Fortuné du Boisgobey

Fortuné du Boisgobey

Fortuné du Boisgobey
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Nom de naissance Fortuné Hippolyte Auguste Abraham-Dubois
Naissance
Granville
Décès (à 69 ans)
7e arrondissement de Paris
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Roman policier, fiction historique, roman à sensation

Œuvres principales

  • Une affaire mystérieuse
  • Le Forçat Colonel
  • La Vieillesse de M. Lecoq
  • Le Crime de l’omnibus
  • La Main coupée
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Fortuné du Boisgobey
Description de l'image Fortuné du Boisgobey.jpeg.
Nom de naissance Fortuné Hippolyte Auguste Abraham-Dubois
Naissance 11 septembre 1821
Granville
Décès 26 février 1891 (à 69 ans)
7e arrondissement de Paris
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Roman policier, fiction historique, roman à sensation

Œuvres principales

  • Une affaire mystérieuse
  • Le Forçat Colonel
  • La Vieillesse de M. Lecoq
  • Le Crime de l’omnibus
  • La Main coupée

Fortuné Hippolyte Auguste Abraham-Dubois, dit Fortuné du Boisgobey, né à Granville le 11 septembre 1821 et mort le 26 février 1891 à Paris, est un auteur français de romans judiciaires et policiers (Le Pouce crochu, Le Crime de l'omnibus, Le Collier d'acier, etc.), mais aussi de romans historiques (Le Demi-Monde sous la Terreur, Les Collets noirs, etc.), ainsi que de quelques récits de voyage (Du Rhin au Nil).

Biographie

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Issu d’une famille aisée, son père Hippolyte Abraham-Dubois est maire de Granville de 1830 à 1834 et député de la Manche pendant 18 ans, Fortuné du Boisgobey fait ses études au Collège d'Avranches puis au lycée Saint-Louis et enfin à l'École de droit. Durant la Monarchie de Juillet dont sa famille est partisane, il sert de 1844 à 1848, dans la section des soldes de l'armée d'Algérie avant de poursuivre ses voyages en Orient.

Il ne devient feuilletoniste que sur le tard, après avoir abandonné l'Administration des Finances. Ayant fait son entrée en littérature en 1843, avec la publication dans le Journal d'Avranches, sous le nom de plume de « Fortuné Abraham-Dubois », d'une série intitulée Lettres de Sicile, où il raconte un voyage effectué l'année précédente, il renoue avec les lettres, à la suite d’un revers de fortune, en 1868, sous le nom de plume de « Fortuné du Boisgobey », avec une histoire intitulée Deux comédiens dans Le Petit Journal, qui est éditée en livre sous le titre l'Auberge de la Noble-Rose en 1880. L'histoire a du succès auprès du public, et Paul Dalloz, du Petit Moniteur, signe avec l'auteur un contrat à 12 000 francs, un an pour sept ans.

Le succès d'Une affaire mystérieuse et du Forçat colonel, tous deux publiés en 1869, fait de cet écrivain prolifique, qui comptera plus de soixante œuvres à son nom, l'un des feuilletonistes les plus populaires. En 1877, le Figaro l'engage pour une série de romans, qui augmentent le tirage du journal. Bien que parfois un peu moins convaincants que ceux d'Émile Gaboriau, avec lequel son nom est généralement associé, ses romans policiers ont néanmoins connu une grande diffusion et tous ses romans ont fait l'objet d'une traduction.

Du Boisgobey préside la Société des gens de lettres en 1885 et 1886. Son nom de plume n'est en réalité que l'ancien nom de sa famille (Abraham du Boisgobbé) avant la Révolution, qu'il a repris : Nicolas Abraham a acquis la vavassorie noble du Boisgobey en 1538, et à l'époque de la Révolution, son grand-père raccourcit son nom en Abraham-Dubois. Tombé malade deux mois avant sa mort il se fait transporter rue Oudinot chez les frères de Saint-Jean de Dieu où il continue son travail avant de s'éteindre le 26 février 1891. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, son acte de décès étant enregistré à la mairie du VIIe arrondissement.

Œuvre

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250px-Boisgobey2.jpgCouverture d’Un cadet de Normandie au XVIIe siècle de Fortuné du Boisgobey
  • Le Forçat colonel, Paris, E. Lachaud, 1871.
  • Les Gredins, 2 volumes (1/ Jean des falaises, 2/ André de Champtocé) Paris, Dentu, 1872-1873 - Degorce Cadot (1877) 3 parties 1/ L'empoisonneur 2/ La tête de mort 3/ La toile d'araignée
  • Le Camélia rouge, (1re partie de Le chevalier casse-cou), Dentu 1873.
  • La Chasse aux ancêtres, (suite du Camélia rouge, 2e et dernière partie du Chevalier Casse-cou), Dentu 1873.
  • Les Collets noirs, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1874 - Boulanger 1884.
  • L'As de cœur, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1875.- Librairie Félix Juven 1909
  • La Tresse blonde, Paris, Dentu 1875 (Les Feuilletons du dimanche, sous le titre Les Exploits d'un agent de police). Jules Tallandier Livre National rouge numéro 110 ?
  • Le Coup de pouce, Paris, E. Dentu, 1875 ; réed., Paris, Alterédit, 2009.
  • La Jambe noire, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1876.
  • Du Rhin au Nil, impressions de voyage, Paris, Decaux Librairie illustrée, 1876 ; Plon et Cie, 1880.
  • Les Mystères du nouveau Paris, (3 volumes - Dernier volume intitulé L'Omnibus du diable) Paris, Dentu, 1876.
  • Le Demi-monde sous la Terreur, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1877 ; réédition, Paris, Édition Pascal Galodé, 2013.
  • La Peau d'un autre : trente ans d’aventures, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1877.
  • Une affaire mystérieuse, Paris, E. Dentu, 1878 ; réed. coll. « Les maîtres du roman », 1890.
  • La Vieillesse de M. Lecoq, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1878 ; réed. Fayard [1910].
  • Les Deux Merles de M. de Saint-Mars, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1878.
  • L'Épingle rose, (3 volumes : 1. L'Épingle rose, 2. Le Masque de velours, 3. Les Millions de l'oubliette), Paris Dentu, 1879.
  • L'Héritage de Jean Tourniol, Paris, Plon et cie, 1880.
  • La Main coupée, Paris, Plon et Cie, 1880 (2 volumes). Réédités en 1889 en 2 Vol. : 1. Les Exploits de Georget, 2. Le Bouquet d'immortelles) Plon, Nourrit et Cie
  • Le Tambour de Montmirail, 2 vol., Paris, E. Plon, 1880.
  • Les Cachettes de Marie-Rose, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1880. Éditions Pascal Galodé 2013 sous le titre L'Enragé.
  • Où est Zénobie ?, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1880 (pré original paru en 1876 dans Le Voleur illustré no 970 à 1015 sous le titre Les Mystères des carrières Montmartre).
  • L’Affaire Matapan, 2 vol., Paris, Dentu, 1881 - Librairie Felix Juven 1909
  • L’Équipage du diable, 2 vol., Paris, E. Dentu, 1881.
  • Le Crime de l'omnibus, Plon 1881 - sous le titre Le Crime de l'Or Tallandier 1916 - réédition, Paris, Éditions Les Belles Lettres, coll. « Bibliothèque populaire Encrage », 2005 ; réédition, Paris, Alterédit, 2009.
  • Le Pavé de Paris, Paris, E. Plon, 1881.
  • Le Pignon maudit, 2 vol., Paris, E. Dentu 1882.
  • Le Bac, Paris, E. Plon et cie., 1882.
  • Les Suites d'un duel, Paris, E. Dentu, 1882.
  • La Revanche de Fernande, Paris, E. Plon et cie, 1882.
  • La Citerne aux rubis, (1re partie des Nuits de Constantinople), Paris, E. Plon 1882.
  • Le Sac de cuir (suite de La Citerne aux rubis, 2e et dernière partie des Nuits de Constantinople), Paris, Plon, 1882.
  • Le Cochon d’or, t. 1er, Paris, E. Dentu, 1882.
  • Le Cochon d’or, t. 2e, Paris, E. Dentu, 1882.
  • Bouche cousue, 2 volumes Paris, E. Dentu, 1882, publié en roman-feuilleton dans le Petit Parisien à partir du 19 juillet 1882.
  • Le Collier d'acier, Paris, E. Plon et cie., 1883 ; réed. coll. « Meilleurs Romans », no 23, Félix Juven, [1910].
  • Mérindol, Paris, E. Dentu 1883
  • Le Coup d'œil de M. Piédouche, Rouff, Paris, 1883 ; rééd. Paris, Payot & Rivages, coll. « Rivages/Mystère » no 32, 1999.
  • Le Secret de Berthe, 2 vol. E. Dentu, 1883 - 2 volumes Tallandier Livre National 1918 (titre du second volume : L'Amie coupable)
  • Le Billet rouge, Paris, L. Boulanger 1884.
  • Le Mari de la diva, Paris, E. Dentu, 1884 ; rééd. coll. « Le Livre de Poche Tallandier » no 15 [1915]
  • Babiole, 2 volumes Paris, E. Plon, 1884 Paru en roman-feuilleton dans le Petit Parisien à partir du 16 janvier 1884.
  • Margot la balafrée, 2 vol., Paris, E. Plon, Nourrit et Cie., 1884 (publié sous forme de roman-feuilleton dans le Le Petit Parisien à partir du 20 février 1883) Tallandier Livre National rouge numéro 232 puis Tallandier Livre National Rouge 929 - Tallandier Livre National bleu numéro 5 -1936
  • Une tête perdue, ouvrage collectif Comme chez Nicollet, Dentu, 1885.
  • L'Auberge de la Noble-Rose, Paris, E. Dentu, 1885.
  • La Voilette bleue, Paris, E. Plon, Nourrit 1885. - Jules Tallandier Livre National Rouge numéro 119 - ?
  • Le Cri du sang, t. 1er, Paris, E. Dentu, 1885.
  • Le Cri du sang, t. 2d, Paris, E. Dentu, 1885.
  • La Belle Geôlière 2 volumes Paris Dentu, 1885.
250px-Le_Matin_-_Aujourd%27hui_lisez_le_grand_roman_in%C3%A9dit_par_F._du_Boisgobey_le_Pouce_crochu_affiche%2C_B..jpgPublicité pour le Pouce crochu.
  • Le Pouce crochu, Paris, P. Ollendorff, 1885 ; réédition, Paris, Éditions Les Belles Lettres, coll. Bibliothèque populaire Encrage, 2006 ; réédition, Paris AlterEdit, 2009 (lire en ligne).
  • Cœur volant, 2 volumes Paris, E. Plon, Nourrit et cie. 1886.
  • La Bande rouge, 1re partie, Paris, E. Dentu, 1886 - Librairie Mondaine 1/ La Bande rouge 2/ Un drame sur la Seine 3/ La Muette qui parle) (vers 1877)
  • La Bande rouge, 2e partie, Paris, E. Dentu, 1886 - Librairie Mondaine 1/ La Bande rouge 2/ Un drame sur la Seine 3/ La Muette qui parle) (vers 1877)
  • Porte close, 2 volumes Paris, E. Plon, Nourrit, 1886.
  • Rubis sur l'ongle, Paris, Libr. Illustrée, 1886 ; réédition, Paris, Éditions du Masque, coll. « Labyrinthes », 2011.
  • Les Îles Chausey, nouvelle, ouvrage collectif Pique-Nique, Dentu, 1887.
  • Cornaline la dompteuse, Paris, Plon, 1887 - Jules Tallandier Le Livre de Poche numéro 7 - 1915/17
  • Grippe-soleil, Paris, Decaux, Librairie illustrée, 1887. - Sous le titre "Le Cinghalais amoureux" Tallandier Livre National Rouge numéro 127
  • Jean Coup-en-deux, Paris, E. Dentu : Librairie de la société des gens de lettres, 1887.
  • Le Chalet des Pervenches, Paris, Plon-Nourrit et cie - 1888, Réédition avec couverture illustrée Plon-Nourrit circa 1930
  • L'Œil-de-chat, t. 1er, Paris, E. Dentu, 1888.
  • L'Œil-de-chat, t. 2d, Paris, E. Dentu, 1888.
  • Mariage d'inclination, Paris, Librairie illustrée, 1888. Jules Tallandier Le Livre de Poche numéro 4 - 1915/17
  • Marie Bas-de-Laine, Paris, E. Plon-Nourrit, 1889.
  • Décapitée !, Paris, Plon 1889 ; réédition, Paris, Éditions Les Belles Lettres, coll. « Bibliothèque populaire Encrage », 2004.
  • Le Plongeur : scènes de la vie sportive, Paris, Plon, 1889.
  • Double-blanc, t. 1er, Paris, E. Plon, Nourrit, 1889 ; réédition des vol. 1 et 2, Paris, Alterédit, 2009 ; réédition du vol. 1, Paris, Hachette/BNF, 2012.
  • Double-blanc, t. 2d, Paris, E. Plon, Nourrit, 1889.
  • Le Crime de l'Opéra, vol. 1, Paris, Plon et Cie, 1879. Republié en 1889 sous le titre La Loge sanglante, Paris, E. Plon-Nourrit, éditions Rouff, Paris, 1885.
  • Le Crime de l'Opéra, vol. 2, Paris, Plon et Cie, 1879. Republié en 1889 sous le titre La Pelisse du pendu Paris, E. Plon-Nourrit, éditions Rouff, Paris, 1885.
  • La Main froide, Paris, Ernest Kolb 1889  - réédition, Paris, Alterédit 2007.
  • Le Fils du plongeur (scènes de la vie sportive), Plon et Cie, Paris, 1890.
  • Fontenay Coup-d'Épée, t. 1er, Paris, E. Plon-Nourrit, 1890 - Librairie Felix Juven 1909
  • Fontenay Coup-d'Épée, t. 2d, Paris, E. Plon-Nourrit, 1890.
  • Le Chêne-capitaine, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, 1890. Également publié sous forme de roman-feuilleton dans Le Figaro du 15 août 1890 au 27 septembre 1890.
  • Le Lièvre aux olives, nouvelle, ouvrage collectif, 47 Chaussée d’Antin, Dentu, Paris, 1890, hebdo Mon bonheur du 10 janvier 1907.
  • Un problème judiciaire, nouvelle, ouvrage collectif Les Compagnons de la plume, Paris, Dentu, 1890.
  • L'Aveugle du bonheur, nouvelle, ouvrage collectif En petit comité, Dentu, 1890.
  • Un cadet de Normandie au XVIIe siècle, Paris, Delagrave, 1891, sous cartonnage de luxe « à la calèche dorée » signé Engel et Paul Souze. Nombreuses rééditions ultérieures (1920, 1924, 1929, etc.)
  • Acquittée, Paris, E. Plon, Nourrit et cie, 1892.
  • Voyage en Bretagne, 1839, Rennes, Ouest-France, 2001 (ISBN 2-7373-2690-7).

Bibliographie

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  • Thierry Chevrier, « Dossier : Fortuné du Boisgobey, Maurepas, Association des amis du roman populaire », Revue Le Rocambole, no 1, 1997.
  • Nicolas Gauthier, « Les limites d'un roman : pratiques transfictionnelles dans l'œuvre de Fortuné du Boisgobey », Belphégor. Littératures populaires et culture médiatique, nos 19-1 « Écritures et formats médiatiques »,‎ 2021 (DOI https://doi.org/10.4000/belphegor.3743, lire en ligne).
  • Claude Mesplède (dir.), Dictionnaire des littératures policières, vol. 1 : A - I, Nantes, Joseph K, coll. « Temps noir », 2007, 1054 p. (ISBN 978-2-910-68644-4, OCLC 315873251), p. 623-626.

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Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "C’est l’automne de l’impériale année 1808, et le soleil, à son déclin, dore de ses rayons obliques les grands arbres du parc de la Malmaison. Il était immense et superbe, ce parc qui n’existe plus depuis que les Prussiens y ont passé, en 1870. On y avait annexé toute la plaine de Rueil et, derrière le château, s’étendait à perte de vue une pelouse, ombragée çà et là par des futaies et arrosée par des ruisseaux dont les eaux vives couraient en cascades se jeter dans un lac limpide. C’était alors une nouveauté que ce jardin accidenté qui contrastait si fort avec les majestueux quinconces et les bosquets taillés du solennel parc de Versailles. Ainsi l’avait voulu l’impératrice Joséphine, qui s’était plu à l’embellir et qui préférait aux splendeurs du palais des Tuileries ce riant séjour où elle avait vécu ses plus heureuses années quand elle n’était encore que la femme du premier Consul. En 1808, il était déjà loin, ce temps où la citoyenne Bonaparte régnait sur tous les cœurs, avant de régner sur un Empire aussi vaste que celui de Charlemagne. L’Empereur venait de trôner sans elle, à Erfurth, au milieu d’un parterre de Rois, et après une semaine passée à Saint-Cloud, il était parti, le 29 octobre, pour l’Espagne. L’Impératrice était venue à la Malmaison jouir des derniers beaux jours de la saison, mais tout n’était plus joie et fêtes au château. L’horizon s’était assombri. Joséphine tremblait pour la vie de Napoléon, engagé dans cette terrible guerre où la balle d’un guerillero embusqué pouvait le frapper à tout instant ; elle tremblait pour la France qu’il avait faite si puissante et que l’Europe vaincue haïssait autant qu’elle l’enviait ; elle tremblait pour elle-même, car elle pressentait le malheur qui allait bientôt l’atteindre : le divorce." Alors qu'il se rend à un duel, le jeune Paul Fontenay poursuit un malfaiteur qui le blesse au visage. Le duel a lieu mais il est interrompu par l'impératrice Joséphine et Mlle de Gavre, la fiancée de Paul. Il vient de recevoir son brevet de sous-lieutenant et doit rejoindre l'empereur en Espagne...
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Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "Par une froide et sombre nuit de décembre – la même que celle où les dames de Saint-Senier avaient quitté le chalet – un homme et une femme hâtaient le pas dans une étroite allée de la forêt de Saint-Germain. L’homme était vêtu à la façon des colporteurs ambulants qui parcourent les campagnes, un ballot sur le dos et un bâton à la main. La femme le secondait évidemment dans ce métier nomade, car elle portait sa part de marchandises dans un long sac pendu à son côté. À qui eût bien regardé cependant le visage et la tournure des deux voyageurs nocturnes, il serait peut-être venu des doutes sur leur véritable condition. En dépit de son fardeau, de sa blouse bleue, de son pantalon de velours à côtes et de ses gros souliers ferrés, l’homme avait une manière de marcher qui n’était pas celle des porteballes. Il avait le pas ferme et régulier d’un soldat et non cette allure traînante du piéton qui n’a pas besoin de se presser pour arriver avant l’ouverture de la foire du lendemain. Sa taille mince et droite se redressait, comme celle d’un troupier sous le sac, et ses épaules bien effacées n’avaient pas encore subi cette voussure profonde que l’habitude inflige à tous ceux dont la profession consiste à suppléer les bêtes de somme. Quant à sa figure, elle s’accordait encore moins avec le costume et les attributs du métier. Il y avait dans ses traits hâlés et amaigris un mélange de finesse et de fermeté qui aurait pu le faire prendre pour tout autre chose qu’un colporteur." Seconde partie.
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Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "La nuit était sombre et froide. Les grands arbres de la forêt de Saint-Germain, secoués par le vent d’automne, craquaient en inclinant leurs cimes sur une route étroite et profondément encaissée. Par moments, une rafale plus forte chassait les nuages et la lune brillait à travers les feuilles. On entrevoyait alors au fond du chemin creux un véhicule de forme étrange. Ce n’était pas une voiture, et ce n’était pas une charrette. Cela roulait cependant, car un bruit aigre de roues mal graissées se détachait sur le grondement sourd de l’orage qui passait dans les hautes branches. L’objet avait la forme d’une longue caisse surmontée d’un tuyau en fonte et percée d’ouvertures latérales. On eût dit une maison ambulante, et cette maison devait être habitée, car il s’en échappait des jets de lumière dont le reflet éclairait le taillis à droite et à gauche. Le ravin pierreux que suivait ce logis voyageur tournait brusquement auprès d’un bouquet de vieux chênes et s’élevait ensuite par une pente assez raide. Au bas de cette montée il y eut un temps d’arrêt, suivi du bruit sec et cadencé des sabots d’un cheval martelant les cailloux, puis le bizarre équipage, qui venait sans doute de rencontrer une ornière imprévue, s’inclina comme un navire surpris par un grain et resta accoté sur une énorme souche plantée là fort à propos pour l’empêcher de chavirer tout à fait." 1870 : Dans la forêt de Saint-Germain, non loin de Paris, le journaliste Valnoir et le commandant de Saint-Sénier ont rendez-vous pour un duel ; leurs témoins sont le journaliste bossu Taupier et le lieutenant de Saint-Sénier, cousin du commandant. Mais ils ne sont pas seuls... trois saltimbanques - l'hercule Pilevert, le paillasse Alcindor et la tireuse de cartes muette Régine - assistent, cachés, au mortel duel...
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Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "Les Parisiens adorent la campagne, c’est convenu, et, dès que les feuilles nouvelles poussent aux arbres, ils essaiment comme les abeilles. Deux mois après, la banlieue est presque aussi peuplée que la ville. Les riches y ont des châteaux et les bourgeois des maisonnettes. Les petites gens y trouvent des guinguettes où ils mangent de la friture et où ils boivent du vin clairet. Ceux-là, n’y vont que le dimanche et s’y amusent de tout leur cœur. Les autres, ceux qui s’y installent pour l’été, prétendent qu’ils s’y plaisent et ils s’y ennuient ferme. La preuve, c’est qu’ils ne perdent pas une occasion d’aller à Paris. Monsieur y est appelé par une affaire ; madame y va essayer une robe chez sa couturière où même, tout simplement, courir les magasins ; le fils y va faire des visites à des demi-mondaines de sa connaissance. Et la villa, si vantée, reste à la garde des domestiques, lesquels ne se privent pas d’aller au cabaret, pendant que les femmes de chambre vont au bois se faire conter fleurette par les jolis militaires de la garnison la plus prochaine. Il y a pourtant des jours où toute la famille reste au logis : les jours où elle reçoit des invités ; il y a même des temps où elle s’y tient, pendant toute une semaine, pour héberger des amis. Alors, elle s’ingénie à les distraire. Le soir, on a le whist pour les vieux, la sauterie au piano pour les jeunes. Le matin, on a les lettres et les journaux, toujours attendus avec impatience. L’après-midi, on se promène, et on va voir passer le train, tout comme jadis, dans les châteaux de province, on allait attendre sur la grande route le passage de la diligence." Lors d'une promenade le long de la voie ferrée, avec sa famille et des amis, la comtesse de Muire s'écroule victime d'une balle tirée d'un train. Balle perdue ou meurtre ? Qui aurait pu en vouloir à la comtesse ?
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Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "Vous est-il arrivé, le soir, vers minuit, de manquer le dernier omnibus de la ligne qui conduit à votre domicile ? Si vous n’êtes pas obligé de régler strictement vos dépenses sur votre budget de recettes, vous en ayez été quitte pour prendre un fiacre. Mais si, au contraire, votre modeste fortune vous interdit ce léger extra, il vous a fallu revenir à pied, traverser Paris en pataugeant dans la boue, quelquefois sous une pluie battante, et vous avez cent fois en route maugréé contre la Compagnie qui n’en peut mais, car il faut bien qu’après seize heures de travail, elle accorde un peu de repos à ses chevaux et à ses employés. Il y a plusieurs façons de la manquer, cette bienheureuse voiture, la suprême espérance des attardés. Quand on l’attend au passage, et qu’après avoir adressé au cocher des signes inutiles, on voit apparaître en lettres blanches se détachant sur un fond bleu le mot redouté, le désolant : Complet on enrage ; mais, après tout, on s’y attendait un peu ; on fait contre fortune bon cœur, et l’on continue à cheminer. On se flatte vaguement qu’il en passera encore une, et, soutenu par cette illusion, on finit par arriver pédestrement au logis sans trop s’apercevoir de la fatigue. Le pis, c’est de se présenter à la station, tête de ligne, juste au moment où vient de se remplir l’unique omnibus en partance. Pas moyen de s’y tromper ; c’est bien le dernier. Le préposé qui tourne la manivelle pour fermer la devanture du bureau vous a répondu qu’il n’y en a plus d’autre, et les voyageurs qui vous ont devancé vous rient au nez quand vous leur demandez poliment s’il ne reste plus une seule petite place. L’arrêt est sans appel. Vous n’avez plus d’autre moyen de transport que vos jambes, et il faudra qu’elles vous portent jusqu’à destination, car vous ne le rattraperez pas en route, ce maudit véhicule sur lequel vous comptiez pour éviter une longue étape." Une jeune femme dort dans l'omnibus qu'a pris Paul Freneuse, peintre de renom. Mais alors qu'ils arrivent au terminus, elle ne bouge toujours pas : elle est morte. Cause naturelle ou meurtre ? Paul décide de mener l'enquête...
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La main froide

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Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "Le vieux quartier Latin a disparu avec la dernière grisette. Le temps n’est plus où les étudiants tenaient à honneur de ne jamais quitter la rive gauche. Maintenant, ils passent volontiers les ponts et ils se répandent sur les grands boulevards, comme ils les appellent, pour les distinguer du boulevard Saint-Michel qu’ils nomment familièrement le Boul’ Mich’. Quelques-uns même demeurent de l’autre côté de l’eau et viennent aux cours, en voiture, – quand ils y viennent. Pourtant, sur les hauteurs de la montagne Sainte-Geneviève, on trouverait encore, en cherchant bien, des représentants d’un autre âge, des attardés fidèles à la tenue et aux mœurs de leurs devanciers. Ceux-là arborent des coiffures étranges, fument la pipe en buvant des bocks devant les cafés de la rue Soufflot, font queue au théâtre de Cluny, dansent à la Closerie des Lilas et croient fermement que l’univers finit au petit bras de la Seine. Ces convaincus sont rares ; si rares que, l’année dernière, on en comptait jusqu’à deux que les nouveaux venus se montraient comme des phénomènes. Encore se distinguaient-ils des étudiants d’autrefois en ce point qu’ils avaient tous les deux de la fortune et qu’il n’aurait tenu qu’à eux de mener une autre existence." Paul, accompagné de son ami Jean, préfère faire la fête plutôt que d'étudier. Un jour, il rencontre une jeune femme tout à fait à son goût mais apparemment inaccessible. Suite à un quiproquo, Paul se fait passer pour son époux que personne ne connait à Paris. Et si ce dernier réapparaissait...
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Affiche du document Double-blanc

Double-blanc

Fortuné du Boisgobey

6h19min30

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506 pages. Temps de lecture estimé 6h19min.
Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "L’ancien Opéra, incendié il y a quinze ans, n’avait ni façade imposante, ni escalier monumental, mais les vieux abonnés le regrettent. On y voyait moins d’étrangers et l’acoustique y était meilleure. On y donnait aussi des bals masqués plus amusants que ceux d’à présent. Le carnaval de 1870 fut joyeux et la nuit du samedi gras de l’année terrible, la salle de la rue Le Peletier regorgeait de monde. On s’écrasait dans les couloirs, on s’étouffait au foyer et les loges étaient bondées. Aux premières, à droite, il y en avait une où on menait grand bruit. Les jeunes qui l’occupaient étaient montés à un formidable diapason de gaieté, et ce nid de viveurs élégants attirait les chercheuses d’aventures, comme la lumière attire les chauves-souris. À tout instant, s’ouvrait et se refermait la porte qui donnait sur le fameux corridor, si magistralement mis en scène par les frères de Goncourt, au premier acte de Henriette Maréchal. C’était un incessant va-et-vient de dominos de toutes les couleurs. Quelques loups de dentelle abritaient peut-être de vraies mondaines en rupture de salons du high-life, mais la plupart cachaient mal des visages de demoiselles trop connues, et ces messieurs n’étaient pas venus au bal pour se faire intriguer, comme on disait jadis. En ce temps-là, il n’y avait déjà plus que les collégiens et les provinciaux pour jouer à ce jeu démodé. Dans la loge numéro 9, on remplaçait l’intrigue par une pantomime expressive, et les femmes qui s’y risquaient savaient à quoi elles s’exposaient. Elles partaient chiffonnées, mais non pas fâchées, et elles ne craignaient pas d’y revenir après une excursion dans les couloirs où on ne les respectait pas davantage." Hervé de Scaër, noble breton ruiné, doit épouser Solange la fille d'un riche banquier. Lors d'un bal masqué, il est accosté par une mystérieuse femme vêtue d'un domino blanc qui dit le connaître et lui remet un pli. Cette même soirée, il retrouve un de ses anciens bergers soit-disant mort. La soirée se termine par une bousculade avec un voleur en fuite puis par une tentative d'agression en rentrant chez lui...
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Le pouce crochu

Fortuné du Boisgobey

4h39min45

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373 pages. Temps de lecture estimé 4h40min.
Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "La nuit est noire ; il pleut à verse, et la pluie, fouettée par le vent, grésille sur les vitres d’une maisonnette isolée, tout au bout du boulevard Voltaire, et tout près de la place du Trône. Une maisonnette et non pas une villa, ni un petit hôtel. Un rez-de-chaussée, un étage et des mansardes. Pas de cour, pas de grille, pas de perron. Rien qu’une palissade en planches du côté de la rue et, derrière cette clôture primitive, un terrain vague qui confine à des jardins maraîchers. L’architecte n’a pas pris la peine de creuser pour asseoir des fondations. Cette bastide parisienne pose à plat sur le sol, comme si on l’y avait apportée toute bâtie. Elle est habitée, car il y a de la lumière à une des fenêtres du rez-de-chaussée. Qui peut demeurer là ? Pas des capitalistes, bien certainement ; les capitaux n’y seraient pas en sûreté. Des commerçants ? Pas davantage ; les chalands n’iraient pas les chercher si loin du centre. Cette niche en cailloutis ne convient guère qu’à un vieux rentier misanthrope, retiré là comme un hibou dans un clocher, ou encore à un ménage de petits bourgeois réduits au strict nécessaire et cultivant des légumes dans leur enclos pour corser leur maigre pot-au-feu. Ainsi pensaient les passants qui remarquaient ce cube de maçonnerie, planté là comme une borne au milieu d’un champ ; ainsi pensaient même les voisins qui connaissaient à peine de vue les occupants de ce château de la misère. Ils se trompaient tous et il leur aurait suffi de passer le seuil de la maisonnette pour constater que si, à l’extérieur, elle ne payait pas de mine, elle était du moins confortablement meublée." La roue de la fortune semble vouloir tourner pour Jacques Monistrol : grâce à une invention, il va devenir riche. Mais il est agressé et volé à son domicile. Sa fille Camille poursuit le malfrat jusque la foire aux pains d'épices (aujourd'hui la foire du trône) où il pénètre dans une baraque. Le seul indice que possède Camille : l'homme a des doigts crochus...
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Le crime de l'Opéra

Fortuné du Boisgobey

12h32min15

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1003 pages. Temps de lecture estimé 12h32min.
Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "C’est une histoire d’hier. Le boudoir était tendu de soie bouton d’or, parce qu’elle était brune, cette merveilleuse Julia d’Orcival qui tenait si bien son rang à la tête du grand état-major de la galanterie parisienne. Un feu clair brûlait dans la cheminée, garnie de chenets Louis XVI, des chenets authentiques où s’étaient posés les petits pieds des belles du Versailles d’autrefois. La lueur adoucie d’une lampe en porcelaine du Japon éclairait le réduit capitonné où n’étaient admis que les intimes. On n’entendait pas d’autre bruit que le roulement lointain des voitures qui descendaient le boulevard Malesherbes, et le murmure de l’eau bouillante qui chantait sa chanson dans le samovar de cuivre rouge. Pourtant, Julia n’était pas seule. Près d’elle, à demi couchée sur une chaise longue, un jeune homme, plongé dans un vaste fauteuil, tortillait sa moustache blonde, et regardait d’un œil distrait une terre cuite de Clodion, représentant des Bacchantes lutinées par des Faunes. L’élégant cavalier ne songeait guère à cette œuvre d’art, pas plus que la dame ne songeait au splendide tableau de Fortuny qui rayonnait en face d’elle, et qu’elle avait payé une somme folle. Et s’ils se taisaient, ce n’était pas qu’ils n’eussent rien à se dire, car ils s’observaient à la dérobée, comme deux adversaires d’égale force s’observent avant d’engager les épées. Un viveur expérimenté aurait jugé à première vue qu’entre ces amoureux il allait être question de choses sérieuses. Un auteur dramatique aurait flairé une situation." Gaston Darcy vient chez sa maîtresse, la belle Julia d'Orcival, afin de rompre. Leur entrevue est interrompue par l'arrivée surprise d'un ancien amant de la courtisane, le comte polonais Golymine, venu l'implorer de partir avec lui. A nouveau rejeté, le comte, désespéré, part se pendre dans la bibliothèque de Julia... Ainsi commence une bien ténébreuse affaire de chantage et de meurtre...
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La voilette bleue

Fortuné du Boisgobey

5h13min30

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418 pages. Temps de lecture estimé 5h13min.
Fortuné du Boisgobey (1821-1891) "Le vieux Paris s’en va. On a démoli l’ancien Hôtel-Dieu, mais il attristait encore, il y a dix ans, le parvis Notre-Dame, et sa façade délabrée barrait la vue de la rivière à ceux qui venaient admirer la cathédrale immortalisée par Victor Hugo ; – des provinciaux ou des étrangers, ceux-là, car les vrais Parisiens visitent peu les monuments et ne s’avisent guère d’aller flâner dans la Cité. C’est un quartier pauvre, habité par de tout petits rentiers qui sortent rarement, et qui n’apprécient pas les beautés architecturales de l’église bâtie sous Philippe-Auguste. En ce temps-là, pourtant, la place déserte et silencieuse s’animait le jeudi et le dimanche, les jours où les parents des malades de l’hôpital étaient admis à les voir ; mais ces réceptions, autorisées par l’Assistance publique, contrastaient avec celles qui attirent de luxueux équipages à la porte des grands hôtels du faubourg Saint-Germain. C’était un va-et-vient de pauvres diables qui arrivaient à pied et qui s’en allaient de même ; cependant, ces jours-là l’aspect du parvis devenait presque gai, et le tableau valait qu’on l’observât. Par un beau jeudi de printemps de l’an de grâce 1874, deux messieurs s’en régalaient, d’une des plus hautes fenêtres du long bâtiment de l’Hôtel-Dieu. Le plus jeune, en bras de chemise, fumait sa pipe, accoudé sur l’appui de la croisée, et il était là chez lui, car il y avait dans l’hôpital des logements réservés aux internes, et il en occupait un depuis six mois qu’il avait été reçu à l’internat, après un très brillant examen. C’était un garçon de bonne mine, et sa tenue débraillée ne l’empêchait pas d’avoir ce que l’on appelle l’air distingué. Il avait de grands yeux noirs et ce teint pâle qui plaît tant aux femmes romanesques. L’autre, qui se tenait debout près de lui et qui ne fumait pas, était un homme d’une quarantaine d’années, grand, maigre et sec, porteur d’une figure osseuse et longue, coupée en deux par une formidable paire de moustaches hérissées, des moustaches à la Victor-Emmanuel ; serré avec cela dans une redingote noire, taillée militairement, et coiffé d’un chapeau à larges bords, évasé par le haut." Deux amis, l'interne en médecine Daubrac et le philanthrope Mériadec, observent les gens sur le parvis de Notre-Dame de Paris ; Ils décident, par amusement, de suivre un couple d'amoureux, dont la femme cache son visage avec une voilette bleue, et qui grimpe en haut des tours. Mais quelques minutes plus tard, une femme portant une voilette bleue, tombe et s'écrase sur le parvis. Est-ce la même femme ? L'amoureux est arrêté ; est-il l'assassin ? Daubrac et Mériadec décident d'enquêter...
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Affiche du document Fortuné du Boisgobey - Oeuvres

Fortuné du Boisgobey - Oeuvres

Fortuné du Boisgobey

1h22min21

  • Romans policiers, polars, thrillers
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2425 pages. Temps de lecture estimé 1h22min.
Le Classcompilé n° 99 contient 14 oeuvres de Fortuné du Boisgobey Fortuné Hippolyte Auguste Abraham-Dubois, dit Fortuné du Boisgobey, né à Granville le 11 septembre 1821 et mort le 26 février 1891 à Paris, est un auteur français de romans judiciaires et policiers (Le Pouce crochu, Le Crime de l'omnibus, Le Collier d'acier, etc.), mais aussi de romans historiques (Le Demi-Monde sous la Terreur, Les Collets noirs, etc.), ainsi que quelques récits de voyage (Du Rhin au Nil). (Wikip.) Version 2.1On consultera les instructions pour mettre à jour ce volume sur le site lci-eBooks, rubrique "Mettre à jour les livres" CONTENU DE CE VOLUME : LE CHEVALIER CASSE-COU (1873) (LE CAMÉLIA ROUGE, LA CHASSE AUX ANCÊTRES) LE CRIME DE L’OPÉRA (1879) (LA LOGE SANGLANTE, LA PELISSE DU PENDU) LE CRIME DE L’OMNIBUS (1881)BOUCHE COUSUE (1883)LA VOILETTE BLEUE (1885)LE CRI DU SANG (1885) LE POUCE CROCHU (1885) LA BANDE ROUGE (1886) (AVENTURES D’UNE JEUNE FILLE PENDANT LE SIÈGE, AVENTURES D’UNE JEUNE FILLE SOUS LA COMMUNE) LE CHALET DES PERVENCHES (1888) L’ŒIL-DE-CHAT (1888) MARIAGE D’INCLINATION (1888) DOUBLE-BLANC (1889) LA MAIN FROIDE (1889)FONTENAY COUP-D'EPEE (1890) Les livrels de lci-eBooks sont des compilations d’œuvres appartenant au domaine public : les textes d’un même auteur sont regroupés dans un eBook à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur. On trouvera le catalogue sur le site de l'éditeur.
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