Naissance | ![]() Le Caire (royaume d'Égypte) ![]() |
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Décès | ![]() 14e arrondissement de Paris (Paris, France) ![]() |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise (depuis le ), Tombeau de Comité national du Parti Communiste français (d) ![]() |
Nationalité |
Egyptienne ![]() ![]() |
Domiciles |
Port-Saïd, Le Caire, Paris, Dakar ![]() |
Formation |
Lycée français du Caire Institut d'études politiques de Paris Institut national de la statistique et des études économiques ![]() |
Activités |
Économiste, écrivain, universitaire, géopolitologue, homme politique ![]() |
A travaillé pour |
Institut africain de développement économique et de planification Third World Forum (en) Université Paris-VIII ![]() |
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Mouvement |
Marxisme, Maoisme, Tiers-mondisme |
Distinction |
Prix Ibn-Rushd pour la liberté de pensée (en) () ![]() |
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Source: Article Samir Amin de Wikipédia en français (auteurs)
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Pour les articles homonymes, voir Amin.
Naissance |
3 septembre 1931 ![]() Le Caire (royaume d'Égypte) ![]() |
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Décès |
12 août 2018 ![]() 14e arrondissement de Paris (Paris, France) ![]() |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise (depuis le 2 septembre 2018), Tombeau de Comité national du Parti Communiste français (d) ![]() |
Nationalité |
Egyptienne ![]() ![]() |
Domiciles |
Port-Saïd, Le Caire, Paris, Dakar ![]() |
Formation |
Lycée français du Caire Institut d'études politiques de Paris Institut national de la statistique et des études économiques ![]() |
Activités |
Économiste, écrivain, universitaire, géopolitologue, homme politique ![]() |
A travaillé pour |
Institut africain de développement économique et de planification Third World Forum (en) Université Paris-VIII ![]() |
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Mouvement |
Marxisme, Maoisme, Tiers-mondisme |
Distinction |
Prix Ibn-Rushd pour la liberté de pensée (en) (2009) ![]() |
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Samir Amin (arabe : سمير أمين), né le 3 septembre 1931 au Caire et mort le 12 août 2018 à Paris 14e[1],[2], est un économiste politique franco-égyptien marxiste et militant anti-impérialiste. Il est notamment connu pour avoir été un des premiers à introduire des concepts comme l'eurocentrisme[3] ou la théorie de la dépendance[4].
Samir Amin est né au Caire d'une mère française et d'un père égyptien, tous deux médecins. Il a passé son enfance et son adolescence à Port-Saïd où il suivit les cours dans une école française et obtint son baccalauréat (de type français), en 1947. De 1947 à 1957, il étudie à Paris où il passe avec succès un second baccalauréat option « mathématiques élémentaire » au lycée Henri-IV à Paris puis il décroche un diplôme de sciences politiques à Sciences Po Paris (1952) avant son diplôme en statistique (1956) et en économie (1957)[5]. Samir Amin est aussi professeur agrégé en sciences économiques. Dans son autobiographie Itinéraire intellectuel (1990), il écrit qu'afin de passer un temps substantiel en « action militante » il ne pouvait consacrer qu'un minimum de travail à la préparation de ses examens universitaires.
À son arrivée à Paris, Samir Amin rejoint le Parti communiste français (PCF), mais il se distanciera plus tard du communisme soviétique et s'associe pendant un certain temps à des cercles maoïstes.
Par la suite, il enseigne plusieurs années à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar[6].
Il a également assuré des charges dans différentes institutions. Samir Amin fut par exemple Secrétaire exécutif du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) entre 1973-1975, directeur de l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP)[7], ou encore président du Forum du Tiers-Monde[8].
Hospitalisé depuis le 31 juillet 2018, il meurt le 12 août 2018 à Paris à l'âge de 86 ans, atteint par une tumeur au cerveau[9]. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (97e division)[10], dans le tombeau du comité national du parti communiste français.
Sa théorie majeure est celle du développement inégal différenciant les centres du capitalisme où l'appareil de production s'est développé et où le prolétariat peut accéder au statut de classe moyenne consommatrice et leurs périphéries, où sont produites ou extraites les matières premières transformées et valorisées dans les centres et où le prolétariat ne peut accéder à l'autonomie matérielle. Théoricien principal de l'antimondialisme, puis l'altermondialisme, il préconise une manière de « développementisme marxiste » comme prolongement au tiers-mondisme de ses années maoïstes[11]. Moins connu est le fait que sa grille de lecture économiste en fait un historien des « formes précapitalistes » des pays colonisés, notamment africains, mais aussi à propos de la Chine[12]. Sa compréhension de l'histoire à l'aune du mode de production en fait aussi un analyste critique de la géopolitique postérieure à la dissolution de l'Union soviétique[13].
Samir Amin s'inscrit dans la tradition marxiste du matérialisme historique. En partant des analyses de penseurs de cette école, Karl Marx, Karl Polanyi ou Fernand Braudel, la théorie d'Amin est une critique du capitalisme et de la structure économique mondiale. Il pointe notamment trois contradictions centrales du capitalisme :
Pour Amin, le capitalisme et son développement ne peuvent être analysés autrement que comme un système mondial composé de pays développés, le centre impérialiste, et de pays sous-développés, la périphérie. Le développement des centres et le sous développement des périphéries doit être vu comme les deux facettes d'une même pièce : le sous-développement des pays des périphéries n'est pas dû à une quelconque spécificité intrinsèque (sociale, culturelle ou géographique) mais est le produit du rapport de force avec les pays du centre et des structures permettant l'accumulation au profit de ces derniers [15].
Les théories d'Amin sont proches des théories de la dépendance, composée d'auteurs sud-américains comme Ruy Mauro Marini ou Raúl Prebisch, et de celles d'autres auteurs du Système-monde comme Immanuel Wallerstein et Giovanni Arrighi. Les principaux points de désaccords sont autour de la notion de semi-périphérie et de l'analyse du capitalisme comme cyclique, qu'Amin, minoritaire parmi les théoriciens du Système-monde, rejette toutes deux.
Pour Amin son matérialisme historique dit mondial est le marxisme pensé comme système mondial. Le concept de Loi de la valeur est central dans sa théorie, mais il insiste sur le fait que l'économie politique, bien qu'essentiel à la compréhension du fonctionnement du monde, ne peut l'expliquer à elle seule. Il lui manque pour cela la considération des origines historiques du système et des résultats de la lutte des classes.
La théorie d'Amin de la Loi de la valeur mondialisée est façonnée pour décrire le fonctionnement de l'impérialisme et le sujet de son livre homonyme La loi de la valeur mondialisée. Pour un Marx sans rivage. (2011) [16]. D’après cette théorie, il y a une différence plus importante entre les salaires des producteurs dans les centres impérialistes et ceux des périphéries qu'entre la productivité entre ses deux zones. Ceci est notamment instauré par une rente impérialiste imposée par les multinationales dans les pays des périphéries et ensuite partiellement redistribuée aux classes ouvrières des centres impérialistes.
Ceci s’expliquerait selon Amin, par la liberté accordée aux multinationales, par le libre-échange et l'ouverture (relative) des frontières, de s'installer là où elles trouveront les salaires les plus bas, alors que parallèlement les gouvernements œuvrent à empêcher à la force de travail, aux travailleurs, de se déplacer librement [17]. De plus les pays périphériques, de la théorie d'Amin, ne sont pas totalement connectés au marché mondial dans le sens où les profits sont captés et la croissance parasitée par les firmes capitalistes forçant l'accumulation nationale et les salaires à stagner. Cette dynamique, baptisée « développement du sous développement »[18], est rendue possible par l'existence et particulièrement dans ces pays dits du Sud, d'un taux de chômage très haut aussi appelée armée de réserve du capital dans la théorie marxiste.
Donc cette Loi de la valeur mondialisée, créerait une sur-exploitation dans la périphérie du capitalisme mondialisé. Cette sur-exploitation couplée à la redistribution de la rente impérialiste à l’aristocratie ouvrière des centres sont l'obstacle principal à l'unité internationale de la classe ouvrière [17]. De plus les pays du centre, grâce à ce parasitage des économies du Sud conservent un avantage et un monopole partagé sur les technologies, la finance, la puissance militaire, la superstructure (médias, idéologie...), et ce même sur l'accès aux ressources naturelles bien que abondamment présente au Sud [16].
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