Marc, un gigolo, est poursuivi par les hommes de main d'un gangster américain dont il avait séduit la femme. Il se réfugie dans une villa isolée tenue par une riche veuve américaine et sa cousine Mélinda qui l'engagent comme chauffeur. Le comportement des 2 femmes est des plus étranges et Marc comprend qu'il est tombé dans un piège redoutable...
L'avis du cinéphile : Si Les félins ne possède pas la renommée de Plein soleil, il n'en reste pas moins un grand film de René Clément avec un Alain Delon au sommet de son art, à la fois beau, mystérieux, ambigü et enragé. Avec son noir et blanc côte d'Azur (pas très éloigné de Mélodie en sous-sol, c'est à dire aux blancs lumineux et aux noirs profonds et nébuleux), Les félins est un vrai thriller à tiroirs, mélange d'Hitchcock et de Clouzot, le tout à la sauce Clément (romantisme contrarié, jeu de dupe, confrontations à la fois perverses et éprouvées par de vrais sentiments, virilité en contrepoint de la féminité chez des personnages dont le trouble est permanent, sordide histoire de meurtre en forme de point de départ initiatique...). Suspense, rebondissements réguliers, personnages se livrant à un jeu du chat et de la souris et au sein duquel l'on ne sait jamais tout à fait qui est le chat et qui est la souris... Ce superbe classique un peu oublié par le temps constituera à coup sûr une excellente "soirée suspense" dont le dénouement, délicieusement diabolique, restera longtemps en mémoire.
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