L’anniversaire des corbeaux

151 pages. Temps de lecture estimé 1h53min.
Ce recueil de textes atteste d’une traversée entre les méandres de l’institution psychiatrique, le souffle de l’art, le corps de la peinture et l’inventivité que la psychanalyse autorise. Indiquant comment un film peut changer un destin et l’art donner à l’homme la possibilité de lire ses vicissitudes, initiant un vent d’émancipation. Ce travail nous emmène au cœur de l’institution psychiatrique et déplie comment la rencontre avec l’autre, la rencontre avec un système, la rencontre avec une asphyxie, a ouvert à des responsabilités éthiques à partir d’une question brûlante : qu’est-ce qui fait contre-pouvoir ? Comment conserver une langue sans ennemis ? Comment préserver une singularité là où les « éléments de langage » font rage ?Comment naître à la parole ? Sortir de sa maison ? Fréquenter les trottoirs de l’autre ? S’initier à une responsabilité politique et réfléchir à ce que parler veut dire, à ce que la liberté a de contraignant, de ce que le singulier et seulement lui peut faire œuvre collective ?Ces textes invitent à une lecture non linéaire et font entendre le souffle de la psychanalyse quand celle-ci n’est pas réduite à une discipline, mais garde saillante sa subversion, son inconfort, de ce que c’est à chacun d’en réinventer la morsure. L’auteur a souhaité dire à mi-mot, laisser des trous, ne pas éteindre l’énigme, préserver le souffle. Incarnation artistique de ce qui ne se matérialise pas, se représente à peine…