Bertrand BADIE

Bertrand Badie

Bertrand Badie
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (75 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Institut national des langues et civilisations orientales
Institut d'études politiques de Paris
Université Paris 1 Panthéon-SorbonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Politologue, professeur des universitésVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Institut d'études politiques de Paris (depuis )
Université d'Auvergne - Clermont I (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Association française de science politique
Association internationale de science politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Alain Lancelot ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Wikipedia
Bertrand Badie
330px-Bertrand_Badie_par_Claude_Truong-Ngoc_2012.jpg
En novembre 2012.
Biographie
Naissance
14 mai 1950Voir et modifier les données sur Wikidata (75 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Institut national des langues et civilisations orientales
Institut d'études politiques de Paris
Université Paris 1 Panthéon-SorbonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Politologue, professeur des universitésVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Institut d'études politiques de Paris (depuis 1990)
Université d'Auvergne - Clermont I (jusqu'en 1990)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Association française de science politique
Association internationale de science politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Alain Lancelot (1975)Voir et modifier les données sur Wikidata

Bertrand Badie, né le 14 mai 1950 à Paris, est un universitaire et politiste français spécialiste des relations internationales[1],[2]. Il est un des spécialistes de la sociologie des relations internationales les plus influents des 30 dernières années[3].

Professeur émérite à l’Institut d’études politiques de Paris, il est enseignant-chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI)[4].

Biographie

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Jeunesse et études

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Bertrand Badie est d'origine franco-iranienne[5] (persan par son père, selon ses propres mots).

Il suit des études à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il est diplômé en 1971 (section Pol. et Soc.). Il est titulaire d'une licence en droit de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, ainsi que d'un DES de science politique de l'IEP de Paris, et est diplômé de l'INALCO en 1975. Bertrand Badie obtient ensuite un DEA en histoire du XXe siècle à l'IEP de Paris en 1977. Il est reçu à l'agrégation de science politique en 1982.[réf. nécessaire]

Sa thèse d'Etat en science politique, soutenue en 1975 sous la direction d'Alain Lancelot, s'intitule « Le Parti communiste français et la grève : essai d'analyse fonctionnelle du "parti de la classe ouvrière"»[1].

Parcours professionnel

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Bertrand Badie est, dès 1974, au moment de sa thèse, assistant à l'université Paris I Panthéon Sorbonne. Il devient en 1977 maître assistant, poste qu'il occupe jusqu'en 1982. Reçu à l'agrégation, il devient alors professeur à l’université d’Auvergne (Clermont I)[6].

En octobre 1990, il est recruté comme professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris, poste qu'il occupe depuis lors. En octobre 1999, il est nommé directeur du cycle supérieur de relations internationales de l’IEP, transformé en septembre 2004 en mention « Relations internationales » du master recherche. Il enseigne également à HEC et à l’École des Mines, et est membre de l'Academic Board du CERIS-ULB Diplomatic School of Brussels

Il a été de 1994 à 2003 directeur des Presses de Sciences Po. Depuis 2000, Bertrand Badie assure le cours d'Espace Mondial en deuxième année du collège universitaire de Sciences Po. En 2014 et 2015, ce cours a été diffusé sous forme de MOOC en accès libre sur la plate-forme France université numérique. Il donne son dernier cours en décembre 2018[7]. Il est Professeur honoraire de l'Université Très Febrero (Buenos Aires) et Guest Professor de la Beijing Normal University (Pékin). Depuis 2022, il enseigne également à HEC.[réf. nécessaire]

Autres

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Il a été également, de février 2002 à juin 2006, directeur du centre Rotary d’études internationales sur la paix et la résolution des conflits, et depuis 2003 membre du conseil de l’Association française de science politique et du comité exécutif de l’Association internationale de science politique, puis vice-président de l'Association internationale de science politique (2006-2009). Il a présidé le jury du concours national d'agrégation de l'enseignement supérieur en science politique (2012-2013).

Il a dirigé avec Dominique Vidal de 1981 à 2021 (millésime 2022) l'ouvrage annuel « L'état du monde » aux éditions de La Découverte. Les deux auteurs ont initié en 2022 une nouvelle série sur l'état du monde, intitulée Le Monde ne sera plus comme avant et publiée aux éditions Les Liens qui Libèrent.. Seule l'édition 2023 a paru à ce jour (en 2022). Il est coéditeur de l’International Encyclopedia of Political Science, en 8 volumes, publiée chez Sage (Los Angeles).

Œuvre

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Bertrand Badie transpose en relations internationales des cadres d'analyse hérités de la sociologie historique comparative d'inspiration durkheimienne[8]. Il aborde les conflits et crises internationales comme des pathologies sociales, héritées d'un système international producteur d'anomie (situation de perte de repères), d'exclusion ou d'humiliation. La solution repose, selon lui, sur la notion d'intégration sociale internationale (pour les États comme pour les sociétés), à travers notamment la mise en œuvre d'un multilatéralisme inclusif. Autant de perspectives qu'il cherche à opposer aux lectures dominantes d'origine anglo-saxonne qu'il discute dans des ouvrages directement rédigés en anglais, notamment Rethinking International Relations (2020).

Son ouvrage Nous ne sommes plus seuls au monde (2016) propose, à rebours de l'idée selon laquelle le monde serait « indéchiffrable », des clés de lecture destinées à transformer les logiques de polarisation de la politique mondiale. Il invite ainsi à se départir des catégories d'analyse issues de la guerre froide, pour placer au cœur de l'analyse et des politiques étrangères non seulement les sociétés, mais le respect de l'altérité, ce qui implique l'abandon des interventions unilatérales, qui confondent « l'acte de régulation et l'acte de puissance ». Engagé, l'ouvrage dénonce le « tournant néoconservateur » suivi par la politique étrangère française depuis 2003, qui procède, selon l'auteur, d'une vision hiérarchique des cultures justifiant les interventions militaires. D'après le magazine Les Inrocks, Bertrand Badie prône la réactivation de la « puissance d'imagination et d'écoute » de la diplomatie. Selon Badie, la diplomatie est là « pour faire vivre la négociation qu’on voit s’atrophier au fil du temps et dont on s’est même étonné de la voir renaître à la faveur de l’accord du 14 juillet 2015 sur le nucléaire iranien »[9]. Cette analyse est prolongée dans Quand le Sud réinvente le monde (2018) et dans Inter-socialités (2020), où il dénonce le simplisme de la géopolitique et ses dangers, tout en forgeant un concept permettant, toujours dans une perspective durkheimienne, de mettre en lumière le rôle primordial des relations sociales dans la structuration des relations internationales: le social est, sur la scène mondiale, de plus en plus proactif, là où le politique est de plus en plus simplement réactif. Dans L'Hégémonie contestée (2019), il explique comment cette configuration nouvelle et son lien étroit avec la mondialisation mettent en péril les postures hégémoniques, les alliances classiques et promeuvent une fluidité internationale qui s'impose progressivement. Dans Les Puissances mondialisées (2021), il montre que ces transformations aboutissent à une autre définition de la puissance, intégrant notamment les paramètres d'une sécurité globale qui surclasse de plus en plus les paramètres traditionnels de la sécurité nationale. D'où la nécessité de repenser les politiques étrangères.

Dans Le temps des humiliés (2014), il développe une perspective historique et sociologique sur la banalisation de l'humiliation en relations internationales[10],[11], ses causes (héritage de la décolonisation, dérégulation de la puissance, structure institutionnelle) et ses conséquences en matière d'exclusion et d'instabilité du système mondial. Il établit en particulier une typologie des formes d'humiliation (rabaissement ; déni d'égalité ; relégation ; stigmatisation), démontrant que ces dernières produisent des types spécifiques de diplomatie (revancharde ; souverainiste ; contestataire ; déviante) qui pèsent sur la qualité de la coopération internationale.

La diplomatie de connivence (2011) revient sur la manière dont le système international contemporain, en tentant de reconstituer la « diplomatie de concert » héritée du Congrès de Vienne de 1815, suscite la contestation et parfois le conflit. La « diplomatie de clubs » exercée à travers les directoires que sont le G8 ou le G20, sous couvert d'efficacité ou de représentativité démocratique, crée un système international à plusieurs vitesses reflétant la prétention des « grands » à piloter le monde[12]. Ce système produit la contestation des États exclus des processus décisionnels (Venezuela, Iran) mais aussi le rejet des opinions publiques qui ne se sentent pas représentées dans ces instances oligarchiques.

Le diplomate et l'intrus (2008) s'intéresse à l'irruption de demandes des sociétés (concernant les inégalités, l'environnement...) dans l'arène internationale mondialisée, qui vient troubler la grammaire de relations internationales classiquement définies comme le jeu du diplomate et du soldat (Aron). L'entrée des sociétés, en redéfinissant les enjeux et en restructurant les conflits, incite à déplacer l'analyse des échanges interétatiques vers les interactions transnationales. Elle requiert le passage d'une lecture stratégique vers une approche sociologique, et plaide pour une gouvernance favorisant l'intégration sociale au niveau mondial[13].

Dans L'impuissance de la puissance (2004), Bertrand Badie théorise l'évolution du concept de puissance dans les relations internationales, soulignant que l'accumulation de ressources matérielles (militaires et économiques, en particulier) ne suffit plus à maîtriser un jeu international caractérisé par la multiplication des acteurs. L'idée d'unipolarité, populaire au lendemain de la guerre froide, est donc illusoire dans un système marqué par les conflits asymétriques, les flux ou réseaux transnationaux et l'émergence d'acteurs dont la capacité de nuisance suffit à bouleverser le jeu international. Cette analyse est prolongée dans L'hégémonie contestée (2019), où il montre la nature aporique, voire mythique de l'hégémonie internationale, malgré l'usage massif de ce concept dans la rhétorique politique, voire le discours scientifique.

La fin des territoires (1995) montre que la référence des relations internationales contemporaines qu'est le territoire a perdu de sa pertinence, à la suite de trois évolutions : la mondialisation, la fin de la guerre froide et de la bipolarité qui se fondait sur une vision territorialisée du monde, et la crise des États (financement, indépendances des banques centrales, fin de l'État-providence). On observe ainsi la multiplication des espaces dans lesquels l'État n'intervient plus et sur lesquels son contrôle disparaît (guerres civiles, États faillis comme la Somalie, zones militarisées comme en Colombie), mais aussi à l'émergence d'États dont le poids international est lié à la capacité à s'organiser en réseaux plus qu'à leur contrôle territorial (Singapour, le Qatar). L'État est, en outre, concurrencé par des acteurs ou organisations non-étatiques (ONG, multinationales, flux transnationaux) susceptibles d'influencer les relations internationales et de susciter des allégeances concurrençant celles des individus aux États-nations.

L'État importé (1992) montre comment l'État-nation territorialisé s'est généralisé comme forme politique dominante et unité de référence des relations internationales, notamment au cours du processus de décolonisation.

Le retournement du monde (1992), co-écrit avec Marie-Claude Smouts, constate que les identités sont de plus en plus culturelles et de moins en moins universelles, que les relations transnationales sont un mode particulier d'inscription dans l'espace et que les relations sont construites en dehors des espaces nationaux et de leur prise en compte. Mais c’est aussi la négation progressive de la capacité de contrôle de l’État et de sa légitimité. On assiste ainsi à une multiplication des espaces de références (Église, mafias, allégeances subnationales), qui conduisent à remettre en cause l’allégeance à l’État.

Avec son ouvrage plus personnel, voire intimiste, Vivre deux cultures. Comment peut-on naître franco-persan? (2022), il analyse comment ses origines biculturelles ont favorisé l'éclosion de cette perspective nouvelle en relations internationales, plus subjective, mettant notamment en évidence la pluralité du monde et l'importance des phénomènes d'inter-compréhension, ce qui l'amène à une critique vigoureuse de la géopolitique, déjà amorcée dans Inter-socialités (2020). Il explicite les cadres de cette lecture nouvelle dans Pour une Approche subjective des relations internationales (2023), mettant en évidence une épistémologie du sujet qui rompt avec le positivisme des écoles dominantes en ce domaine, réhabilite le rôle de l'humain, du sens, de la mémoire ou de l'affect dans la construction même de l'international.

Avec l'Art de la Paix (2024), il cherche à situer la paix dans les nouvelles relations internationales, en dissociant ce concept de celui de "non-guerre" auquel la pensée politique européenne et la science politique qui en dérive l'ont associé depuis la construction des Etats-nations modernes. Optant pour une approche substantielle de la paix, il définit neuf vertus que celle-ci doit revêtir pour s'accomplir.

Prises de position

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En décembre 2018, il signe aux côtés de 149 autres personnalités, un « manifeste pour l’accueil des migrants » contre l'extrême droite[14].

Principales publications

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  • Stratégie de la grève, Pour une approche fonctionnaliste du Parti communiste français, Paris, Presses de Sciences Po, 1976.
  • Sociologie de l'État (avec Pierre Birnbaum), Paris, Grasset, 1979.
  • Le développement politique, Paris, Economica (coll. « Politique comparée »), 1978 (5ème édition, 1994)
  • Culture et politique, Paris, Economica, 1983.
  • Les Deux États : pouvoir et société en Occident et en terre d'islam, Paris, Fayard, 1987 (rééd. Seuil, coll. « Points Essais », Paris, 1997)
  • L'État importé : essai sur l'occidentalisation de l'ordre politique, Paris, Fayard, 1992.
  • Le Retournement du monde : sociologie de la scène internationale (avec Marie-Claude Smouts), Paris, Presses de Sciences Po / Dalloz (coll. « Amphithéâtre »), Paris, 1999.
  • Le Défi migratoire : questions de relations internationales (avec Catherine Wihtol de Wenden), Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1994.
  • La Fin des territoires, Paris, Fayard, 1995.
  • Un monde sans souveraineté, Paris, Fayard, 1999.
  • La Diplomatie des droits de l’Homme : entre éthique et volonté de puissance, Paris, Fayard, 2002.
  • L'Impuissance de la puissance : essai sur les incertitudes et les espoirs des nouvelles relations internationales, Paris, Fayard, 2004.
  • Le Multilatéralisme (avec Guillaume Devin), Paris, La Découverte, 2007.
  • L'État du monde [sous la dir. de], Paris, La Découverte, 2007 (réed. 2008).
  • Le Diplomate et l'Intrus, Paris, Fayard, 2008.
  • Le Grand Tournant : L'état du monde 2010 (avec Dominique Vidal), Paris, La Découverte, 2009.
  • (en) International Encyclopedia of Political Science (ed. avec D. Berg-Schlosser et L. Morlino), Paris, Sage, 2011, 8 vol.
  • Nouveaux acteurs, nouvelle donne : L’état du monde 2012 (avec Dominique Vidal), Paris, La Découverte, 2011.
  • La Diplomatie de connivence, Paris, La Découverte, 2011.
  • La Cassure : L’état du monde 2013 (dir. avec Dominique Vidal), Paris, La Découverte, 2012.
  • Puissances d'hier et de demain : L’état du monde 2014 (dir. avec Dominique Vidal), Paris, La Découverte, 2013.
  • Quand l'Histoire commence, Paris, CNRS éditions, 2013.
  • Nouvelles guerres : L’état du monde 2015 [sous la dir. de], La Découverte, 2014.
  • Le Temps des humiliés. Pathologie des relations internationales, Paris, Odile Jacob, 2014.
  • Nous ne sommes plus seuls au monde: Un autre regard sur l'ordre international, Paris, La Découverte, 2016[15].
  • (en) Political Science: A Global Perspective (avec L. Morlino et D. Berg-Shlosser), Paris, Sage, 2016.
  • Vers un monde néo-national ? (avec Michel Foucher), Paris, CNRS éditions, 2017.
  • Quand le Sud réinvente le monde. Essai sur la puissance de la faiblesse, Paris, La Découverte, 2018.
  • Fin du leadership américain ? [sous la dir. de], Paris, La Découverte, 2018.
  • Qui gouverne le monde ? [sous la dir. de], Paris, La Découverte, 2018
  • L'Hégémonie contestée. Les nouvelles formes de domination internationale, Paris, Odile Jacob, 2019.
  • (en) New Perspectives on the International Order: No Longer Alone in This World, Londres, Palgrave Pivot, 2019.
  • (en) Rethinking International Relations, Londres, Elgar, 2020.
  • (en) Handbook of Political Science, Los Angeles, Sage, 3 vol, 2020 (ed. avec D.Berg-Schlosser et L.Morlino).
  • Inter-socialités. Le monde n'est plus géopolitique, Paris, CNRS éditions, 2020.
  • Les Puissances mondialisées. Repenser la sécurité internationale, Paris, Odile Jacob, 2021.
  • Ce que la Covid nous a appris (ouvrage collectif), Paris, éditions Philippe Rey, 2021.
  • La France, une puissance contrariée [sous la dir. de], Paris, La Découverte, 2021.
  • Le monde ne sera plus comme avant, (dir. avec Dominique Vidal), Paris, Les Liens qui Libèrent, 2022
  • Vivre deux cultures. Comment peut-on naître franco-persan ?, Paris, Odile Jacob, 2022[16],[17].
  • Pour une Approche subjective des relations internationales, Paris, Odile Jacob, 2023.
  • Dictionnaire de la science politique et des institutions politiques (avec Guy Hermet, Pierre Birnbaum et Philippe Braud), Paris, Armand Colin, 2023.
  • L’art de la paix,ISBN /EAN 13 9782080458933 Paris, Flammarion, 2024.
  • L'Heure du Sud, ou l'invention d'un nouvel ordre mondial (avec Dominique Vidal), Paris, Les Liens qui Libèrent, 2024.

Références

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  1. « Bertrand Badie : « Les frontières et les Etats nations ne sont pas éternelles » », L'Humanité,‎ 20 décembre 2017 (lire en ligne, consulté le 15 mai 2018)
  2. « Bertrand Badie : «Notre nouvel adversaire n’est pas un Etat» », Libération.fr,‎ 16 novembre 2015 (lire en ligne, consulté le 15 mai 2018)
  3. Stéphane Paquin et Ronald Hatto, « Une École française des relations internationales ? La perspective badienne en RI » dans Delphine Allès, Romain Malejacq et Stéphane Paquin (2018), Un monde fragmenté. Autour de la sociologie des relations internationales de Bertrand Badie., Paris, CNRS édition, 2018, 282 p. (ISBN 978-2271126085, lire en ligne), p. 19-40.
  4. « Bertrand Badie : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le 6 mai 2018)
  5. Laurent Bonnefoy, « Bertrand Badie ou comment peut-on être franco-persan », sur Orient XXI, 2 décembre 2022 (consulté le 30 juin 2024)
  6. « Biographie et actualités de Bertrand Badie France Inter », sur France Inter (consulté le 15 mai 2018).
  7. Bertrand Badie, Vivre deux cultures: Comment peut-on naître franco-persan ?, Odile Jacob, 5 octobre 2022 (ISBN 978-2-415-00312-8, lire en ligne)
  8. Stéphane Paquin, « Badie avant Badie. L’apport de la sociologie historique comparative à sa perspective des relations internationales », Études internationales, vol. 50, no 2,‎ 2019, p. 205–219 (ISSN 1703-7891, DOI 10.7202/1071175ar, lire en ligne, consulté le 15 février 2023)
  9. « Pour Bertrand Badie, il est urgent de « remettre notre diplomatie sur les rails » », Les Inrocks,‎ 10 mars 16 (lire en ligne, consulté le 15 mai 2018)
  10. « Bertrand Badie, penseur de l’humiliation », Slate.fr,‎ 29 octobre 2014 (lire en ligne, consulté le 15 mai 2018)
  11. Laurence Difélix, « Bertrand Badie: le temps des humiliés », Le grand entretien, sur www.rts.ch, Radio télévision suisse, 24 août 2014 (consulté le 24 mai 2018).
  12. « La Diplomatie de connivence, de Bertrand Badie », sur Le Monde.fr (consulté le 16 mai 2018)
  13. « Le Diplomate et l'Intrus », Alternatives Economiques,‎ 2018 (lire en ligne, consulté le 22 mai 2018)
  14. « 150 personnalités lancent un "manifeste pour l'accueil des migrants" », sur L'Obs (consulté le 11 décembre 2018)
  15. « Nous ne sommes plus seuls au monde », sur editionsladecouverte.fr.
  16. « "Vivre deux cultures" : une ode fervente au métissage », sur lemonde.fr, 2 février 2023.
  17. Chloé Maurel, « Vivre deux cultures. Comment peut-on naître franco-persan ? », sur Le Monde diplomatique, mai 2023.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Anna Leander, « Bertrand Badie: Cultural Diversity Changing International Relations », dans Iver B. Neumann, Ole Waever (dir.), The Future of International Relations. Masters in the Making?, Routledge, Londres, 1997
  • Delphine Allès, Romain Malejacq, Stéphane Paquin, Un monde fragmenté. Autour de la sociologie des relations internationales de Bertrand Badie, Paris, CNRS éditions, 2018
  • Forum : « Autour de l'œuvre de Bertrand Badie », Études internationales, L, 2, été 2019

Cours

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  • Espace mondial à l’IEP de Paris
  • (en) MOOC Espace mondial, a French vision of Global Studies sur Coursera

Liens externes

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Pour une approche subjective des relations internationales

Bertrand BADIE

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54 pages. Temps de lecture estimé 40min.
Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la montée en puissance de la Chine, la géopolitique ferait son grand retour. Un retour en trompe-l’œil, nous avertit Bertrand Badie, tant la vieille géopolitique, avec sa prétention d’objectivité et ses déterminants structurels (géographiques, historiques), est insuffisante pour appréhender la complexité d’un monde de plus en plus fragmenté et chaotique. C’est pourquoi il nous invite dans ce livre à remettre l’humain, avec ses différentes composantes subjectives – mémoire, culture, perception, émotion –, au centre du jeu. Les princes d’antan ont désormais affaire aux sociétés. Les acteurs ont chacun leur grammaire pour interpréter les événements. Dès lors, le principal chantier pour l’expert en relations internationales est la compréhension et la maîtrise de ces subjectivités, et ce livre en esquisse la feuille de route. Une feuille de route dont l’Occident, après avoir perdu son hégémonie, ferait bien de s’inspirer pour ne pas devenir totalement hors jeu. Bertrand Badie est professeur émérite des universités à Sciences Po Paris. Reconnu comme l’un de nos meilleurs experts en relations internationales, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages qui font référence, dont Le Temps des humiliés, L’Hégémonie contestée et Vivre deux cultures, tous parus aux éditions Odile Jacob. 
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Le Temps des humiliés

Bertrand BADIE

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160 pages. Temps de lecture estimé 2h00min.
L’humiliation est devenue l’ordinaire des relations internationales. Rabaisser un État, le mettre sous tutelle, le tenir à l’écart des lieux de décision, stigmatiser ses dirigeants : autant de pratiques diplomatiques qui se banalisent. Ainsi se développe une « diplomatie de club », celle du Conseil de sécurité et du G7, tandis que les États émergents – Inde, Brésil, Turquie – ou les anciennes puissances – Russie – se voient dénier toute réelle capacité d’initiative ou contraints d’adopter des stratégies déviationnistes, souvent peu productives. De quoi ces diplomaties de l’humiliation sont-elles révélatrices ? Les réactions des humiliés – de la conférence de Bandung en 1955 aux printemps arabes – n’invitent-elles pas à une autre gouvernance ? Convoquant l’histoire et la sociologie politique, Bertrand Badie remonte aux sources de l’humiliation : la montée des revanchismes dans l’entre-deux-guerres, une décolonisation mal maîtrisée. Il montre que sa banalisation consacre l’émergence dramatique des opinions publiques et des sociétés sur la scène internationale, mais qu’elle trahit aussi l’inadaptation des vieilles puissances et de leurs diplomaties à un monde de plus en plus globalisé. Dès lors, il devient urgent de reconstruire un ordre international dans lequel les humiliés et leurs sociétés trouveront toute leur place. Professeur des universités à Sciences Po-Paris, Bertrand Badie s’est imposé comme l’un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages qui font référence, dont La Diplomatie de connivence, L’Impuissance de la puissance et La Fin des territoires. Il codirige L’État du monde depuis sept ans. 
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175 pages. Temps de lecture estimé 2h11min.
Quels sont les États qui protègent le mieux leurs citoyens dans le contexte international actuel ? Face à des menaces devenues globales, telles les pandémies, les crises environnementales, économiques, migratoires ou alimentaires, quelles puissances ont su rompre avec un passé révolu et développer des stratégies adaptées ? Les États-nations se sont construits, il y a quelques siècles, sur la gestion des peurs ancestrales (peur de mourir et de souffrir, peur de perdre sa liberté) et des risques nationaux. Ils se sont arrogé le monopole de la sécurité pour en faire un enjeu territorial et militaire, étroitement lié à la souveraineté nationale. Mais lorsque les risques changent de nature et de périmètre, qu’en est-il de l’ancien ordre international ? Le succès amorcé des puissances les plus agiles, qui – à l’instar de la Corée du Sud, de l’Allemagne et de quelques pays nordiques – savent tirer profit de la mondialisation tout en se protégeant de ses méfaits, ne nous invite-t-il pas à repenser la sacro-sainte sécurité internationale pour l’élargir à ses dimensions humaines ? Et, dès lors, n’est-ce pas tout l’ordre mondial qui est à revoir et à refonder ? Loin des discours souverainistes et des postures démagogiques, Bertrand Badie nous propose une réflexion profonde et sociale sur le thème si fondamental de la sécurité. Professeur des universités à Sciences Po Paris, Bertrand Badie s’est imposé comme l’un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages qui font référence, dont Le Temps des humiliés paru aux éditions Odile Jacob. 
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L'Hégémonie contestée

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  • Livre lcp
136 pages. Temps de lecture estimé 1h42min.
Depuis que l’Amérique de Trump a fait savoir qu’elle privilégierait ses propres intérêts (America first !), tous les regards se sont tournés vers la Chine : va-t-elle se substituer aux États-Unis et incarner une nouvelle forme d’hégémonie mondiale ? L’ordre international n’a-t-il pas besoin d’un leader, si possible bienveillant ? Avec ce livre, Bertrand Badie fait un sort à ce vieux concept des relations internationales. Pour lui, l’hégémonie est un mythe, car elle suppose une adhésion réelle et consentie, à l’image de la ligue de Délos formée par les cités grecques autour d’Athènes. Or une étude attentive de l’histoire montre que l’hégémonie ne s’accomplit jamais sans ambiguïté. Pis encore, elle conduit les puissances à s’aveugler sur le rejet qu’elles suscitent, nourrissant ainsi les mouvements qui peuvent les balayer. La banalisation de la posture contestataire – Erdogan, Poutine… – marque non la disparition de l’hégémonie, mais plutôt son inconsistance. Un essai brillant et profond qui nous invite à considérer d’un œil nouveau les désordres actuels du monde. Professeur des universités à Sciences Po Paris, Bertrand Badie s’est imposé comme l’un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages qui font référence, dont Le Temps des humiliés paru aux éditions Odile Jacob. Il codirige L’État du monde depuis douze ans.
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Affiche du document Le Temps des humiliés

Le Temps des humiliés

Bertrand BADIE

1h51min00

  • Politique
  • Livre epub
  • Livre lcp
148 pages. Temps de lecture estimé 1h51min.
L’humiliation est devenue l’ordinaire des relations internationales. Rabaisser un État, le mettre sous tutelle, le tenir à l’écart des lieux de décision, stigmatiser ses dirigeants : autant de pratiques diplomatiques qui se sont banalisées au fil du temps. De quoi ces diplomaties de l’humiliation sont-elles révélatrices ? Les réactions des humiliés – de la conférence de Bandung en 1955 aux Printemps arabes – n’invitent-elles pas à une autre gouvernance ? Convoquant l’histoire et la sociologie politique, Bertrand Badie remonte aux sources de l’humiliation : les conquêtes occidentales du xixe siècle, la montée des revanchismes dans l’entre-deux-guerres, une décolonisation mal maîtrisée. Il montre que sa banalisation consacre l’émergence dramatique des opinions publiques et des sociétés sur la scène internationale, mais qu’elle trahit aussi l’inadaptation des vieilles puissances et de leurs diplomaties à un monde de plus en plus globalisé. Dès lors, il devient urgent de reconstruire un ordre international dans lequel les humiliés et leurs sociétés trouveront toute leur place. La montée des populismes et l’élection de Trump en 2016, le durcissement des gouvernements autoritaires d’Erdogan et de Poutine ou les provocations de la Corée du Nord confirment le rôle structurel de l’humiliation dans les relations internationales, avec cette inversion inquiétante : l’humilié d’hier devient aussi l’humiliateur d’aujourd’hui. Professeur des universités à Sciences Po Paris, Bertrand Badie s’est imposé comme l’un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages qui font référence, dont La Diplomatie de connivence, L’Impuissance de la puissance et La Fin des territoires. Il codirige L’État du monde depuis douze ans. 
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Affiche du document Vivre deux cultures : Comment peut-on naître franco-persan ?

Vivre deux cultures : Comment peut-on naître franco-persan ?

Bertrand BADIE

1h08min15

  • Témoignages et autobiographies
  • Livre epub
  • Livre lcp
91 pages. Temps de lecture estimé 1h08min.
Ce récit commence le 16 septembre 1928 quand Mansour Badie, âgé de 18 ans, arrive avec toute sa famille en gare du Nord, après un incroyable périple qui les a menés de la Perse de Rezâ Shâh Pahlavi jusqu’au cœur de Paris. En quête d’un Occident rêvé, le jeune Persan se retrouve sur les bancs de l’école républicaine, s’inscrit en faculté de médecine et s’éprend d’une jeune fille issue de la bourgeoisie soissonnaise qui surmonte tous les préjugés sociaux pour l’épouser. En dépit de cette union heureuse, les rêves de Mansour se fracassent bientôt sur la réalité : médecin urgentiste pendant la guerre, engagé dans la Résistance, il se voit refuser le droit de s’installer comme chirurgien à la Libération. Hommage à un père révéré et aimé, ce livre raconte aussi comment l’enfant traité de « bicot-youpin » dans son collège catholique s’ouvre à la complexité du monde, décrypte les nouveaux rapports Nord-Sud et vit sa biculturalité comme un trésor inaliénable, source spirituelle d’un parcours qui en fait aujourd’hui l’un de nos meilleurs analystes en relations internationales. Bertrand Badie est professeur des universités à Sciences Po Paris. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages qui font référence, dont Le Temps des humiliés, L’Hégémonie contestée, et Les Puissances mondialisées, tous parus aux éditions Odile Jacob. 
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