« Il y a l’univers, et puis la Main. » La Main est faite d’une paume,
d’un dos, de cinq doigts. Si les quatre lettres qui composent son nom
s’ouvrent d’une majuscule, c’est qu’il ne s’agit pas d’une main
banale, prolongation ordinaire du bras d’un corps plus vaste. La Main
est autonome, et souvent solitaire. Elle aimerait avoir des amis.
Elle peut se rêver autre. Elle n’est ni droite ni gauche, parfois
agile, souvent maladroite. Bravant sa timidité, elle explore le monde
qui l'entoure et quand elle rencontre son double, c’est pour mieux se
reconnaître. Alternant les techniques, trait et pochoir, José
Parrondo utilise ici son propre outil de travail comme personnage à
part entière et poursuit de son esprit minimaliste et poétique sa
quête de l'absurdité du quotidien