Ce violoncelliste hollandais est une personnalité qui pose les problèmes d'interprétation en termes d'humanisme : pour lui, la musique fait partie d'un tout culturel que le jeune interprète doit appréhender afin de délivrer un message musical universel. Anner Bylsma se dit, non sans humour, "paresseux, naïf et balourd".
Pourtant, aux antipodes des grandes stars, il se démarque par son humilité, sa volonté de remettre en cause le rapport traditionnel maître-élève. C'est ce qui frappe avant tout dans cette leçon, particulière, dans tous les sens du terme : ici, pas de vérité absolue, mais un musicien qui tente de révéler à quelques-uns de ses élèves ce qu'ils ont de meilleur.
Précis, attentif, Bylsma parle peu, il joue, non pour qu'on l'imite, mais pour faire comprendre l'importance d'un geste, d'une note, d'un accent. Anner Bylsma est rompu à toutes les techniques et toutes les écritures pour le violoncelle. Cette leçon particulière se présente quasiment comme une histoire de l'instrument avec, à la place d'honneur, une des six suites pour violoncelle seul de Bach, la cinquième, qui à elle seule résume tous les problèmes d'interprétation de cette musique.
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