96 pages.Temps de lecture estimé 1h12min. Coincés entre passé et oubli, les souvenirs ressemblent à ces rushes que les cinéastes abandonnent au fond d’un tiroir. Et pour cause, la nostalgie qui les véhicules appelle en général le lyrisme de la résignation et de grands lamentos sentimentaux. Léo Mira, lui, ne cède pas à cette facilité. Il nous émeut d’autant plus qu’il parvient, au détour de chaque poème, à faire surgir les rues et la forêt de notre idéale Guyane, ses cours inondées d’eau et ses squares assommés de soleil. Mieux, sur les pas de la déambulation, il va croiser le destin qui distribue le bonheur amoureux.
René Ladouceur, journaliste, responsable communication à la CCI Guyane