Un homme marche sans s’arrêter dans la rue, traverse la route, s’engage dans un bâtiment imposant. La caméra le suit, le précède, l’accompagne. Un impressionnant plan séquence de 10 minutes qui nous mène au travers de la Maison du Gouvernement chilien, du sud vers le nord. En chemin, on croise des gardes, une femme dans un bassin rempli d’eau, des chiens errants. En surimpression, une voix-off égraine des bribes de souvenirs, de pensées, de sensations. C’est un choc, à la fois esthétique et émotionnel. Même sans identifier tous les symboles, on sent confusément le poids de l’Histoire qui pèse sur Brises. Ce film travaille principalement sur la mémoire d’un lieu qui fut le scénario du Coup d’État et du retour à la démocratie, ce lieu qui a été le berceau des tragédies et des joies de tout un peuple.
Filmé comme un documentaire, Brises promène le spectateur dans une ville grise où un homme qui revient sur son passé douleureux, ses souvenirs, le temps qui passe, tente de respirer au sens propre et au figuré dans une ambiance à la fois étouffante et oppressante. La musique contribue beaucoup à cette sensation de malaise.
2009 :
Bobine d'Or au festival Bobin'Lille!
2008 :
31ème Rencontres Henri Langlois, festival des écoles de cinéma, Poitiers, Prix du jury étudiant
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