97 pages.Temps de lecture estimé 1h13min. L’Afrique dans son ensemble, la partie francophone surtout est sortie tout récemment d’une longue somnolence intellectuelle dans laquelle l’avait plongée le colonisateur. Partout dans la zone précitée, l’école était excentrée dans son orientation comme dans ses programmes. Elle servait à former, d’abord des cadres au service de l’administration coloniale, ensuite des agents pour parachever l’œuvre d’acculturation et d’assimilation civilisationnelle. Le Tchad, pays stratégique en tant que trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique centrale est longtemps resté au cœur de ce système marqué par une éducation nationale sans originalité ni authenticité. Comment faire devant une telle situation ? Un mal se soignant à la racine, l’auteur va à la recherche des causes des problèmes avant de proposer des solutions pertinentes et réalisables. « Le magot colonial français légué aux Tchadiens, c’est l’école. Cette dernière emploie encore des méthodes séculaires qui inhibent la créativité de l’apprenant Tchadien, bien que chaque année, on assiste à des changements formels qui ne profitent pas à l’apprenant. Tantôt, le ministre de l’éducation est appelé à d’autres fonctions et remplacé par son cousin, tantôt l’arabe et l’anglais ont été retirés du programme d’enseignement fondamental. Aujourd’hui, elle est abandonnée à ellemême et ne cesse d’évoluer de mal en pis. Le système éducatif tchadien échoue dans sa mission. Le niveau des apprenants est à la baisse. Cette école, héritière du système colonial traîne encore avec les anciennes méthodes d’enseignement qui ne profitent pas à l’apprenant ». « Aujourd’hui, le seul emploi possible au Tchad, c’est de chercher un emploi jusqu’à ce que cela devienne votre travail. Le lazzi c’est qu’on leur demande cinq putains longues années d’expérience professionnelle pour être recruté. Pas de travail, alors comment pourraient-ils acquérir autant d’expériences ? Les diplômés ont les yeux rivés sur la fonction publique qui, à son tour signale en mode robot, plus de place, plus de place.»