Akaji Maro

Akaji Maro

Akaji Maro
Naissance (82 ans)
Kanazawa, préfecture d'Ishikawa (Japonaise)
Nationalité Japonaise
Profession Acteur
Danseur
Chorégraphe
Directeur artistique
Films notables Kill Bill : Volume 1
Mélodie tzigane
Wikipedia
Akaji Maro
Naissance 23 février 1943 (82 ans)
Kanazawa, préfecture d'Ishikawa (Japonaise)
Nationalité Japonaise
Profession Acteur
Danseur
Chorégraphe
Directeur artistique
Films notables Kill Bill : Volume 1
Mélodie tzigane

Akaji Maro (麿 赤兒, Maro Akaji?, né le 23 février 1943 à Kanazawa[1]) est un metteur en scène, directeur artistique, chorégraphe, danseur de butō et acteur japonais. Il est le fondateur de la compagnie de danse Dairakudakan[2].

Biographie

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Son fils aîné, Tatsushi Ōmori, est réalisateur. Son fils cadet est l'acteur Nao Ōmori.

Akaji Maro étudie les arts du théâtre à l'université de Tokyo. En 1964, il fonde avec Jūrō Kara la troupe de théâtre Jōkyō-Gekijō[3].

Danse

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Pendant trois ans, il est initié au mouvement post-atomique[4] de danse des ténèbres blanches[n 1] butō par Tatsumi Hijikata[5].

En 1972, il crée la compagnie de danse Dairakudakan「大駱駝艦」 (ja) : le grand (大) vaisseau (艦) du chameau (駱駝)[6],[2],[4],[7].

« La honte[8] de présenter les choses sérieusement constitue un de mes fondements. Bien sûr, je danse sérieusement, mais une partie de moi-même a envie de se moquer[9] de moi. »

— Akaji Maro, Danser Canal Historique[5]

Cinéma

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En 1980, Akaji Maro joue dans le film Mélodie tzigane de Seijun Suzuki[10]. Ce premier film de la trilogie Teishô remporte les prix du meilleur film et du meilleur réalisateur aux Nippon Akademī-shō[11].

Quentin Tarantino connaît le cinéma de genre Yakuza eiga que réalisait Seijun Suzuki dans les années 1960. Dans LA Weekly, John Powers établit qu'il y a, dans Kill Bill, une référence au film Le Vagabond de Tokyo de Seijun Suzuki[12] : le podium de verre du nightclub House of Blue LeavesBeatrix Kiddo combat le gang Crazy 88.

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En 2003, Quentin Tarantino engage Akaji Maro dans Kill Bill[6] pour interpréter le Boss Ozawah[n 2] en discussion animée avec le Boss Tanaka autour de la table du conseil du clan Yakusa présidé par O-Ren Ishii, elle-même à la tête du gang Crazy 88.

En août 2015, l'acteur et le danseur de butō Akaji Maro rejoint le danseur étoile Jérémie Bélingard à l'Opéra Garnier sur le tournage du court-métrage En moi de la réalisatrice Laetitia Casta[14].

Le 7 avril 2018, pendant l'exposition Enfers et fantômes d’Asie au musée du quai Branly – Jacques-Chirac, dans le cycle de cinéma Fantômes d'amour et de terreur, vision d'un cinéma hanté, le réalisateur Yves Montmayeur présente son film Tôkyô Paranormal[15],[16] sur le sorcier de butō Akaji Maro.

Chorégraphies

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  • 2011 : L’homme de cendre, Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP)[17]
  • 2013 : Hayasasurahime 「速佐須良姫」, Théâtre de Setagaya à Tokyo[18]
  • 2013 : Virus, musique de Keisuke Doi et Jeff Mills, Festival Montpellier Danse[19]
  • 2013 : Crazy Camel, Théâtre de l’Agora au Festival Montpellier Danse[20]
  • 2013 : Oublie tout, et souviens-toi de Takuya Muramatsu, direction artistique d'Akaji Maro, MCJP[2]
  • 2013 : Symphonie M inspirée du Livre tibétain des morts[5], MCJP[6],[21],[22]
  • 2015: La planète des insectes, MCJP[23],[24]
  • 2017 : Paradise[16], musique de Jeff Mills, MCJP[25],[26]
  • 2020 : GOLD SHOWER, avec François Chaignaud, Maison de la Musique de Nanterre[27]

Filmographie

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Longs métrages

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  • 1971 : Chimimoryo, une âme au diable (闇の中の魑魅魍魎, Yami no naka no chimimoryo?) de Kō Nakahira : Kinzo
  • 1980 : Mélodie tzigane de Seijun Suzuki : l'homme aveugle
  • 1981 : Brumes de chaleur (陽炎座, Kagerō-za?) de Seijun Suzuki : un sans-abri
  • 1982 : Yajū deka (野獣刑事?) d'Eiichi Kudō : le peintre
  • 1987 : Shinran ou la voix immaculée de Rentaro Mikuni : Nanzame
  • 1995 : Le Testament du soir (Gogo no Yuigon-jo) de Kaneto Shindō
  • 1997 : Cat's Eye de Kaizo Hayashi
  • 1999 : L'Été de Kikujiro de Takeshi Kitano
  • 2002 : Shangri-La de Takashi Miike : Ookura Nagashima
  • 2002 : Suicide Club de Sono Sion : inspecteur Murata
  • 2003 : Kill Bill : Volume 1 de Quentin Tarantino : Boss Ozawah
  • 2003 : Akame 48 Waterfalls (赤目四十八瀧心中未遂, Akame shijūyataki shinjūmisui?) de Genjirō Arato
  • 2005 : Le Murmure des dieux (ゲルマニウムの夜, Gerumaniumu no Yoru?) de Tatsushi Ōmori : Le tenancier du magasin
  • 2008 : Sakigake!! Otokojuku d'après Akira Miyashita
  • 2010 : Postcard de Kaneto Shindo
  • 2011 : Hanezu, l'esprit des montagnes de Naomi Kawase : l'archéologue Yo-chan
  • 2015 : The Emperor in August (en) de Masato Harada : Hisanori Fujita
  • 2016 : Danchi de Junji Sakamoto
  • 2019 : Tonde Saitama : Sojyuro Saionji

Courts métrages

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  • 2016 : En moi de Laetitia Casta : l'homme de service
  • 2018 : Tôkyô Paranormal[15],[16] de Yves Montmayeur : le sorcier de butō

Télévision

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  • 1990 : Butoh: Body on the Edge of Crisis de Michael Blackwood, documentaire
  • 1996 : Les Enquêtes de Kindaichi de Daisuke Nishio sur NTV
  • 1997 : Psychometrer Eiji d'après Yūma Andō sur NTV
  • 2007 : Le Fabuleux Destin de Taro Yamada de Yasuharu Ishii sur TBS
  • 2016 : Kamogawa shokudô de Seiji Aburatani et Mikio Sato sur NHK

Distinctions

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  • 2013 : Grand Prix lors de la 7e édition du Forum de la danse japonaise (JaDaFo) pour Hayasasurahime avec Akira Kasai (en)[18]
  • Prix du syndicat de la critique 2018 : Prix du meilleur livre sur la danse pour Danser avec l'invisible

Notes et références

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Notes

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  1. « Le titre du dernier tableau – « Les ténèbres blanches » – est une image que j’aime bien et que j’utilise souvent dans mes spectacles[5] ». Akaji Maro.
  2. « Boss Ozawah: 'Outrageous! Tanaka, it is you who insults this council!'[13]. »

Références

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  1. « 麿赤兒 », sur kinenote.com (consulté le 25 mars 2025).
  2. a b et c « Dairakudakan à Paris », sur Danser Canal Historique, 10 novembre 2013 (consulté le 1er février 2017)
  3. (en) « Maro Akaji's representative butoh work Kaiin no Uma performance in South Korea », sur Performing Arts Network Japan Foundation, 17 juin 2005 (consulté le 15 mai 2016)
  4. a et b « Leçon de provoc avec un chic maître nippon, Akaji Maro », sur Arte Tracks, 10 avril 2014 (consulté le 11 mai 2016)
  5. a b c et d Aya Soejma, « Entretien avec Akaji Maro », sur Danser Canal Historique, 10 novembre 2013 (consulté le 15 mai 2016)
  6. a b et c Armelle Héliot, « Dairakudakan : l'emprise des signes », sur Le Figaro, 29 novembre 2013 (consulté le 15 mai 2016) : « Symphonie M. ,une plongée dans des zones obscures jusqu'à la blancheur d'un cri. (...) Et puis, dans la blancheur immaculée d'une boîte, le danseur pousse un cri et ce cri est celui d'un bébé. Comme si mourir était remonter jusqu'à ce moment là d'un premier cri. »
  7. (ja) « Biographie d'Akaji Maro », sur Dairakudakan (consulté le 15 mai 2016)
  8. Maro et Soejima 2018.
  9. Nicole Gabriel, « Akaji Maro – Danser avec l’invisible : il suffit d’avoir un corps », sur The art chemists, 11 décembre 2017 (consulté le 2 avril 2018)
  10. « Mélodie tzigane de Seijun Suzuki. Danse de mort. », sur Les Nuits du Chasseur de Films.com, 6 août 2010 (consulté le 15 mai 2016)
  11. (ja) « Palmarès de la 4e édition », sur Nippon Akademī-shō, 12 février 1981 (consulté le 15 mai 2016) : « 最優秀 作品 賞 「ツィゴイネルワイゼン」(Meilleur film Zigeunerweisen). 最優秀 賞 鈴木清順「ツィゴイネルワイゼン」(Meilleur réalisateur Seijun Suzuki pour Mélodie tzigane) »
  12. (en) John Powers, « Once Upon a Time in the East », sur LA Weekly, 9 octobre 2003 (consulté le 15 mai 2016) : « Explaining Tarantino’s every intention — he’s a man who wants to be understood — it makes a nerdish point of telling us that the glass nightclub floor at the House of Blue Leaves comes from Seijun Suzuki’s hallucinatory 1965 gangster pic Tokyo Drifter »
  13. (en) Quentin Tarantino, « Kill Bill: Vol. 1 : Quotes », sur IMDb, 2003 (consulté le 18 mai 2016)
  14. « Séances spéciales - Clôture : En moi », sur Semaine de la Critique au festival de Cannes, 18 avril 2016 (consulté le 24 août 2017)
  15. a et b Stéphane du Mesnildot, « Tôkyô Paranormal de Yves Montmayeur », sur Quai Branly, 7 avril 2018 (consulté le 2 avril 2018)
  16. a b et c « Tokyo Paranormal (10/10) Le Butô, danse avec les esprits », sur Arte, 9 avril 2018 (consulté le 9 avril 2018) : « Akaji Maro, gourou adulé du Butô, cette « danse des ténèbres », soumet alors les corps des membres de sa compagnie Dairakudakan aux volontés capricieuses d’entités païennes. »
  17. « Maro Akaji, Ikkô Tamura : Dairakudakan », sur Paris-Art, 17 novembre 2011 (consulté le 15 mai 2016)
  18. a et b (en) « Akira Kasai and Akaji Maro win 7th JaDaFo Dance Award », sur Performing Arts Network Japan Foundation, 18 mars 2013 (consulté le 15 mai 2016)
  19. « Akaji Maro Montpellier Danse. Virus », sur Paris-Art, 29 juin 2013 (consulté le 15 mai 2016)
  20. Agnès Izrine, « Crazy Camel de Dairakudakan à Montpellier Danse », sur Danser Canal Historique, 13 juillet 2013 (consulté le 15 mai 2016)
  21. Agnès Izrine, « Dairakudakan : Symphonie M », sur Danser Canal Historique, 8 décembre 2013 (consulté le 15 mai 2016)
  22. Jean Marie Gourreau, « Dairakudakan / Akaji Maro / Symphonie M / Un spectaculaire spectacle », sur CritiPhotoDanse, 23 novembre 2013 (consulté le 15 mai 2016)
  23. Jean Marie Gourreau, « Akaji Maro / La planète des insectes / Menaces sur notre planète », sur CritiPhotoDanse, 17 juin 2015 (consulté le 15 mai 2016)
  24. Rosita Boisseau, « Akaji Maro pique de strass le butô », sur Le Monde Inscription nécessaire, 10 juin 2015 (consulté le 15 mai 2016)
  25. Thomas Hahn, « Akaji Maro/Dairakudakan : « Paradise » », sur Danser Canal Historique, 30 novembre 2017 (consulté le 2 avril 2018)
  26. Marie Richeux, « Akaji Marô : "Montrer son corps, c'est une manière de faire une offrande" : Par les temps qui courent », sur France culture, 1er décembre 2017 (consulté le 2 avril 2018)
  27. « Gold shower : François Chaignaud & Akari Maro », sur Maison de la Musique de Nanterre (consulté le 3 décembre 2020)

Annexes

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Bibliographie

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  • Akaji Maro et Aya Soejima (postface Jeff Mills, photogr. Nobuyoshi Araki), Akaji Maro : Danser avec l’invisible, Riveneuve Archimbaud, coll. « Théâtre », 22 mars 2018, 120 p. (ISBN 978-2-36013-481-6)

Liens externes

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