Dima Abdallah

Dima Abdallah

Dima Abdallah
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (47 ans)
KhiamVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (depuis le )
libanaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
ÉcrivaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mohammad Abdallah (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Hoda BarakatVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Prix France-Liban (Mauvaises Herbes (d)) ()
Prix Envoyé par La Poste (d) (Mauvaises Herbes (d)) ()
Prix littéraire Frontières (d) (Bleu nuit (d)) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Bleu nuit (d), Mauvaises Herbes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Wikipedia
Dima Abdallah
330px-Dima-abdallah-mauvaises-herbes.jpg
Biographie
Naissance
21 octobre 1977Voir et modifier les données sur Wikidata (47 ans)
KhiamVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (depuis le 12 février 1999)
libanaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
ÉcrivaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mohammad Abdallah (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Hoda BarakatVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Prix France-Liban (Mauvaises Herbes (d)) (2020)
Prix Envoyé par La Poste (d) (Mauvaises Herbes (d)) (2020)
Prix littéraire Frontières (d) (Bleu nuit (d)) (2023)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Bleu nuit (d), Mauvaises Herbes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Dima Abdallah, née le 21 octobre 1977 à Khiam (Liban), est une écrivaine franco-libanaise.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Dima Abdallah est née le 21 octobre 1977 à Khiam au sud du Liban. Elle est la fille de la romancière Hoda Barakat et du poète Mohammed Abdallah[1].

Elle arrive à Paris en 1989, à l'âge de 12 ans[2]. Elle obtient la nationalité française dix ans plus tard, en 1999.

Après des études en histoire de l’art[3], elle entreprend des études d’archéologie et se spécialise dans l’Antiquité tardive[4].

Écrivaine

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Elle publie en 2020 son premier roman, Mauvaises Herbes[5], un ouvrage abordant les thèmes de l’exil et de la famille. Elle y raconte une histoire d'amour entre une fille et son père, l'enfance bouleversée par la guerre du Liban et l'exil en France. Elle reçoit pour cet ouvrage le prix France-Liban 2020[6].

Le 8 août 2020, elle publie une tribune au Monde à la suite des explosions au port de Beyrouth[4].

En 2022, elle publie un second roman, Bleu nuit : elle y raconte l'histoire d'un homme, étouffé par ses fantômes, qui décide de tout quitter et mène une vie d’errance dans Paris [7], [8], [9]. Le roman obtient le prix Frontières Leonora Miano en 2023[10] et est sélectionné pour le Prix de la porte dorée[11].

Ouvrages

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Mauvaises herbes, Sabine Wespieser éditeur, 2020, 236 p. (ISBN 978-2-84805-360-8).
  • Bleu nuit, Sabine Wespieser éditeur, 2022, 228 p. (ISBN 978-2-84805-433-9).
  • D'une rive l'autre, Sabine Wespieser éditeur, 2025, 232 p. (ISBN 978-2-84805-555-8)

Prix et distinctions

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  • 2020 : Prix France-Liban 2020 pour Mauvaises herbes.
  • 2023 : Prix Frontières Leonora Miano pour Bleu nuit.

Références

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  1. Nathalie Jungerman, « Entretien avec Dima Abdallah. Propos recueillis par Nathalie Jungerman | Fondation la Poste », sur Fondation d'entreprise la Poste, octobre 2020 (consulté le 25 janvier 2022)
  2. « Dima Abdallah : "Je trouve que c’est une entreprise très solitaire l’écriture." » [audio], sur www.franceinter.fr, 3 novembre 2020 (consulté le 25 janvier 2022)
  3. Nicolas Gary, « Dima Abdallah : entre un père et sa fille, pudeur et exil » [audio], sur ActuaLitté.com, 27 mai 2021 (consulté le 17 juin 2024)
  4. a et b « Dima Abdallah, écrivaine libanaise : "Ne t’endors pas, Beyrouth" », Le Monde.fr,‎ 8 août 2020 (lire en ligne, consulté le 25 janvier 2022)
  5. Sébastien Lapaque, « Mauvaises herbes de Dima Abdallah: l’enfance, patrie perdue », sur Le Figaro, 9 septembre 2020 (consulté le 25 janvier 2022)
  6. « « Mauvaises herbes » de Dima Abdallah, prix France-Liban 2020 », sur L'Orient-Le Jour, 30 janvier 2021 (consulté le 25 janvier 2022)
  7. Sébastien Lapaque, « « Bleu nuit », de Dima Abdallah : l’homme qui voulait oublier son passé », La Croix,‎ 4 janvier 2022 (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 25 janvier 2022)
  8. « Le bleu de Dima Abdallah, nuance aiguë de l’obscurité », sur L'Orient-Le Jour, 6 janvier 2022 (consulté le 25 janvier 2022)
  9. Anna-Livia Marchaison, « Archéologie de l’oubli », sur en-attendant-nadeau.fr, 9 mars 2022 (consulté le 10 décembre 2023)
  10. « Dima Abdallah, lauréate du prix Frontières Léonora Miano », sur L'Orient-Le Jour, 10 mars 2023 (consulté le 30 mars 2023)
  11. « Prix de la Porte Dorée : un nouveau jury et treize ouvrages en lice », sur ActuaLitté.com, 1er mars 2023 (consulté le 30 mars 2023)

Voir aussi

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Article connexe

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  • Hoda Barakat

Liens externes

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A consulter en ligne

Affiche du document Bleu nuit

Bleu nuit

Dima Abdallah

  • Romans
  • Livre epub
« Je marche sur un fil. Je suis le funambule sur le fil tendu au-dessus des abysses de la mémoire. Il ne faut pas que je tombe. Je suis sur le fil qui menace de rompre au moindre faux pas. » Pendant des années, l’auteur de cet intense monologue est parvenu à tenir en laisse ses souvenirs. Tétanisé à l’idée d’affronter le monde extérieur, celui qui était devenu journaliste vit cloîtré dans son appartement, tout en parvenant à donner le change à sa rédaction. Un appel téléphonique fait basculer son existence : Alma, la seule femme qu’il ait aimée, vient de mourir. Le lendemain de son enterrement – auquel il s’avère incapable de se rendre –, il sort enfin de chez lui, décidant de vivre dans la rue après avoir jeté ses clefs dans une bouche d’égout. Dans un périmètre bien délimité autour du cimetière du Père-Lachaise, il change d’emplacement tous les soirs, cherchant à conjurer les violentes réminiscences qui malgré tout le hantent : ce bleu profond de la mer qui l’obsède, ce soleil écrasant… Réfugié dans sa nouvelle errance, il ponctue ses semaines par des échanges fugaces, mais quotidiens, avec des femmes ou des jeunes filles, toujours les mêmes, dont le prénom rime avec celui de son Alma disparue. À son insu, comme si ces figures le révélaient à lui-même, des images refoulées de vergers en fleurs, des odeurs d’iode, d’anis ou de jasmin le submergent… Renonçant à lutter contre l’insoutenable déferlante du passé, que ni les rituels, ni la drogue, ni l’alcool n’ont pu contenir, il baisse la garde… Ses nuits tourmentées, sur lesquelles veille la fidèle Minuit, une chienne rencontrée sur une tombe, il va les consacrer au récit du cauchemar éveillé dans lequel il se débat depuis si longtemps, et qu’il avait pourtant essayé de fuir en venant s’installer de l’autre côté de la Méditerranée. Bouleversant portrait d’un homme en proie à ses fantômes, Bleu nuit est un livre d’une puissante humanité, celle de ces laissés-pour-compte rencontrés dans la rue, et celle d’un magnifique personnage, sombre et lumineux à la fois, luttant de toutes ses forces pour échapper au pire.
Forfait
Affiche du document Mauvaises herbes

Mauvaises herbes

Dima Abdallah

  • Romans
  • Livre epub
Dehors, le bruit des tirs s’intensifie. Rassemblés dans la cour de l’école, les élèves attendent en larmes l’arrivée de leurs parents. La jeune narratrice de ce saisissant premier chapitre ne pleure pas, elle se réjouit de retrouver avant l’heure « son géant ». La main accrochée à l’un de ses grands doigts, elle est certaine de traverser sans crainte le chaos. Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l’enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s’y est tôt habituée. Son père, dont la voix alterne avec la sienne, sait combien, dans cette ville détruite, son pouvoir n’a rien de démesuré. Même s’il essaie de donner le change avec ses blagues et des paradis de verdure tant bien que mal réinventés à chaque déménagement, cet intellectuel – qui a le tort de n’être d’aucune faction ni d’aucun parti – n’a à offrir que son angoisse, sa lucidité et son silence. L’année des douze ans de sa fille, la famille s’exile sans lui à Paris. Collégienne brillante, jeune femme en rupture de ban, mère à son tour, elle non plus ne se sentira jamais d’aucun groupe, et continuera de se réfugier auprès des arbres, des fleurs et de ses chères adventices, ces mauvaises herbes qu’elle se garde bien d’arracher. De sa bataille permanente avec la mémoire d’une enfance en ruine, l’auteure de ce beau premier roman rend un compte précis et bouleversant. Ici, la tendresse dit son nom dans une main que l’on serre ou dans un effluve de jasmin, comme autant de petites victoires quotidiennes sur un corps colonisé par le passé.
Forfait

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