Pas d'excès alimentaire, pas de sentiments, pas de vie privée. Evan Evans, dirige d'une main de fer sa troupe de danseuses. Sa tranquilité est rompue le jour où il découvre l'existence d'un bébé, qui est peut être celui de son neveu...
L'avis du cinéphile : A cette époque, Louis de Funès désirait prendre quelques risques avec son art, même si ceux-ci devaient rester mesurés. Pas question de virer à la tragédie ou tout au moins au drame (ce que l'on lui propose d'ailleurs parfois). L'homme orchestre vient ainsi à point nommé, sous la caméra d'un Serge Korber choisi par de Funès lui-même. Le film sera un gros succès au box-office (surtout en Russie où certaines stars françaises explosent littéralement la concurrence dans les années 1970), mais moins qu'à l'accoutumée pour l'acteur. Difficile de parler d'échec, puisque le film se classe tout de même haut dans le top annuel, mais c'est la première fois depuis Le gendarme de Saint Tropez qu'il est ejecté du top 10. De Funès saura se rattraper plus que largement au cours de la même année.
Reste un film unique en son genre, assez étrange et parfois tendre, sorte de comédie musicale pop ultra-colorée ménageant quelques bons moments de délire. Louis de Funès se surpasse toujours et mène une première heure à la fois drôle et pleine de ressources. La dernière demi-heure, cependant, prétend emmener le film plus loin dans la comédie musicale et accélère inutilement le rythme de son récit afin de conclure les enjeux rapidement. Syndrome Hibernatus ou non, cela a ici une incidence sur le film, dès lors déséquilibré et forcément un peu brouillon. L'homme orchestre est toutefois un film dynamique, toujours plaisant, kitchissime et assumé par un De Funès dont le talent métronomique trouve ici un véritable réceptacle musical évident.
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