Dès leur première rencontre, Emma pressent qu'avec ce bel homme tourmenté, elle pourrait bien réapprendre à aimer. Chez Michel Jeury, c'est toujours l'entrelacs étroit du réel historique, des désirs et des destins qui nourrit la verve romanesque d'une tendresse et d'un charme si particuliers. Comme dans les deux épisodes précédents, nous retrouvons cette justesse affectueuse et ironique avec laquelle il entraîne ses personnages dans un drame que seules leur rigueur et leur bonté permettent de surmonter. La Suzon Granier précéda Paul Chabert dans le couloir. Une épaisse bouffée d'obscurité entra derrière le visiteur. Le temps était couvert. À cinq heures de l'après-midi, la nuit tombait déjà. Paul Chabert serrait dans sa forte poigne un bouquet opulent, roses et œillets mêlés, de toutes les couleurs. On lisait sans entraves les pensées de la Suzon sur sa longue figure : " Crénom, que ça doit coûter bonbon, à cette époque de l'année, un bouquet comme ça ! Ah non, ça ne se fait pas chez nous, qu'un parent d'élève apporte des fleurs à la dame... " Et puis, après réflexion, son regard se radoucit : " Bah, on vous excuse puisque vous n'êtes pas du pays. C'est sans doute des coutumes d'Algérie. " Chabert esquissa une inclination du front : Mes hommages, Madame. Emma prit le bouquet. Elle fut sur le point de s'en débarrasser dans les bras de la Suzon. " Mes hommages, non, il se fiche de moi ! " Elle choisit de bouder son plaisir. Elle aurait apprécié une entrée plus discrète. Toute la commune saurait bientôt que le pied-noir avait offert une gerbe de roses à la maîtresse d'école. Elle ne pourrait plus passer la moindre peccadille à ses enfants, sous peine d'entendre les parents crier d'une seule voix à l'injustice et au favoritisme. Croyait-il éblouir par sa richesse la pauvre institutrice de campagne, plus très jeune ? Et dans quel but secret ? Bonjour, monsieur. Elle appuya sur "monsieur' aussi fort qu'elle put sans dépasser les bornes de la politesse. Mais pourquoi toutes ces fleurs ? Il répondit sur un ton gêné, maniant le bouquet avec une gaucherie presque comique. - Je les ai achetées à Marseille, à un jeune homme de mon pays, qui vient de s'installer sur le port, dans une cahute. À Oran, il avait un magasin deux fois grand comme votre salle de classe... enfin, je veux dire deux fois plus grand ! Emma rit de son embarras. La Suzon esquissa une sorte de révérence, avant de filer vers la porte à petits pas, en dandinant son maigre derrière. La Suzon, une révérence, on aura tout vu ! Paul Chabert resta figé et silencieux au milieu du couloir. Emma s'intima l'ordre d'être loyale avec lui. " Ce n'est pas parce qu'il est le premier homme depuis quinze ans à t'offrir des fleurs que tu vas lui faire la tête ! " Elle tendit enfin les mains pour prendre le bouquet. Elle le posa sur la commode du couloir, elle n'avait pas de vase en service, les dernières fleurs des champs étaient mortes et desséchées depuis longtemps. La vérité c'était que l'homme était beau, les fleurs étaient belles, l'attention était belle aussi et, comme une vieille gamine, elle avait envie de pleurer. Elle lui prit sa canadienne fourrée pour l'accrocher au portemanteau du couloir, mais ses mains tremblaient, elle lâcha le vêtement et le rattrapa de justesse. Blouson en daim, chemise de velours beige, assortie, il était toujours vêtu chic et cher. Cravate à rayures, bien nouée, pantalon rouille au pli impeccable, qui tombait exactement sur ses souliers en box noir, sans une tache de boue. Elle lui en voulait aussi de sa tenue. Elle s'en voulait à elle-même de n'avoir plus trente ans. Mais il ne devait pas s'en apercevoir. Jamais.
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Affiche du document Le faucon afghan

Le faucon afghan

Olivier Weber

1h24min00

  • Politique
  • Livre epub
  • Livre lcp
112 pages. Temps de lecture estimé 1h24min.
Olivier Weber a pu passer quatre semaines en Afghanistan: un mois dans ce fief délirant et attachant, un mois dans le pays de l'absurde. Olivier Weber est un des meilleurs écrivains-voyageurs français. Il est un des rares journalistes européens depuis quatre ans à avoir passé un mois complet en Afghanistan, et à avoir pu sortir de Kaboul. Son expérience de la région, ses liens avec des chefs de tribu, des talibans, des marchands d'armes, des policiers, ont permis ce voyage. Il pratique l'ethnologie "participante": quand il entre dans un groupe, il adopte en tout point la façon d'être de ceux qui le composent.Dans les villes et villages où il a vécu, les personnages clef, les mollahs, les ministres l'ont reçu et se sont entretenus avec lui. Le pays est dirigé vers l'édification du Bien. Les miliciens cravachent dans les rues ceux qui ne vont pas prier à l'heure dite dans les mosquées; les voleurs ont une ou deux mains coupées, en public; les adultères et l'homosexualité sont punis de lapidation: on place les coupables sous un camion-benne rempli de blocs de pierre; la possession d'un lecteur de cassettes est punie de deux paires de gifles, dans le meilleur des cas; le dépassement du couvre-feu mérite une bastonnade... Il est aussi entraîné vers l'édification du Mal: les combines, les trafics, la culture du pavot, les négoces de l'opium, le marché noir des médicaments sont les méthodes les plus courantes grâce auxquelles les talibans vivent sur le peuple.Parallèlement à la vie contemporaine en Afghanistan, des scènes du passé éclairent le présent. Les batailles avec les Anglais, le séjour de Lawrence d'Arabie, les chasses au faucon, les visites aux bouddhas... permettent d'appréhender l'esprit et l'âme de ce peuple. Voilà des siècles que leur histoire se construit autour de leur caractère propre : orgueil et hospitalité, courage invincible et esprit de vengeance. À peine nommé gouverneur en 1992, Hafiz, élu démocratiquement, s'empresse de prendre des mesures énergiques comme le prélèvement de l'impôt. Il intervient dans une affaire de mœurs entre des Pachtouns et des nomades Kuchis après qu'un jeune prétendant eut tiré une rafale de kalachnikov au-dessus de la tente d'une belle errante, provoquant la colère du père de la victime qui demanda non pas une rançon, chose fréquente pour solder les comptes, mais carrément la jeune sœur du tireur. Cette méthode du tireur solitaire se situe à l'opposé, remarquons-le au passage, d'une vieille tradition marocaine, qui veut que ce soit une femme à la recherche d'un époux qui dépose un couteau neuf sur le pas de sa porte, à en croire A.R. de Lens, auteur en 1925 des remarquables "Pratiques des harems marocains".Inutile de dire que l'affaire s'avère extrêmement compliquée pour le jeune gouverneur qui décide, sincèrement embêté, de se déplacer avec une caravane de conseillers et de "qazis", les juges islamiques, sur les hauts plateaux de sa contrée, à deux mille sept cents mètres d'altitude, le froid n'améliorant pas les intentions d'équité, puis dans les villages pachtouns, où les vieux babas, les ancêtres, s'avouent sacrément tourmentés par l'affaire. Donner une de nos filles, une vierge, à un nomade peu ragoûtant? Mais vous n'y pensez pas, monsieur le gouverneur! On aurait encore préféré que tout cela se solde par les armes. C'est exactement ce qu'a dû penser le tireur d'élite, responsable de toutes ces avanies, puisqu'il chercha la provocation et abattit une chèvre devant la maison du gouverneur. Mais, puisqu'il avait été élu de la plus démocratique des manières, celui-ci préféra poursuivre la palabre. Hafiz Bazgar convoqua Sher Khan, un grand chef nomade dont le nom signifie "Tigre-Roi", que le narrateur avait rencontré dans les maquis et qui devint le responsable des camps de combattants arabes dans les montagnes de Khost, ceux-là même qui furent bombardés par les avions américains en août 1998.Hafiz:? Résous le problème, tu commences à nous secouer les oreilles!Tigre-Roi: ? Je suis désolé, je vais tenter d'arranger ça, ce n'est qu'une question de jours, et tu sais combien le temps est précieux dans ce pays où l'eau coule des torrents depuis les ancêtres de nos ancêtres et où tombent les neiges depuis que Dieu nous a donné cette terre et...Hafiz, guère impressionné par son interlocuteur, même s'il porte le nom de la panthère de Kipling, dans "Le Livre de la Jungle": ? Ta gueule! Tu gardes ta neige et tes torrents, et tu m'arranges tout ça sur-le-champ ou sinon nous allons en découdre! Que tes hommes prennent garde à leurs oreilles! Et maintenant, fous le camp!Et le grand Tigre-Roi, craignant la vendetta, la vengeance des farouches partisans de Hafiz, l'éternelle guérilla des montagnes, a foutu le camp. Il n'a pas arrangé l'affaire et celle-ci, à force de palabres, de circonvolutions, de cérémonies, a duré huit ans. On proposa encore de l'argent au père de la fille convoitée qui continua de refuser, non, non, je veux la sœur de ce petit abruti, ce morveux puceau qui tire au-dessus des tentes et qui n'a jamais vu une femme dévoilée de sa vie. L'affaire finit par trouver un épilogue doublement heureux si on peut dire, dans la mesure où il n'y eut pas de mort: 1) le vieux père nomade épousa la jeune sœur du tireur; 2) ce dernier épousa la fille convoitée.
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Affiche du document Le soleil m'a oublié

Le soleil m'a oublié

Christian Laborde

42min45

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
57 pages. Temps de lecture estimé 43min.
Un roman d'amour, une romance d'aujourd'hui entre un jeune garçon et une jeune femme. Ce que préfère Marcus, c'est la boxe ; parce qu'il est parfois violent, il a arrêté le lycée et il pense que dans le monde où il vit, il n'a que son poing levé pour s'exprimer et ses poings serrés pour se défendre. Il court chaque jour en survêtement noir ou il est devant son ordi ou bien il roule à moto. Pour l'argent, il est veilleur de nuit dans un hôtel de passe : le Khamsin. L'hôtel appartient à Vico, comme le club de boxe où Marcus tape sur des sacs de frappe pour s'entraîner. Souvent il va au Zingobar pour retrouver ses potes. Après les bières, ils partent cambrioler des maisons vides dans le quartier bourgeois. Tout roule pour Marcus. Un soir, à la boxe, pendant une pause, il aperçoit la femme de Vico. Roxane est belle, elle a l'air douce, son regard a croisé le sien pendant quelques secondes et il ne l'oubliera plus. Jusqu'au jour où Vico lui demande de passer chez lui pour réparer l'ordinateur de Roxane, jusqu'au jour où elle lui donne rendez-vous et où il connaît le ciel, jusqu'au jour où Vico apprend leur aventure et cherche à l'assommer avec un nerf de bœuf et que Marcus, pour se défendre, le frappe et le tue. Un peu plus tard, Marcus, écrit à son avocat. Il refuse que Roxane témoigne à son procès, il refuse aussi de s'y rendre. Les conséquences de ses refus lui sont indifférentes.
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Affiche du document Les discriminations en France

Les discriminations en France

Louis SCHWEITZER

55min30

  • Politique
  • Livre epub
  • Livre lcp
74 pages. Temps de lecture estimé 55min.
Connaissez-vous la Halde ? Parce qu'une majorité de Français ignore encore l'existence de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité, son président, Louis Schweitzer, a décidé de prendre la parole. Un ouvrage indispensable pour mieux comprendre et combattre les discriminations. D'origine africaine, M. Combo postule à un emploi de conducteur de travaux via une agence d'intérim. Sa candidature est refusée au motif que les ouvriers n'accepteraient pas de travailler sous les ordres d'un Noir... Alertée, la Halde choisit de saisir le procureur ; une instruction est en cours. Qu'elles concernent l'origine ethnique, le handicap, l'âge ou le sexe, qu'elles portent sur le domaine de l'emploi, du logement, de l'éducation ou de l'accès aux biens et services, la Halde reçoit chaque année plusieurs milliers de réclamations de ce type.La Halde a été créée fin 2004, à l'initiative de Jacques Chirac. Ses missions : lutter contre les discriminations prohibées par la loi et promouvoir les bonnes pratiques en faveur de l'égalité. Pour les mettre en œuvre, elle s'appuie notamment sur un collège d'experts, une équipe de juristes spécialisés, ainsi que sur un réseau de correspondants locaux. Elle mène également de nombreuses actions de sensibilisation, d'information et de formation afin de faire évoluer les mentalités en matière de discriminations.Depuis sa mise en place, c'est l'ancien P.D.G. de Renault, Louis Schweitzer, qui préside aux destinées de la Halde. Fort de son expérience dans le secteur industriel, il entend qu'elle soit une autorité réellement utile, et non une instance de réflexion de plus. En témoigne l'une de ses premières décisions : écrire aux responsables des plus grandes entreprises françaises en leur demandant de se mobiliser sur la question des discriminations.Ce livre présente un état des lieux des discriminations en France, nourri de nombreux exemples, ainsi qu'une réflexion approfondie sur les défis à relever. Il a pour principale ambition de faire connaître l'action concrète de la Halde au quotidien et de permettre une meilleure compréhension des phénomènes discriminatoires pour mieux les combattre. LE LIVRE Qu'est-ce qu'une discrimination ? C'est le fait de traiter des personnes différemment en matière d'emploi, de droits sociaux, d'accès à des biens et des services en raison d'un certain nombre de critères prohibés. Ainsi d'un homme séropositif qui se voit refuser un poste de steward par une compagnie d'aviation. D'une femme qui est écartée d'une candidature à un poste de technicien parce que le travail est jugé répétitif et éprouvant, donc réservé à un homme. D'un homme de cinquante ans à qui l'on explique qu'il est trop compétent pour un poste prévu pour de jeunes diplômés. D'une jeune femme voilée à qui une auto-école refuse l'inscription. D'une femme seule avec un enfant à qui l'on refuse de louer un appartement. D'un enfant n'ayant pas de titre de séjour pour résider en France qu'une école publique refuse d'accueillir. D'une femme de couleur noire qu'une patronne de boulangerie refuse d'avoir comme employée. D'un couple d'hommes à qui un hôtelier refuse de louer une chambre. D'un syndicaliste qui à l'inverse de tous ses collègues n'obtient pas d'augmentation. D'un jeune homme d'origine maghrébine à qui l'on refuse l'entrée en boîte de nuit. D'un étranger à qui l'on demande un titre de séjour pour ouvrir un compte en banque en France. D'un diabétique licencié par son entreprise à cause d'un trop grand nombre d'absences... Ces cas concrets, dont plusieurs seront développés dans ce livre, conduisent à se poser de nombreuses questions. Pourquoi la France et, d'une façon plus générale, l'Europe occidentale n'ont-elle commencé à lutter réellement contre les discriminations que depuis quelques années, alors que les pays anglo-saxons possèdent des organismes en charge de cette question depuis plusieurs décennies ? L'opposition entre un modèle multiculturaliste à l'anglo-saxonne et un modèle intégrationniste à la française peut-elle expliquer le retard pris dans la lutte contre les discriminations dans notre pays ? Le modèle laïque et républicain français est-il le meilleur rempart contre les discriminations ? Les entreprises françaises ont-elle vraiment intégré dans leurs pratiques la lutte contre les discriminations et pour l'égalité ? Peut-on imaginer une politique du logement qui aille dans le même sens ? Quels sont les défis posés au système éducatif français par ces problèmes ? Peut-on aborder la question des discriminations sans parler de religion, d'immigration, d'intégration ? La France a-t-elle raison de ne pas autoriser les statistiques ethniques ? Faut-il aller jusqu'à envisager une politique de quotas et de " discrimination positive " ?
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