Charlotte Brontë

Charlotte Brontë

Charlotte Brontë
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Charlotte Brontë par George Richmond,
Londres, National Portrait Gallery, 1850.
Naissance
Thornton (Yorkshire de l'Ouest, Royaume-Uni)
Décès (à 38 ans)
Haworth (Yorkshire de l'Ouest, Royaume-Uni)
Activité principale
Écrivaine
Auteur
Langue d’écriture Anglais
Genres
Roman

Œuvres principales

  • Jane Eyre (1847)
  • Shirley (1849)
  • Villette (1853)
  • The Professor (1857)
Signature de Charlotte Brontë
Wikipedia
Charlotte Brontë
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Charlotte Brontë par George Richmond,
Londres, National Portrait Gallery, 1850.
Naissance 21 avril 1816
Thornton (Yorkshire de l'Ouest, Royaume-Uni)
Décès 31 mars 1855 (à 38 ans)
Haworth (Yorkshire de l'Ouest, Royaume-Uni)
Activité principale
Écrivaine
Auteur
Langue d’écriture Anglais
Genres
Roman

Œuvres principales

  • Jane Eyre (1847)
  • Shirley (1849)
  • Villette (1853)
  • The Professor (1857)
Signature de Charlotte Brontë

Charlotte Brontë[note 1], née le 21 avril 1816 à Thornton (comté du Yorkshire de l'Ouest) et morte le 31 mars 1855 à Haworth (comté du Yorkshire de l'Ouest), est une romancière et poétesse anglaise, la sœur aînée d'Emily Brontë et d'Anne Brontë.

Troisième fille du révérend Patrick Brontë, au sein d'une famille de condition modeste qui compte six enfants, elle bénéficie, comme ses quatre sœurs et son frère, de la présence d'un père qui a poussé ses études classiques jusqu'à l'université de Cambridge, et n'hésite pas à leur transmettre sa culture et sa vision du monde

Elle connaît cependant très tôt, alors qu'elle est encore tout enfant, le deuil de sa mère, puis de ses deux sœurs aînées, frappées par la tuberculose.

Malgré sa condition de femme et son absence de moyens financiers, elle réussit à publier ses poèmes et ceux de ses sœurs (sous des noms masculins), en 1846, et surtout, à publier son œuvre principale Jane Eyre, devenu un grand classique de la littérature anglaise et mondiale, ayant également laissé une empreinte importante dans l'histoire culturelle en étant adapté au cinéma à plusieurs reprises.

Biographie

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Jeunesse

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Charlotte Brontë naît à Thornton où son père, Patrick Brontë, est pasteur. Sa mère meurt d'un cancer de l'estomac le 15 septembre 1821[1].

En 1824, pour assurer leur éducation, les quatre filles aînées sont envoyées à l'école de Cowan Bridge en Lancashire[2],[3], établissement recevant les enfants des membres du clergé peu fortuné, qui avait été recommandé à M. Brontë[4].

Dans cette école, pourtant de bonne réputation, les conditions de vie sont difficiles, sans chauffage, avec une maigre nourriture préparée sans aucune hygiène, et presque immangeable. L'année suivante, Maria et Elizabeth tombent gravement malades et en sont retirées, mais décèdent peu après à quelques semaines d'intervalle, le 6 mai et le 15 juin 1825 de la tuberculose[5],[3] ; Charlotte et Emily, enlevées elles aussi à ce lieu malsain, retournent à Haworth.

La perte de leurs deux sœurs sera pour les quatre enfants un traumatisme qui transparaît notamment dans l'œuvre de Charlotte, par exemple dans Jane Eyre où Cowan Bridge devient Lowood, la figure pathétique de Maria est représentée sous les traits de la jeune Helen Burns, la cruauté d'une maîtresse, Miss Andrews, sous ceux de Miss Scatcherd et la tyrannie du directeur, le Révérend Carus Wilson, sous ceux de l'odieux et suffisant M. Brocklehurst.

250px-Charlotte_Bronte-small.jpgCharlotte Brontë, huile sur toile de John Hunter Thompson. Ellennussey1855.jpgEllen Nussey, la grande amie de Charlotte, vers 1855, à l'époque de la mort de cette dernière.

Charlotte se retrouve alors l'aînée des quatre enfants survivants. Les autres sont Branwell, Emily et Anne. Désormais, les enfants seront élevés par leur tante maternelle Elizabeth Branwell, figure un peu mystérieuse qui n'aura pas une grande influence sur Charlotte et Emily. Mais surtout, une véritable symbiose littéraire et familiale va se créer entre les enfants.

En 1827, stimulés par la lecture du Blackwood's Magazine que reçoit leur père, Charlotte et Branwell entament avec Emily et Anne une collaboration littéraire intense autour d'un pays imaginaire, la confédération de Glass Town, créant une quantité fabuleuse de récits, de pièces de théâtre, de journaux, de poèmes écrits en caractères minuscules. Ils peuplent ce monde d'une foule de personnages, tels que le comte de Northangerland (le cruel et perfide Alexander Rogue), ou le grand peintre Sir Edward de Lisle. C'est l'occasion pour les quatre enfants d'échanges d'idées et de connaissances intenses, et d'une stimulante rivalité intellectuelle.

Puis Charlotte est envoyée une nouvelle fois en pension, en 1831, mais cette fois dans un établissement de qualité, chez Miss Wooler, où elle nouera deux amitiés durables, avec Ellen Nussey et Mary Taylor.

En 1833, elle écrit une nouvelle, The Green Dwarf, sous le nom de Wellesley. Vers 1833, ses histoires sont passées de récits surnaturels à des histoires plus réalistes.

Entre 1835 à 1838, elle retourne à Roe Head en tant qu'institutrice où elle était hantée par le besoin d'écrire et malheureuse ; Brontë exprime son chagrin dans la poésie, en écrivant une série de poèmes mélancoliques sur sa misérable vie d'enseignante.

En décembre 1836, elle écrit une lettre au poète Robert Southey qui lui déconseille l'écriture étant donné qu'elle est une femme[6].

À partir de 1839, elle devient gouvernante dans le Yorkshire, une carrière qu'elle a poursuivie jusqu'en 1841.

Séjour à Bruxelles

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250px-Constantinheger1.jpgPortrait de Constantin Héger (vers 1865), l'amour secret de Charlotte Brontë lors de son séjour à Bruxelles en 1842 et 1843. 250px-Pensionnat_Heger_plaque.jpgPlaque à Bruxelles

Avec en tête l'idée de créer son propre pensionnat de jeunes filles, elle décide de partir à l'étranger pour parfaire ses connaissances linguistiques. En 1842, elle se rend à Bruxelles, en compagnie de sa sœur Emily, au Pensionnat Héger dans le quartier Royal, dirigé par Mme Héger. Elle commence à subir l'ascendant du mari de celle-ci, Constantin Héger, érudit et pédagogue remarquable, qui n'a que sept ans de plus qu'elle. La mort de leur tante contraint les deux sœurs à rentrer à Haworth, où Emily décide de se fixer définitivement. Charlotte retourne chez les Héger, qui lui ont proposé un poste d'enseignante d'anglais dans leur établissement. De plus en plus obsédée par M. Héger, elle connaît une crise psychologique grave, et décide de retourner au Royaume-Uni. De Haworth, elle écrira des lettres passionnées à son « maître », qui, après un ou deux échanges, décide de cesser la correspondance. Il faudra à Charlotte de longs mois pour s'en remettre.

Premières publications

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250px-Jane_Eyre_title_page.jpgPage de titre de Jane Eyre, « edited by Currer Bell ».

Un jour, en 1845, Charlotte découvre par hasard des textes d'Emily. Éblouie par leur qualité, elle propose à ses sœurs de publier un volume collectif qui paraîtra sous le titre Poems by Currer, Ellis and Acton Bell (1846). Les trois sœurs se mettent alors à des romans. Ceux d'Anne et Emily, Agnes Grey et Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), sont acceptés par un éditeur, mais non le récit de Charlotte, The Professor. En revanche, son deuxième roman, Jane Eyre, publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell, fait sensation. Héritier de la tradition du roman gothique, ce récit à la première personne scandalise certains par l'affirmation de soi et la détermination de l'héroïne - on est en pleine époque victorienne - mais son style somptueux, à la fois passionné et parfaitement maîtrisé, en fera un immense best-seller. Elle entame alors un troisième roman, Shirley.

Entre-temps, son frère Branwell est devenu alcoolique et opiomane, addictions qu'une déception amoureuse ne fait qu'aggraver, et meurt de tuberculose en septembre 1848. Emily décède quelques semaines plus tard, en décembre de la même année, après avoir pris froid et refusé de se soigner. Moins rétive aux soins, Anne ne tardera pourtant pas à mourir de la même maladie en mai 1849.

Commence alors une période de calvaire pour Charlotte. Elle termine tant bien que mal Shirley tout en luttant contre une dépression atroce. Ses horizons s'élargissent néanmoins à présent qu'elle n'est plus tenue de respecter l'anonymat qu'elle avait juré à Emily. Soutenue par son éditeur George Smith, elle fait la connaissance du Tout-Londres littéraire et noue de solides amitiés avec ses pairs, notamment sa future biographe Elizabeth Gaskell.

Shirley a souffert des conditions dans lesquelles il a été écrit. Les deux héroïnes se transforment en portraits idéalisés des sœurs de Charlotte, et le récit ne cesse de vaciller entre le réalisme social et un romantisme aussi échevelé mais beaucoup moins convaincant que celui de Jane Eyre. Charlotte retrouve une veine plus conforme à son talent avec Villette, publié en 1853, fondé sur ses expériences bruxelloises et considéré par certains comme son chef-d'œuvre.

Mariage, puis mort

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C'est vers cette époque que le vicaire (son gouverneur) de son père, Arthur Bell Nicholls, se déclare et la demande en mariage. M. Brontë s'y oppose violemment. Nicholls persiste et obtient, au bout de longs mois d'épreuves, de vexations et d'exil, gain de cause ; Charlotte et lui se marient en 1854 et connaissent un grand bonheur conjugal. De cette époque, il reste des brouillons qui témoignent que Charlotte cherchait un autre sujet de roman.

Le 31 mars 1855, soit trois semaines avant son 39e anniversaire, Charlotte Brontë tombe malade et meurt à l'âge de 38 ans. Après être tombée enceinte des suites de son mariage, des complications surviennent. La santé de Charlotte Brontë décline : elle est atteinte de sensations de nausées et d'évanouissements. D'après des biographes comme Claire Harman, ces symptômes seraient liés à une déshydratation et une malnutrition, et les vomissements auraient pu être causés par des nausées matinales sévères ou une hyperemesis gravidarum.

Sources d'inspiration

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250px-Lord_Byron.jpgLord Byron, une source d'inspiration pour Charlotte, Emily et Branwell Brontë.

Dès l'enfance, Charlotte, comme Emily et probablement plus fortement Branwell, est influencée par certaines sources d'inspiration : le Blackwood's Magazine, que leur lit régulièrement leur père, revêt une importance toute particulière, en alimentant non seulement leur connaissance des événements du monde, mais aussi leur imagination : ainsi, la carte de l'Afrique qui y est publiée en juillet 1831 ne les laisse pas indifférents, car elle matérialise, en quelque sorte, leur monde de Glass Town, qu'ils ont situé en Afrique de l'ouest[7].

Ce même Blackwood's Magazine leur fait goûter cet aliment précieux que sont les contes gothiques, devenus si populaires mais déjà sur le déclin. Toujours est-il que ces contes inspirent à Emily ses premiers poèmes de Gondal.

C'est toujours dans le Blackwood's Magazine que Charlotte, son frère et ses sœurs découvrent la personne de Byron, en août 1825, avec une revue des « Derniers Jours de Lord Byron » (Last Days of Lord Byron), mort l'année précédente. Dès ce moment, le nom de Byron « devint synonyme de toutes les interdictions et de toutes les audaces », comme s'il suscitait par essence la levée des inhibitions[8].

250px-John_Martin_Le_Pandemonium_Louvre.JPGL'architecture fantastique de John Martin : Pandemonium, inspiré de Paradise Lost, de John Milton (musée du Louvre).

Dans le domaine artistique, le peintre John Martin exerce également une impression forte sur l'imagination des enfants Brontë. En effet, trois gravures d'œuvres de John Martin, datant toutes des années 1820, ornent les murs du presbytère de Haworth : une manière noire, Le Festin de Balthazar (Belshazzar's Feast), Le Déluge, et Josué commandant au soleil de s'arrêter[9].

Charlotte Brontë comme Branwell réalisent d'ailleurs des copies des œuvres de John Martin.

Enfin, Charlotte Brontë était une fervente admiratrice de Walter Scott, dont elle a dit en 1834 : « Pour ce qui est de la fiction, lisez Walter Scott et lui seul ; tous les romans après les siens sont sans valeur[10] ».

Religion

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Née d'un père anglican, Charlotte se revendique elle-même comme telle. Plusieurs lettres en témoignent :

  • À son éditeur, elle dit aimer « l'Église d'Angleterre. Je ne vois pas ses pasteurs comme des êtres tout puissants – j'en ai trop vu auparavant pour cela –, mais, malgré ses défauts, je suis sincèrement attachée à la paroisse. »
  • À Ellen Nussey, elle écrit ceci : « Si je pouvais vivre avec toi pour toujours, et lire "quotidiennement" la Bible avec toi. Si nos lèvres pouvaient, au même moment, consommer la même gorgée d'absolution – j'espère, je crois en fait le fait que, un jour peut-être je deviendrai plus sage, largement plus sage que mes pensées impures, mon cœur corrompu. »

Dans Jane Eyre, les références religieuses sont assez nombreuses.

Œuvres

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Première publication : Poems, « by Currer, Ellis and Acton Bell »

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250px-Bronte_poems2.jpgPublication en 1846 des poèmes des sœurs Brontë, sous leurs pseudonymes de Currer (Charlotte), Ellis (Emily) et Acton (Anne) Bell.

À l'automne de 1845, alors qu'elle est seule dans la salle à manger, le regard de Charlotte Brontë se porte sur un carnet resté ouvert dans le tiroir du pupitre portatif d'Emily et « of my sister Emily's handwriting » (« de l'écriture de ma sœur Emily »). En lisant, elle est éblouie par la profondeur et la beauté de poèmes qu'elle ne connaît pas.

Ce dont Charlotte veut désormais convaincre Emily, c'est que ses poèmes méritent d'être rendus publics. Elle envisage une publication conjointe des trois sœurs. Anne se laisse facilement gagner au projet et c'est aussitôt l'émulation. On montre, on compare, on fait quelques modifications[11]. Une fois les manuscrits sélectionnés, vingt-et-un pour Anne et autant pour Emily, dix-neuf pour elle, Charlotte se met en quête d'un éditeur ; elle prend conseil auprès de William et Robert Chambers d'Édimbourg, responsables de l'une de leurs revues préférées, le Chambers's Edinburgh Journal .

On pense, mais nul document n'est conservé, qu'ils conseillent de s'adresser à Aylott & Jones. Cette petite maison d'édition du 8, Paternoster Row, Londres, fait savoir son acceptation mais à compte d'auteur, tant le risque commercial lui semble grand[12]. L'ouvrage paraît donc en 1846 sous des pseudonymes masculins, Currer (pour Charlotte), Ellis[13](pour Emily) et Acton (pour Anne) Bell. Ce sont des prénoms fort peu courants, mais les initiales de chacune des sœurs sont respectées et le patronyme a peut-être été inspiré par celui du vicaire de la paroisse, Arthur Bell Nicholls.

Romans

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Charlotte a écrit quatre romans :

  • Jane Eyre : An Autobiography (Jane Eyre : une autobiographie) (1847). Jane Eyre est un roman complexe qui traite d'une histoire d'amour tourmentée, mais expose aussi des mythes profonds de l'humanité qu'on trouve dans John Bunyan (le pèlerin qui avance, chute et retrouve la lumière), John Milton (le paradis perdu puis retrouvé) et la Bible (voir chapitre consacré aux influences reçues). Par exemple, le roman possède une structure fondée sur l'exil et le retour[14], mythe princeps du Christianisme (la vie, la mort, la résurrection). D'un strict point de vue psychologique et sociologique, Jane Eyre présente une héroïne qui, après avoir été dominée par un quatuor masculin, John Reed, Mr Brocklehurst, Mr Rochester et enfin St John Rivers, décide de prendre son destin en main et de n'obéir qu'à ses propres choix. En cela, elle présente un type de femme non conforme au modèle victorien. Comme l'écrit Ian Emberson, « Those who consider Jane Eyre as primarily a feminist novel have much to support them » (« Ceux qui considèrent « Jane Eyre » comme un roman essentiellement féministe disposent de beaucoup d'éléments en faveur de leur thèse »)[15].
  • Shirley (1849). est, à certains titres, un roman dit « condition of England », de la veine de ceux de Mrs Gaskell. Emily aurait servi de modèle à l'héroïne, Shirley Keeldar. Charlotte Brontë a écrit à Mrs Gaskell que Shirley représentait ce qu'Emily serait devenue si elle s'était trouvée dans des conditions de « bonne santé et de prospérité ». En fait, à part la relation que Shirley entretient avec son chien Tartar, son caractère énergique et entier, son courage physique, son surnom de « Captain », le personnage ne dit pas grand-chose sur son présumé modèle si énigmatique[16].. De plus, Ellen Nussey y serait représentée sous les traits de Caroline Helstone. C’est un tableau de mœurs, surtout du monde de la manufacture en crise sociale, mais où les vicaires (curates) anglicans jouent aussi un rôle et sont peints avec ironie et humour.
  • Villette (1853) trouve son origine dans l’expérience professionnelle et platoniquement amoureuse de Bruxelles, déjà exploitée dans The Professor (Voir ci-dessous). C'est un roman touchant à la condition féminine, les choix qui s'offrent, les métiers accessibles. À cela s'ajoute la description de conflits entre le protestantisme de l'héroïne, Lucy Snowe, et le monde catholique de la Belgique qui l'entoure. L'amour que sent naître et grandir Lucy pour un professeur catholique, M. Paul Emanuel, laisse espérer une issue heureuse. Le livre, cependant, s'achève sur une crise portant en elle l'incertitude, puisqu'il est laissé au lecteur le soin de décider si M. Paul Emanuel, parti pour les Antilles, revient épouser l'héroïne ou se noie lors du naufrage de son bateau.
  • The Professor (Le Professeur) (1857), publié par Smith, Elder and Co à titre posthume, à l'initiative et avec une courte postface du Révérend Arthur Bell Nicholls, est le premier roman de Charlotte, qu'aucun éditeur n'avait accepté en 1847.

Fragments incomplets

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Il s'agit d'ébauches incomplètes et non révisées, qui, à l'exception d'Emma (voir-ci-dessous), ont été publiées très récemment.

  • Ashford, écrit entre 1840 et 1841, où certains personnages d’Angria se trouvent transposés dans le Yorkshire et incorporés à une action réaliste.
  • Willie Ellin, entrepris après Shirley et Villette, et auquel Charlotte travaillera assez peu, de mai à fin juin 1853, histoire en trois parties restées mal liées et dont l'action est, à ce stade, très obscure.
  • The Moores (Les Moore), ébauche de deux courts chapitres avec pour personnages deux frères, Robert Moore, dominateur, et John Henry Moore, intellectuel maniaque.
  • Emma, déjà publié, lui, en 1860 avec une introduction de William Makepeace Thackeray dans laquelle il évoque plus l'auteur que le texte, que Charlotte semble avoir commencé après que Mr Nicholls a demandé sa main, et qu'elle a poursuivi tant qu'elle en a eu la force. C'est un fragment brillant qui, sans doute, aurait abouti à un roman d'envergure égale à ceux qui avaient précédé[17].
  • The Green Dwarf (Le Nain vert), publiée en 2003. C'est un récit vraisemblablement inspiré par The Black Dwarf (Le Nain noir) de Walter Scott, dont Charlotte aimait les œuvres, avec une trame historique dans laquelle l'imagination et l'énergie créatrices surpassent parfois celles des romans achevés. Lady Emily Charlesworth est amoureuse de Leslie, artiste à la peine. Lord Percy, aristocrate farouche et arrogant, mettra tout en œuvre pour conquérir la belle. La guerre éclate entre Verdopolis (la capitale de la confédération de Glass Town) et le Sénégal. et les amoureux se battent pour Lady Emily. La politique, les subterfuges de l'amour, les paysages gothiques, tout est déjà là. La brièveté de la nouvelle est garante de son mouvement qui ne connaît ni digression ni relâchement[18].

Un poème de Charlotte

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(Poème choisi pour sa relation avec l'actualité de 1849, la mort d'Anne, après celles de Branwell et d'Emily)

On the Death of Anne Brontë[19].

There's little joy in life for me,
And little terror on the grave;
I've lived the parting hour to see
Of one I would have died to save.

Calmly to watch the failing breath,
Wishing each sigh might be the last;
Longing to see the shade of death
O'er those beloved features cast.

The cloud, the stillness that must part
The darling of my life from me;
And then to thank God from my heart,
To thank Him well and fervently;

Although I knew that we had lost
The hope and glory of our life;
And now, benighted, tempest-tossed,
Must bear alone the weary strife.

Sur la mort d'Anne Brontë

Peu de joie dans ma vie demeure
Et peu de terreur sur la tombe ;
J'ai vécu l'heure de l'adieu ultime
De celle pour qui ma vie j'aurais donnée.

À contempler calmement le souffle s'épuiser,
Prier que chaque soupir pût être le dernier ;
Languir de voir enfin l'ombre de la mort
Recouvrir les traits de ce visage aimé,

Le voile, la fixité me ravir de force
Celle que j'ai tant chérie ;
Puis de remercier Dieu de tout cœur,
Le remercier de toute ma ferveur ;

Bien que sachant que nous avions perdu
L'espoir et la lumière de notre vie ;
Maintenant que nous secoue la tempête
Seule et lasse, nous lutterons dans la nuit.

Féminisme

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  • Les œuvres de Charlotte Brontë peuvent être analysées sous un angle féministe et engagé. En particulier, son roman Jane Eyre s’interprète par le biais d'une dimension féministe. La condition féminine dans la société victorienne était peu avantageuse : les femmes y avaient un statut préétabli. Dans Jane Eyre, le personnage éponyme incarne l'émancipation féminine, en raison de ses choix affirmés et en marge de la société victorienne. Charlotte fait de son héroïne Jane Eyre une figure de la femme moderne bousculant les codes de la société anglaise de l'époque.
  • Charlotte Brontë ne s'affirmait pas comme féministe en tant que telle, toutefois, ses écrits progressistes ont permis la remise en cause de la place de la femme au sein de l'époque victorienne.

Dans la culture populaire

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250px-Jane-Eyre-1943-3.jpgOrson Welles et Joan Fontaine dans le film Jane Eyre (1943).
  • Une maison de poupées que Charlotte Brontë a réalisée en 1839 a été mise aux enchères lors d'une vente d'une durée de deux jours par Christie's pour une somme de 5 000 £ à 8 000 £.
  • Charlotte Brontë est le nom de l'astéroïde 39427, découvert au Mont Palomar le 25 septembre 1973[20]. Les astéroïdes 39428 et 39429 (découverts tous deux le 29 septembre 1973, au Mont Palomar également) portent respectivement le nom de Emilybrontë et Annebrontë. Ces astéroïdes appartiennent tous trois à la ceinture d'astéroïdes (Main belt).
  • Le film La Vie passionnée des sœurs Brontë, de Curtis Bernhardt en 1946. Olivia de Havilland y joue le rôle de Charlotte Brontë.
  • Le film Les sœurs Brontë, d'André Téchiné en 1979. Marie-France Pisier y joue le rôle de Charlotte Brontë (Isabelle Adjani est Emily, Isabelle Huppert est Anne).
  • Le film To Walk Invisible: The Bronte Sisters ou en français La Vie des sœurs Brontë, relatant la vie de Charlotte Brontë et ses sœurs a été réalisé en 2016 par la cinéaste Sally Wainwright[21].
  • Le film Emily, de Frances O'Connor en 2022. Alexandra Dowling y joue le rôle de Charlotte Brontë.

Jane Eyre a inspiré de nombreux cinéastes :

  • Robert Stevenson a tourné un Jane Eyre en 1944 avec Joan Fontaine et Orson Welles.
  • Franco Zefirelli a réalisé un Jane Eyre en 1996, avec Charlotte Gainsbourg et William Hurt.
  • Une nouvelle adaptation cinématographique tiré de Jane Eyre et réalisé par Cary Fukunaga est sortie en 2011, avec Mia Wasikowska et Michael Fassbender.

La télévision aussi a connu plusieurs adaptations, en particulier :

  • En 1983 une mini-série en 11 épisodes de 30 min, avec Zelah Clarke et Timothy Dalton.
  • En 2006 une mini-série en quatre épisodes d'une heure, avec Ruth Wilson et Toby Stephens.

Enfin, on retrouve des références à Charlotte Brontë dans la littérature :

  • Jane Eyre a inspiré l'uchronie L'Affaire Jane Eyre, écrite par Jasper Fforde. C'est une histoire dans laquelle l'héroïne, Thursday Next, pénètre les romans et les protège des modifications induites ou du vol de manuscrit.
  • En 2019, la romancière bruxelloise Nathalie Stalmans publie un roman intitulé Si j'avais des ailes dans lequel elle retrace la période que Charlotte Brönte a passé à Bruxelles de 1842 à 1844. Ce dernier a fait l'objet d'une émission diffusée à la RTBF peu après sa sortie[22].

Notes et références

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Notes

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  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API. Bien que la prononciation usuelle soit bien [ˈbɹɒnteɪ] selon le dictionnaire Webster, le même dictionnaire indique que la prononciation correcte est [ˈbrɒnti].

Références

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  1. S. N. Singh, Charlotte Brontë : a thematic study of her novels, Mittal Publications, 1987, 179 p. (lire en ligne), p. 12.
  2. Robertson Nicoll, The Complete Poems of Emily Brontë — Introductory Essay, 1908, page XVI.
  3. a et b Oxford Dictionary of National Biography.
  4. Voir détails dans le chapitre « Les pensionnats pour jeunes filles ».
  5. Juliet Barker, The Brontës, 1995, pages 137 à 139.
  6. « British Library », sur www.bl.uk (consulté le 9 décembre 2021)
  7. Jacques Blondel, Emily Brontë : expérience spirituelle et création poétique, 1955, page 137.
  8. Winifred Gérin, Byron's influence on the Brontë, Keats-Shelley Memorial Bulletin, 1966, 17.
  9. Heather Glen, Charlotte Bronte, Oxford University Press, 2004, pages 168 et 169.
  10. Elizabeth Gaskell, The Life of Charlotte Brontë, Londres, 1919, page 104.
  11. Juliet Barker, The Brontës, 1995, pages 478 à 479, page 481, page 484.
  12. Juliet Barker, The Brontës, 1995, pages 484 et 485.
  13. Voir Juliet Barker, The Brontës, pages 3 à 6 : l'hypothèse a été avancée que ce pseudonyme a été inspiré à Emily par le prénom de sa grand-mère paternelle, Eleanor (McClory), souvent appelée Alice. S'il y a eu réminiscence inconsciente, ce qui est toujours possible, il est peu vraisemblable qu'Emily ait voulu rendre hommage à une ancêtre qu'elle n'avait jamais connue. De plus, Ellis n'est pas une variante de Alice qui n'a rien de masculin.
  14. Ian M. Emberson, Pilgrims from Loneliness (« Pèlerins venus de la solitude »), The Brontë Society, 2005, pages 108 à 111 et page 117.
  15. Ian Emberson, Pilgrims fom Loneliness, 2005, pages 68 à 69.
  16. Margaret Drabble, The Oxford Companion to English Literature, 1985, pages 899 et 900.
  17. Charlotte Brontë, Unfinished Novels, « Introduction, notes et bibliographie » par Dr Tom Winnifrith, 1995, Alan Sutton Publishing Limited, Dover
  18. The Green Dwarf: A Tale of the Perfect Tense, by Brontë Charlotte, and Purves, Libby (foreword by), Hesperus Press (ISBN 9781843910480)
  19. The Brontës, High Waving Heather, A selection of poems by Charlotte, Branwell, Emily and Anne, Abridged Edition, A Phoenix Paperback, Orion Books, Ltd, 1996.
  20. Site du Jet Propulsion Laboratory, sur l'astéroïde Charlottebrontë
  21. Wainwright, Sally, 1964-, « La vie des soeurs Brontë » (consulté le 13 décembre 2019)
  22. « Un Jour dans l'Histoire - Invité : Bruxelles au temps de Charlotte Brontë sur Auvio » (consulté le 28 décembre 2020)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en) Helene Moglen, Charlotte Brontë : the self conceived, University of Wisconsin Press, 1984, 256 p. (ISBN 978-0-299-10144-2, lire en ligne)
  • (fr) Helen MacEwan, Les Sœurs Brontë à Bruxelles, CFC-Editions, 2015.
  • (en) « Brontë [married name Nicholls], Charlotte [pseud. Currer Bell] » Accès payant, sur Oxford Dictionary of National Biography. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Roman

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  • Nathalie Stalmans, Si j'avais des ailes. Bruxelles au temps de Charlotte Brontë, Genèse édition, 2019.

Articles connexes

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  • Famille Brontë
  • Emily Brontë
  • Anne Brontë
  • Jane Eyre
  • Les Hauts de Hurlevent

Liens externes

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  • (en) Helene Moglen, « Charlotte Brontë: the self conceived », University of Wisconsin Press, 1984 (consulté le 31 mars 2009)
  • « Charlotte Brontë », par G. K. Chesterton
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A consulter en ligne

Affiche du document The Bronte Collection

The Bronte Collection

Emily Brontë

1h15min09

  • Classiques
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  • Youscribe plus
2653 pages. Temps de lecture estimé 1h15min.
The Bronte sisters, Charlotte, Emily, and Anne, were three sisters who lived in the 19th century and are considered to be some of the most important and influential writers in English literature. The sisters were born in Yorkshire, England, and were raised in a literary family. They began writing at an early age and each went on to produce a number of notable works, including Charlotte's "Jane Eyre," Emily's "Wuthering Heights," and Anne's "The Tenant of Wildfell Hall."The Bronte sisters are known for their vivid and passionate portrayals of life in 19th-century England. Their works are characterized by their complex characters, vivid descriptions of the natural world, and deep exploration of human emotions. Their writing often explores themes of love, death, and the human condition, and their works continue to be studied and celebrated for their literary merit and cultural significance.Despite the fact that the sisters lived relatively short lives (Charlotte lived to be 38, Emily 30, and Anne 29), their works continue to be widely read and admired. Their novels have been adapted into numerous films, plays, and television programs, and their influence can be seen in the works of many contemporary writers."Wuthering Heights" tells the story of the passionate and destructive love affair between Catherine Earnshaw and Heathcliff, a foundling adopted by Catherine's family.Jane Eyre, is an orphan who is mistreated by her relatives and sent to a harsh boarding school. Despite the many obstacles she faces, Jane grows into a strong and independent woman, and eventually becomes a governess at Thornfield Hall, where she falls in love with the brooding and mysterious Mr. Rochester..Here is the ultimate Audiobook celebration of this great enduring artist narrated by Emmy-nominated actor and author Geoffrey Giuliano.
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Affiche du document 50 Classic Gothic Works Vol. 1 : Dracula, Frankenstein, The Black Cat, The Picture Of Dorian Gray...

50 Classic Gothic Works Vol. 1 : Dracula, Frankenstein, The Black Cat, The Picture Of Dorian Gray...

Edgar Allan Poe

3h02min15

  • SF et fantasy
  • Youscribe plus
  • Livre epub
  • Livre lcp
5507 pages. Temps de lecture estimé 3h02min.
Included: The Castle of Otranto - Horace Walpole The History of Caliph Vathek - William Beckford The Mysteries of Udolpho - Ann Radcliffe Caleb Williams - William Godwin Wieland: or, The Transformation - Charles Brockden Brown Northanger Abbey - Jane Austen Frankenstein - Mary Shelley Melmoth the Wanderer (Lock and Key Version) - Charles Robert Maturin The Legend of Sleepy Hollow - Washington Irving The Private Memoirs and Confessions of a Justified Sinner - James Hogg St. John's Eve - Nikolai Gogol The Hunchback of Notre Dame - Victor Hugo The Queen of Spades - Alexander Pushkin Berenice - Edgar Allan Poe Young Goodman Brown - Nathaniel Hawthorne The Nose - Nikolai Gogol The Minister's Black Veil - Nathaniel Hawthorne Oliver Twist - Charles Dickens Ligeia - E. A. Poe The Fall of the House of Usher - E. A. Poe The Masque of the Red Death - E. A. Poe The Oval Portrait - E. A. Poe The Pit and the Pendulum - E. A. Poe The Black Cat - E. A. Poe The Tell-Tale Heart - E. A. Poe Rappaccini's Daughter - Nathaniel Hawthorne The Double - Fyodor Mikhailovich Dostoyevsky Jane Eyre - Charlotte Brontë Wuthering Heights - Emily Brontë Varney the Vampire - James Malcom Rymer Villette - Charlotte Brontë The House of the Seven Gables - Nathaniel Hawthorne Bleak House - Charles Dickens Great Expectations - Charles Dickens Uncle Silas - Joseph Sheridan Le Fanu The Mystery of Edwin Drood - Charles Dickens The Brothers Karamazov - Fyodor Dostoyevsky Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde - Robert Louis Stevenson The Damned (Là-bas) - Joris-Karl Huysmans The Picture of Dorian Gray - Oscar Wilde The Yellow Wallpaper - Charlotte Perkins Gilman Trilby - George du Maurier Dracula - Bram Stoker The Beetle - Richard Marsh The Turn of the Screw - Henry James The Real Thing - Henry James The House on the Borderland - William Hope Hodgson The Phantom of the Opera - Gaston Leroux The Lair of the White Worm - Bram Stoker The Outsider - Howard Phillips Lovecraft
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Affiche du document Feminist Literary Classics - Volume IV

Feminist Literary Classics - Volume IV

Willa Cather

1h11min42

  • Divers
  • Livres audio
  • Youscribe plus
3282 pages. Temps de lecture estimé 1h12min.
Presented here is Volume IV of our Feminist Literary Classics series, featuring three of the most important feminist works ever written: A Room of One's Own by Virginia Woolf, Jane Eyre by Charlotte Brontë and The Song of the Lark by Willa Cather. The first book in this collection is A Room of One's Own, a groundbreaking examination of women's roles in literary history by English author Virginia Woolf that delves into the barriers that prevented female writers from seeing their works in print. A widely hailed and essential piece of feminist writing, it is among Woolf's most admired works. Next is a classic tale of survival and resilience, Charlotte Brontë's brilliant "Jane Eyre," in which we meet young Jane, an orphan who is cast out by her family and must learn to forge her own way in life. Both a thrilling saga of strength and perseverance and a heartwarming love story, "Jane Eyre" is one of the most beloved and cherished novels in English literature. And finally, we present The Song of the Lark, Willa Cather's final book of her classic "Prairie Trilogy," which tells the story of budding artist Thea Kronbog, who rises from complete obscurity in a tiny Colorado town to become a world-renowned opera singer. A fascinating look at life in the early 20th century as well as a deep dive into the life and struggles of a creative artist rising to the top of her profession, "The Song of the Lark" was universally praised for its realism and meticulous depiction of Thea's journey. Each of these books is presented in its original and unabridged format.
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Affiche du document Shirley

Shirley

Charlotte Brontë

5h40min30

  • Divers
  • Livre epub
  • Livre lcp
  • Livre mobi
454 pages. Temps de lecture estimé 5h40min.
Charlotte Brontë (1816-1855) "Les deux jeunes filles ne rencontrèrent âme qui vive dans leur retour à la rectorerie. Elles rentrèrent sans bruit ; elles se glissèrent à l’étage supérieur sans être entendues : le jour naissant les éclairait suffisamment de ses premiers rayons. Shirley se dirigea immédiatement vers sa couche ; et, quoique le lieu lui parût étrange, car elle n’avait jamais couché à la rectorerie, malgré la scène de terreur et d’excitation à laquelle elle venait d’assister, elle eut à peine posé sa tête sur l’oreiller, qu’un rafraîchissant sommeil vint fermer ses yeux et calmer ses sens. Une santé parfaite était un des bienfaits dont jouissait Shirley ; elle avait le cœur chaud et sympathique, mais n’était point nerveuse. De puissantes émotions pouvaient l’exciter et la dominer sans l’abattre : secouée et agitée pendant la tempête, elle retrouvait après l’orage toute sa fraîcheur et son élasticité habituelles. De même que chaque jour lui apportait ses stimulantes émotions, chaque nuit lui procurait un repos réparateur. Caroline la regardait en ce moment dormir, et lisait la sérénité de son âme dans la beauté et le calme heureux de son visage. Quant à elle, étant d’un tempérament tout opposé, elle ne pouvait dormir. La vulgaire excitation du thé et de l’assemblée des écoles eût suffi seule pour la tenir éveillée toute la nuit : le souvenir du drame terrible qui venait de se jouer sous "ses yeux n’était pas de nature à laisser longtemps son esprit en repos. Ce fut en vain qu’elle s’efforça de rester couchée : elle se releva bientôt et demeura assise à côté de Shirley, comptant les minutes et regardant le soleil de juin montant à l’horizon. 1812, Yorkshire. Victime de l'embargo mené par la France, l'industrie anglaise subit une grave crise. Robert Moore voit son usine tourner à vide. Il doit également faire face à la violente colère des ouvriers qui accusent les machines-outils de voler leur travail. Sa cousine Caroline est amoureuse de lui sans succès... Arrive une jeune héritière, Shirley... Tome II
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