Un homme retourne sur sa terre natale, celle de ses parents, autrefois la Palestine, aujourd’hui Israël.
Il cherche dans les vies et les espaces interrompus une signification aux notions de lieu et de récit. Son voyage est moins une quête de souvenirs qu’une tentative de reconquérir le présent, à partir de ses fragments.
Ayant pour cadre l’histoire inachevée de sa famille, “Le Toit” est une œuvre refusant les stratégies spectaculaires du journalisme et la logique de victimisation.
2006
Festival International du FIDMarseille : Prix son
Un homme s’en retourne dans son pays, celui de ses parents, la Palestine – l’Israël d’aujourd’hui.
Pris dans les contours en pointillé d’existences et de lieux fragmentés, il est à la recherche d’une place et d’un récit cohérent. Tissant les lambeaux de son passé d’adolescent alors incarcéré, son voyage est moins la quête de sa mémoire que la tentative de reconquête d’un présent – comme passé vivant.
Son cadre formel : l’histoire inachevée qui pèse sur la maison familiale. Loin des stratégies spectaculaires journalistiques ou des enquêtes supposément véristes, loin des causes brandies et de leur logique de victimisation, on ne trouvera pourtant rien d’anecdotique ici. Ou de l’anecdote élevée au rang d’allégorie, qui permet au film d’emprunter les chemins et le rythme de la méditation, de mettre un mur abattu en écho avec un mur que l’on construit.
Manifeste politique autant que formel, ce que révèle Kamal Aljafari, c’est davantage que le sens donné à l’absence d’un toit, c’est l’architecture propre à l’identité, au lieu et aux passés encore présents.
Jean-Pierre Rehm
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