Documents pour «Si_loin_si_proche»

Documents pour "Si_loin_si_proche"
Affiche du document Vers l’Alaska, en terre amérindienne

Vers l’Alaska, en terre amérindienne

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Pour son dernier récit « Alaska, l’ultime frontière », la journaliste et autrice française Marie-Hélène Fraïssé continue d’arpenter ces sentiers amérindiens qu’elle aime tant partager. Direction cette fois la côte du grand Nord-Ouest américain, à la rencontre de communautés autochtones fascinantes et résistantes.  Marie-Hélène Fraïssé ne découvre pas. Elle rencontre. Pendant des décennies, la reporter et productrice radio à France Culture, a sillonné l’Amérique du Nord et les recoins de son histoire coloniale, prenant à revers les mythes hollywoodiens de la conquête et donnant à entendre surtout, des voix autochtones longtemps silenciées. En creusant ce sillon amérindien profond, sensible, elle n’aura de cesse d’interroger cette fameuse rencontre entre Premières Nations et colons européens, d’inverser le miroir aussi. Pour son dernier voyage, Marie-Hélène Fraïssé, partie de Vancouver à Anchorage, a fait le choix du temps long et de la rencontre, sans filet ni ordre de mission. Au gré des rotations de ferry, elle se fait alors passagère dans cet « inside passage » ou passage de l’intérieur, de la côte canadienne à l’Alaska, parmi une myriade d’îles, de fjords, de glaciers et de chenaux, où la pureté et la grandeur des paysages lui offrent une certaine consolation, « alors qu’une perte récente [lui] déchirait le coeur ». Dans son récit qu’elle nous livre bien des années après ce voyage conçu comme « une entreprise de détachement, d’effacement, de déprise », l’échappée n’est pas tout à fait solitaire. On y croise en effet l’ombre des explorateurs européens James Cook ou Lapérouse, l’écrivain naturaliste américain John Muir ou le photographe Edward S. Curtis passés par là, des Russes chasseurs de loutre, des chercheurs d’or, prospecteurs d’hier et d'aujourd'hui ou encore l'anthropologue français Claude Lévi-Strauss… Avec au centre, des communautés autochtones résilientes et combatives, habitant ces terres du bout du monde depuis des millénaires, à l’ombre d’immenses totems sculptés en forme d’Aigle, de Corbeau ou d’Oiseau-Tonnerre, dans un jeu de masques où l’on comprend vite que l’Ancien et le Nouveau Monde ne sont pas ceux que l’on croit…Bibliographie :- Alaska, l’ultime frontière. Éditions Albin Michel, 2023- Western, une autre histoire. Éditions Bayard, 2022- L’Eldorado polaire de Martin Frobisher. Éditions Albin Michel, 2017- L’impensable rencontre. Éditions Albin Michel, 2014.
Accès libre
Affiche du document Une cabane à soi

Une cabane à soi

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
À l’occasion du Festival Étonnants Voyageurs qui se tient, du 27 au 29 mai 2023, à Saint-Malo en France, on prend le bois avec la Québécoise Gabrielle Filteau-Chiba, une écrivaine invitée du festival. Direction le Kamouraska, les épinettes et une cabane solitaire au bord de la rivière tel un refuge pour écrire, renouer et lutter. Un jour, à l’aune de ses 26 ans, Gabrielle Filteau-Chiba a décidé de quitter le confort étroit de sa ville Montréal et son poste de traductrice, pour aller vivre seule en ermite au cœur de la forêt boréale, dans une cabane sans électricité, eau courante ni réseau téléphonique.La cabane, c’est d’abord un rêve d’enfance, de repli nourricier et de refuge un peu secret, pour l’imaginaire et les grands rêves qu’on ne s’avoue qu’à soi. Et pour la Québécoise Gabrielle Filteau-Chiba, la cabane, sa cabane dans le Kamouraska où elle va finalement passer trois ans, sera le lieu d’une reconquête personnelle, la réappropriation d’un vaste territoire sauvage souvent préempté par les hommes et le point de départ de sa vie d’écrivaine, la plume trempée dans l’eau d’érable et des rivières. Depuis, nourrie de ses trois années passées dans le grand silence boréal, au plus près du vivant, parmi les lynx et les coyotes, la trentenaire a publié trois romans écoféministes qui ont rencontré le succès au Québec, en France et au-delà dans le monde. Son premier livre « Encabanée », un roman aux allures de journal intime fiévreux, est venu renouveler à sa manière le genre des récits de cabane, un genre qui, de Henry David Thoreau à Sylvain Tesson, était surtout l’apanage des hommes. « Sauvagines », son deuxième ouvrage, questionne et dénonce le braconnage et le rapport à la faune sauvage qu’entretient le Québec de sa fondation, au temps des coureurs des bois de la Nouvelle France, à nos jours. « Bivouac », son dernier livre raconte, quant à lui, la lutte collective de citoyens et d’éco-warriors pour la défense de pins centenaires contre un projet d’oléoduc, une lutte que l’autrice a elle-même connue et menée dans le Kamouraska. Bien qu’elle ait recours à la fiction, la trajectoire de Gabrielle Filteau-Chiba comme son rapport intime, poétique à la forêt boréale irriguent ses romans plus vrais que nature, à fleur de peau et de lichen. Et au fil des pages de ce triptyque ardent, l’écrivaine invite le lecteur à se plonger en forêt, à mieux la connaître, à la défendre aussi. Ce qu’elle fait elle-même, achetant pour la protéger, des hectares de forêt avec ses droits d’auteurs tirés de son œuvre déjà traduite en six langues. Une œuvre qui dit, crie parfois, le besoin d’enracinement, de poésie et de grande nature, de justice sociale et climatique d’une femme et peut-être de toute une génération. Bibliographie - « Encabanée », Gabrielle Filteau-Chiba. 2021. Éditions Le mot et le Reste. Édition Folio Poche en 2022. - « Sauvagines », Gabrielle Filteau-Chiba 2021. Éditions Stock. - « Bivouac », Gabrielle Filteau-Chiba. 2022. Éditions Stock.  Plus d’infos- Sur le Festival Étonnants Voyageurs qui se tient de Saint-Malo du 27 au 29 mai 2023- Sur le premier épisode de notre série En retrait du monde, récits de cabanes et de refuges.
Accès libre
Affiche du document L’Everest rouge

L’Everest rouge

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Il y a 70 ans, le 29 mai 1953, Edmund Hillary et Tensing Norgay entrent dans l’histoire après avoir atteint pour la première fois le Toit du monde, côté népalais. Mais qui sait que côté tibétain, dans les années qui suivent, des cohortes d’alpinistes chinois envoyés par Mao vont se mesurer à l’Everest, un petit livre rouge en poche et un buste de Mao sous le bras ?  C’est bien connu, une histoire en amène une autre… Et c’est justement pendant ses recherches pour son précédent récit « Alpinistes de Staline », couronné en 2020 du prix Albert Londres, que l’écrivain arpenteur français Cédric Gras va découvrir l’épopée chinoise à l’Everest, une épopée assez similaire de la soviétique entre piolet et faucille, idéologie et montagnes, honneurs et tragédie. Après nous avoir raconté le destin méconnu des frères Abalakov, deux Sibériens héros des cimes en URSS qui vont connaître ensuite les purges staliniennes, l’auteur russophone et russophile s’est donc à nouveau plongé dans un océan de propagande et de rapports tronqués, côté chinois cette fois. Le but : donner corps et vie à ces expéditions himalayennes chinoises peu connues mais éminemment politiques, en particulier après l’invasion du Tibet par la Chine en 1950. Avant cela, l’alpinisme chinois n’existait pour ainsi dire pas ; et ce sont les camarades russes qui vont former ces prolétaires en col mao qui n’avaient souvent jamais vu de montagne. En ligne de mire : l’Everest par sa face nord, jamais atteint à l’époque, le mystère de l’ascension des alpinistes britanniques Mallory et Irvine, disparus là-bas en 1924 n’ayant jamais été résolu à ce jour.  Avec son nouveau livre « Alpinistes de Mao », Cédric Gras livre un récit haletant qui s’attache à replacer ces expéditions chinoises dans la grande histoire, entre géographie complexe, géopolitique troublée et controverse sur la réalité de la première ascension à l'Everest, de 1960. Ce faisant, il nous parle aussi de la grande famine qui a décimé le peuple chinois, de la répression aveugle de la Révolution culturelle et du climat insoutenable qui régnait alors, des camps de travail et de rééducation, les laogaïs, où seront envoyés certains alpinistes pourtant héros de l’Everest et d’un Tibet plus que jamais aujourd’hui sous occupation chinoise. À lire :- Alpinistes de Mao. Cédric Gras. Éditions Stock. 2023- Alpinistes de Staline. Cédric Gras. Éditions Stock. 2020- La mer des cosmonautes. Cédric Gras. Éditions Paulsen. 2017- Anthracite. Cédric Gras. Éditions Stock. 2016- L'hiver aux trousses. Cédric Gras. Éditions Stock. 2015. À écouter : - Notre podcast « Cimes blanches et étoiles rouges. L'incroyable destin des frères Abalakov » autour du précédent livre de Cédric Gras « Alpinistes de Staline », prix Albert Londres 2020.
Accès libre
Affiche du document Kerkennah, le paradis perdu

Kerkennah, le paradis perdu

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Au large de Sfax, dans le golfe de Gabès, cet archipel tunisien sauvage et peuplé de pêcheurs résilients, a des allures de refuge, loin du fracas des villes et du monde. Mais ces îles, comme le mode de vie traditionnel qui s’y est inventé, sont fragiles. Depuis Sfax, il faut un peu plus d’une heure de ferry pour rejoindre les îles Kerkennah, un archipel long de 40 kilomètres et habité par environ 15 000 habitants. Et en arrivant sur ces îles arides, très plates, émaillées de quelques villages de pêcheurs, de rangs de palmiers et bordées de longues plages tels des bancs de sable, on est déjà loin du continent, avec la mer, la grande bleue, pour horizon. En même temps, comme partout dans la Méditerranée, Kerkennah est traversé d’influences, berbères d’abord, phéniciennes aussi, avec ces felouques à voile et au mât incliné, romaines, arabes, ottomanes ou siciliennes. Et pendant les temps troublés des luttes décoloniales, Habib Bourguiba, le père de l’indépendance tunisienne, y a même trouvé refuge un temps. Mais Kerkennah est bien plus qu’un refuge tel un recoin du monde, c’est surtout un miroir du monde qui, par sa position stratégique, reflète notre époque traversée de crises climatiques ou migratoires. L’archipel, qui culmine à seulement 13 mètres, est particulièrement menacé par la montée des eaux liée au réchauffement climatique. Les ressources halieutiques se font de plus en plus rares même si les Kerkénniens continuent de défendre leur méthode de pêche ancestrale, à la charfia, un système de pêcherie fixe en branches de palmiers. Alors, certains cèdent aux sirènes de l’immigration clandestine, pendant que d’autres misent sur le tourisme tout en luttant contre la pollution plastique qu'il entraîne ; afin que Kerkennah ne soit pas tout à fait perdu… Dans Le miroir de la mer, l’écrivain navigateur Joseph Conrad disait « Si vous souhaitez connaître l’âge du monde, regardez la surface de la mer dans la tempête ». Ici, on ajoutera: regardez aussi à la surface, Kerkennah... Un reportage de Brice Andlauer. En savoir plus:-  Sur les techniques de pêche traditionnelles de Kerkennah uniques au monde et inscrites au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO depuis 2020 - Sur les enjeux de la montée des eaux qui menace Kerkennah- Sur l’arrivée de l’espèce invasive de crabe asiatique en Méditerranée  - Sur Kerkennah, devenu l’un des principaux points de passage de Méditerranée pour la migration illégale vers l’Europe.
Accès libre
Affiche du document Revenir, l’épreuve du retour

Revenir, l’épreuve du retour

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
« Partir » attire et fascine. On célèbre le départ, on le raconte. Mais qu’en est-il du retour, plus anonyme et indéterminé ? Que nous apprend ce temps suspendu et transitoire, quand on est sur le retour ? Comment revient-on chez soi, après avoir tourné le dos à l’inconnu et à l'extraordinaire ? « Revenir », c’est le titre du savant essai que vient de consacrer Céline Flécheux à ce qu’elle appelle « l’épreuve du retour », puisant dans un vaste corpus littéraire, philosophique et artistique, en digne enseignante d’esthétique et historienne de l’art qu’elle est. Après avoir longuement travaillé sur l’horizon, qui appelle au départ et à la mise en mouvement des corps et des imaginaires, l’autrice française, philosophe de formation, interroge donc le retour, ses figures comme le fils prodigue ou Ulysse qui mettra dix ans à rentrer à Ithaque et multiplie les pistes et chemins de réflexion. Car revenir ne va pas de soi. La dissymétrie, le décalage est partout, dans le temps et les lieux retrouvés, en nous et avec les autres. « Car celui qui revient a vu des choses qui ont radicalement modifié et élargi sa vision du monde ; il a compris qu’une autre dimension existait qui jetait le discrédit sur tout ce qu’il avait connu jusqu’alors », écrit Céline Flécheux. Certes, celui qui revient de voyage en fait parfois après, le récit ; mais très peu finalement raconte le retour, lui préférant le romanesque des départs et des échappées au long cours. Aujourd’hui avec Céline Flécheux, on va donc mettre une pensée, la sienne, sur un impensé : celui du retour ; et questionner par là notre rapport au temps et à l’espace, car si l’on revient quelque part, on ne revient jamais en arrière.  À lire :- « Revenir. L’épreuve du retour », de Céline Flécheux. Éditions Le Pommier- « L’Odyssée », d’Homère. Éditions Gallimard. Folio Classique- « Cahier d’un retour au pays natal », d’Aimé Césaire. Éditions Présence Africaine Poésie.- « L’irréversible et la nostalgie », de Vladimir Jankélévitch. Éditions Flammarion. 
Accès libre
Affiche du document Port-Cros, l’île aux trésors

Port-Cros, l’île aux trésors

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Au large de Hyères, dans le sud de la France, ce confetti de 7 km2 est un bijou de nature sauvage et d’histoire(s). C’est là, dans cet ancien repaire de pirates, qu’est né le Parc National de Port-Cros, il y a 60 ans. Un nouvel épisode de notre série à la découverte des parcs nationaux français. Port-Cros est un écrin de verdure et de criques baignant dans les eaux turquoises de la Méditerranée, un repaire de dauphins, de baleines ou de gros mérou et le paradis de la posidonie, cette plante à fleurs indispensable à la vie marine en Méditerranée. Car depuis 1963, Port-Cros est devenu Parc National, le premier parc marin d’Europe : un statut qui l’a rendu pour ainsi dire intouchable, et qui s’est ensuite étendu, dans d’autres mesures, aux îles voisines de Porquerolles et du Levant, ainsi qu’à des zones côtières du continent, juste en face. Préservée de la spéculation immobilière et de la très forte empreinte humaine qui existe ailleurs sur les côtes méditerranéennes, cette île est un sanctuaire sans voitures ni grandes routes, mais un sanctuaire habité. Durant l’hiver, les Port-Crosiens se comptent sur les doigts d’une main, voire deux, mais ce sont bien ces quelques familles qui s’y maintiennent, qui ont fait l’histoire de l’île et le trésor qu’elle est encore aujourd’hui. Sur Port-Cros, les gardiens du trésor sont les agents du parc national. Ils assurent l’entretien des sentiers, la veille scientifique, la protection des lieux, en mer comme sur terre, mais aussi l’information et le guidage des visiteurs qui viennent randonner ici, pour la plupart à la journée.Entre mer et sentiers, voyage dans cette île unique avec les agents du parc et de rares habitants qui résistent, par amour de l’île, aux appels du continent. Un reportage de Vladimir Cagnolari. À lire- «L'esprit de l'île», de Pierre Buffet, éditions Claire Paulhan 2014- «Port-Cros en 1886, île de quarantaine», de Claire Paulhan, éditions Claire Paulhan 2021.Pour organiser votre voyage - Le site du Parc national de Port-Cros concentre de nombreuses informations utiles sur la biodiversité de l’île, son histoire et la réglementation en cours - Le site de Visit Var, office de tourisme du Var, renseigne notamment sur les rares hébergements sur place. Pensez à réserver en avance…- Depuis la ville d'Hyères, la compagnie de ferry TLV dessert Port-Cros tous les jours- Pour ceux qui viendraient en voilier, le Parc a mis en place, au large de Bagaud et Port-Cros, une zone de mouillages et d’équipements légers, afin de limiter l’impact des ancres marines sur les fonds marins. Réservation de votre bouée en ligne obligatoire. Écouter nos autres voyages sonores dans les Parcs nationaux français- «Dans le Parc Amazonien de Guyane», une série en 3 épisodes - «Les calanques au coeur» par Inès Edel-Garcia- «Nuit noire dans les Cévennes» par Sarah Lefèvre.
Accès libre
Affiche du document Ahutoru, premier Tahitien en Europe

Ahutoru, premier Tahitien en Europe

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Voyage à contre-courant et en eaux troubles entre le Pacifique et l’Europe, à la découverte de l’aventurier Ahutoru, premier Polynésien à avoir embarqué avec Bougainville et fait le voyage inverse en 1769 jusqu’en France. Pendant longtemps, l’histoire des « découvreurs » autoproclamés de l’Amérique, de l’Afrique, des Indes ou de l’Océanie s’est écrite à sens unique, du seul point de vue européen ou occidental. Ainsi, selon ce narratif éculé mais persistant, seuls les Occidentaux auraient découvert et braver l’inconnu, seuls les Occidentaux auraient regardé l’autre-sans jamais vraiment le comprendre- et seuls les Occidentaux en auraient fait le récit… C’est alors forcément avec du retard, beaucoup de retard, que nous Occidentaux, nous avons découvert autre chose: que les autres nous regardaient aussi... Et cette semaine, c’est justement à un renversement du ciel, dans une histoire inversée que nous allons nous plonger, à l’envers du fameux voyage de Louis-Antoine de Bougainville à Tahiti. En suivant le sillage d’Ahutoru, un arioi, un initié qui honorait et diffusait par les arts le culte du Dieu Oro qui, après le passage de la Boudeuse et l'Étoile, va embarquer avec l’équipage français et débarquer en 1769 à Paris, où il va passer environ un an. De ce découvreur pionnier, on ne sait presque rien mais tout ce que l’on sait de lui est à retrouver dans « Ahutoru ou l’envers du voyage de Bougainville à Tahiti », un livre écrit par l’historienne et enseignante française Véronique Dorbe-Larcade, qui a enquêté, cherché dans les recoins d’une histoire « en lambeaux » pour nous livrer ce récit, tel un miroir de vérité dans lequel les Occidentaux ont longtemps refusé de se voir. Au travers d’une enquête minutieuse et fouillée, l’autrice rend plus humain et authentique cet homme au destin tragique mais méconnu, un homme qui a bravé les mers, l’incompréhension et la curiosité savante un brin narcissique qu’avaient les hommes au temps des Lumières pour les autres, « non européens ». Pour en finir avec Bougainville et sa cohorte d’affabulations mal placées qui a durablement marqué la Polynésie, à commencer par ses femmes ou vahine en reo tahiti (langue tahitienne). Pour se souvenir surtout d’Ahutoru et de tous ceux qui comme lui, sont allés de l’autre côté du ciel et des mers.  À lire :- « Ahutoru ou l’envers du voyage de Bougainville à Tahiti », de Véronique Dorbe-Larcade. Éditions Au vent des îles- « Mutismes », de Titaua Peu, Éditions Au vent des îles.
Accès libre
Affiche du document Les objets africains pillés pendant la colonisation: voyage aller et retour

Les objets africains pillés pendant la colonisation: voyage aller et retour

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Alors que le retour du patrimoine africain sur le continent s'impose progressivement à l'Europe, l'autrice franco-finlandaise Taina Tervonen est partie entre la France et le Sénégal, sur les traces d'un fascinant trésor.  Pendant longtemps, sur les cartels placés en dessous des objets du patrimoine africain exposés dans les musées de France et d'Europe, on pouvait lire les mots « collecte », voire « don ». Parfois, en plus de la date et la mention du lieu de provenance de ces objets, on pouvait lire le nom d’un homme, officier souvent, qui les aurait « collectés ». Un silence et des éléments de langage qui laissent peu de doute sur le contexte colonial dans lequel ces objets ont été capturés, pillés, pour arriver ensuite dans les collections des musées français et européens. Pour Taina Tervonen, qui a grandi au Sénégal, appris le français à l’école sénégalaise mais surtout les héros africains de la Résistance à la colonisation, ce silence des salles Afrique des musées français est assourdissant. L'autrice franco-finlandaise décide alors de partir en quête du trésor de Ségou, dont s'est emparé, en 1890, le colonel français Louis Archinard, au moment de la chute de la capitale de l’Empire Toucouleur. Consultant les archives et la tradition orale africaine, Taina Tervonen suit à la trace ce butin colonial, qui va se disperser et rejoindre les réserves des musées français, loin des regards, comme oublié de nos mémoires. Ce trésor de Ségou est composé de manuscrits, d'armes, de bijoux, d'objets rituels et du quotidien, mais aussi d'un enfant Abdoulaye, enlevé par le colonel Archinard et envoyé en France à la fin du XIXè siècle. Il était le petit-fils du grand chef mystique El Hadj Oumar Tall, héros de la Résistance à la colonisation.Depuis des décennies, la communauté oumarienne réclame en vains le retour de ces objets. En novembre 2017, lors de son discours de Ouagadougou, le président Emmanuel Macron a officiellement plaidé « pour le retour d’ici 5 ans » des œuvres du patrimoine africain, une annonce qui a suscité de vifs débats en France. En 2018, la France a officiellement rendu au Sénégal le sabre attribué à El Hadj Oumar Tall, qui aurait été pris à Ségou, mais dont on a du mal à déterminer la trajectoire et la provenance. Ce sabre est désormais exposé au Musée des Civilisations noires de Dakar.C'est donc l'histoire d'un voyage aller ET retour que nous raconte Taina Tervonen, une histoire commune entre la France et l'Afrique, peuplée de fantômes de la colonisation, d'enfants arrachés à leur terre et à leur culture, d'officiers dévorés par leur gloire personnelle, de stratégie de conquêtes et de manipulation, mais aussi d'objets trophées coloniaux, témoins de cette époque violente et longtemps passée sous silence. Dans son récit choral passionnant «Les otages» paru aux Éditions Marchialy, elle donne alors la parole à ses objets; et à sa manière, elle leur donne vie. Une émission initialement diffusée en septembre 2022. En savoir plus :- Sur le rapport rendu en 2018 sur la restitution du patrimoine africain par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy- Sur «Les vies du Trésor de Ségou». Un article de Daniel Foliard. Revue historique 2018. Cairn.info - Sur Abdoulaye Tall, petit-fils d'El Hadj Oumar Tall, capturé en 1890 et envoyé en France par le Colonel Archinard. Abdoulaye Tall sera la premier Africain à intégrer l'École militaire de Saint-Cyr en France- Sur le retour des trésors royaux d'Abomey exposés au Bénin et le processus de réappropriation. Un Grand Reportage de Delphine Bousquet.
Accès libre
Affiche du document À Lubumbashi, le musée des gens ordinaires de Mr Yabili

À Lubumbashi, le musée des gens ordinaires de Mr Yabili

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Marcel Yabili est juriste de formation mais il est passionné par l'histoire de son pays, la RDC, dont les traces disparaissent peu à peu du paysage et sombrent dans l'oubli. Surtout, l'Histoire est toujours racontée par le prisme des « grands », oubliant les millions de vies contrastées, anonymes qui la composent. Alors, il a décidé de raconter une histoire de son pays et de sa ville Lubumbashi à travers celle de sa famille. Il en a même fait un musée, ouvert au public sur rendez-vous, dans la maison de ses parents située dans le quartier de Kamalondo : le musée familial de Marcel Yabili. Voyage dans le temps et la mémoire d’un homme, de sa famille et peut-être de tout un pays.Un reportage de Vladimir Cagnolari. À lire :- « Congo. Une histoire », de David Van Reybrouck. Éditions Actes Sud. 2012. Un livre de référence sur l’histoire du Congo où justement la grande et les petites histoires s’entremêlent- Un article en anglais d’une universitaire américaine, en visite dans le musée de Mr Yabili. À écouter :- « Lubumbashi en chœurs », un voyage sonore sur la tradition chorale de la ville de Vladimir Cagnolari pour Si loin si proche- « Lubumbashi, la cité des mangeurs de cuivre », reportage entre gloire et déchéance de cette cité minière par Vladimir Cagnolari pour Si loin si proche- « Katanga Concert », de Louis Armstrong. Un double CD a été édité en 2000 du concert de Satchmo à Lubumbashi en 1960, mais il est épuisé. Des extraits musicaux sont sur Youtube par ici.
Accès libre
Affiche du document L’usage du thé et du monde

L’usage du thé et du monde

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Boisson la plus consommée au monde, le thé porte dans son histoire et ses usages les ferments de l’aventure et du voyage, de l’Orient à l’Occident. Le thé, c’est aussi l’indispensable compagnon de route de l’autrice française Lucie Azéma qui lui consacre un ouvrage érudit et personnel, dessinant au passage une philosophie de poche du voyage, entre errances et escales. Depuis longtemps, au fond d’une tasse à thé, il y en a qui cherchent à lire un certain état du monde à travers les feuilles flottant au fond du bol. On connaît surtout cette pratique divinatoire pour le café, mais elle existe aussi pour le thé. Depuis qu’elle est en âge d’en boire, Lucie Azéma, qui vit désormais entre la Turquie et la France après avoir vécu en Inde, en Iran ou au Liban, voit au fond de sa tasse de thé des routes et des cartes déployées, des caravelles et des porteurs, des caravanes et des empereurs, des voyageurs, des voyageuses et des ailleurs…Ce monde d’aventure(s), bonne ou mauvaise, elle nous le livre dans son dernier livre « L’usage du thé, une histoire sensible du bout du monde », savant mélange de thés et de voyage, de récits intimes et de grande histoire autour de ce breuvage millénaire, d’instants suspendus, nomades ou immobiles, d’altérité et de retour à soi, une dialectique subtile qui va bien à son autrice, grande voyageuse et amatrice de thé elle-même.Après avoir écrit un essai remarqué, traduit en plusieurs langues « Les femmes aussi sont du voyage, l’émancipation par le départ », on attendait avec impatience la suite que Lucie Azéma saurait donner à son premier livre qui offrait une vision féministe et enfin renouvelée du voyage, de ses récits et ses figures imposées. La suite, la voici donc : autour du thé et ses multiples routes et déroutes, de la province chinoise du Yunnan, berceau du thé aux rives du Bosphore, des salons anglais aux « chây-khâneh » iraniens en passant par les plantations de l’Inde ou de Ceylan où la colonisation anglaise l’a établi. Parce qu’il en va finalement de l’usage du thé comme du monde…Émission initialement diffusée le 16 octobre 2022.À lire :- « L’usage du thé, une histoire sensible du bout du monde ». Lucie Azéma. Éditions Flammarion. 2022- « Les femmes aussi sont du voyage, l’émancipation par le départ ». Lucie Azéma. Éditions Flammarion. 2021- « L’usage du monde ». Nicolas Bouvier. Dessins de Thierry Vernet. Éditions La Découverte Poche. Réédition 2014- « Voyage d’une parisienne à Lhassa ». Alexandra David Néel. Éditions Pocket. Réédition 2018- « La route du thé et des fleurs ». Robert Fortune. Éditions Payot et Rivages. Collection Petite Bibliothèque. Réédition 2017. À écouter :- Adieu Pénélope, pour une relecture féministe du voyage : échange avec Lucie Azéma en 2021, autour de son premier livre « Les femmes aussi sont du voyage, l’émancipation par le départ ». 
Accès libre
Affiche du document San Basilio de Palenque, morceau d’Afrique en Colombie

San Basilio de Palenque, morceau d’Afrique en Colombie

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Fondé au XVIIème siècle par des esclavisés en fuite, ce village, situé à 70 kilomètres de Carthagène, est porteur d’une histoire et d’une culture noire à nulle autre pareille. Sur la place de San Basilio de Palenque, le buste de bronze d’un homme noir qui semble surgir de son socle de pierre, mains tendus et chaînes brisées, rappelle le long passé de lutte et de résistance à l’esclavage qu’a mené cet ancien village fortifié (Palenque signifie palissade), fondé dès le XVIIè siècle par des Noirs marrons ou «Cimarrons». En Amérique et dans les Caraïbes, ces communautés marronnes d’Africains déportés puis réduits en esclavage, qui ont pris la fuite et arraché leur liberté, sont nombreuses, et l’on cite souvent l’exemple des Quilombos au Brésil. Or San Basilio, la Colombienne, serait la première communauté noire libre du Nouveau Monde. Avec à sa tête : le chef légendaire Benkos Bioho qui, dès 1603, a fait plier la couronne espagnole et que l’on retrouve aujourd’hui en statue sur la place du village.Pendant longtemps, San Basilio de Palenque a vécu dans l’isolement et la relégation ; mais depuis quelques décennies, le village, classé en 2005 chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel par l’Unesco, attire de nombreux voyageurs étrangers. Des Afro-Américains ou Européens qui viennent voir de plus près ce morceau d’Afrique en Colombie. Sur les murs colorés de San Basilio de Palenque, la fierté noire se lit partout et la musique afro-colombienne palenquera comme la langue palenquera (un mélange de langues bantoues, espagnole et portugaise) se transmettent encore de génération en génération. Récemment, le pays a connu une petite révolution avec l’élection à la vice-présidence de Francia Marqués, première femme afro-colombienne nommée à un tel poste. Mais la Colombie, qui abrite la deuxième plus grande communauté noire d’Amérique du Sud après le Brésil, a encore du mal à se reconnaître dans sa diversité, pourtant si riche et inspirante.Un reportage de Frédéric Tonin.Émission initialement diffusée le 15 janvier 2023. À écouter- Son Palenque, Afro-Colombian Sound Modernizers, Vampi Soul, 2014- El Sexteto Tabalá– Colombie : El Sexteto Tabala, Ocora, 1998- El Sexteto Tabalá – Colombie : Les Rois Du Son Palenquero, Buda Musique, 1999- Les joyeuses Ambulances - L’Art De Pleurer Les Ancêtres A San Basilio De Palenque, Buda Records, 2000- Palenque De San Basilio, Ocora 2004- Les productions du label pionnier Palenque Records. À lireEn français:- «L’or et l’obscurité» de Alberto Salcedo Ramos. Éditions Marchialy. Une biographie de Kid Pambélé, premier champion du monde colombien de boxe et grande figure afro-colombienne palenquero.- L’interview de Lucas Silva, fondateur du label Palenque Records sur le site Pan African Music. En espagnol:- Palenque, comunicación territorio y resistencia, de Luis Ricardo Navarro Díaz- Palenque. Primer pueblo libre de América, de Roberto Arrazola Caicedo- Gramática y diccionario biligüe palenquero-español, de Solmery Casseres Estrada À voir :- Les rois créoles de la champeta, de Lucas Silva et Sergio Arria, 1998- Les fils de Benkos, Lucas Silva, 2003- Del Palenque de San Basilio, de Erwin Goggel et Esperanza Bioho, 2003- Herencias, Thomas Belet, 2020.
Accès libre
Affiche du document Guillaume Néry, une nature profonde

Guillaume Néry, une nature profonde

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Rencontre avec l’ancien champion du monde d’apnée qui a su faire de ses plongées un art de vivre, un rapport au monde et un plaidoyer pour la préservation des océans. « Je ne suis pas un homme-poisson », annonce d’emblée Guillaume Néry. Pourtant, depuis 25 ans qu’il plonge dans les mers du monde, l’apnéiste français a fait de ses nages une danse ; mieux, une évidence. Peut-être parce que dans l’eau, après avoir cumulé les records du monde, puis abandonné toute compétition suite à un accident, Guillaume Néry a trouvé sa place. La juste place que nous cherchons tous, peut-être, face aux éléments naturels. Sa place à lui, c’est celle d’un homme qui arrête, un temps, de respirer pour mieux s’immerger dans un autre monde. Un monde sous-marin, de lenteur et de profondeur. Pour Guillaume Néry, la mer est plus qu’un horizon, c’est une boussole. Le corps ? Un allié, fragile mais indispensable, pour poursuivre cette relation intime qu’il a entamée très tôt avec la mer, lui le Niçois, né il y a 40 ans sur les rives de la Méditerranée où il vit et plonge toujours.Depuis une décennie au moins, l’ancien champion du monde multiplie les initiatives (livres, films, conférences, académie de plongée en apnée...) pour partager sa passion des abysses et alerter sur le drame écologique qui se joue aussi au fond des mers. Et avec lui, la planète bleue n’a jamais si bien porté son nom…Voyage en eaux et en ondes profondes avec l’explorateur des mers, à l’occasion du Festival « Objectif Aventure ».Émission initialement diffusée le 12 février 2023. En savoir plus :- Le site de Guillaume Néry. Pour visionner notamment ses vidéos et suivre son actualité.- L’école de plongée Bluenery Academy, fondée à Villefranche-sur-Mer par G. Néry et Bastien Soleil- Le livre « Nature aquatique », de Guillaume Néry. Éditions Arthaud- Le Festival Objectif Aventure qui s’est tenu fin janvier 2023 à Paris.
Accès libre
Affiche du document Nuit noire dans les Cévennes

Nuit noire dans les Cévennes

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
La nuit, c’est un territoire, un monde en soi où les 2 000 km2 du Parc National des Cévennes gagnent en immensité, en mystères et en sons. Exploration à pas lents, de nuit et tout ouïe. (Rediffusion) Couverts à 70% de forêts, entre hauts-plateaux de granit et vallées truffé​es de châtaigniers, ces lieux de moyenne montagne, situés dans le sud de la France, offrent la nuit de grands voyages : regarder la Voie lactée pour la première fois peut-être ; guetter patiemment le chant des chouettes ; se rapprocher d’un monde sauvage souvent méconnu, redouté parfois ; gagner en hauteur, en clarté et en silence.Crée en 1970, le Parc National des Cévennes s’étend entre le Gard, la Lozère et l’Ardèche et son cœur conserve un patrimoine naturel et culturel rare, particulièrement protégé. En 2018, le Parc a obtenu le prestigieux label «Réserve internationale de ciel étoilé» (RICE). Aujourd'hui, il est la plus grande RICE d'Europe pour la qualité de son ciel étoilé, la beauté de ses paysages et la richesse de sa faune. Une faune, qui la nuit, de l’Aigoual au Mont Lozère, s’entend et s’écoute. Ici, les gardes moniteurs du Parc veillent à établir des périmètres de quiétude pour la faune sauvage, quand d’autres, depuis l’Observatoire Astronomique des Pises, scrutent les astéroïdes et accueillent l’été des marcheurs fondus d’astronomie et de grands espaces. Dans les Cévennes, les habitants ont de tout temps trouvé refuge dans la nuit et les montagnes, à commencer par les Huguenots, protestants, fuyant la répression après la révocation de l’Édit de Nantes. La nuit, c’est alors un horizon qui s’élargit, une liberté possible.Un voyage sonore de Sarah Lefèvre.Ce reportage s’inscrit dans une série de voyages à la découverte des Parcs Nationaux Français, au nombre de 11, en France métropolitaine et dans les Outre-Mer. En savoir plus : - Sur le Parc National des Cévennes et les expériences nocturnes qu’il propose- Sur l’Observatoire Astronomique des Pises, situé en plein cœur du Parc National des Cévennes- Sur les séjours « La tête dans les étoiles » d’Azimut Voyage, mêlant astronomie et randonnée itinérante avec un âne dans le Parc- Sur Jean Poinsignon, musicien installé en Lozère qui compose avec les sons de la nature et du vivant- Sur l’histoire de la création du Parc National des Cévennes- Sur les forêts, terreau de luttes et de résistances dans les Cévennes et ailleurs : le livre « Être Forêts » de Jean Baptiste Vidalou. Éditions La Découverte. 
Accès libre
Affiche du document Les Calanques au cœur

Les Calanques au cœur

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Aux portes de Marseille, dans les criques rocheuses et les vallons étroits des Calanques, on part à la rencontre de tous ceux qui arpentent, défendent et aiment ce territoire à la fois terrestre et maritime, fragile et extrêmement prisé. Un nouvel épisode de notre série de voyages à la découverte des parcs nationaux français. (Rediffusion) Au sud de la France, entre Marseille, la Ciotat et Cassis, les Calanques dessinent au bord de la Méditerranée un littoral ciselé et rocailleux, fait de falaises calcaires, de garrigue, de pinèdes et de criques magiques. Mais bien plus qu’un paysage ou un décor de carte postale, cet écrin de nature, unique et majestueux, représente un patrimoine naturel sauvage qu’il faut partager mais surtout protéger. Ainsi en 2012, après un long processus de concertation, le Parc National des Calanques, premier parc péri-urbain de France et d’Europe, a vu le jour. Réparti sur 8 500 hectares terrestres et 43 500 hectares marins, ce Parc a suscité dès sa création beaucoup d’attentes et de déceptions parfois.  Surtout, il a attiré, en particulier après la pandémie, de plus en en plus de visiteurs : 3 millions par an au bas mot. Parmi eux, des touristes et des baigneurs d’un jour mais aussi des locaux : pêcheurs, plongeurs ou marcheurs invétérés, tous amoureux de longue date du massif des Calanques. Car bien avant la création du Parc, ce sont eux qui ont dessiné et défendu ces lieux riches d’une biodiversité insoupçonnée mais aussi d’un long passé industriel qui a souvent menacé la survie et la beauté des Calanques. A Marseille, tout le monde a un souvenir dans les Calanques, que ce soit l’odeur des pins, la vie simple et douce dans les cabanons ou les dimanches en famille les pieds dans l’eau turquoise.  Voyage dans une géographie à la fois intime et bien réelle, avec tous ceux qui ont à cœur de vivre et protéger les Calanques. Un reportage d’Inès Edel-Garcia, dans le cadre de notre série sur les Parcs nationaux français. En savoir plus :- Sur le Parc National des Calanques- Sur le système de réservation obligatoire mis en place récemment par le Parc sur la Calanque de Sugiton- Sur Les Excursionnistes Marseillais, association pionnière de la randonnée en France qui fête en 2022 son 125e anniversaire- Sur le mouvement citoyen Clean my Calanques et ses sessions de ramassage de déchets- Sur Les Calancoeurs, club de randonnée spécialiste des Calanques de Marseille- Sur la réplique de la Grotte Cosquer ouverte récemment à Marseille. La grotte ornée, elle, a été découverte en 1985 dans les Calanques. À lire : - «Calanques, les entrevues de l’Aigle» de Karine Huet. Éditions Glénat/Parc National des Calanques. Une série d’entretiens avec les différents acteurs du territoire- «Balades curieuses dans les Calanques». Éditions Glénat. Un éco-guide pour inviter le public à découvrir des sentiers méconnus du Parc.- «Il était une fois dans les Calanques : les dossiers secrets des Calancœurs», de Jean-Marc Nardini et Thierry Garcia. Éditions Calancœurs.
Accès libre
Affiche du document Une histoire des lointains

Une histoire des lointains

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Sans cesse repoussées, les limites du monde connu ont toujours fasciné et inquiété l’Occident. Propices à l’imaginaire et au voyage, ces lieux ont d’abord relevé de l’étrange pour être ensuite largement explorés et dominés. Politiques, exotiques ou magnétiques, les lointains ordonnent l’espace et renseignent sur ceux qui s’y projettent. (Rediffusion) Avant tout élan de voyage et mise en mouvement du corps et des hommes, existe un point de mire, un horizon qui intrigue et dépasse, emmène et embarque. Ainsi, de longue date, les lointains ont nourri l’imaginaire des marins et des marcheurs, des naturalistes ou des découvreurs, des négociants ou des explorateurs. Dans cet équilibre fragile et incertain, entre réel et imaginaire, curiosité savante et esprit de conquête, attirance et répulsion, envie de savoir, mais aussi peur d’apprendre ce qu’il y a là-bas, au loin… «Une histoire des lointains», c’est le nom du dernier ouvrage que vient de publier l’historien et philosophe français Georges Vigarello, qui n’en finit pas de creuser l’histoire du corps et de ses représentations en Occident. Et avec cet ouvrage passionnant, richement illustré, le corps n’est jamais très loin ; puisque Georges Vigarello vient interroger les ressorts de sa mise en mouvement ainsi que la peine des chairs subis en chemin, dans cette quête inassouvie qu’ont toujours eue les Occidentaux pour les lointains. Aussi, il ouvre de sagaces réflexions sur la servitude obligée que ces mêmes Occidentaux ont orchestrée à travers le temps, sur les terres et les êtres des lointains, entre esclavage, colonisation et exploitation. Une traversée des corps, des peurs et des rêves d’ailleurs, mais aussi des dominations, c’est ce qu’offre ce très beau livre, truffé de cartes et de gravures anciennes représentant monstres marins, édens fantastiques ou «sauvages» nus forcément cannibales et repoussoirs. En rapprochant les lointains, l’Occident a bouleversé le monde et changé le cours de l’histoire. 
Accès libre
Affiche du document «Faire la coutume»: un chemin kanak

«Faire la coutume»: un chemin kanak

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
En Nouvelle-Calédonie, celui qui viendra à la rencontre du peuple kanak se doit d’abord, en guise de bonjour et de respect, de « faire la coutume »: un geste simple mais solennel, où la parole accompagne une offrande symbolique qui signe le début d’une relation, d’une reconnaissance et marque l’entrée dans un monde autochtone, vieux de plus de 3 500 ans. (Rediffusion) « Faire la coutume » est le signe le plus quotidien et le plus visible de la culture kanak. Un geste que la plupart des personnes séjournant dans l’archipel découvrent à un moment ou à un autre, en n’y voyant parfois qu’un folklore sympathique et nébuleux, sans en saisir toute la portée. Or, ce genre d’échanges dépasse les simples préalables à l’entrée dans une maison et ces « coutumes », ces discours, ces offrandes (généralement une pièce de tissu accompagnée d’un billet de banque) et contre-offrandes sont présents à chacune des étapes importantes de la vie du peuple autochtone kanak : naissance, passage à l’âge adulte, mariage, mort. Plus l’événement est important, plus ces « coutumes » vont l’être également, impliquant d’autres présents plus importants : monnaies traditionnelles, ignames (la tubercule emblématique du monde océanien)...Dans l’histoire, ce monde mélanésien sera profondément bouleversé par la colonisation française qui va mettre à mal ce socle identitaire puissant que représente la coutume kanak. Après quoi, à force de luttes menées dès les années 1970 par le mouvement indépendantiste porté par les Kanak, la coutume va être de plus en plus reconnue. Et en Nouvelle-Calédonie, un droit coutumier autochtone existe désormais -un cas rare au sein de l’État français- et des institutions comme les aires coutumières et le Sénat coutumier ont vu le jour.Mais au-delà de ce maillage institutionnel complexe, à l’image de l’histoire néo-calédonienne, la coutume structure toujours la vie des Kanak au quotidien, dans une société organisée autour de clans, sous l’autorité dechefferies. Et « faire la coutume » vient rappeler à celui qui arrive le sens du rituel, de l’hospitalité et de la parole donnée. Car prendre le temps de la coutume, c’est prendre le temps de la rencontre et du dialogue… Voyage à la découverte d’une tradition vivante et en mouvement, dans une Nouvelle-Calédonie multiculturelle, abritant des communautés d’origine océanienne, européenne ou asiatique. Sur des chemins traditionnels qui nous amènent jusqu’à l’autre avec un grand A. Un voyage sonore de Benoît Godin. Pour aller plus loin : Le beau et riche livre Coutume kanak, de Sébastien Lebègue (Éditions Au vent des îles / ADCK – Centre culturel Tjibaou, 2018). Une plongée dans la culture du peuple premier de Nouvelle-Calédonie, magnifiée par les photos et dessins de l’auteur. Le site web qui a accompagné sa publication vaut également le détour : Coutume kanak.
Accès libre
Affiche du document «L'usure d'un monde»: une traversée de l'Iran

«L'usure d'un monde»: une traversée de l'Iran

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Un an après le décès de Mahsa Amini, qui a déclenché en Iran un soulèvement populaire sans précédent, rencontre avec François-Henri Désérable, un auteur français parti sur les traces de l’écrivain voyageur suisse Nicolas Bouvier, mais qui va se retrouver emporté par la vitalité, la noblesse et le courage d'un peuple en lutte pour sa liberté. C’est un voyage qu’il avait cœur de faire depuis longtemps. Et puis la vie, les calendriers, les pandémies ont fait que l’écrivain français François-Henri Désérable s’est retrouvé fin 2022 dans un Iran bouleversé, au plus fort de la répression contre la révolte pour le droit des femmes et la liberté menée par la jeunesse et le peuple iranien. À ce moment-là, peu d’étrangers et encore moins de journalistes ou auteurs pouvaient encore circuler dans le grand État chiite. 40 jours durant à travers l’Iran, ce passionné de Nicolas Bouvier, l’auteur de « L’usage du monde » passé par là 70 ans plus tôt, va alors circuler prudemment mais en alerte entre le Balouchistan à la frontière du Pakistan jusqu’à Saqqez dans le Kurdistan iranien, en passant par Téhéran, Chiraz ou Ispahan. Finalement, après un interrogatoire par les Gardiens de la Révolution dans un garage anonyme de Saqqez, la ville de naissance de Mahsa Amini, il sera « expulsé » du pays. De cet intense voyage, il va en tirer un récit « L’usure d’un monde », paru aux Éditions Gallimard et récemment couronné du Prix Nicolas Bouvier au Festival français Étonnants Voyageurs. Dans ce récit de voyage habité, léger et grave à la fois, résonne l’écho des mots merveilleux de Nicolas Bouvier mais surtout celui de voix iraniennes fortes, engagées contre le régime des Mollahs, des hommes et des femmes négociant au quotidien entre la peur et le courage, la vie et la mort. Et ce voyage, ce témoignage leur rend d'abord hommage.Aujourd'hui, à l'approche de cette première année du début de ce soulèvement, le régime de la République Islamique multiplie les arrestations de familles de victimes du soulèvement, de journalistes et accentue la répression contre toutes celles qui osent encore retirer leur voile dans la rue ou en ligne. Une loi particulièrement répressive sur le port du voile est en préparation. 
Accès libre
Affiche du document Mémoire de l’esclavage au Havre: «le temps du silence est terminé»

Mémoire de l’esclavage au Havre: «le temps du silence est terminé»

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Nouvelle escale dans notre série de voyages sur les chemins de la mémoire de l’esclavage, direction la cité portuaire du Havre ; car on le sait peu mais la région normande, et la ville du Havre en tête, ont joué un rôle primordial dans le commerce triangulaire et la traite négrière. Du 10 mai 2023 au 10 novembre 2023, entre Le Havre, Honfleur et Rouen, se déploie la grande exposition « Esclavage : mémoires normandes ». Et pour la première fois, cette exposition reconnue d’intérêt national, vient mettre en lumière à quel point la région normande s’est bâtie et enrichie sur ce « commerce du crime », comment le bassin normand a formé le 2è espace français de commerce esclavagiste après Nantes ; et comment cette histoire commune, demeurée longtemps méconnue, doit se raconter, s’étudier et se partager. Il faut dire que dans l’Hexagone, on a souvent eu tendance à associer les ports négriers aux seuls ports de la façade atlantique, comme ceux de Nantes, Bordeaux ou La Rochelle, oubliant que les Normands, ses officiers, ses armateurs et ses négociants de la côte comme ses artisans ou ses fileuses de coton de l’arrière-pays ont participé directement ou indirectement à ce commerce et à la traite d’êtres humains de l’Afrique aux Amériques. Au XVIIIè siècle au Havre, des figures de la ville ont longtemps résisté et lutté contre l’abolition à travers de puissants lobbys esclavagistes ou en pratiquant même des campagnes de traite illégale. Ainsi, bien après l’abolition de l’esclavage en 1848, le navire « Le Don Juan » sera armé en 1860 par le Havrais Jules Masurier, ce qui ferait de ce navire le dernier bateau de traite français. Malgré de crapuleuses manœuvres (il va brûler le navire intercepté par les Anglais après un calamiteux voyage qui fera des centaines de victimes parmi les captifs), Jules Masurier deviendra maire de la ville du Havre.Jusqu’à cette grande exposition, les plus polis parlaient au Havre de mémoire discrète quand d’autres reconnaissaient une mémoire occultée, passée sous silence, comme enfouie dans les décombres des bombardements qui ont frappé la ville en 1944. Mais aujourd’hui, des rues de la vieille ville à la Maison de l’armateur en passant par les salles de l’exposition havraise « Fortunes et servitudes », à la rencontre d’historiens, de conservateurs et de militants de la mémoire, on découvre bel et bien que « le temps du silence est terminé ».Un reportage de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary. En savoir plus :- Sur l’exposition « Esclavage : Mémoires Normandes » qui se tient entre Le Havre, Rouen et Honfleur jusqu’au 10 mai 2023- Sur l’association Le Havre Mémoires et partages  qui propose notamment des visites du Havre négrier- Sur le volet havrais de cette exposition, qui s’intitule « Fortunes et servitudes. Ici le catalogue et programme- Sur la lente émergence de cette mémoire au Havre : un article de 2009 d’Eric Saunier, historien et commissaire scientifique de l’exposition- Sur les deux ouvrages de référence publiés aux Éditions Silvana Éditoriale, à l’occasion de l’exposition : le catalogue et la première grande monographie sur l’esclavage et la région normande- Sur le travail de l’historien Tom Hugo Couvet, auteur de « L’Alligator : l’odyssée d’un navire négrier havrais », publié aux Éditions Hémisphères- Sur nos autres voyages sonores sur les chemins de la mémoire de l’esclavage à La Rochelle, à Nantes, en Guadeloupe, entre Liverpool et la Louisiane.
Accès libre
Affiche du document Salento, le Finistère des possibles

Salento, le Finistère des possibles

48min00

  • Podcasts
  • Youscribe plus
64 pages. Temps de lecture estimé 48min.
Un voyage comme une ode à cette terre située dans le talon de botte de l’Italie, à l'extrême sud du pays... Depuis une dizaine d’années, le Salento, cette langue de terres majestueuses de la région des Pouilles vit une tragédie sans précédent. Cette tragédie porte ici le nom barbare de Xillela Fastidiosa, une bactérie qui a ravagé des millions d’oliviers centenaires qui façonnaient, comme dans toute la Méditerranée, les paysages mais aussi la culture de ce « finis terrae » italien. On parlait alors de civilisation de l’olivier. Aujourd’hui, cette civilisation-là, cette monoculture, est pour ainsi dire arrivée à son terme dans le Salento. Mais une partie de son peuple a décidé de tirer les leçons de cette tragédie et d’écrire la suite de son histoire, en réinventant de manière plus durable le lien profond qui l’attache à ce territoire de plus en plus désertique. Situé entre Adriatique et Mer Ionienne, entre maquis et falaises, entre Orient et Occident, entre terre ocre et bleu lagon, le Salento est d’une beauté naturelle et culturelle renversante ; mais derrière la carte postale, cette terre souffre comme ailleurs dans le sud de l’Italie, d’un exode rural considérable et d'une désertification critique. Alors pour rester et défendre cette terre, des activistes, artistes, paysans nouveaux comme anciens, des habitants vieux ou jeunes ont décidé de prendre la nature pour guide, afin de ne plus s’égarer. Un voyage sonore de Viola Berlanda. En savoir plus :- Sur la Casa delle agriculture, une coopérative agricole qui à travers de nombreuses initiatives locales défend la biodiversité et la démocratie alimentaire- Sur la Notte Verde ou Nuit Verte, un rendez-vous festif et engagé, initié par les habitants et activistes du Salento, qui a lieu à la fin de l'été chaque année- Sur le travail artistique et militant de Luigi Copolla, artiste, activiste agro-écologiste né à Lecce. 
Accès libre

...

x Cacher la playlist

Commandes > x
     

Aucune piste en cours de lecture

 

 

--|--
--|--
Activer/Désactiver le son