Jean-Marc Rouvière

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Affiche du document Les Déesses incommodées

Les Déesses incommodées

Jean-Marc Rouvière

2h29min15

  • Littérature & Beaux Arts
  • Youscribe plus
199 pages. Temps de lecture estimé 2h29min.
A la suite de Au prisme du readymade (2023), Les Déesses incommodées prolonge une philosophie de l’objet d’art, sous l’espèce du fragment statuaire.Le plus souvent, le fragment n’est vu que comme une partie – accidentelle ou non, retrouvée ou perdue – d’une statue qualifiée uniquement d’œuvre d’art quel que soit le motif de sa création. Ce regard simplement patrimonial sur des fragments exfiltrés de leurs gîtes séculaires risque de mettre de côté le sens premier de l’œuvre antique ainsi que les circonstances singulières de sa présentation originelle. N’oublions pas que l’art profane est jeune de quelques siècles, alors que l’art religieux est au moins cinq fois millénaire.Les représentations des Vénus appartiennent à l’expression de la mythologie qui pour les Grecs était chose sérieuse en tant que vérité du monde et en rien un conte merveilleux et métaphorique ; la splendeur des représentations statuaires associées à cette foi était un signe distinctif soit votif soit funéraire du prestige social. C’est pourquoi on peut se demander ce que serait la Vénus sans bras aux yeux d’un Antique croyant en sa déesse ?Les Vénus et les Victoires de nos musées, malgré leurs manques comme autant d’incommodités, demeurent elles-mêmes, comme de magnifiques déesses bien qu’incommodées. On peut penser ici à Valéry s’interrogeant en 1932 : « Je pense à la Grèce coupée en morceaux, aux membres d’Athènes dans les musées. Les Anciens eussent-ils recueilli des choses cassées ? ».
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Affiche du document Les Déesses incommodées

Les Déesses incommodées

Jean-Marc Rouvière

2h29min15

  • Philosophie
  • Youscribe plus
199 pages. Temps de lecture estimé 2h29min.
A la suite de Au prisme du readymade (2023), Les Déesses incommodées prolonge une philosophie de l’objet d’art, sous l’espèce du fragment statuaire.Le plus souvent, le fragment n’est vu que comme une partie – accidentelle ou non, retrouvée ou perdue – d’une statue qualifiée uniquement d’œuvre d’art quel que soit le motif de sa création. Ce regard simplement patrimonial sur des fragments exfiltrés de leurs gîtes séculaires risque de mettre de côté le sens premier de l’œuvre antique ainsi que les circonstances singulières de sa présentation originelle. N’oublions pas que l’art profane est jeune de quelques siècles, alors que l’art religieux est au moins cinq fois millénaire.Les représentations des Vénus appartiennent à l’expression de la mythologie qui pour les Grecs était chose sérieuse en tant que vérité du monde et en rien un conte merveilleux et métaphorique ; la splendeur des représentations statuaires associées à cette foi était un signe distinctif soit votif soit funéraire du prestige social. C’est pourquoi on peut se demander ce que serait la Vénus sans bras aux yeux d’un Antique croyant en sa déesse ?Les Vénus et les Victoires de nos musées, malgré leurs manques comme autant d’incommodités, demeurent elles-mêmes, comme de magnifiques déesses bien qu’incommodées. On peut penser ici à Valéry s’interrogeant en 1932 : « Je pense à la Grèce coupée en morceaux, aux membres d’Athènes dans les musées. Les Anciens eussent-ils recueilli des choses cassées ? ».
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Affiche du document Au prisme du readymade

Au prisme du readymade

Jean-Marc Rouvière

2h30min45

  • Littérature & Beaux Arts
  • Youscribe plus
201 pages. Temps de lecture estimé 2h31min.
Dans sa lettre de 1907 au poète Hofmannsthal, le philosophe Edmund Husserl écrit : « plus l'œuvre d'art résonne du monde de l'existence ou tire de lui sa vie, plus elle réclame par elle-même une prise de position existentielle (…) et moins alors l'œuvre est esthétiquement pure ». Six ans avant son invention, ne lit-on pas ici une définition fidèle du readymade ? Voici la chose exposée sans fioriture, sans projet, pour elle-même, sans apprêt, sans manière ; la chose de nos besoins les plus grossiers, voici qu'on lui accorde une exposition dans un haut lieu réservé à l'élite des choses : la « Galerie d'Art ». Dans ce royaume des choses représentées, scénographiées, la chose triviale est, comme on dit, « nature ». C'est ainsi que le readymade sait être touchant. Le readymade est la résultante d'entités consubstantielles. L'une est relative à l'utilitarisme habituel de la chose, nous le baptiserons « Ordinaire » et l'autre à la capacité à offrir une contre-option à l'art conventionnel, nous reprendrons un terme duchampien, « An-art ». Ces deux entités partagent la même nature matérielle et formelle, l'Ordinaire et l'An-art ont en commun le même substrat. Si elles s'opposent nettement quant à leurs vocations respectives (permettre un usage trivial et faire œuvre), elles sont en communion dans le readymade sans s'effacer l'une l'autre et habitent toutes deux la galerie. Et alors le regard entre en jeu.
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