120 pages. Temps de lecture estimé 1h30min.Du même auteur Stèle pour Edern (récit), éditions Jean Picollec, 2001. Du soufre au cœur (roman), éditions Alphée/Jean-Paul Bertrand, 2010. Une âme damnée – Paul Gégauff (récit), Pierre-Guillaume de Roux, 2012. Adieu aux espadrilles (roman), éditions du Rocher, 2015. Vadim, un playboy français (portrait), éditions Séguier, 2016. 1 C eci n’est pas une biographie de Frédéric Beigbeder. On nous a prévenu. Ceux qui nous veulent du bien, ceux qui attendent le faux pas. C’est le livre à ne pas écrire. Les insultes sont déjà affûtées. Lécheur de cul. Copinage de cochon. Corrupteur de juré Renaudot. Quelle idée, aussi. Jusqu’ici, tout allait bien. Nos sujets étaient choisis avec sérieux. Jean-Edern Hallier : pourquoi pas. Paul Gégauff : ça le fera connaître. Vadim ? Un play-boy français. Mais Beigbeder, hors de question. Il est autorisé d’écrire sur DSK et Charles Manson, Fritzl et Limonov, Jean-Claude Romand et la cuisinière d’Himmler. Mais Beigbeder : non. C’est un hétéro-beauf, une girouette médiatique, un obsédé, une pute, un mannequin pour Kooples ou les Galeries Lafayette, une grosse merde humaine, un ringard. Un écrivain ? Un « pitre », comme l’a jadis imprimé François Busnel en couverture de Lire. Si seulement il était mort. Tout serait plus facile. Avec ce qu’il a sniffé, bu et consommé sans capote, personne n’aurait été étonné. Une fin à la David Carradine, coincé dans une penderie scabreuse. Même pas. Beigbeder est bien vivant.