Hector Malot

Hector Malot

Hector Malot
Portrait photographique d’Hector Malot par Nadar vers 1880.
Biographie
Naissance
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La BouilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
Avenue de la Dame-Blanche (Fontenay-sous-Bois)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Fontenay-sous-BoisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hector-Henri MalotVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Malot-la-ProbitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lycée Pierre-Corneille de Rouen (-)
Lycée Condorcet (-)
Faculté de droit de Paris (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Romancier, auteur de littérature pour la jeunesse, critique littéraire, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marthe MalotVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
RéalismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
www.amis-hectormalot.fr/hector-malotVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Sans famille, En familleVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Hector Malot
Signature de Malot dans la dédicace de Sans famille à sa fille Lucie.
Sépulture au cimetière de Fontenay-sous-Bois.
Wikipedia
Hector Malot
330px-Malot%2C_Hector%2C_Nadar%2C_Gallica.jpg
Portrait photographique d’Hector Malot par Nadar vers 1880.
Biographie
Naissance
20 mai 1830Voir et modifier les données sur Wikidata
La BouilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
18 juillet 1907Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
Avenue de la Dame-Blanche (Fontenay-sous-Bois)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Fontenay-sous-BoisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hector-Henri MalotVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Malot-la-ProbitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lycée Pierre-Corneille de Rouen (1842-1847)
Lycée Condorcet (1847-1849)
Faculté de droit de Paris (1850-1853)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Romancier, auteur de littérature pour la jeunesse, critique littéraire, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marthe MalotVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
RéalismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
www.amis-hectormalot.fr/hector-malotVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Sans famille, En familleVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Hector Malot
Signature de Malot dans la dédicace de Sans famille à sa fille Lucie.
250px-Tombe_Hector_Malot_Cimeti%C3%A8re_Fontenay_Bois_3.jpg
Sépulture au cimetière de Fontenay-sous-Bois.

Hector-Henri Malot dit Hector Malot, né le 20 mai 1830 à La Bouille et mort le 18 juillet 1907 à Fontenay-sous-Bois, est un romancier français.

Malot a commencé sa carrière comme journaliste et écrivain en publiant des articles dans divers journaux et revues. Il a également écrit plusieurs romans, dont En famille qui ont connu un certain succès. Cependant, c'est Sans famille qui lui a valu sa renommée internationale. Le roman raconte l'histoire de Rémi, un orphelin qui est vendu à un artiste de foire et qui doit affronter de nombreuses épreuves avant de retrouver sa véritable famille.

Sa carrière littéraire s'est étendue sur plus de cinquante ans.

Biographie

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Parents d'Hector Henri Malot

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Les parents d'Hector Malot sont Marie-Anne-Victoire Le Bourgeois et Jean Baptiste Malot. Quand ils se marient le 30 septembre 1826, il s'agit pour tous les deux de leur second mariage[1].

En effet, Marie-Anne-Victoire Le Bourgeois, née en 1797 à Jumièges, s'est mariée, en janvier 1818, à Laurent Narcisse Le largue, capitaine au long cours. Celui-ci meurt six années plus tard de la fièvre jaune au large des Antilles[2]. Elle a eu avec lui deux enfants : Zoé Véronique (1820) et Édouard Joseph (1822)[3].

Quant à Jean Baptiste Malot, notaire et maire de La Bouille, il épouse, en 1809, Reine Cécile Boulon avec laquelle il a deux enfants : Cécile (1810) et Prudence (1812). Elle meurt en 1821.

Naissance

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De l'union de Marie-Anne-Victoire et Jean-Baptiste, naît d'abord Victor (qui meurt en bas âge), puis, Hector, le 20 mai 1830. Celui-ci voit le jour au sein de la demeure familiale de La Bouille, sur les bords de la Seine[4].

Quelques heures après sa naissance, un voilier amarré devant la demeure vire brutalement et dangereusement vers celle-ci. Il brise la vitre de la chambre du nouveau-né avec son mât de beaupré. Lorsque la foule accourt, elle trouve le petit Hector dormant paisiblement comme si rien n'était arrivé : elle y voit là le présage d'une destinée peu commune[2].

Enfance et adolescence

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De la Bouille à Bosc-Bénard-Commin

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250px-La_bouille_village.jpgVue de la Bouille.

Le petit Hector passe les premières années de son enfance à la Bouille[5], bercé par l'animation qui règne dans le bourg et sur la Seine. Il observe les navires qui chargent ou déchargent leurs cargaisons, ceux qui partent pour des destinations lointaines ; il observe le passage du bac, les allées et venues des diligences, la clientèle des auberges, etc.

Alors que le père manifeste un caractère rigide empreint d'une certaine sévérité, la mère, plus conciliante, berce l'enfant de récits de voyages (peut-être inspirés par ceux de son premier époux). Elle développe ainsi son imaginaire et son goût pour les histoires[1]. Lorsqu'à l'âge adulte, Hector s'oppose à la volonté paternelle, préférant la voie des lettres aux études de droit, elle le soutient dans son choix, ayant foi en sa vocation littéraire. En guise de remerciement, il lui dédicacera son premier roman, Les Amants[a].

250px-2016_-_La_Bouille_-_buste_d%27Hector_Malot.jpgLa Bouille, buste d'Hector Malot par Henri Chapu.

En octobre 1835, la famille d'Hector quitte les bords de Seine pour s'installer à Bosc-Bénard-Commin dans le département de l'Eure[5]. Ce déménagement fait suite à la cession par Jean-Baptiste Malot de son étude de la Bouille à son gendre. Il devient alors juge de paix du canton de Bourgtheroulde[6].

L'animation des bords de Seine de la Bouille a cédé la place au calme de la campagne. Ce nouvel environnement est propice au développement d'un nouvel imaginaire chez Hector ainsi qu'à la naissance d'un certain goût pour la lecture. Il peut rester en effet des heures enfermé à dévorer des livres, préférant ainsi délaisser ses cours de français pour la lecture de Racine, Lesage ou encore Molière[7].

Malgré le changement de cadre, Hector commence à apprivoiser cette vie à la campagne et à l'apprécier. Il se livre, ainsi, à de nombreuses escapades au cours desquelles « il découvre la nature, le cycle des saisons et des cultures, il s'intéresse aux arbres, aux fleurs, aux insectes, aux animaux… » Il développe alors un goût pour la nature et pour la botanique qui durera sa vie entière[8].

En pensionnat à Rouen

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À l'âge de 9 ans, au vu des piètres progrès dont il fait preuve dans son éducation intellectuelle, Hector est envoyé en pensionnat à Rouen par son père. Marie-Anne-Victoire, sa mère, met tout en œuvre pour retarder l'échéance, mais la décision du père, ferme et inflexible, est prise en août 1839. Le départ d'Hector a lieu en octobre de la même année[9].

Hector arrive donc à Rouen, à l'institution Heudron et Lamardeley, fréquentée essentiellement par des fils de paysans aisés et de notables de la région. Il s'y lie d'amitié avec Jules Levallois qui sera quelque temps le secrétaire de Sainte-Beuve, futur critique littéraire[10].

Trois ans plus tard, en 1842, le jeune Hector entre au lycée Corneille de Rouen où Gustave Flaubert l'a précédé dix ans plus tôt. Ses études ne sont pas brillantes ; il souffre d'un système scolaire dans lequel il ne peut pas s'exprimer. Ses préférences vont à l'histoire, dont l'enseignant est un original, à l'esprit libre[11].

Débuts littéraires et vie familiale

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Arrivée à Paris : des débuts difficiles

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Hector Malot arrive à Paris en 1847[5] alors qu'il est âgé de 17 ans. Il y poursuit ses études au lycée Condorcet où il obtient, au bout de deux ans, son baccalauréat. Conformément aux souhaits paternels, il entame des études de droit qu'il poursuivra trois années durant. Cependant, en 1853, contre la volonté de son père, il décide d'abandonner la voie juridique afin de se consacrer à une carrière littéraire[12].

Au cours des années qui suivent, Hector tente en vain de faire représenter une première pièce. Pour assurer sa subsistance, il écrit quelques articles, notamment au Journal pour tous, où Jules Simon l’a embauché pour ses connaissances en botanique[13], et où il débute, le 16 juin 1855[14], avec un article sur l’Exposition universelle d'horticulture aux Champs-Élysées signé « Henri »[b].

De Moisselles à Fontenay-sous-Bois

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250px-HectorMalo_par_Andr%C3%A9_Gill_n%C2%B0116.jpgCaricature d’André Gill dans le nº 116 des Hommes d'aujourd’hui.

Occupé d'un côté par son travail de journaliste et distrait de l'autre par la vie parisienne, Hector Malot se trouve dans l'incapacité de faire avancer l'écriture de son premier roman. Il décide donc de se retirer chez ses parents qui ont quitté la Normandie et se sont installés à Moisselles, près d'Écouen, dans le Val-d'Oise[5]. Ainsi, de retour à la campagne, il peut se consacrer entièrement à son travail d'écrivain et écrire son premier roman, Les Amants. Celui-ci paraît en 1859 alors qu'Hector est devenu journaliste à L'Opinion nationale et connaît un grand succès[17],[c].

En octobre 1862, Marie-Anne-Victoire, la mère d'Hector meurt. Cette disparition bouleverse l'écrivain au plus haut point. Il tente, plus tard, d'exorciser cet épisode par l'écriture de Romain Kalbris, roman dans lequel une mère mourante attend le retour de son fils marin[18].

En 1865, il fait construire au 3 avenue de la Dame-Blanche (d) Voir avec Reasonator, à Fontenay-sous-Bois, un chalet en bois qu'il habite jusqu'à la fin de sa vie[5]. Il en choisit l'emplacement avec soin et exactitude : au croisement de l'avenue de la Dame-Blanche et de l'avenue de Fontenay, près de la gare, face au bois de Vincennes. Ainsi peut-il se rendre régulièrement à Paris et gagner les gares voisines pour des promenades pédestres qu'il affectionne.

Son père, Jean-Baptiste, alors veuf depuis presque deux ans, vient y habiter. Il y reste jusqu'à sa mort, en octobre 1866. En 1867, Hector Malot épouse Anna Dariès à Montgeron avec laquelle il a une fille, Lucie (1868). Lorsqu'Anna meurt en 1880, Hector se remarie l'année suivante avec Marthe Oudinot de La Faverie, jeune femme alors âgée de 31 ans, avec laquelle il accomplit de nombreux voyages.

Parution de Sans Famille : Hector Malot au sommet

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250px-Hecto_Malot_Sans_Famille.pngGravure de Bellanger d’après Bayard montrant Malot entouré des personnages de Sans famille (1880).

En 1878, Hector Malot fait paraître son œuvre la plus célèbre : Sans famille. Ce roman raconte les aventures d'un enfant abandonné, Rémi, qui est vendu par ses parents adoptifs à un saltimbanque. Parcourant les routes françaises, puis anglaises, Rémi exerce différents métiers et multiplie les rencontres avant de se mettre en quête de son identité.

Hector Malot a pensé et écrit cet ouvrage pour sa fille, Lucie. Il commence, d'ailleurs, le roman par une dédicace qui lui est destinée[d].

Fin de carrière et retraite à Fontenay-sous-Bois

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En 1887, le Journal de Rouen publie dans son édition quotidienne son roman Ghislaine sous forme de feuilleton rendant ainsi hommage à ses racines normandes.

En 1893, un an après l'écriture de En famille, naît sa petite-fille Perrine (son prénom est celui de l'héroïne du roman). Il se montre un grand-père attentif et aimant, curieux de noter l'évolution qu'il observe chez l'enfant.

En 1894, Hector Malot fait paraître son dernier roman Amours de vieux. Il décide de mettre un terme à sa carrière littéraire et de se retirer dans sa demeure de Fontenay-sous-Bois où il planifie de nouveaux voyages. Toutefois, il publie, deux ans plus tard, un ouvrage autobiographique, Le Roman de mes romans et il rédige également, peu de temps avant sa mort, un texte intitulé Le Mousse qui ne paraîtra qu'à titre posthume, en 1997[19]. Ces deux dernières œuvres sont dédiées à sa petite-fille Perrine.

Atteint de paralysie depuis 1905, Hector Malot meurt le 18 juillet 1907 à Fontenay-sous-Bois. Il y est inhumé dans le cimetière, où il repose en compagnie de sa première épouse Anna, de son père Jean-Baptiste, de sa fille Lucie, de sa sœur Prudence et de son gendre, le général Mesple.

Un écrivain engagé

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Homme droit, fidèle en amitié, prompt à défendre la cause des opprimés, Hector Malot est surnommé « Malot-la-Probité » par la journaliste Séverine[20]. Il est l'ami de Jules Vallès qu'il soutient dans son exil londonien, lui apportant aide financière et réconfort moral. C'est grâce à lui que le manuscrit Jacques Vingtras, qui devient L'Enfant, est publié.

Soucieux de jouer un rôle dans le siècle, il milite, par le biais de l'écriture romanesque, pour une révision de la loi sur l'internement en hôpital psychiatrique, pour le rétablissement du divorce — supprimé le 8 mai 1816, au début de la Restauration, par la loi Bonald —, pour une reconnaissance des droits de l'enfant naturel, pour une amélioration des conditions de travail, en particulier celles des enfants.

Républicain modéré, il se montre défenseur des libertés.

Œuvre

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Hector Malot est à la tête d'une œuvre importante : une soixantaine de romans. Les plus connus aujourd'hui sont ses romans pour enfants : Romain Kalbris, Sans famille, En famille. Un autre roman pour enfants est paru à titre posthume, intitulé Le Mousse.

Le reste de son œuvre est composée de romans pour les adultes. S'ils sont oubliés aujourd'hui, ils connurent de son vivant et jusque dans les années 1930, un succès certain. Ils furent traduits dans de nombreuses langues : anglais, allemand, italien, néerlandais, hongrois… En France, ils parurent en feuilletons dans des journaux comme Le Siècle et Le Temps.

Son œuvre s'inscrit dans la veine réaliste. À l'instar d'Honoré de Balzac, il veut représenter la société contemporaine : Paris et la province, les différentes classes sociales, et plus particulièrement la bourgeoisie. Comme son prédécesseur, il brosse des types. Dans Le Roman de mes Romans, il se réclame de Stendhal, reprenant la métaphore du miroir pour caractériser ses romans.

Toutefois il fut critiqué — par Émile Zola notamment — pour la prédominance qu'il accorde au récit. Certains ont critiqué également la prégnance des bons sentiments.

Œuvres

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  • Victimes d'amour, trilogie.
    • Les Amants, 1859.
    • Les Époux, 1865.
    • Les Enfants, 1866.
  • Les Amours de Jacques, 1860.
  • Romain Kalbris, 1869.
  • Un beau-frère, 1869.
  • Une bonne affaire, 1870.
  • Mme Obernin, 1870.
  • Souvenirs d'un blessé, 1872 — inclut Suzanne, Miss Clifton
  • Un curé de province, 1872.
  • Un miracle, 1872.
  • Un mariage sous le Second Empire, 1873.
  • La Belle Madame Donis, 1873 — suite du précédent
  • Clotilde Martory, Paris, Ernest Flammarion, 1873 (réimpr. 1895), 435 p., in-18 (lire en ligne sur Gallica).
  • Une belle-mère, 1874.
  • Le Mariage de Juliette, 1874.
  • Le Mari de Charlotte, 1874.
  • La Fille de la comédienne, 1875.
  • L'Héritage d'Arthur, 1875.
  • L'Auberge du Monde (tétralogie.
    • Le Colonel Chamberlain, 1875.
    • La Marquise de Lucilière, 1875.
    • Ida et Carmélita, 1876.
    • Thérèse, 1876.
  • Les Batailles du mariage (trilogie)
    • Un bon jeune homme, 1877
    • Comte du pape, 1877.
    • Marié par les prêtres, 1877.
  • Cara, 1878.
  • Sans famille (ill. Émile Bayard), Paris, Pierre-Jules Hetzel, 1880, 566 p., ill. ; in-4º (lire en ligne sur Gallica).
  • Le Docteur Claude, 1879.
  • La Bohême tapageuse, trilogie.
    • Raphaëlle, 1880.
    • La duchesse d'Arvernes, 1880.
    • Corysandre, 1880.
  • Une femme d'argent, 1881.
  • Pompon, 1881.
  • Séduction, 1881.
  • Les Millions honteux, 1882.
  • La Petite Sœur, 1882.
  • Paulette, 1883.
  • Les Besoigneux, 1883.
  • Marichette, 1884.
  • Micheline, 1884.
  • Le Sang bleu, 1885.
  • Le Lieutenant Bonnet, 1885.
  • Baccara, 1886.
  • Zyte, 1886.
  • Vices français, 1887.
  • Ghislaine, 1887.
  • Conscience, 1888.
  • Mondaine, 1888, rééd. chez Dentu (1891), illustré par Alice Martin de Voos
  • Justice, 1889.
  • Mariage riche, 1889 — inclut Mariage riche, Vire de bord, L'Ombre, Une peur, Sous le suaire, Le Magot, Le Café Adèle
  • Mère, 1890 — également publié en roman-feuilleton dans Le Figaro du 29 décembre 1889 au 18 février 1890
  • Anie, 1891.
  • Complices, 1892.
  • En Famille, 1893.
  • Amours de jeunes, amours de vieux, 1894.
  • Un nom, 1895.
  • Le Roman de mes romans, 1896 — autobiographie littéraire dans laquelle Hector Malot relate les circonstances d'écriture de chacun de ses romans
  • Le Mousse, 1897 — roman pour la jeunesse édité à titre posthume entre 1901 et 1902

Adaptations au cinéma

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  • Sans famille
    • Sans famille, film réalisé par Georges Monca en 1914.
    • Sans famille, film réalisé par Georges Monca et Maurice Kéroul en 1925.
    • Sans famille, film réalisé par Marc Allégret en 1934.
    • Sans famille, film réalisé par André Michel en 1958.
    • Rémi sans famille, film réalisé par Antoine Blossier en 2017.
  • Romain Kalbris
    • Romain Kalbris, film réalisé par Georges Denola en 1911.
    • Romain Kalbris, film réalisé par Georges Monca en 1923.
  • En famille
    • En famille, film réalisé par Georges Monca en 1915.
    • La Ville de l'amour (愛の町, Ai no machi?), film réalisé par Tomotaka Tasaka en 1928[21].
  • Zyte
    • Zyte, film réalisé par Georges Monca en 1916.

Hommages, postérité

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Rues Hector-Malot

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  • La Bouille Quai Hector Malot où se trouve sa maison natale.
  • Bosc-Bénard-Commin, village où il vécut entre 1835 et 1848,
  • Écully,
  • Fontenay-sous-Bois,
  • Rouen,
  • Le Mesnil-Esnard,
  • Maromme,
  • Paris 12e : rue Hector-Malot (depuis 1912) et jardin Hector-Malot (depuis 1995),
  • Saint-Herblain,
  • Mions.
  • Lyon 7e : rue Hector-Malot
  • Montlucon 03100  : rue Hector-Malot depuis le 16 juillet 1912 par monsieur le maire Paul Constant


Établissements scolaires Hector-Malot

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  • À Flixecourt, lieu qui inspira l'écrivain pour son roman En famille, un groupe scolaire porte le nom d'Hector-Malot,
  • À Le Mesnil-Esnard, près de Rouen, un collège.
  • À Bessèges, une école maternelle. Cette ville du Gard, où eut lieu une catastrophe minière, a sans doute inspiré l'écrivain pour un passage de Sans famille.
  • À Grand-Bourgtheroulde, près de Rouen, une école primaire porte le nom d’Hector Malot.

Expositions

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  • Hector Malot : 1830-1907, Bibliothèque municipale de Rouen, 27 décembre 1980-31 janvier 1981
  • Hector Malot, le roman comme témoignage, La Fabrique des savoirs, Musée d'Elbeuf, 15 décembre 2016-21 mai 2017

Notes et références

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Notes

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  1. Hector Malot écrit, en préambule à son roman Les Amants, la dédicace suivante : « À ma mère, je te dédie ce tableau de mœurs dans lequel j'ai voulu retracer fidèlement ce que j'avais observé. Je tiens à placer ce livre sous l'invocation de ta bonté, moins pour sa valeur propre que parce qu'il est mon début dans la carrière des lettres. La veille d'un début, comme le matin d'un départ ou d'un combat, cela doit porter bonheur d'embrasser sa mère ».
  2. Il signera, par la suite sous son vrai nom des articles sur le théâtre[15] ou sur la peinture[16].
  3. Ce premier roman s'inscrit dans le cadre d'une trilogie qui se poursuivra en 1865 avec Les Époux, puis en 1866 avec Les Enfants
  4. « À Lucie Malot : Pendant que j’ai écrit ce livre, j’ai constamment pensé à toi, mon enfant, et ton nom m’est venu à chaque instant sur les lèvres. – Lucie sentira-t-elle cela ? – Lucie prendra-t-elle intérêt à cela ? Lucie, toujours. Ton nom, prononcé si souvent, doit donc être inscrit en tête de ces pages : je ne sais la fortune qui leur est réservée, mais quelle qu’elle soit, elles m’auront donné des plaisirs qui valent tous les succès, – la satisfaction de penser que tu peux les lire, – la joie de te les offrir. »

Références

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  1. a et b La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 18.
  2. a et b La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 17.
  3. « La mère d'Hector Malot », sur Le canard de Duclair (consulté le 21 avril 2016).
  4. La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 15.
  5. a b c d et e « Hector Malot - Lieux de vie », sur Association des amis d'Hector Malot (consulté le 16 novembre 2016).
  6. La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 33.
  7. La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 33-36.
  8. La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 36-38.
  9. La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 39.
  10. La Brunière et Thomas-Maleville 2007, p. 43.
  11. La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 45.
  12. La Brunière et Thomas-Maleville 2007, p. 75.
  13. « Le Roman de mes romans », Les Annales politiques et littéraires, Paris, vol. 14, t. 27, no 697,‎ 1er novembre 1896, p. 280 (lire en ligne sur Gallica, consulté le 5 mars 2024).
  14. Henri, « Horticulture : Exposition universelle de la société impériale et centrale d’horticulture dans les Champs-Élysées », Journal pour tous, Paris, vol. 1, no 11,‎ 16 juin 1855, p. 16 (ISSN 2017-3962, lire en ligne sur Gallica, consulté le 5 mars 2024).
  15. Hector Malot, « Variétés : intérieur d’un théâtre », Journal pour tous, Paris, vol. 1, no 41,‎ 12 janvier 1856, p. 655-6 (ISSN 2017-3962, lire en ligne sur Gallica, consulté le 5 mars 2024).
  16. Hector Malot, « Biographies des hommes utiles : Léonard de Vinci », Journal pour tous, Paris, vol. 1, no 11,‎ 1er mars 1856, p. 767-8 (ISSN 2017-3962, lire en ligne sur Gallica, consulté le 5 mars 2024).
  17. La Brunière et Thomas-Maleville 2007, p. 78.
  18. La Brunière et Thomas-Maleville 2007, p. 19.
  19. La Brunière et Thomas-Malleville 2007, p. 136-137.
  20. Jules Levallois, « Hector Malot : l’homme et le romancier », La Revue politique et littéraire,‎ 30 septembre 1893, p. 435-8 (ISSN 1261-5447, lire en ligne, consulté le 5 mars 2024).
  21. « Ai no machi (1928) », sur kinematoscope.org (consulté le 13 octobre 2019)

Appareil critique

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Bibliographie

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  • Edmond Spalikowski, Hector Malot et La Bouille, 1931.
  • Hector Malot : 1830-1907, Ville de Rouen, 1980 [préf. d'Anne Jardin]
  • Agnès Thomas-Maleville, Promenades en Normandie avec un guide nommé Hector Malot, éd. Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 1994.
  • Agnès Thomas-Maleville, Hector Malot, l'écrivain au grand cœur, éd. du Rocher, 2000.
  • Bertrand Cuvelier, « Hector Malot à Flixecourt », Histoire et traditions du Pays des Coudriers,‎ nº 26, mai 2003 (lire en ligne).
  • Anne de La Brunière et Agnès Thomas-Malleville, Hector Malot en Seine, Paris, Magellan & Cie, 2007, 143 p. (ISBN 978-2-35074-069-0)
  • Nicolas Coutant et Agnès Thomas-Vidal (dir.), Hector Malot : le roman comme témoignage, catalogue de l'exposition éponyme présentée au Musée d'Elbeuf, Rouen, Éditions des Falaises, 2016, 119 p., ill. ; 22 cm (ISBN 978-2-84811-316-6, OCLC 975163670, lire en ligne).
  • Christa Delahaye et Jean-Paul Delahaye (dir.), Hector Malot, l’écrivain instituteur, Numéro spécial de : Cahiers Robinson nº 45, Arras, Artois Presses Université, 2019, 199 p., ill. ; 24 cm (ISBN 978-2-84832-336-7, ISSN 1253-6806, OCLC 1107794016, lire en ligne).

Notices et ressources

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  • Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressources relatives à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Académie française (lauréats)
    • NooSFere
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A consulter en ligne

Affiche du document Une belle-mère

Une belle-mère

Hector Malot

5h04min30

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406 pages. Temps de lecture estimé 5h04min.
Hector Malot (1830-1907) "La mode exige qu’on parte en voyage le jour où l’on se marie. Ceux qui les premiers ont adopté cet usage avaient probablement pour but d’échapper aux plaisanteries gauloises de quelques parents peu discrets ; mais, la bégueulerie du siècle aidant, ce qui était tout d’abord l’exception est devenu la règle : aujourd’hui il n’y a que les gens du commun qui osent être heureux chez eux. En mariant leurs enfants, madame Daliphare et madame Nélis s’étaient donc rencontrées sur ce point que Juliette et Adolphe devaient partir en voyage. Il n’y avait point eu discussion à ce sujet, tant la chose paraissait naturelle aux deux mères ; les plaisanteries des amis ou des parents n’étaient pas à craindre, mais les convenances étaient à respecter. De leur côté, Adolphe et Juliette n’avaient mis aucune opposition à cet arrangement. Adolphe, parce qu’il était impatient d’avoir tout à lui celle qu’il aimait et que le voyage devait lui assurer un long tête-à-tête. Juliette, parce qu’elle ne résistait à rien depuis qu’elle avait consenti à se marier. Elle considérait, en effet, qu’en donnant son consentement elle s’était engagée d’avance à accepter tout ce qu’on exigeait d’elle, et, bien que ce voyage ne fût pas pour lui plaire par toutes sortes de raisons, elle n’avait pas voulu le repousser. Il convenait à sa mère, à sa belle-mère, à son mari : il devait lui convenir aussi. Les explications qu’elle aurait pu apporter à l’appui de son refus étaient si vagues et même si bizarres, qu’elle n’eût pas voulu les formuler devant tout le monde : on l’aurait accusée d’originalité, on ne l’aurait sans doute pas comprise. Elle avait donc accueilli sans aucune résistance l’idée d’un voyage en Suisse. Après tout, pourquoi pas ? elle ne connaissait point la Suisse. Autant voyager que rester à Paris ; autant aller en Suisse qu’ailleurs." Suite de "Le mariage de Juliette". Si Madame Daliphare a accepté que son fils Adolphe épouse Juliette, il n'est pas question, pour elle, d'abandonner la mainmise qu'elle exerce sur lui. Elle a même l'intention de l'étendre sur le couple...
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Affiche du document Le mariage de Juliette

Le mariage de Juliette

Hector Malot

3h51min45

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309 pages. Temps de lecture estimé 3h52min.
Hector Malot (1830-1907) "Le quartier du Temple se présente sous un double aspect. Dans la partie qui confine au Marais, on trouve des rues larges, bordées de belles maisons qui ont été autrefois bâties pour la noblesse ou la magistrature. Dans la partie qui touche au quartier Saint-Martin, on ne rencontre au contraire que des rues étroites, dont les maisons laides et sales sont occupées par le commerce et la petite industrie parisienne. La rue des Vieilles-Haudriettes, qui va de la rue du Chaume à la rue du Grand-Chantier, participe de ces deux caractères : par quelques-unes de ses constructions, qui sont vastes et architecturales, elle appartient au Marais ; par sa population ouvrière, au quartier du Temple. Elle est frontière, et comme telle elle tient de ses deux voisins, sans avoir une physionomie propre. Nulle part on ne trouvera plus d’enseignes aux façades et d’écriteaux aux grandes portes : larges tableaux noirs s’étalant d’étages en étages, petites plaques de cuivre, écussons en tôle vernie, panonceaux, armoiries. Si le curieux qui passe pour la première fois dans cette rue lève les yeux sur les enseignes qui ont pour but de provoquer son attention ou de le guider, il verra qu’il est en plein dans le quartier de l’industrie des bijoux ; pour un écusson qui lui indiquera les magasins d’un marchand de peaux de lapin ou les bureaux du journal hébraïque le Libanon, il trouvera vingt plaques de bijoutiers en or, en argent, en plaqué, de lapidaires, d’orfèvres, de fabricants de bagues, de boutons, d’épingles, de broches, de pendants, de colliers, de médaillons, de chaînes, de pendeloques, de breloques, de croix, de reliquaires, de cassolettes, de tabatières, d’étuis, de briquets. Seule au milieu de ces enseignes, qui dans leur confusion peuvent troubler l’acheteur indécis, se montre au-dessus d’une porte cochère une longue plaque en marbre noir sur laquelle on lit en lettres d’or gravées en creux, un simple nom : DALIPHARE." Mme Daliphare est une femme d'affaires qui s'est faite toute seule. Son époux n'est qu'un faire-valoir. Le décès de celui-ci ne change rien. Elle commande tout jusqu'à la vie de son fils unique Adolphe. Mais ce dernier, au grand dam de sa mère, tombe amoureux de Juliette, une amie peintre et indépendante qui n'a pas de fortune... A suivre : "Une belle-mère".
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Affiche du document Baccara

Baccara

Hector Malot

5h15min45

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421 pages. Temps de lecture estimé 5h16min.
Hector Malot (1830-1907) "Ouvrez les livres de géographie les plus complets, étudiez les cartes, même celle de l’état-major, et vous y chercherez en vain un petit affluent de la Seine, qui cependant a été pour la ville qu’il traverse ce que le Furens a été pour Saint-Étienne et l’eau de Robec pour Rouen. – Cette rivière est le Puchot. Il est vrai que de sa source à son embouchure elle n’a que quelques centaines de mètres, mais si peu long que soit son cours, si peu considérable que soit le débit de ses eaux, ils n’en ont pas moins fait la fortune industrielle d’Elbeuf. Pendant des centaines d’années, c’est sur ses rives que se sont entassées les diverses industries de la fabrication du drap qui exigent l’emploi de l’eau, le lavage des laines en suint, celui des laines teintes, le dégraissage en pièces, et il a fallu l’invention de la vapeur et des puits artésiens pour que les nouvelles manufactures l’abandonnent ; encore n’est-il pas rare d’entendre dire par les Puchotiers que la petite rivière n’a pas été remplacée, et que si Elbeuf n’est plus ce qu’il a été si longtemps, c’est parce qu’on a renoncé à se servir des eaux froides et limpides du Puchot, douées de toutes sortes de vertus spéciales qui lui appartenaient en propre. Mauvaises, les eaux des puits artésiens et de la Seine, aussi mauvaises que le sont les drogues chimiques qui ont remplacé dans la teinture le noir qu’on obtenait avec le brou des noix d’Orival. Le Puchot a donc été le berceau d’Elbeuf ; c’est aux abords de ses rives basses et tortueuses, au pied du mont Duve d’où il sort, à quelques pas du château des ducs, rue Saint-Étienne, rue Saint-Auct qui descend de la forêt de la Londe, rue Meleuse, rue Royale, que peu à peu se sont groupés les fabricants de drap ; et c’est encore dans ce quartier aux maisons sombres, aux cours profondes, aux ruelles étroites où les ruisseaux charrient des eaux rouges, bleues, jaunes, quelquefois épaisses comme une bouillie laiteuse quand elles sont chargées de terre à foulon, que se trouvent les vieilles fabriques qui ont vécu jusqu’à nos jours." Constant Adeline est député et chef d'une entreprise familiale. Il est connu pour son probité; Mais à l'ère de la révolution industrielle, les affaires ne sont plus aussi bonnes qu'autrefois et Constant doit emprunter une grosse somme à un certain Frédéric de Mussidan...
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Affiche du document Une femme d'argent

Une femme d'argent

Hector Malot

4h43min30

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378 pages. Temps de lecture estimé 4h43min.
Hector Malot (1830-1907) "Après avoir occupé une des premières places à la tête de la banque parisienne pendant la Restauration et sous le règne de Louis-Philippe, la maison Charlemont avait vu son importance s’amoindrir assez vite lorsque, de la direction de Hyacinthe Charlemont, elle était passée sous celle d’Amédée Charlemont, fils de son fondateur. C’était toujours la même maison cependant, le même nom, mais ce n’était plus du tout le même homme, et si le fils succédait au père en vertu du droit d’héritage, il ne le remplaçait pas. Né dans une famille de pauvres gens des Ardennes, Hyacinthe Charlemont était arrivé à Paris avec trois francs en poche pour commencer l’apprentissage de la vie dans une boutique de la rue aux Ours, et c’était de là qu’il était parti pour devenir successivement petit commis dans une maison de banque, caissier, puis directeur de cette maison, régent de la Banque de France, président de la Chambre de commerce de Paris, député, ministre et pair de France. Et partout à sa place, toujours au-dessus de la position qu’il avait conquise à force de travail, de volonté, d’application, d’intelligence, de hardiesse, et aussi, jusqu’à un certain point, par des qualités naturelles qui avaient aidé ses efforts : un caractère facile, une humeur gaie, des manières liantes. Mais ce qui plus que tout encore avait fait sa fortune, ç’avait été la façon dont il avait compris le rôle que les circonstances lui permettaient de remplir : à une époque où le crédit public existait à peine, il avait largement mis ses capitaux, ceux de sa maison aussi bien que les siens propres, au service de ses idées et de son parti ; et si son parti ne les lui avait pas toujours rendus, il lui en avait au moins payé les intérêts en renommée, si bien que dix journaux, vingt journaux dont il payait les amendes ou dont il faisait le cautionnement avaient tous les jours célébré ses mérites et chanté sa gloire. « Notre grand financier Charlemont, notre grand citoyen Charlemont », était une phrase qu’on aurait pu clicher dans les imprimeries des journaux libéraux." Jacques Fourcy a gravi, un à un, les échelons qui ont fait de lui le secrétaire d'Amédée Charlemont, patron de la banque Charlemont. Il a tout pour être heureux : Amédée Charlemont lui donne quelques parts de la banque ; sa famille est unie et il aime son épouse comme au premier jour... Son amitié pour son patron l'amène a aidé Robert, le fils de ce dernier, qui dépense des énormes sommes...
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Affiche du document Romain Kalbris

Romain Kalbris

Hector Malot

3h33min45

  • Romans et nouvelles
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285 pages. Temps de lecture estimé 3h34min.
Hector Mallot (1830-1907) "De ma position présente, il ne faut pas conclure que j’ai eu la Fortune pour marraine. Mes ancêtres, si le mot n’est pas bien ambitieux, étaient des pêcheurs ; mon père était le dernier de onze enfants, et mon grand-père avait eu bien du mal à élever sa famille, car dans ce métier-là plus encore que dans les autres, le gain n’est pas en proportion du travail ; compter sur de la fatigue, du danger, c’est le certain ; sur un peu d’argent, le hasard. À dix-huit ans, mon père fut pris par l’inscription maritime ; c’est une espèce de conscription, au moyen de laquelle l’État peut se faire servir par tous les marins pendant trente-deux ans... de dix-huit à cinquante. Il partit ne sachant ni lire ni écrire. Il revint premier maître, ce qui est le plus beau grade auquel parviennent ceux qui n’ont point passé par les écoles du gouvernement. Le Port-Dieu, notre pays, étant voisin des îles anglaises, l’État y fait stationner un cotre de guerre, qui a pour mission d’empêcher les gens de Jersey de venir nous prendre notre poisson, en même temps qu’il force nos marins à observer les règlements sur la pêche : ce fut sur ce cotre que mon père fut envoyé pour continuer son service. C’était une faveur, car, si grandement habitué que l’on soit à faire de son navire la patrie, on est toujours heureux de revenir au pays natal." Romain, 9 ans, a perdu son père lors d'un sauvetage. Après avoir été confié à M. Bihorel, un vieil original qui malheureusement disparaît, sa mère est obligée de le placer chez un oncle, huissier et brocanteur ; celui-ci le traite de façon brutale et l'affame par avarice. Romain fugue...
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