Bangkok, mégalopole en perpétuelle expansion. En son cœur, la rue Thaniya, quartier rouge destiné à la clientèle japonaise. Luck en est l’une des reines. Elle subvient à sa famille nombreuse demeurée dans une province du nord-est, près de la frontière laotienne. Un jour, elle retrouve Ozawa, un ancien client et amant qui vivote dans une chambre modeste des bas quartiers. Quand Ozawa doit se rendre au Laos, elle l’accompagne pour le présenter à ses proches et comme pour lui donner une dernière chance. Loin de Bangkok, Ozawa aspire à une vie paisible, mais c'est sans compter sur les cicatrices du colonialisme, des guerres, et celles de Luck.
Toute une poétique du cinéma asiatique, du Taïwanais Hou Hsiao-hsien au Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, se déploie dans ce film au profit d’une vision politique par laquelle son auteur, le Japonais Katsuya Tomita, se distingue de ces modèles. Le Monde
De l’urbanité grouillante à la campagne reculée, des fantômes du passé aux corps éperdus du présent, de la vulgarité de la prostitution à l'impossibilité de l'amour, de la fortune à l'infortune, "Bangkok Nites" embrasse une foule de trajectoires. Les Inrockuptibles
La beauté du film est d’être une mosaïque profuse de lieux, de langues, de musiques, où passe en fait beaucoup de vie. Cahiers du Cinéma
Le film, par sa nature même si désinvolte à l’égard de toute idée d’œuvre commerciale, son mode de production, son goût de l’intempestif, est un manifeste de contre-culture incroyablement dynamique dans sa fureur insidieuse. Libération
x Cacher la playlist
Commandes | > | x |
---|---|---|