Jean-François Nadeau

Jean-François Nadeau

Jean-François Nadeau
Jean-François Nadeau lors du Salon international du livre de Québec en 2010
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (54 ans)
Cookshire
Nationalité
canadienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Laval
Université de Montréal
Université de SherbrookeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Journaliste, écrivain, biographeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université LaurentienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Prix Alphonse-Desjardins ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Wikipedia
Jean-François Nadeau
330px-Jean-Fran%C3%A7ois_Nadeau_2010.jpg
Jean-François Nadeau lors du Salon international du livre de Québec en 2010
Biographie
Naissance
6 septembre 1970Voir et modifier les données sur Wikidata (54 ans)
Cookshire
Nationalité
canadienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Laval
Université de Montréal
Université de SherbrookeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Journaliste, écrivain, biographeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université LaurentienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Prix Alphonse-Desjardins (1998)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-François Nadeau (né en 1970 à Cookshire (aujourd'hui Cookshire-Eaton), dans les Cantons-de-l'Est) est un historien, éditeur et politologue québécois. Il est directeur adjoint de l’information au quotidien Le Devoir après avoir été directeur des pages culturelles du même journal de 2003 à 2013. Auparavant, il a été directeur littéraire aux Éditions de l'Hexagone et professeur d’histoire canadienne à l’Université Laurentienne (Sudbury).

Biographie

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Nadeau étudie l'histoire à l’Université de Sherbrooke, puis la science politique à l'Université Laval et à l'Université de Montréal. Il fait des études de deuxième cycle sur le nationalisme québécois et, en particulier, sur André Laurendeau. En 2003, il soutient une thèse de doctorat sur Robert Rumilly à l'UQAM. Une nouvelle version de cette thèse est publiée sous le titre de Robert Rumilly, l’homme de Duplessis (2009). On lui doit une édition critique des lettres de Chevalier de Lorimier ainsi qu'une édition d'articles de Jules Fournier, Mon encrier, et la réédition de la biographie de Louis-Joseph Papineau par la féministe Eva Circé-Côté. Les travaux de Nadeau portent sur la vie politique québécoise et en particulier sur le nationalisme des années 1930 jusqu'à la Révolution tranquille et sur les courants d'extrême droite au Québec. Il admire les libres-penseurs et pamphlétaires Aristide Filiatreault et Arthur Buies, auxquels il a consacré des articles.

En 2006, il est à l’origine d’une controverse sur la légalité de l'exhumation et sur la pertinence de conserver une dépouille supposée être celle du légendaire Alexis le Trotteur dans un musée[1]. Les débats entourant la légalité de la détention des os d’Alexis le Trotteur ont conduit le musée à céder les os à la municipalité de Clermont où ils sont désormais inhumés[2].

À l'automne 2007, il fait paraître chez Lux Éditeur la première biographie de Pierre Bourgault. L'ouvrage fait événement, ranimant certains débats dans les cercles indépendantistes. Le livre a reçu les éloges de la critique et du public, recevant plusieurs prix et apparaissant en tête des palmarès des meilleures ventes en librairie[3].

Un certain nombre de ses chroniques et de ses interventions publiques ont été rassemblées dans Un peu de sang avant la guerre (2013), Les radicaux libres (2016), 'Sale temps (2022). Plusieurs de ses textes dans Le Devoir sont consacrés à la question de la préservation du patrimoine bâti au Québec.

Édition

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Il a été directeur du journal des étudiants de l’Université de Montréal, Le Quartier libre. C’est à lui qu’on doit d’ailleurs le nom de ce journal, inspiré par son devancier, Le Quartier latin, et par un poème de Jacques Prévert.

En 1995, Jean-François Nadeau a cofondé, avec Robert Comeau, la maison d'édition Comeau & Nadeau, spécialisée en histoire du Québec. Depuis 2002, la maison est connue sous le nom de Lux Éditeur et fonctionne au quotidien sur la base d’un collectif.

En 1997, il a cofondé le journal mensuel satirique Le Couac avec Pierre de Bellefeuille[4]. Ce journal satirique s’inspire du Canard fondé par Hector Berthelot en 1877 et, surtout, de La Lanterne d’Arthur Buies. Plusieurs écrivains et essayistes importants collaborent à ce journal au cours de ces premières années, dont Victor-Lévy Beaulieu, Pierre Vadeboncœur, Gilles Archambault, Francis Dupuis-Déri, Louis Hamelin, Normand Baillargeon, Pierre Falardeau, Jean Bricmont. Quelques textes inédits de Jacques Ferron y sont aussi publiés.

Télévision et radio

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Chroniqueur pour plusieurs émissions radiophoniques sur les ondes de Radio-Canada, dont Le 15-18[5], Vous m’en lirez tant, Macadam tribus, Christiane Charette, Plus on est de fous et plus on lit. Animateur de l’émission C’est une autre histoire sur les ondes de Radio-Canada. De 2022 à 2024, il est chroniqueur à l’émission Le Québec maintenant de la chaine privée 98.5 FM, une émission alors animée par Patrick Lagacé. À la télévision, sur les ondes de Télé-Québec, il apparait depuis plusieurs années comme l’un des historiens réguliers de la série Kébec, animée tout d’abord par Jean-Philippe Wauthier, puis Noémi Mercier et Rose-Aimée Automne T. Morin.

Bibliographie

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  • LaPalme: la caricature et autres sujets sérieux: entretiens, Éditions de l'Hexagone, 1997.
  • Bourgault, Lux Éditeur, 2007[6].
  • Robert Rumilly: l'homme de Duplessis, Lux Éditeur, 2009.
  • Adrien Arcand, führer canadien, Montréal, Lux Éditeur, 2010.
  • Le Devoir, Un siècle québécois, Montréal, Éditions de l'Homme, 2010 (sous la direction de)
  • The Canadian Fuhrer. The Life of Adrien Arcand, Toronto, Lorimer, 2011.
  • Pierre Falardeau, un très mauvais ami, (traduction de Jean-François Nadeau), Lux Éditeur, 2011.
  • L’Union des artistes, 75 ans de culture au Québec, Montréal, Éditions de l'Homme, 2012 (sous la direction de)
  • Un peu de sang avant la guerre, Lux Éditeur, 2013.
  • Les radicaux libres, Lux Éditeur, 2016.
  • Les Montréalais, Éditions de l’Homme, 2016.
  • Montrealers: A Cultural History in Photographs, Juniper Publishing, 2016.
  • Arthur Buies, La Lanterne, L'ennemi instinctif des sottises, des ridicules, des vices et des défauts des hommes, (présentation et choix de Jean-François Nadeau et Jonathan Livernois), Montréal, Lux Éditeur, 2018.
  • Pierre Elliott Trudeau et Pierre Vadeboncœur, J’attends de toi une œuvre de bataille, correspondance, (présentation de Jean-François Nadeau), Montréal, Lux Éditeur, 2021.
  • Sale temps. Chroniques du Nouveau Monde, Montréal, Lux Éditeur, 2022.
  • Les Têtes réduites. Essai sur la distinction sociale dans un demi-pays, Montréal, Lux Éditeur, 2024.

Honneurs

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  • 1998 - Prix Alphonse-Desjardins
  • 2007 - Prix du Grand public La Presse / Salon du livre de Montréal
  • 2008 - 2e Prix de la Présidence de l'Assemblée nationale du Québec[7]
  • 2008 - Médaille de l'Assemblée nationale[8]
  • 2010 - Finaliste au prix Victor-Barbeau de l’essai de l’Académie des lettres du Québec pour Robert Rumilly, l’homme de Duplessis
  • 2011 - Prix Richard-Arès
  • 2017 - Prix Jules-Fournier
  • 2017 - Prix Marcel-Couture du Salon du livre de Montréal
  • 2022 - Prix Pierre-Vadeboncoeur de l’essai remis par la CSN pour Sale temps
  • 2025 - Prix Mosaïque, Faculté des sciences humaines de l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

Notes et références

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  1. « Charlevoix souhaite l'inhumation des restes d'Alexis le Trotteur », sur Le Devoir, 7 juin 2006 (consulté le 23 mars 2016)
  2. « Le squelette d'Alexis le Trotteur court toujours », sur Le Devoir, 17 octobre 2009 (consulté le 23 mars 2016)
  3. Site de Lux Éditeur
  4. L’ancien député et journaliste Pierre de Bellefeuille s'éteint, Jean-François Nadeau, Le Devoir, 2 octobre 2015
  5. Voir notamment la série de chroniques Montréal en histoire : découvrir la ville autrement
  6. Note de lecture : Bourgault de Jean-François Nadeau, Louis Gill, Bulletin d'histoire politique, volume 16 n°3 (Consulté le 25/04/2020)
  7. « Les lauréats et les finalistes des Prix du livre politique de l'Assemblée nationale du Québec », sur Assemblée nationale du Québec (consulté le 23 mars 2016)
  8. « Récipiendaires de la Médaille de l'Assemblée nationale - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le 28 mai 2024)

Lien externe

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  • Plusieurs articles de Jean-François Nadeau, disponibles sur Le Devoir en ligne
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A consulter en ligne

Affiche du document LES TETES REDUITES

LES TETES REDUITES

Jean-François Nadeau

1h18min00

  • Sciences humaines et sociales
  • Livre epub
  • Livre lcp
104 pages. Temps de lecture estimé 1h18min.
« En 1955, les émeutiers jurent et pestent en des mots fort peu châtiés contre la suspension de Maurice Richard tandis qu’à la télé un René Lecavalier continue de parler une langue épurée qui n’en paraît que plus déconnectée de ce qui se joue. Le même homme pourra déclarer en ondes, sans broncher, tout à fait imperturbable : “C’est la première fois, incidemment, que nos appareils de télévision ont le plaisir de vous présenter une bagarre”. » Par l’entremise d’enquêtes journalistiques, de recherches historiques et de souvenirs personnels, Jean-François Nadeau s’interroge sur l’étrange relation des élites québécoises à la culture, à l’éducation et à la langue. Pendant plus d’un siècle, s’étonne l’historien, la prière obligée est restée enfoncée dans la gorge de toute une nation tandis que montait à la bouche de chacun un lot de jurons. Les notables élevaient le travail de la terre, la pauvreté et l’ignorance au rang d’idéal national, tout en défendant une langue qui n’était en usage que dans les beaux salons des villes et des villas. Cet héritage paradoxal pèse encore lourd sur les temps présents. Des origines d’Anne Hébert et de Saint-Denys Garneau aux casse-croutes que l’on trouve encore le long des routes, de la mémoire du Patriote Chénier aux collectionneurs de timbres, des déclarations d’un ministre du régime Duplessis et du Frère Untel aux lumineux éclats de périodiques irrévérencieux, cet essai saisit sur le vif la question de la distinction sociale au Québec. La culture de ce demi-pays a-t-elle pour destination de construire encore et toujours des têtes réduites ?
Accès libre
Affiche du document Passez au salon : 150 anecdotes de salons du livre

Passez au salon : 150 anecdotes de salons du livre

Gilles Tibo

2h14min15

  • Jeunesse
  • Livre epub
  • Livre lcp
179 pages. Temps de lecture estimé 2h14min.
Solitude des premiers salons du livre, erreurs sur la personne, séances de dédicaces interminables, cadeaux des lecteurs, témoignages émouvants, insultes et humiliations, séjours à l’étranger, fêtes et durs lendemains de veille, moments décisifs et consécrations, péripéties de tout acabit… Cinquante-huit auteurs, des plus grandes stars de la littérature française et québécoise aux auteurs encore méconnus, nous racontent des anecdotes de salons du livre cocasses et touchantes, véritables fenêtres ouvertes sur leur univers. Caroline Allard – Jean Barbe – Yves Beauchemin – Biz – Bruno Blanchet – Simon Boulerice – Fanny Britt – Chrystine Brouillet – François Cardinal – Pierre Cayouette – André Cédilot – Serge Chapleau – Carle Coppens – Dominique Demers – Tristan Demers – India Desjardins – Alexandra Diaz – Nicolas Dickner – Josée di Stasio – Stéphane Dompierre – Micheline Duff – Benoît Dutrizac – Jacques Duval – Louis Émond – Alain Farah – Steve Galluccio – Georges-Hébert Germain – Pauline Gill – Geneviève Jannelle – Alexandre Jardin – Marie Laberge – Marie-Sissi Labrèche – Claudia Larochelle – Normand Lester – François Lévesque – Marc Levy – Philippe Meilleur – Josélito Michaud – Martin Michaud – Jean-François Nadeau – Gabriel Nadeau-Dubois – Paul Ohl – Bryan Perro – Marie Hélène Poitras – Louise Portal – Michel Rabagliati – Kathy Reichs – Anne Robillard – Sonia Sarfati – Marie-Claude Savard – Éric-Emmanuel Schmitt – Patrick Senécal – Matthieu Simard – Kim Thúy – Gilles Tibo – Michel Tremblay – Guillaume VigneaultGuillaume Vigneault - UN AIR CONNU — Ton père, mon cousin l’a rencontré au collège de Rimouski en 1942. Tu lui diras bonjour de Rénald ! Le Salon du livre avait lieu dans un gymnase de Trois-Pistoles. La moyenne d’âge était de quatre-vingt-huit ans. Tout le monde venait me voir pour que je transmette un message à mon père, Gilles Vigneault. La première fois, j’étais gentil, courtois. La vingtième, non. Sur trente-deux visiteurs à mon stand, il y a eu trente salutations de la sorte. Une dame est même venue se poster devant moi pour chanter Mon pays au complet, avec beaucoup de prestance, tel un Ave Maria. Dans un gymnase, ça résonne! Les quatorze autres auteurs présents se sont tournés vers nous. « Je la connais, merci », ai-je conclu. Après, elle est restée sans bouger, puis a regardé mon livre comme si c’était un bricolage de macaronis, à l’endroit et à l’envers, en analysant la qualité du papier, et l’a déposé sans l’ouvrir. J’ai alors appelé mon éditeur et j’ai fait une crise de vedette. La seule de ma vie.
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