239 pages.Temps de lecture estimé 2h59min. Il détestait le pouvoir et il devint PDG. Il abhorrait la publicité et il milita - « manigança » conviendrait mieux - pour l’introduire dans une radio locale. Il était un individualiste viscéral avant d’inspirer la fondation d’un parti politique. Il commença sa carrière en composant des chansons avant de la terminer au tribunal, pour son dernier spectacle.
Il est vrai qu’il avait de qui tenir, qu’on était alors dans « les années-fric », comme on qualifiera la décennie 1980. Il est vrai qu’il n’était pas dénué de certains talents tentateurs : une capacité aussi prodigieuse à prévoir l’avenir qu’à mentir sur le présent. Il est vrai aussi que le cynisme - seule constante de sa personnalité - l’accompagna du début à la fin de sa carrière et sans doute de sa vie.
Il est vrai enfin qu’il faut peut-être faire la part des choses, entre la réalité de son « oeuvre » et la légende qu’on a construite autour de lui. Il est vrai qu’il était aussi lucide que paresseux. A-t-il appliqué sa théorie de la formation des bandes ou s’est-il contenté de l’observer avec amusement ?
Narrée à tour de rôle par chacun de ses principaux protagonistes, cette histoire tente d’éclairer le mystère de Jean-Régis Monfortin, chef de bande malgré lui.