Gilbert Bordes

Gilbert Bordes

Gilbert Bordes
Description de cette image, également commentée ci-après
Gilbert Bordes (Le Livre sur la Place, Nancy, 2011)
Naissance 1948
Tulle en Corrèze
Activité principale
écrivain
Distinctions
Grand prix RTL-Lire
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

La Nuit des hulottes

Wikipedia
Gilbert Bordes
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Gilbert Bordes (Le Livre sur la Place, Nancy, 2011)
Naissance 1948
Tulle en Corrèze
Activité principale
écrivain
Distinctions
Grand prix RTL-Lire
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

La Nuit des hulottes

Gilbert Bordes, né en 1948 à Tulle, est un écrivain français.

Biographie

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Gilbert Bordes passe sa jeunesse à Orliac-de-Bar. Aujourd’hui installé à Étampes dans la région parisienne, il effectue de fréquents déplacements pour retrouver les saveurs de sa Corrèze natale. Il a été rédacteur en chef du magazine La pêche et les poissons et chroniqueur radio sur RTL[1]. Passionné d’écriture depuis son enfance, il publie son premier roman en 1989.

Son épouse est professeur de français et latin dans une institution privée.

Il a trois passions : la lutherie[2], le jardinage et la pêche[1].

Il est membre de l'École de Brive[3] et également de la Nouvelle école de Brive[4].

Œuvres

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  • Beauchabrol ou le temps des loups , 1981, 1re édition
  • L’Angélus de minuit, Robert Laffont, 1989 (ISBN 2-221-06407-0)
  • Le Roi en son moulin, Robert Laffont, 1990 (ISBN 2-221-06935-8)
  • La Nuit des hulottes, Robert Laffont, 1990 (ISBN 2-221-07209-X) — Prix RTL grand public
  • École de Brive, Le Porteur de destins, Robert Laffont, 1992 (ISBN 2-232-10403-6) — Prix Maison de la Presse ; prix du Printemps du livre de Montaigu ; Grand Prix littéraire de la Corne d’or limousine
  • Les Chasseurs de papillons, Robert Laffont, 1993 (ISBN 2-221-07576-5) — Prix Charles-Exbrayat
  • Un cheval sous la lune, Robert Laffont, 1994 (ISBN 2-221-07920-5)
  • Ce soir, il fera jour, Robert Laffont, 1995 (ISBN 2-221-08162-5)
  • L’Année des coquelicots, Robert Laffont, 1996 (ISBN 2-221-08410-1)
  • L'Heure du braconnier, Robert Laffont, 1997 (ISBN 2-221-08637-6)
  • Rentrées des classes, Robert Laffont, 1997 (ISBN 978-2-221-08648-3)
  • La neige fond toujours au printemps, Robert Laffont, 1998 (ISBN 2-221-08859-X)
  • École de Brive, L’Or du temps (collab.), Robert Laffont, 1998 (ISBN 2-221-08905-7)
  • Les Frères du diable, Robert Laffont, 1999 (ISBN 2-221-09058-6)
  • École de Brive, Un jour de bonheur, Robert Laffont, 1999 (ISBN 2-221-09099-3)
  • Lydia de Malemort, Robert Laffont, 2000 (ISBN 2-221-09343-7)
  • Le Silence de la Mule, Robert Laffont, 2001, (ISBN 2-221-09476-X)
  • Dernières Nouvelles de la Terre, éd. Anne Carrière, 2001 (ISBN 2-84337-169-4)
  • Des maisons au cœur, Robert Laffont, 2001 (ISBN 2-221-09570-7)
  • École de Brive, Le Voleur de bonbons, Robert Laffont, 2001 (ISBN 2-221-09626-6)
  • Lumière à Cornemule, Pocket, 2002 (ISBN 2266134795)
  • Une vie d’eau et de vent, éd. Anne Carrière, 2003 (ISBN 9782843372315)
  • École de Brive, Des enfants tombés du ciel, Robert Laffont, 2003 (ISBN 9782221100806)
  • École de Brive, La Couleur du bon pain, Robert Laffont, 2004 (ISBN 9782221098431)
  • Les Colères du ciel et de la terre, Robert Laffont, 2005 (ISBN 2221104161)
    • La Montagne brisée (ISBN 9782221104163)
    • Le Dernier Orage, (ISBN 9782266157223)
  • Les Âmes volées, Robert Laffont, 2006 (ISBN 2221104072)
  • Juste un coin de ciel bleu, Robert Laffont, 2006 (ISBN 2221104072)
  • Le Chemin de Peyrelongue, Libra Diffusio, 2007, 90 p. (ISBN 9782844922816)
  • La Peste noire, XO, 2007 :
    • La Conjuration des lys (ISBN 9782845632882)
    • Le Roi chiffonnier (ISBN 9782845633230)
  • La Malédiction des Louves, Robert Laffont, 2008 (ISBN 978-2-221-11005-8)
  • Et l’été reviendra, Robert Laffont, 2008 (ISBN 978-2-221-10662-4)
  • Nous irons cueillir les étoiles, Pocket, 2009 (ISBN 226618329X)
  • Les Enfants de l’hiver, XO, 2009 (ISBN 2845633769)
  • Le Chat derrière la vitre, Éditions de Borée, 2009 (ISBN 978-2812901256)
  • Beauchabrol ou le temps des loups, Lucien Souny (réédition), 2009 (ISBN 2848862629)
  • Les Secrets de la forêt, Robert Laffont, 2010 (ISBN 978-2-221-11210-6)
  • La Maison des Houches, Belfond, 2010 (ISBN 978-2-7144-4630-5)
  • Les Terres brûlantes, Lucien Souny, 2010 (ISBN 978-2848862071)
  • Le Chant du papillon, Paris, Belfond, 2011, 267 p. (ISBN 978-2-7144-4629-9)
  • Le Cri du goéland, Belfond, 2011 (ISBN 9782714448330)
  • Le Barrage, Belfond, 2012 (ISBN 978-2714451491)
  • La Tour de Malvent, Belfond, 2012 (ISBN 9782714448323)
  • La Rebelle des sentiers de Lure, Belfond, 2013 (ISBN 9782714451484)
  • Un violon sur la mer, XO, 2013 (ISBN 978-2845635937)
  • La Mémoire au cœur, Belfond, 2014, (ISBN 978-2714455819)
  • Les Vents de la liberté, XO, 2015, (ISBN 978-2845636705)
  • La Disparue de Saint-Sauveur, Belfond, 2015 (ISBN 978-2-7144-5583-3)
  • L’Enfant de Loire, Belfond, 2016, (ISBN 978-2-7144-7128-4)
  • La mort attendra (co-écrit avec Michel Hilger), Belfond, novembre 2016, (ISBN 978-2714473974)[5]
  • Chante Rossignol, Presses de la Cité, avril 2017 (ISBN 978-2258142398)
  • L'Année de la pluie, Belfond, octobre 2017, (ISBN 978-2714475008)
  • La Belle Main avril 2018 Presses de la Cité 272 p. (ISBN 9782258147379)
  • Elle voulait voir la mer novembre 2018, 315 p. XO Editions (ISBN 9782845638129)
  • La Garçonne avril 2019 Presses de la Cité (ISBN 9782258153776)
  • Naufrage octobre 2019 ed. Belfond (ISBN 9782714482310)
  • Le Testament d'Adrien 300 pages, octobre 2020 (ISBN 9782258163164)
  • La Prisonnière du roi 8 avril 2021 Presses de la Cité (ISBN 9782258193826)
  • Tête de lune 21 octobre 2021, 320 p. Presses de la Cité (ISBN 9782258196896)
  • Jésus : Trois jours avant sa mort 8 septembre 2022, 285 p. XO (ISBN 9782374484686)
  • La Dernière Nuit de Pompéi 12 octobre 2023, XO (ISBN 9782374485065)
  • La Malédiction de Pauillac, Presses de la Cité, 2025

Notes et références

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  1. a et b « Gilbert Bordes », sur Bibliopoche (consulté le 2 janvier 2010)
  2. Site de lutherie de Bordes.
  3. L’ École de Brive, Site officiel de la ville de Brive-la-Gaillarde
  4. Site web de la NEB
  5. La mort attendra de Michel Hilger, Gilbert Bordes, Le Mans, https://plus.google.com/+Evene, 241 p. (ISBN 978-2-84492-888-7, lire en ligne)

Liens externes

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A consulter en ligne

Affiche du document Un cheval sous la lune

Un cheval sous la lune

Gilbert Bordes

2h36min00

  • Littérature régionale
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208 pages. Temps de lecture estimé 2h36min.
Venant de Tulle qu'il n'avait jamais quitté, Martin découvrait, dominant les quelques maisons du hameau, la masse menaçante du château de Morterive : un donjon, trois tours presque en ruine, qu'inlassablement un grand homme aux cheveux blancs s'efforçait de remonter – Henri, vingt-troisième comte de Morterive, obstiné à maintenir les vestiges d'une famille illustre. Selon Juste et Honorine, les paysans chez qui Martin venait d'être placé, des bruits effrayants sortaient, la nuit, de la vieille bâtisse: sous les intempéries, un plafond s'écroulait, une muraille laissait s'échapper un torrent de pierres, le vent hurlait dans les brèches – mais on s'y habituait. Martin a dix-sept ans ; il n'est pas beau, il est timide. Cependant, il a un don, la musique, et c'est grâce aux sons qu'il tire de son harmonica que Laure, la fille du comte de Morterive, le remarque, s'attache à lui... Gilbert Bordes – comme on l'a vu dans "La Nuit des hulottes" et "Les Chasseurs de papillons" – aime les enfants, les adolescents et les vieilles personnes un peu extravagantes. Il sait dire les rêves des uns, la gentille folie des autres. Il sait aussi le poids des pierres, les parfums de la terre et les mouvements du ciel. Et l'angoisse de la solitude et la chaleur d'un foyer.Ce sont ces qualités de cœur, cet amour des êtres simples et de la nature, qui font tout le prix des romans de Gilbert Bordes.
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Affiche du document Les chasseurs de papillons

Les chasseurs de papillons

Gilbert Bordes

1h42min00

  • Littérature régionale
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136 pages. Temps de lecture estimé 1h42min.
Lorsqu'on les rattrapa, très loin de la ferme et du village, ils assurèrent qu'ils étaient partis à la chasse aux papillons, qu'ils s'étaient égarés, que... On avait eu si peur qu'on fit mine de les croire. La chasse aux papillons, au fin fond de la Corrèze, au printemps de 1944, quand des détachements allemands parcouraient les routes ?...C'était Claude, douze ans, qui avait pris la décision : "On va chercher papa", et Tilou, son petit frère, avait dû le suivre, en renâclant. Il fallait aller chercher papa, depuis quatre ans prisonnier en Allemagne, parce que maman, jusqu'alors si "sérieuse" faisait des bêtises : Claude l'avait surprise avec un jeune homme dans une vieille grange sur la route de Brissac. Elle trahissait un père dont l'enfant avait fait un héros. Alors, armé d'une boussole, traînant Tilou, il était parti vers le nord-est, vers quelque incertaine Poméranie... Autour de la ferme du Tilleul, autour du bourg de Brissac, c'est un tableau vivant de la société rurale au temps de l'Occupation que trace Gilbert Bordes. Ici, on ne voyait guère les Allemands, à peine plus les "maquis" : on était hors de l'Histoire. Mais l'absence des hommes, prisonniers dans une lointaine Allemagne, avait fait un déséquilibre dans ce monde figé. D'où des drames, des rêves, des folies. Avec la générosité qu'on lui connaît, Gilbert Bordes ne juge pas : il raconte une histoire. Avec une femme vraie, des gamins bouleversants sur une terre et sous un ciel pleins de mystères et de merveilles.
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Affiche du document Des enfants tombés du ciel

Des enfants tombés du ciel

Gilbert Bordes

2h13min30

  • Littérature régionale
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  • Livre lcp
178 pages. Temps de lecture estimé 2h13min.
Le roman foisonnant de la haine entre deux hommes, et l'histoire d'une double vengeance qui ne recule devant rien... En 1870, quand naissent les fils de Catulle Moringuet, des triplés, sa mère, consultant les cartes, lui prédit: "Deux de vos fils chercheront à vous tuer. Les cartes sont muettes sur le troisième." C'est à travers le destin de ces trois enfants que va se jouer le combat entre les deux ennemis...Lors du siège de Paris, deux des triplés sont embarqués clandestinement à bord d'un de ces ballons qui relient la capitale à la province, le troisième reste à Paris. Un accident de navigation projette le ballon au sol, quelque part en Corrèze. Ces "enfants tombés du ciel", recueillis dans trois familles d'horizons différents, vivront pour accomplir le destin annoncé... Mais comment, ainsi éparpillés, deux d'entre eux pourront-ils chercher à tuer leur père, tandis que le troisième finira par le haïr?Enlèvements, assassinats, trahisons... Gilbert Bordes mêle les actions les plus noires aux sentiments les plus purs, sur fond de grands événements politiques. Il emporte le lecteur, comme savaient si bien le faire au xixe siècle ses illustres prédécesseurs, ces écrivains qui ont fait la gloire des romans-feuilletons. Le soir du 14 janvier, une nuit glacée figeait Paris; les passants se faisaient rares. Une voiture s'arrêta au portail de la maison de Julia. Un homme descendit du siège du cocher, agita la clochette. Auguste Leblanc, qui était encore là, vint ouvrir.– Monsieur Leblanc, je suis bien aise de vous trouver. Le quartier est bouclé par la police! C'est votre épouse qui m'a indiqué que je vous trouverai ici.– Vous dites que le quartier est bouclé par la police?– Oui. Quand j'ai demandé ce qu'ils cherchaient, un brigadier m'a répondu qu'ils étaient sur le point d'arrêter une jeune femme qui serait au service des Prussiens... Je n'en sais pas plus et ce n'est pas là mon souci. Voilà: le "Ville de Caen" doit partir dans une heure. Ce ballon sort de vos usines; l'aérostier pressenti pour le vol a été blessé tout à l'heure par un éclat d'obus. Je vous demande, par ordre de la direction générale de la Poste, de nous déléguer un de vos spécialistes pour cette mission de la plus haute importance. J'ai les caisses de dépêches dans la voiture. Un lord anglais, sir Hartinger, qui a payé une fortune pour fuir le bombardement, sera du voyage.– Depuis quand les gens de la Poste s'occupent-ils de faire fuir les étrangers?L'homme baissa la tête, visiblement gêné. Il avait probablement vendu à l'Anglais une place sur le "Ville de Caen" sans en aviser ses supérieurs.– Les temps sont difficiles pour tout le monde. Sir Hartinger a payé très cher...Auguste se mit à réfléchir: alors que la police s'apprêtait à capturer une jeune femme dans le quartier, les individus qui voulaient s'emparer d'Anna la faisaient passer pour une espionne, subterfuge permettant de mobiliser un important arsenal policier. Une idée germait dans son esprit.– Écoutez, nous n'avons pas le temps. Mes spécialistes savent construire des ballons, mais n'ont aucune expérience du vol. Je suis le seul à avoir effectué plusieurs voyages. Nous ne pouvons pas risquer de perdre les dépêches sur les lignes ennemies. Je vais donc assurer le vol. Vous passerez prévenir ma femme et lui ferez part de mon intention de lui écrire très vite par pigeon postal.– C'est que les pigeons ne reviennent plus aussi facilement que le mois dernier. Le froid les gêne pour retrouver leur chemin.– Aucune importance. J'ai toujours eu le sens du devoir.– Comme vous voulez, monsieur! L'important, c'est que les caisses de courrier parviennent à destination.– Elles arriveront. Cependant, comme je ne vais pas pouvoir revenir de sitôt, il me faudra emporter quelques effets personnels. Le "Ville de Caen" peut porter six cents livres. Combien pèsent les caisses de courrier?– À peine deux cents livres. Il n'y a pas de courrier privé, mais des renseignements très précieux pour les armées de la Loire.– Parfait, je peux donc sans risque emmener cent livres d'effets personnels.– Je n'ai aucun ordre pour vous en empêcher.– Faites entrer la voiture et bouclons le portail! Le courrier important ne doit pas pousser quelque malfrat qui nous aurait entendus à voler les caisses pour les revendre aux Prussiens. Je vais chercher mes effets. Pendant ce temps, allez vous faire servir quelque chose de chaud à la cuisine.Auguste parti en courant. Anna se tenait à l'étage avec la tante Julia. Les bébés dormaient. Rapidement, il expliqua la situation: la police perquisitionnerait d'un instant à l'autre; Anna serait arrêtée et accusée d'espionnage.– La Providence souhaite vous sauver, Anna. Vous allez devoir votre liberté à un concours de circonstances unique: le pilote du ballon blessé par un éclat d'obus et des dépêches militaires urgentes à acheminer.Vite, il exposa ce qu'il souhaitait faire. La tante Julia ouvrait de grands yeux étonnés. Auguste était fou, mais cette folie lui plaisait. Puis elle passa dans sa chambre, avant d'en revenir quelques instants plus tard:– Prends cet argent! Il vous sera utile.– Le seul inconvénient, remarqua Auguste, c'est que les petits se réveillent et se mettent à pleurer.La tante passa de nouveau dans sa chambre, fouilla dans son armoire, tendit enfin un petit flacon et un peu de coton à Anna.– Imbibez le coton de ce liquide et faites-leur respirer. Ne craignez rien, c'est un vieux remède polonais, inoffensif, qu'on utilisait autrefois pour les bébés qui faisaient leurs premières dents.Venez, le temps presse.La grosse malle de voyage était remisée dans une pièce qui servait de débarras. Auguste la dépoussiéra rapidement et dit à la jeune femme:– Vous allez loger là-dedans, avec les deux bébés. Rassurez-vous, vous n'y resterez pas longtemps. Dès que nous aurons décollé, je vous libérerai.– Mais je vais étouffer!– Non, il y a suffisamment d'ouvertures. Faites vite!Anna se recroquevilla, tout en ménageant un peu de place à François et Louis qu'elle serrait contre son cœur. Auguste ferma le couvercle et le verrouilla.On sonnait au portail. Après avoir donné l'ordre à une servante d'aller ouvrir, Julia partit chercher le postier qui, ayant bu un peu de vin chaud et mangé un morceau de pain, éprouvait les meilleurs dispositions à l'égard des propriétaires de la maison. Auguste lui demanda de tenir une des poignées de la malle. L'homme la trouva lourde, mais ne dit rien; le pilote connaissait après tout mieux que lui le potentiel de sa machine. Ils sortirent de la maison au moment où les gardes nationaux arrivaient.L'officier qui commandait le détachement les arrêta. Le postier montra son ordre de mission.– Le ballon doit partir dans moins d'une demi-heure! dit-il. Veuillez nous laisser passer. M. Leblanc est le pilote que nous venons de réquisitionner, après que le pilote pressenti s'est fait blesser par un éclat d'obus.Le brigadier, à la lueur de sa lanterne, examina avec attention l'ordre de mission, puis ordonna à ses hommes de s'écarter.La malle fut entreposée sur les autres caisses et la voiture postale s'ébranla vers la place Saint-Pierre toute proche. Le lieu était désert. La foule qui assistait aux premiers lancements fuyait le froid, d'autant qu'il n'y avait presque rien à voir puisque les départs se faisaient désormais toujours de nuit.Un homme emmitouflé dans un épais manteau, portant une casquette anglaise à longues oreillettes, s'entretenait avec les aides près de la nacelle que retenaient de grosses cordes. Des gardes nationaux qui protégeaient la machine cernaient la place. Le postier sortit de voiture, salua sir Hartinger et lui présenta Auguste Leblanc, fabricant de ballons et pilote émérite, à qui il reviendrait d'effectuer le vol.– Enchanté! dit l'Anglais dans un français excellent. J'ai le mal du pays, alors je pars! Fini de manger du chien, du kangourou ou du rat! Je redeviens un inconditionnel ami des animaux!Il ignorait encore, à cette heure, combien ce voyage serait déterminant dans sa vie. Il regardait distraitement les aides charger les caisses dans la nacelle et Auguste contrôler les instruments servant à mesurer l'altitude et la pression du gaz à l'intérieur du ballon.– Peur, moi? plastronna-t-il à l'adresse du postier qui avouait ne pas avoir le courage de monter dans ce grand panier suspendu dans les airs. Jamais! Un Anglais n'a jamais peur!Sitôt les caisses chargées, Auguste contrôla une dernière fois la direction du vent au drapeau planté au sommet d'un très haut mât. Il constata qu'il soufflait vers le sud-ouest.– C'est parfait! dit-il assez fort pour qu'Anna entende. Le vent est favorable, profitons-en. On y va.Il enfonça sa toque fourrée par-dessus ses oreilles et remonta le col de son épais manteau.– Vous devriez en faire autant! conseilla-t-il à sir Hartinger. Il va faire très froid là-haut.Sir Hartinger s'emmitoufla dans une épaisse couverture et prit place dans la nacelle. Auguste vérifia que la vanne du ballon était fermée:– Lâchez tout! cria-t-il.
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